L'attentat

Voilà plusieurs jours que je diffère cette critique. Incapable de le noter, ce livre, et infichue de me faire une opinion...

J'enlève une étoile - décidément c'est trop mal écrit -, j'en rajoute une - oui, mais c'est bien pensé.

J'en enlève une -cette construction en boucle n'ajoute vraiment rien au sujet,c'est un artifice inutile- , j'en rajoute une - oui, mais quel tour de force de nous exposer les deux faces du terrorisme en nous laissant le soin de trancher.

J'en enlève une -vraiment on a vu cela dix fois, un mari ou une femme qui cherche à comprendre post mortem qui était vraiment son conjoint- , j'en ajoute une- certes mais cette quête nous entraîne dans un voyage bien intéressant à travers les villes d'Israël, vers les territoires occupés et la bande de Gaza.


Bref je suis perplexe et décide. ..de m'en tenir à cette perplexité.

Disons que c'est un mauvais roman et un bon débat sur un sujet brûlant d'actualité qui n'avait sans doute pas besoin de ressorts romanesques aussi galvaudés ni d'une écriture aussi relâchée.

Allez, trois étoiles, c'est mon dernier prix...

L'attentat est ma deuxième rencontre avec Yasmina Khadra que j'ai découvert il y a quelques mois avec Ce que le jour doit à la nuit.

Je pense à cette critique depuis un petit moment et il est difficile d'écrire à propos d'un livre aussi profond et bien écrit. On ressort de cette lecture forcement touché pourtant je l'ai été beaucoup moins que je l'aurai imaginé.

J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre, on fait la connaissance du docteur, puis il apprend que sa femme s'est fait exploser et se pose énormément de questions. Sur fond de cette intrigue, l'auteur évoque le conflit israélo-palestinien.

Pourtant, aucun des personnages ne m'a marqué, aucun n'a éveillé un sentiment d'attachement.... rien du tout. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce livre à cause de ça car j'avais l'impression de survoler l'intrigue, les personnages......

J'ai visionné le film pour essayer de changer d'avis et peut-être mieux apprécier le roman et là encore j'ai eu le même sentiment.

Malgré tout le livre et le film reste à voir/lire et n'en sont pas moins touchant.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..

La polémique autour de ce livre, qui, à mon avis, n'en vaut pas la peine, m'a troublé. D'abord, en rien, il n'est, ici, question d'un polar ou d'un thriller, mais un roman, un docu-fiction.
Personnellement, je trouve horrible et insupportable de relater de tels événements. Venant de journaliste on ne peut l'éviter, d'un romancier, si. Certes j'aurais pu m'arrêter avant la fin. Comme j'avais commencé, j'ai fini. On tue des enfants d'un côté, on en tue de l'autre. Un attentat ici, vengeance, un attentat là-bas. C'est le système des gifles, sauf qu'il y en a un qui a des plus grosses mains... Oeil pour oeil, dent pour dent, la belle affaire!
Le style est dépouillé, est-ce voulu ? Parfois impersonnel, est-ce voulu ? Il y a des longueurs, on passe. J'ai lu vite. C'était un essai, ce ne fut pas un coup de maître.
Cela ne doit pas être facile à vivre.
Un livre que j'oublierai rapidement.

Lien : https://www.babelio.com/livr..

écorché
Sujet sensible où l'on se retrouve non à pleurer nos victimes, en bons occidentaux que nous sommes, mais à accompagner le drame d'un attentat vécu par le mari d'une kamikaze.
La couverture de cette édition colle vraiment à la peau du sujet : rouge et noir, le sang et la violence, la mort et l'inconnu, la haine et l'incompréhension.
L'auteur, malgré quelques redites et comparaisons redondantes (notamment dans ses descriptions sur l'arrivée du jour ou de la nuit) nous permet de découvrir la souffrance que l'on croyait indiscible de cet homme qui avec cet attentat perd tout : sa femme, sa place dans la société, son boulot, mais surtout l'ensemble de ses repères. Il erre, à la recherche de la vérité, du "pourquoi a-t-elle fait cela ?", et même avec la réponse, on se demande comment il va réussir à continuer à vivre. En parallèle, nous nous retrouvons au centre de cette région du globe trop Terre Sainte pour que les hommes arrêtent de se battre pour son compte.
Ton pire ennemi est celui qui essaie d'insinuer la haine dans ton coeur. Voilà la morale de l'histoire.

