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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans L'imposture des mots, Yasmina Khadra fait parler ses personnages. Ils leur redonnent vie hors de leurs romans, ils entament des discussions enflammées avec leur "créateur". Certains lui reprochent amèrement le destin qu'il leur a tracé de sa plume tranchante et grinçante. D'autres le remercient pour ses choix. Tant de tergivergence dans l'esprit d'un écrivain torturé, un plumitif qui doute, m'étonne toujours. Je bois ses mots et savoure ses phrases et je puise ma force de ses convictions et de ses rêves. L'auteur est en transe, il ressasse des souvenirs, des émotions et nous fait explorer les héros ou monstres de ses romans. Khadra joue des verbes et des adjectifs et enfonce les mots à coup de style et de contorsions linguistiques. Ses phrases sonnent en moi comme des carillons jours de fêtes, ils résonnent longtemps et leur echo se poursuit comme en la page 29 "Ne cherche pas à être le meilleur. Essaie seulement de donner le meilleur de toi-même."
Dans ce roman, il se regarde dans les yeux des "autres", ceux qui le détestent, le condamnent et lui crachent leur haine à la figure sans vergogne et ceux qui croient en lui, sur qui ses mots tombent comme une bénédiction, pluie de fraîcheur et de vie.
Dans cette histoire, les mots sont des fantômes qui hantent l'écrivain. J'ai beaucoup aimé ces mots qui transpercent. Il faut lire Yasmina Khadra pour sentir ses mots car, il suffit juste de mots pour apaiser, calmer, réconforter, soulager et surtout aimer. Les mots ont un pouvoir magique que seuls les écrivains et les lecteurs connaissent.
Khadra use et abuse de ces mots qui font du bien et qui font du mal aussi, qui poussent à la réflexion et à l'action. Il sait mener ses "troupes " par son style provocateur, moqueur où transparaît une grande loyauté pour les vraies valeurs.
En lisant, je retrouve les griefs qui rongent l'âme puis l'espoir qui fait vivre et les surtout les mots qui transcendent les rêves.
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J'ai beaucoup de tendresse pour Yasmina Khadra, j'ai un rapport assez bizarre avec lui. J'ai listé tous ses auteurs favoris, comme on fait pour mieux connaître quelqu'un donc j'ai lu Gogol, Steinbeck, Tchekhov pas encore London, il en ressort de tout cela qu'il aime les humanistes donc c'est un humaniste. J'ai aussi visionné le film qu'il avait cité dans une interview, la déchirure. C'est le troisième livre que je lis de lui et je suis ravie. Il manie la langue française avec brio, il joue même avec . Il a fait sienne la citation de Kateb Yacine, la langue française est notre butin de guerre.
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Quand l'auteur ôte tout ou presque...
C'est un ouvrage d'un genre inhabituel que propose Yasmina Khadra, en ne racontant pas une bribe d'histoire mais en disant tout. Oui, l'ancien commandant de l'armée algérienne passe à table et le menu du chef est plutôt corsé car ses aveux n'épargnent personne.
Un certain code moral étant toutefois de rigueur, ce n'est pas à une mise à mort, qu'il nous est donné d'assister, mais seulement à une mise à nu.
Pris en tenaille entre son ancienne vie de militaire et sa résurrection dans le civil en tant qu'écrivaillon pour certains, de nouveau maître romancier pour d'autres, il tente d'expliquer les choix de son revirement, mais aussi les doutes inhérents à une décision si risquée. La rencontre imaginaire avec quelques-uns des personnages qu'il a créés traduit ses états d'âme, parfois ses délectations, souvent ses tourments.
Pas facile d'être un génie, schizophrénie oblige…
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