Dreamcatcher

Je n'ai pas de préjugés envers la littérature populaire. J'ai lu la plupart des recueils de nouvelles de Stephen King avec plaisir. J'ai adoré The Shinning et lui ai accordé 5 étoiles. Mais Dreamcatcher est loin d'être comparable et ce, à tous points de vue.

Je me suis essoufflé à lire cette brique qui n'en finissait plus. Des constructions de phrases répétitives m'ont parfois fait me demander si l'éditeur avait fait son travail... Tous les personnages manquent de profondeur (certains même sont carrément irréalistes) et ne sont là que pour servir le récit. Après avoir décrit leurs réactions, l'auteur se sent même parfois obligé de nous expliquer ce qu'ils pensent et ressentent. J'avais l'impression qu'on me prenait pour un idiot.

Rendu à ce point, c'est de la littérature populaire écrite de la main gauche! Mais le pire est que l'explication finale de l'intrigue est incompréhensible pour le lecteur et se fait de manière très maladroite dans un épilogue utilisant les formules du genre "il n'avait pas à lui demander ce qu'il voulait dire car lorsqu'ils étaient ensemble lors de tel événement, il se rappela que...".

Bref, j'ai lu deux ou trois autres romans de King et contrairement à ses recueils de nouvelles, ils étaient moyens ou décevants. Je n'en lirai plus d'autres.

D'une absurdité sans nom. Ridicule, sans intérêt, farfelu,... Les qualificatifs me manquent. Pourtant à la lecture des premiers chapitres, rien ne laissait présager un tel dégoût. Tous les ingrédients du thriller y étaient : 4 amis coincés au milieu de la forêt par une tempête de neige, des événements mystérieux, inexpliqués, surnaturels,... L'intrigue bascule à un moment dans un délire conspirationniste militaire, un peu farfelu certes mais toujours intéressant.

C'est par la suite que le bouquin prend une tournure complètement désastreuse. On passe d'un chapitre de psychologie imagée totalement ridicule à un autre relatant la course poursuite la plus longue du monde. On suit cette course mètre par mètre, c'est limite si on ne nous détaille pas chaque battement de cil des personnages. Certains chapitres sont totalement dénués d'intérêt.

Et puis il y a cette mise en scène dans le cerveau de Jonesy, qui relève de la branlette littéraire... Toute cette histoire de bureau fermé à double tour, de boîtes à souvenirs, de téléphones télépathiques, une série de scènes grotesques qui sont juste à dormir debout.

J'ai juste été profondément touché par l'amitié qui lie les protagonistes avec Duddits... On ressent vraiment l'amour qui les lie, et on ne peut qu'en être profondément touché. Mais cette amitié aussi émouvante soit-elle ne réussit que très peu à rattraper l'absurdité, le ridicule, le manque d'intérêt, bref la nullité de ce livre que je déconseille à toute personne qui souhaite éviter de perdre son temps.

Je crois que c'est le roman de Stephen King que j'ai le moins aimé. Je l'ai fini avec beaucoup de peine, en le laissant "décanter" plusieurs semaines avant de le reprendre. Je ne saurai dire exactement pourquoi je ne l'ai pas lu avec plaisir. Peut-être avant tout que les personnages ne m'ont pas touchée, ce qui m'a empêchée de me sentir concernée par l'histoire. C'est dommage, mais sur toute la bibliographie de King, il fallait bien que cela arrive.