Faut-il le lire ?
Oh oui. Juste pour réaliser à quel point vivre dans un pays (plutôt) en paix est une chance inestimable. Les dernières pages, poignantes, et si pleines d'injustice, sans parti pris, m'ont arraché des larmes.

Amine Jaafari, le narrateur, est un médecin de nationalité israélienne d’origine palestinienne. Très bien intégré en Israël, il exerce en tant que chirurgien à Tel-Aviv et file le parfait amour depuis quinze ans avec sa femme Sihem, également d’origine palestinienne. Lorsqu’un attentat terroriste se produit dans un Mac Donald bondé, tuant 17 personnes dont 11 enfants, le médecin s’échine toute la journée à soigner les nombreux blessés. C’est éreinté qu’Amine rentre chez lui le soir. Un appel dans la nuit le ramène à l’hôpital où une nouvelle bouleversante l’attend : le kamikaze qui s’est fait exploser dans le restaurant est sa femme Sihem. Abasourdi et anéanti, le chirurgien va enquêter sur sa femme pour tenter de comprendre son geste.

A la manière d’un thriller où l’intrigue vous tient en haleine, Yasmina Khadra use de son personnage pour nous entraîner dans une quête impossible. En effet, après le choc de la nouvelle, Amine Jaafari n’a de cesse de vouloir comprendre le geste suicidaire de sa femme. Pourquoi, alors que le couple menait une vie confortable et qu’il était apparemment bien intégré, Sihem a-t-elle préféré se donner la mort au nom d’une cause qu’Amine avait réussi jusque là à ignorer ? Toutes ces interrogations vont mener le chirurgien à poser les yeux sur la réalité qui l’entoure.
Avec une écriture très belle, fluide et parfois poétique, l’auteur nous dépeint donc un monde de violence et de misère. L’enquête sur l’endoctrinement de Sihem est prenante et nous souhaitons comme le héros trouver des réponses…Le lecteur est d’ailleurs peut-être le plus intéressé par cette question car au final, on découvre un mari essentiellement rongé par la jalousie. Pour ma part, cela m’a déçue mais je pense que Yasmina Khadra révèle par cet aspect toute l’humanité de son personnage. Celui-ci passe par toutes les émotions : chagrin, incompréhension, colère, révolte. C’est un homme, voilà tout. Du reste, comment expliquer le geste des kamikazes ? Dépeindre les conditions dans lesquelles ils sont endoctrinés est une chose. Comment ensuite expliquer ce basculement radical et en arriver au sacrifice de soi ? Dans ce roman au sujet difficile traité avec beaucoup de pudeur, l’auteur laisse la question posée.

Yasmina Khadra nous offre un récit aussi court que dense sur le drame du conflit israélo-palestinien à travers le destin d'un couple aisé de Tel-Aviv.
Lui est un brillant médecin d'origine arabe naturalisé israélien. Elle est une femme belle, libre, comblée par son mari. Jusqu'au jour où, embrigadée par des extrémistes religieux, elle se transforme en kamikaze...
Les raisons de son geste resteront inexpliquées car inexplicables et engloutiront à son tour son mari désespéré parti sur les traces des intégristes. Lui dont la vocation est de guérir et de sauver des vies ne peut pas comprendre que l'on tue et que l'on se donne la mort...
Un très beau texte, réquisitoire contre les embrigadements de tous genres, et qui, malgré son pessimisme, laisse ouverte la porte à l'espoir : la certitude qu'il n'existe rien au dessus de la vie humaine, et que notre devoir d'humain est de la rendre meilleure tant que nous sommes de ce monde...

