Votre ouvrage m'a particulièrement touchée Monsieur
Khalfi car je me suis sentie durant quelques années subordonnée par un patron autoritaire, qui ne supportait ni objection, ni discussion... Il est certain que ma situation n'était pas aussi éprouvante que l'a été la vôtre mais il me semble que le ressenti reste le même. le soir, je rentrais aussi nerveuse et atrabilaire. Ce sont aussi mes proches qui écopaient de ma mauvaise humeur. Je peux aussi comprendre qu'écrire ce livre a été un véritable exutoire pour vous et je suis en mesure de réaliser le désarroi et la révolte intérieure que vous avez dû connaître tout le long de vos trente-quatre ans de carrière dans la fonction publique. Je suis en mesure de comprendre que vous viviez dans votre bulle et qu'il vous était dans l'impossibilité de vous confier à votre entourage. Pouvoir se faire comprendre, sans parler, ce n'est pas facile mais il me semble que souvent la souffrance, avant qu'elle ne puisse s'exprimer avec des mots, a un visage et des attitudes et les premières paroles désordonnées prendront une vraie puissance plus tard quand enfin quelqu'un saura les prendre en compte. Grâce à votre ouvrage, Monsieur
Khalfi... vos paroles sont rendues publiques et cela doit être une sorte de délivrance pour vous ! Lorsque vous dites : ..."seuls les incompétents, les médiocres, les frustrés, les assoiffés de pouvoir, les ambitieux, les matérialistes, les pistonnés et tous ceux qui ont le bras long, conservent le beau rôle"... Je ne peux qu'affirmer et dire que c'est vraisemblablement la même chose dans toutes les administrations et dans tous les pays. Il me semble que les administrations deviennent un véritable bourbier et qu'elles glissent un peu trop facilement vers la corruption. de plus, une certaine morale de l'effort a été remplacée par le principe du "tout, tout-de-suite" et ce sont toujours les petits fonctionnaires scrupuleux qui en subissent les conséquences. Concurrence, compétition, rentabilité... telles sont les valeurs que l'on nous demande actuellement avec en prime, le mensonge et la fausseté qui seront les moyens du succès. Nous évoluons dans un monde de requins, de chasseurs de prime, de "raiders". Tous les coups sont permit et celui qui n'a pas l'âme d'un "tueur" est condamné à l'échec -> c'est ce que vous avez connu Monsieur
Khalfi et c'est ce que j'ai connu aussi.