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sur 894 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mon frère m'a prêté ce livre, que je n'aurais apriori pas choisi. Mais j'ai beaucoup aimé. Tout d'abord parce qu'il se passe à Paris. Je suis curieuse d'apprendre sur cette capitale que j'aime tout particulièrement. Ensuite parce qu'il parle de femmes, les béguines. Je ne savais pas grand chose de cette " communauté". je suis toujours admirative de ces femmes qui ont fait, qui font avancer Notre condition. un bon moment de lecture donc.
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L'histoire commence en 1310 avec le supplice de Marguerite Porete, une béguine des Flandes, brûlée vive en place de Grêve. En effet, dans un livre intitulé Mirouer des simples âmes anéanties. Il présente l'Amour de l'âme touchée par Dieu. Ses adversaires y lisent une démarche qui se passe de l'Église comme institution, qui relativise les sacrements et rejette la morale.
Le clos des béguines est un havre de paix dans Paris. Ysabel, a rejoint le béguinage au décès de son deuxième époux. Elle s'est investie dans la vie de cette communauté. Elle connaît les plantes, prépare des remèdes, et fait partie du conseil des quatre sages qui aide la maîtresse à administrer l'institution.
L'hiver est rude. Un matin, elle découvre une jeune fille recroquevillée devant la porte du clos. Elle la recueille. Maheut la Rousse fuit un homme qu'on lui a imposé comme époux.
Autour d'Ysabel gravitent d'autres femmes qui tentent de prendre leur destin en main :
Ade reste murée dans sa douleur suite au décès de son mari.
Agnès, victime d'un mari violent qui a ruiné sa famille et s'est enfui hors du royaume.
Jeanne du Faut a quitté le béguinage pour reprendre le commerce de la soie légué par son père.
L'époque n'est pas propice à leur émancipation. Philippe le Bel est hanté par la crainte de l'hérésie. L'Eglise resserre son étau autour de tout ce qui remet en cause son influence. le sort des Béguines apparaît bien compromis.
L'éradication des templiers par Philippe le Bel a souvent été expliquée par les dettes contractées par les finances royales. Une autre thèse mise en avant dans ce roman est profonde piété du roi.
La trame du roman est savamment mêlée aux événements historiques. Les personnages sont attachants. Ce récit nous transporte aux temps du « roi de fer » et fait la part belle à des femmes fortes, intelligentes.




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Pour cette rentrée littéraire 2017, je surveillais de très (très) près les publications des éditions Liana Lévi. L'an dernier, c'était grâce à eux que j'avais eu mon (gros) coup de coeur avec Désorientale de Négar Djavadi (si vous ne l'avez pas lu, je vous le conseille fortement, vivement, assurément, hautement!). A ma grande joie, je suis tombée sur La Nuit des Béguines, un roman historique qui plus est ( ça me change un peu ) ! le décor est planté dans le béguinage du quartier du Marais, à Paris, en 1310. On suit le destin de trois femmes : Ysabel qui recueille un soir une jeune fille à la chevelure flamboyante (par la suite, nous apprendrons que son doux petit nom est Maheut. Maheut la Rousse. Ah, on est dans l'originalité de l'époque!), blessée et traquée. Avec l'aide de la jolie béguine Ade, elles vont tout faire pour la cacher. Néanmoins, cette rencontre va chambouler leurs vies...

Je vous casse de suite votre suspense – pas de jets de pierres s'il vous plaît – je ne suis pas sur un même gros coup de coeur que l'an dernier -en même temps ce sont deux livres différents – MAIS – d'où le non jets de pierres, surtout que Pierre n'est peut-être pas d'accord d'être balancé ainsi – on est sur une bonne lecture historique (un peu) féminisme CAP-TI-VANTE !

Le contexte historique est passionnant, ne serait-ce qu'en apprendre sur le béguinage et tout ce qui s'est passé pendant plusieurs années, ses problématiques prises dans l'ensemble (trois rois successifs, l'évolution dans le rapport de pouvoir entre l'État (le roi) et l'Église (le pape), les moeurs de l'époque). Si vous aimez l'histoire et êtes intéressé(e) par cette époque, foncez !

Si vous êtes un peu féminisme dans l'âme, le fait de suivre en particulier trois destins de femmes, et en plus général les béguines, cette histoire va vous intriguer comme il se doit. Et oui, quand on y pense, elles avaient une place privilégiée dans la société (pas (re)mariées, ni nonnes), elles étaient autonomes et indépendantes, bien évidemment, cela a vite dérangé certains...