Déception. Ecrire un roman sur fond de conflit israélo-palestinien, c'est osé. de ce point de vue, rien à redire : en matière de dégueulasseries les 2 équipes finissent ex-æquo. C'est l'écriture qui m'a déçu. Malgré un sujet de départ qui accroche (un chirurgien israélien d'origine arabe découvre que la femme qui vient de se faire exploser dans un restaurant, faisant de nombreuses victimes, n'est autre que la sienne), je me suis vite ennuyé. le style n'arrange rien. C'est écrit au présent (choix difficile, mais adapté : on est supposé être dans l'action) et à la première personne, mais à aucun moment je ne me suis senti dans la peau du héros (le chirurgien). Et puis il manque la vision de la kamikaze : qu'est-ce qu'elle a vécu, elle ? le dernier tiers est meilleur : plus dense, plus crédible (descrïption assez terrible du moment où les militaires viennent raser au bulldozer la maison de la famille d'un autre kamikaze…), mais ça ne rachète pas l'ensemble. Cela dit, je suis peut-être passé complètement à côté de la plaque…

Le Dr Amine Jaafira Arabe Israëlien soigne les blessés d'un nouvel attentat. Les morts se comptent par dizaines mais le pire l'attend. Rentré chez lui pour se reposer, il apprend que le kamikaze auteur de cet attentat est sa propre épouse.
D'abord incrédule, il finit par se rendre à l'évidence devant l'accumulation des preuves. Comment a t-elle pu faire cela alors que leur vie était confortable, qu'ils s'aimaient et comment lui a t-il pu méconnaître à ce point sa femme ?
Il est forcé de regarder la situation en face, les humiliations dont sont victimes les Palestiniens, les exactions, terreau du terrorisme, les représailles en réponse à ces carnages et un conflit qui n'en finit pas. Comment comprendre les gestes fous de ceux qui croient oeuvrer pour la justice par la mort ? Un roman sur le conflit israëlo-palestinien, le droit de posséder une terre, les rancoeurs et haines accumulées. Un roman pessimiste qui laisse peu d'espoir.

L'attentat, c'est à mes yeux un roman à brûle-pourpoint, un roman d'actualités.
Yasmina Khadra nous plonge en plein coeur du conflit qui déchire la Palestine entre Juifs et Arabes. Son héros, un arabe qui est un modèle de réussite et d'intégration pour les Juifs mais qui est aussi critiqué par ses semblables pour son égoïsme et son manque d'intérêt envers son peuple. Amine va alors se confronter au regard des imans et des islamistes qui prônent les attentats-suicides contre Israêl. 2 points de vue qui s'affrontent et qui donnent tout son sel au roman. On voyage au coeur de la guerre dans une plongée intimiste qui nous révèle les motivations et les convictions des militants arabes.
Mais L'Attentat, c'est aussi une tragédie conjugale d'un homme qui a perdu sa femme et qui la découvre comme une étrangère. 15 ans de vie commune et il s'aperçoit qu'elle lui a caché l'essentiel jusqu'à ébranler ses certitudes profondes. D'où cette quête de vérité sur elle, sur lui, sur la guerre...
Ce roman est non seulement intéressant par son sujet mais aussi bien écrit avec des descriptions qui sont simples et parfois même poétiques. Un livre qui se lit facilement...Seulement voilà, j'ai quand même était un peu gênée par le profil du héros qui en fait n'en n'est pas un. Même si je reconnais qu'il est mû par un élan noble, celui de la quête de vérité, Amine ne va ni utiliser ses connaissances pour éveiller son peuple, ni s'opposer à ses adversaires, ni sauver qui que ce soit...Autrement dit, il est trop cantonné dans un rôle de spectateur, un peu comme dans Eyes Wide shut de Kubricks sauf que là, bien sûr, le thème est complètement différent.

Amine Jaafari, chirurgien reconnu a tout pour lui : une jolie femme, un métier prenant mais passionnant, des amis sincères.
C'est évident que lorsqu'il apprend que l'auteure de l'Attentat qui a eu lieu à quelques rues seulement de l'hôpital où il travaille est sa femme, il a de quoi être choqué.
Durant tout le récit, Amine veut savoir pourquoi sa femme s'est faite explosée, pourquoi il n'a rien pu anticiper, pourquoi elle a préféré mettre un terme à sa vie de la façon la plus barbare qui existe, alors qu'elle avait tout pour être heureuse.
L'abnégation que met Amine à rechercher les "coupables" est incroyable !
Il agit en mari trompé, voulant à tout prix connaître le nom de celui qui lui a pris ce qu'il avait de plus cher au monde.
À travers son récit, Yasmina Khadra nous invite à pénétrer les milieux les plus sombres du terrorisme, emplis de fascination et des pires horreurs. Pour découvrir à quel point l'homme peut être faible, et capable des actes les plus odieux.