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De minuit à cinq heures du matin, sans la moindre pause, Masako, Yoshié et Yayoi garnissent des paniers-repas qui passent devant elles sur un tapis roulant. le travail à la chaîne exigeant une forte dose de complicité, les quatre femmes s'entraident.
Elles ont d'autant moins la vie facile que le jour, elles doivent malgré leur fatigue affronter une vie de couple ennuyeuse et des maris qui les traitent comme de vulgaires objets encombrants. Lorsque commence le récit, Yayoi vient une fois de plus de se disputer avec son conjoint, qui dilapide au jeu l'argent qu'elle est seule à gagner. Un jour, n'y tenant plus, elle l'étrangle.

Une femme qui tue sans préméditation ne sait plus quoi faire pour se débarrasser du cadavre : toute seule, elle ne peut le transporter. Yayoi fait donc tout naturellement appel à Masako. Ce sera le début d'un engrenage infernal...
Entre actes de haine et cadavres découpés en morceaux, Out est un thriller haletant et terrifiant.
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Quatre femmes travaillent de nuit dans une usine de panier-repas de Tokyo. Leur point commun ? Elles ont toutes des maris détestables, et détestés. Il y a d'abord Masako, la volontaire, tacitement considérée comme la meneuse du groupe. Son mari et elle vivent séparément sous le même toit, et leur fils, volontairement devenu muet, s'enferme dans sa chambre. Yoshie est une mère célibataire, plaquée par son mari qui, en cadeau d'adieu, lui a laissé la charge de sa belle-mère grabataire. Elle tente tant bien que mal de s'occuper de sa fille, adolescente désintéressée sur la mauvaise pente, et de lui payer ses frais de scolarité. Kuniko est une femme complexée, dépensière, vénale et orgueilleuse dont le mari, à la suite d'une dispute, s'éclipse avec toutes leurs économies, la laissant criblée de dettes. Enfin, Yayoi, la plus jeune, est la mère de deux charmants bambins qu'elle n'aime pas laisser seuls quand elle doit partir travailler. Son mari ne s'occupe pas de sa famille, ne s'intéresse plus à elle malgré sa beauté, et dépense tout leur argent pour courtiser une hôtesse.

Un beau jour, Yayoi finit par le tuer. Hors de question de se rendre. Il va bien falloir se débarrasser du corps, mais vers qui se tourner ? Les quatre femmes vont se retrouver plus ou moins malgré elles entraînées dans un tourbillon de noirceur, une spirale infernale dont il va falloir trouver la sortie. On les regardera se débattre les unes après les autres, comme prises au piège dans une gigantesque toile d'araignée, alors qu'au fur et à mesure d'autres personnages, tous plus noirs les uns que les autres, se feront attraper. Il faudra être sur ses gardes, car un mal plus sombre que tout le reste rôde, attendant patiemment son heure.

Out est un roman policier peu conventionnel, dont on suit le déroulement du point de vue des coupables, coupables qui attirent la sympathie du lecteur, qui finit par espérer qu'elles se sortent de l'engrenage dans lequel elles se sont mises. Au travers de ses personnages à la psychologie troublante, voire dérangeante, Natsuo Kirino dépeint la condition de beaucoup de femmes japonaises, enfermées dans leur condition d'objet, qu'il soit décoratif ou sexuel. Un monde d'hommes, machiste et violent, où les gestes et considérations d'une femme n'ont pas leur place. Kirino plante un scalpel tranchant dans la nature humaine et tire d'un coup sec, découpant et déchirant au passage les relations que peuvent avoir les hommes entre eux, l'amitié, l'amour ou la haine. Un roman haletant, noir et cruel, à déconseiller aux âmes sensibles. Personne n'en sortira indemne.
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OUT est roman policier pas nécessairement japonais. La seule information que Natsuo Kirino donne sur le japon est que les travailleurs immigrés au Japon sont brésiliens.Les femmes avec qui Natsuo Kirino nous fait partager l'histoire ont des maris ressemblant à des hommes pas forcément Japonais.
La manière dont Natsuo Kirino nous a montré ces femmes qui ont monté leur petite entreprise m'a plu beaucoup. En effet, d'une nécessité, elles élaborent une idée et elles cherchent à l'appliquer.
Et bien longtemps après avoir fini de lire ce roman, je reste enthousiasmé par l'histoire d'amour passionnelle finale.
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Out est définitivement " in " .