Par contre si vous cherchez du rebondissement comme dans les Piliers de la Terre de Ken Follett, vous risquez d'être déçus (comme moi...) Rien de catastrophique en ce qui me concerne, parce que j'étais captivée par ma lecture, c'était toujours agréable de me plonger dedans, cependant j'aurais bien aimé avoir ce petit piment d'intrigue, de rebondissements...non pas qu'il n'y en a pas mais on n'est pas sur un fort degré d'intensité (selon mon propre ressenti).
Étant en mode « chipoteuse », j'en profite aussi pour signaler que la fin...me laisse sur un étonnement du style « Ah c'est déjà fini ? Ça se termine ainsi ? Moi j'aurais bien continué encore un peu avec Ade, Ysabel, Maheut...on ne peut pas encore totalement me laisser comme ça...si ? Snif ! »

A part ces petits points, ce fut un vrai plaisir de lire ce livre ! Et une belle découverte !
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Dans ce joli roman sensuel, on suit trois femmes très fortes, trois personnalités différentes pour qui le béguinage a été plus qu'un refuge, un lieu d'épanouissement, chose inconcevable en ce début du XIVe siècle qui voit un très net recul des prérogatives accordées aux femmes. C'est aussi émouvant qu'instructif !
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Une belle mise en perspective du célibat des femmes au moyen âge , et de cette possibilité offerte par le béguinage de rester seule sans complètement embrasser l'église .
Isabelle , le personnage principal , se dévoue entièrement à sa communauté et la protège , en louvoyant autant que possible dans un monde en tensions entre le roi ( Philippe le Bel) et l'église . A cette époque encore plus qu aujourd'hui, la liberté de penser n'était pas bien vue , et elle devait prendre les apparences du respect de la loi .
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Si cela se trouve, l'auteure est morte au moment où je tournais la dernière page de son livre, le 7 janvier 2019. Elle a rejoint ses chères béguines du 14ème siècle, mortes elles aussi souvent prématurément, du froid, de la faim, mais aussi du bûcher place de Grève – sans parler de la peste qui les attendra, quelques années après la fin de ce livre (qui se passe en 1310-1317). Dans le béguinage du Marais, ouvert par St Louis, vivent des femmes en relative liberté, mi-laïques mi-religieuses. Un statut qui ne plait pas à grand monde, ni au clergé et aux dominicains, ni à Philippe le Bel, ni à tous les tenants d'une utilisation systématique de la question et de la geôle pour tout point de vue un tant soit peu original aussitôt qualifié d'hérétique. On a là nombre de personnages, depuis la sage et vieille Ysabel, experte en plantes, jusqu'à Maheut la rousse, rebelle comme il se doit, l'énigmatique Ade, ou Jeanne la marchande de soieries qui habite en ville. Est-ce vraiment un roman « féministe » ? Si l'on veut. Mais certaines femmes y apparaissent faibles, tandis que Humbert, le franciscain ambigu, mourra en prison par amour de deux valeurs fondamentales : la curiosité (il s'agit de recopier un manuscrit de Marguerite Porete, laquelle vient de finir au bûcher) et l'amour (il tombe amoureux de la copiste).
Paris est bien reconstitué (dommage qu'un plan d'époque ne soit pas inclus dans le livre), toute l'époque aussi, et sans trop de didactisme. Ce ne sont pas seulement « les rois maudits », ce sont des pratiques et des représentations maudites, trop sujettes à la peur de son semblable, propres aux ragots, fake news avant l'heure qui engendrent « l'odeur de la chair qui brûle » (160) : « les peurs collectives s'amplifient des bassesses individuelles » (251). Et puis des pages sont très fortes, comme celles de l'accouchement de Maheut (151).
PS. J'aurai appris que les béguards étaient des « béguines masculines », liés aux franciscains, ordres « mendiants », d'où l'étymologie de l'anglais beggar…
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Une petite page d'histoire dont on ne parle pas. La liberté des femmes au moyen âge. La mainmise du pouvoir et de la religion à cette époque......
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Ysabel, Maheut, Ade, Leonor, Humbert... que de personnages attachants. On se plonge au début du 14ème siècle avec plaisir. Une époque que je connaissais peu, ou la rivalité entre religion et royaume faisait rage. Avec les béguines se trouvant au milieu de ce face-à-face. Ce livre est très rafraîchissant et dépaysant, même si le vocabulaire ancien est parfois compliqué à comprendre( mais cela contribue au charme du livre). Je recommande vivement!
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Aline Kiner, avec une écriture précise, fine, superbe, s'appuyant sur l'histoire et les temps forts du règne de Philippe le Bel, nous emporte avec force dans cette vie des Béguines jusqu'à la disparition de leur communauté. Un très beau roman historique.
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