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3,78

sur 967 notes
Oui mais... J'ai lu plusieurs Khadra, j'ai commencé avec quelques policiers, j'ai été enchanté par l'attentat. On peut donc dire que j'aime cet auteur mais parfois, il m'énerve. Ici, l'histoire met un peu de temps à démarrer, mais lorsque nous arrivons dans la région du Darfour, nous sommes pris par le récit. Par contre, je n'arrive pas à rentrer dans son mode de pensée ou l'homme blanc, qui a tout pour être heureux ne cesse de se plaindre alors que l'africain qui aurait de quoi se plaindre affronte la vie avec philosophie et une envie plus forte. Ces raccourcis littéraires m'ont déplu et ne m'ont pas permis d'apprécier réellement ce livre.
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Une fois n'est pas coutume: je n'ai pas vraiment apprécié ce livre alors que d'habitude, les romans de l'auteur me plaisent beaucoup.

Je n'ai pas accroché à l'histoire, un peu tirée par les cheveux selon mon avis, ni aux personnages trop peu approfondis.

Surtout, je n'ai pas apprécié les phrases à rallonge parfois à peine compréhensibles.
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L'équation africaine/Yasmina Khadra
Lorsque la barbarie dépasse un certain seuil, il arrive que ceux qui en soient les victimes ou les témoins se demandent s'ils vivent bien dans le même monde que les jours d'avant. C'est ce qui arrive à nos deux puis trois héros : Kurt le médecin, Hans l'humanitaire, puis Bruno l'ethnologue.
Dans un style toujours riche, imagé, coloré et bien rythmé, Khadra nous emmène aux confins de la Somalie et du Soudan, là ou il n'y a plus de lois, plus d'État et où tous les bas instincts de l'homme viennent au jour.
Tombés aux mains de pirates alors qu'ils naviguaient dans les eaux internationales à bord d'un voilier, Kurt et Hans vont devenir otages aux mains de brigands. Une aventure extraordinaire où la vie ne tient qu'à un fil.
Un roman magnifique qui se lit d'une traite. Un roman où l'Afrique se révèle être une fois de plus le théâtre de toutes les tragédies.
Bruno, « l'Africain », l'idéaliste :
« J'aime l'Afrique, ses hauts et ses bas, ses calvaires inutiles et ses rêves déphasés, ses misères splendides comme des tragédies grecques et sa frugalité qui est toute une doctrine, ses épanchements exagérés et son fatalisme… »
Kurt, le réaliste :
« Ce continent a un grave problème de non-gouvernance, de corruption, d'indiscipline, d'impunité ; on y pratique la violence comme un sacerdoce… »
Au chapitre des reproches, un dénouement que l'on sentait trop venir.
Mais finalement un livre agréable à lire.
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Magnifique livre qui nous emmène sur le continent africain, mélange de beauté brute et de brutalité poétique...
A dévorer sans modération
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Ce livre acheté au Festival de Mouans Sartoux et dédicacé par Yasmina Khadra trainait dans ma PAL depuis le 3.10.2015 ... je me décide enfin à le lire (le cinquième de cet auteur pour moi).
Ce livre nous conte la reconstruction d'un homme après le suicide de son épouse suite à une promotion professionnelle non obtenue. Il a été écrit en 2011 lors de la recrudescence de suicide chez Orange entre 2010 et 2011.
Cet homme part en bateau avec un ami, qui arrive à le convaincre pour une mission humanitaire car il est médecin. Lors de ce voyage, des "pirates" les interceptent et les prennent en otage. On observe une dégradation physique et morale des otages et les difficultés des rapports humains.
J'ai trouvé quelques longueurs (surtout des passages poétiques) dans cette histoire et j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages.
L'intérêt de cette lecture est pour moi les oppositions :
- L'Afrique et l'Europe (les otages sont allemands, français ...)
- Les blancs (otages) et noirs (les ravisseurs)
- Les riches (otages) et pauvres (les ravisseurs)
- le gaspillage et la pénurie
Et le passage du retour en Europe des otages vu de "l'autre côté" fait beaucoup réfléchir ....
Pour les fans de Yasmina Khadra mais pour moi, ce n'est pas mon livre préféré.
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Puissant, révélateur, transcendant !!!

