Je crois que je suis comme tout ceux qui ont mis le nez dedans, j'aime les vampires depuis que j'ai découvert
Anne Rice, Louis et Lestat. Puis, au fil de mes lectures sur ce thème, j'ai découvert d'autres vampires, du plus sanguinaire au plus humain, chaque auteur présentant ceux-ci de façons très différentes.
Alors quand j'ai eu l'opportunité de lire
Les vestiges de l'aube, merci aux éditions Michel Lafon, je n'ai pas hésité : une nouvelle façon de connaître ces être devenus quasi mythiques. de plus, quoi de mieux qu'un thriller avec des vampires ?
Ce livre est écrit à deux voix. Barry, flic à New-York a du mal à se remettre des attentats du 11 septembre 2001. Pour l'aider à se ré-sociabiliser, son psy lui a conseiller de discuter via les tchat sur Internet. Il fait alors la connaissance virtuelle de Werner, notre deuxième voix, un vampire vivant reclus depuis plus d'une centaine d'années. Tout aurait pu s'arrêter à de gentilles conversations entre deux hommes bien élevés, mais Barry parle des meurtres sur lesquels il enquête et Werner se met en tête de l'aider…
Contrairement à ce que je pensais, le ton du livre n'est pas noir, loin de là. Oui, les meurtres sont horribles, un peu gores, mais rien de plus que dans d'autres thrillers, et l'humour des personnages dédramatise bien des situations. Non, le ton est plus introspectif. Nous suivons Barry dans son enquête et sa reconstruction après le drame et Werner…
Werner, c'est en lui que réside, à mon avis, la force cette oeuvre. Sous prétexte de cette rencontre entre deux hommes, l'auteur nous présente surtout un être devenu vampire, vivant depuis si longtemps loin de tout qu'il a peur d'avoir perdu toute son humanité. À travers ces échanges il essaye désespérément de faire revivre des sentiments qu'il pense ne plus posséder suite à son changement. Changement qui d'ailleurs ici n'a rien à voir avec tout ce que j'ai pu lire, mais je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de la découverte. L'enquête est pour moi passée au second plan, je me suis entièrement concentrée sur la personne de Werner, je voulais connaître son histoire et en savoir plus sur sa condition. Oh, Barry est aussi intéressant mais beaucoup moins haut en couleur. Tout droit sorti du XIXème siècle, les manières de Werner ressemblent à anachronisme dans le New-York moderne et pressé que l'on connait. Il n'en demeure pas moins que malgré (ou grâce) à ce qui les séparent, ces hommes vont tisser les liens d'une étrange amitié.
J'ai enchainé les pages de ce livre en quelques jours, tant je me suis attachée aux personnages et tant le style de l'auteur est fluide. Et je n'en garderais qu'un mot, qu'une émotion : la fascination. Par Werner et son mode de pensée, mais aussi par la façon qu'à l'auteur de tourner la chose, de susciter notre intérêt, de rendre humain et sympathique un monstre.
Je ne connaissais pas l'auteur, mais il restera une belle « rencontre littéraire » et je pense qu'il reviendra faire un tour dans les lectures…
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