Du Khadra encore une fois exceptionnel. J'ai eu quelques difficultés lors des premières pages notamment à me mettre dans l'histoire mais ensuite ... Quel plaisir !!! L'Afrique y est dépeinte d'une façon si réaliste et si "mélodieuse" à la fois. le personnage "subit" une introspection, se trouve dans des situations dangereuses et difficiles.
On partage ses émotions, son parcours, ses découvertes. Une fois la dernière page trournée on se dit "wahou c'est ça l'Afrique, quelle puissance, quel singularité".
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Roman de justification, « L'équation africaine » est une confrontation idéologique entre l'Occident outrecuidant et l'Afrique nègre et sauvage. le premier est dépositaire de civilisation, d'humanisme et de bonnes moeurs, la seconde de brutalité, de cruauté et d'inculture. Si des décennies après le traumatisme colonial, Le Blanc reste toujours retranché derrière des préjugés raciaux, le Noir entend lui prouver que l'amour-propre tout comme la civilisation n'est l'apanage d'aucun peuple. Une joute d'idées de haute volée, une immense équation que Yasmina Khadra se donne pour mission de résoudre, c'est-à-dire, montrer au grand jour l'âme profonde des peuples noirs.

Après la disparition de sa femme, Jessica, le docteur Kurt sait que le monde tournera dorénavant à l'envers. Dix années de pur bonheur partagé vient brusquement de s'envoler comme une volute de mensonges. Il est encore plus bouleversé quand il apprend d'une collaboratrice de sa femme que celle-ci s'est suicidée à cause d'une simple promotion ajournée.

Pour fuir alors la ville de Francfort où le fantôme de Jessica le harcèle dans tous les coins de rue, il met les voiles, à son coeur défendant, vers l'Afrique en compagnie de son richissime ami, Hans. Cet industriel, vieux briscard de l'humanitaire ayant foulé plusieurs endroits du monde où le besoin se fait cruellement sentir, espère qu'un tel dépaysement engendrera une sorte de thérapie chez son ami en période de viduité.

Car le continent est une femme malade, misérable, malmenée par des guerres et des famines. Et à juste titre, le lecteur lit entre les lignes la vocation de l'homme blanc, élu de Dieu, de sauver l'Afrique damnée et à la dérive, de la maintenir contre vents et marées à bout de bras. Un immense sacerdoce incombant à l'Europe civilisée.

Arraisonné en haute mer par des corsaires, le navire humanitaire est dérouté, Kurt et Hans sont pris en otage. S'ensuivra un long calvaire dans les territoires écrasés de soleil et de violence de la corne de l'Afrique.

Dans l'une de ses geôles itinérantes, Kurt fait une rencontre providentielle : Bruno. C'est un ethnologue, guide, journaliste a ses heures, vieux routier du continent, bibliothèque des moeurs noires.

Très jeune, il a quitté sa France natale, sillonné le continent d'un bout à l'autre et, charmé par les cultures locales, s'est reconverti en Africain pur jus. Certes le continent noir est un ramassis de « turpitudes », de trahisons et de violences, mais Bruno reste résolu à finir ses jours dans la terre de ses « frères ».

Ce bourreau d'optimisme pose bien évidemment un regard extatique et un rien naïf sur le continent où Kurt, plutôt défaitiste et condescendant (« ces gens sont de notre époque, mais d'un autre âge »), ne voit que brutalité, injustice et barbarie. Entre ce porte-parole des Africains et le docteur Kurt, Occidental bon teint, s'engage alors un combat d'idées.

Si Bruno est fasciné par la longanimité et la résilience des Noirs, Kurt n'arrive pas à saisir les motifs de tant de violences sur ces terres.

Une telle récurrence de cruautés et de sang apostrophe d'emblée « le devoir de violence » de Yambo Oueleguem. Mais si dans le roman de l'auteur malien, la violence est absolument gratuite, dans ce livre-ci l'auteur semble justifier celle-ci. Ici en lieu et place d'un cahier, les enfants ont été munis d'armes. Tous les bourreaux ont subi des inhumanités à un moment ou à autre de leur vie. Cette injustice les a incités à répandre eux-mêmes l'injustice. Un univers quelque peu manichéen.

Joma, figure trouble et tristement attachante, ancien tailleur de son état, s'est recyclé en flibustier après l'assassinat de sa femme. Toutefois, violent qu'il soit, il gît encore en lui un reste d'humanisme. Ce qui a fait de lui un poète autodidacte, couronné par plusieurs prix, incarnant cette Afrique à la fois violente et incubatrice de culture. Tout n'est pas donc aussi fruste et barbare comme le pense Kurt.

« Je suis fier de toi. Maintenant, tu es Africain à part entière », souffle le mourant Joma à Kurt qui a tiré sur lui. Comme si l'Afrique se réduisait à une seule identité : le sang.

Pendant leur évasion, les fugitifs, Kurt et Bruno, se joignent à un groupe de réfugiés, piloté par une équipe de la Croix-Rouge, dont Elena, une gynécologue espagnole. Au bout de plusieurs kilomètres de marche, ils jettent enfin l'ancre dans un camp de déplacés de guerre au coeur du Darfour. C'est un lieu sûr sous contrôle du gouvernement soudanais.

Aiguillonné par l'ambassade allemande de rentrer au bercail, Kurt refuse cette mise au pas tant qu'il n'a pas des nouvelles de Hans, avec qui il a été séparé par les ravisseurs, prédisposés à échanger ce dernier contre une alléchante rançon. En attendant, pour cuver son chagrin, il se surprend à aimer Elena et reprend du service dans l'infirmerie du camp.

Finalement le corps de Hans est découvert dans une fosse commune. Kurt raccompagne la dépouille en Allemagne. Ce double deuil, celui de sa femme et de son ami, le hante et le contraint à une vie au second degré.

Une soudaine déclaration d'amour d'Elena par le biais d'un e-mail depuis l'Afrique a été la clé qui l'a libéré. Il se rend brusquement compte que c'est la gynécologue espagnole qui lui manque et non Jessica. Jessica qui pour une stupide promotion a volontairement mis fin à leur bonheur partagé. Et ce suicide l'offense davantage quand il repense à ces milliers d'Africains défavorisés par le sort, pris en otage par des guerres et des famines, mais s'accrochant à la vie avec une force inouïe jusqu'à leur dernier souffle.

Après une accréditation de la Croix-Rouge, il s'envole pour l'Afrique, déterminé à relever de nouveaux défis, l'amour et la générosité, une sorte de fenêtre sentimentale et humanitaire sur une vue et une vie nouvelles.

En lisant l'ultime mot de la clausule, je me suis demandé si Yasmina Khadra a résolu l'équation africaine : révéler au monde l'âme africaine. Ou si lui-même pour éclairer la lanterne du lecteur s'est contenté de simples préjugés. Reconnaissons, immense est le travail, celui de fouiller jusqu'aux abysses l'âme d'un peuple étranger. Je reste un peu partagé sur le livre, d'autant qu'une économie de suspenses subodore la chute du roman et un style plein de fioritures allonge inutilement le récit.
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Un sujet prometteur, un thème d'actualité (le Darfour, les guerres en Afriques, les pirates somaliens), un auteur dont le verbe me séduit toujours et pourtant...

Drôle de roman par moments franchement manichéen, parfois tout en nuances où la narration alterne aussi entre un souffle épique où la violence est exacerbée et des lourdeurs allégoriques un peu indigestes.

C'est certes un roman qui se lit avec plaisir mais qui m'a un peu déçue pour quelques "points de détail" dont cette fin un peu trop à l'eau de rose (la bluette avec la jolie humanitaire italienne qui lui fait oublier tous ses malheurs est prévisible et finalement inutile !), ce toubib allemand que je n'ai pas réussi à trouver attachant (alors que ces angoisses et sa détresse dans la première partie en faisaient un bon personnage de roman), l'apparente facilité de communication entre allemand-français-africains sans l'aide d'aucun traducteur (même si, s'agissant d'une fiction, et que cela peut paraître sans importance, ça semble surtout peu crédible), les envolées lyriques (le vilain bourreau s'avère être un poète !).

Le roman offre pourtant un beau regard sur l'Afrique et évite l'écueil d'être condescendant : il donne à lire un portrait tragique et cruel où la survie se révèle dans l'humanité et la foi.
Sensation mitigée donc...
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Yasmina Khadra nous emmène au coeur de l'Afrique. Pas celle de la faune sauvage indomptable mais celle des hommes sans scrupule, celle de la violence pour de l'argent, celle des victimes sans territoire. Accrochez-vous bien et partons à la rencontre de ces êtres qui rêvaient juste de liberté.

Le docteur, Kurt Krausmann vient de perdre sa femme. Il reste totalement interdit face au suicide de son épouse à son domicile. Son ami, Hans Makkenroth, qui lui aussi a perdu sa femme, l'incite à partir avec lui sur son bateau, pour une expédition humanitaire. Ensemble, ils vont affronter la colère et la douceur de la mer et partir à la découverte de nombreux territoires. Tout aurait pu continuer ainsi si des pirates n'avaient pas débarquer pour les enlever et les emmener sur la terre ferme, en Afrique.

Blessés, humiliés, ils sont transportés d'un lieu à un autre. Ici, il n'est plus question de pays, de frontière. On les garde en vie en les nourrissants de gruau. Ils vont très vite comprendre pourquoi ils sont là. Ils sont de la marchandise. Quand les tortionnaires ont trouvé quelqu'un prêt pour les acheter, ils sont envoyés en troc. Il n'est aucunement question de politique ou d'idées révolutionnaires. C'est juste un moyen de survivance comme un autre alors s'ils doivent tuer et violer leurs semblables pour voler des vivres ou juste s'amuser, ils le font.

Dans leur malheur, ils vont rencontrer Bruno, un ethnologue français, enfermé depuis un moment, qui ne trouve pas preneur. Cela fait un moment que sa terre n'est l'Europe mais l'Afrique avec ces secrets et ces mystères. Ces hommes sans foi, ni loi ne sont pas les représentants d'un monde. Il va discuter, échanger et sympathiser avec eux. Puis Hans va être vendu car étant millionnaire, sa valeur est plus importante. Kurt devient fou, sans son ami, son pilier, son soutien. Aidé de son nouveau compagnon, il va apprendre à voir autrement ce qui l'entoure. Dans une course effrénée pour la liberté, ils vont devoir traverser des zones d'horreur et d'atrocité humaine qu'ils ne pouvaient imaginer. Chaleur, douleur et souffrance vont trouver un peu de répit auprès de ces réfugiés qui n'ont plus de terre et presque plus de famille mais qui gardent espoir.

Si on ne m'avait pas conseillé ce livre, je ne me serais pas risqué à le lire au vue de sa couverture et de son titre. Et j'avoue cela aurait bien été dommage car c'est un livre bouleversant. En effet, les deux personnages principaux allemands connaissent ces images d'une Afrique dans la misère avec ces tortionnaires. D'ailleurs, ce trop-plein d'images banalise la réelle souffrance sur place de ces gens qui subissent ces prédateurs et ces tyrans génocidaires. Les kidnappeurs pensent à l'argent et leur mode de fonctionnement se limite à cela. Ils ne connaissent plus que cela. Les mondes cohabitent dans la douleur de vivre sans possibilité de se projeter dans un lendemain. le monde et la perception du monde Kurt bute sur une réalité difficile à admettre et à comprendre. Il va d'autant plus s'en rendre compte lorsqu'il sera de retour chez lui.

Les pages se tournent avec une peur et une curiosité partagée. Envie de découvrir cette Afrique aux multiples facettes sans tomber dans la sensiblerie facile et larmoyante. J'ai découvert un auteur que je prendrais plaisir à découvrir à nouveau.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Ses livres se promenaient sur les étagères des librairies et attiraient mon regard sans jamais motiver un achat. Je voyais son nom, ses romans sans jamais faire le pas. C'est un achat obligatoire chez France Loisirs qui explique aujourd'hui ce choix. L'équation africaine est ainsi le premier roman que je lis de Yasmina Khadra, romancier si souvent remarqué mais jamais rencontré.

L'ouvrage raconte l' "Afrique" et sa découverte tragique par un médecin en deuil, le Docteur Kurt Krausmann. Enlevé avec son plus cher ami par des pirates, l'homme, d'origine allemande, va subir tout ce qui fait l'"Afrique" noir et triste: la guerre, la violence, la pauvreté, l'injustice... Il découvre tout ce qu'il savait mais ne connaissait pas; il avait entendu, en effet, mais n'avait jamais rencontré, jamais vécu, jamais vu. La misère humaine jusqu'alors lui échappait, elle est dorénavant à ses pieds. Et forcément elle l'interroge, elle l'étonne, elle le fait réagir. Qu'est-ce? Pourquoi? Comment? D'où vient cette violence qui ne finit pas? Pourquoi la mort trône-t-elle en reine?

Kurt Krausmann est l'homme "occidental" (ce terme pour moi ne signifie pas grand chose); celui qui vit dans un confort, qui connait l'opulence et l'abondance, dont la vie "ordonnée" est assurée par une certaine sécurité; un homme qui va apprendre l'essentiel de la vie au contact d'un "continent" qui lui est étranger. Il apprend, en effet, à relativiser mais il lui faut, avant cela, se perdre et s'interroger.

Le roman a du bon. Il sait dessiner le désert qui fait l'environnement et l'âme humaine. Il sait nous raconter la violence et la haine. Il sait tracer la descente en enfer d'un homme jusque là épargné. Seulement, il fait aussi dans la banalité: l' "Afrique" souffre de nombreux maux mais garde sa "puissante identité", nous dit-il. L'"Afrique" est un continent affaibli mais préserve un rapport sain à la vie, nous raconte-il. L' "Afrique" apparaît comme le continent où la vie, parce qu'elle se fait dans des conditions difficiles, prend son sens véritable. Je ne pourrais prétendre le contraire et sans doute le reproche ne doit-il pas se faire mais enfin, pour ma part, je dois dire que j'ai trouvé cela d'une grande banalité.

Autre lacune à souligner: peut-on réduire le continent africain à quelques propos singuliers? le langage a l'habitude d'évoquer l'Afrique comme s'il s'agissait d'un pays qui fait bloc. Faut-il rappeler qu'il s'agit d'un continent, forcément pluriel, et qu'il ne suffit pas d'une expérience sur un territoire donné pour évoquer l'Afrique tout entier? L'Afrique est un continent divers et varié. le rappeler, c'est faire, je le conçois, dans la banalité mais il faut apparemment le souligner pour ne pas faire dans l' "africanisme" comme on ferait de l'"orientalisme". Est-ce ce que Yasmina Khadra veut nous raconter? Veut-il nous dire que l'homme "occidental", dans son expérience avec le continent africain, fait toujours dans la représentation faussée, la généralité et la banalité? Si tel est le cas, le travail est réussi. Sinon ...

Quant au personnage principal, quelques mots sont nécessaires. L'auteur lui fait perdre de sa crédibilité et de sa pertinence quand il lui impose un changement d'état d'esprit aussi rapide que l'éclair. Certes, dans la souffrance et le deuil, l'être humain peut vivre des sentiments contradictoires mais il le vit dans un cercle infernal. Il tourne en rond et ne sort pas de son infini désespoir en une seconde de réflexion. Ce qu'a eu tendance à faire, il me semble, le docteur Kurt Krausmann.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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