Jeu de mot , il est vrai , facile contrairement à la vie que mene ce quatuor de femmes travaillant de nuit à la confection de plateaux repas . Mais ne dit-on pas : travail besogneux , mariage heureux ? non ! A ce travail harassant s'ajoute une double peine , une cellule familiale qui n'en a que le nom !
Masako , leader incontesté , au passé trouble , de ce groupuscule apparemment soudé , cohabite plus qu'elle ne vit avec un mari démissionnaire et un fils qui ne lui adresse plus la parole .
Yoshié , surnommée " la patronne " au boulot , est une femme usée qui éleve seule son enfant et sa belle-mere grabataire . Elle assure au travail mais s'en remet totalement à Masako pour le reste...
Kuniko ne vit que pour et par l'argent . Se trouvant grosse et moche , elle a fait du paraitre une ligne de vie , dépensant à tout va l'argent qu'elle n'a pas si ce n'est au travers de ses nombreux prets qu'elle peine à rembourser...Derriere une attitude bravache , elle craint Masako qui lui en impose encore malgré leur différence d'age..
Et enfin , l'on retrouve Yayoi . La plus jolie des quatre n'a pas plus de chance avec un mari volage et joueur qui à la main leste lorsqu'il a un peu trop bu . Elle sera à l'origine de ce thriller psychologique de haute volée en l'etranglant et s'en remettant , elle aussi , à Masako pour faire disparaitre le corps .

A des niveaux diverses , ces quatre personnages seront désormais complices de meurtre et feront ainsi de leur vie un enfer ! Dans leur malheur , c'est Sataké , un patron de jeux clandestins au casier judiciaire bien rempli et aux rapports plus qu'atypiques avec la gente féminine , qui sera dans le collimateur de la police . Relaché , il n'aura qu'une obsession , retrouver et punir le ou les auteurs de cet assassinat qu'on lui impute !

Honnetement , j'ai lu des thrillers bien plus sanglants ( encore qu'il y ai de veritables moments de bravoure ) et d'une nervosité autre mais ce Out m'a pris dans ses filets lentement , irrémédiablement en me contant une histoire haletante dont les héros ou anti-heros sont des personnages à la dérive luttant juste pour survivre . Une rentrée d'argent frais , promise pour avoir fait disparaitre un corps , sera perçue comme une éclaircie salvatrice dans le brouillard de leur vie alors que c'est une nuit polaire qui les y attend desormais! Impossible de faire machine arriere ! C'est une course poursuite épique ou les chasseurs deviennent proies et ou les rebondissements foisonnent . Meme si le rythme est plutot lent ( thriller asiatique oblige , ne l'oublions pas ) , l'ennui y est cependant totalement banni grace à une écriture incisive au pouvoir hypnotiseur .
L'auteur nous livre un excellent thriller empreint d'une critique sociale des plus interessante sur la société Japonaise et la place de la femme en son sein .
Les personnages sont travaillés . Leur psychologie ultra fouillée .
Malgré le pavé , aucune fioriture , aucun raccourci facile .
Les seconds roles sont également là pour apporter leur écot à ce puzzle psychologique et y ont tous une place de choix .
Autre point remarquable , l'evolution des rapports entre ces quatre galeriens des temps modernes . D'amicaux , les rapports vont se distendre et les veritables natures se faire jour ! Quand la mort frappe a votre porte , le déni , la veulerie , la trahison , la délation ne sont jamais tres loin...
Et que dire du final epoustouflant , ce face à face inéluctable ou la condamnée semble se fondre en son bourreau , l'accepter comme son alter égo et...paf ! le chien...lisez et vous saurez...

Lire Out , c'est un peu comme rouler en DS , la vitesse fait défaut mais le plaisir de conduite est là et bien là !
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On peut tout demander à ses bonnes copines qu'il s'agisse de prêter de l'argent pour payer un voyage scolaire, de récupérer une reconnaissance de dettes douteuse, de faire disparaître le corps d'un époux que l'on a fait passer de vie à trépas. Décidément, les femmes japonaises n'ont pas froid aux yeux !
Quand la douce Yayoi finit par étrangler son mari violent qui a gaspillé tout l'argent du ménage pour le jeu et surtout les beaux yeux d'une entraineuse, elle demande conseil à la solide Masako toujours si fiable et déterminée.
Avec l'aide de la gentille Yoshié qui se sacrifie pour soigner sa vieille belle-mère acariâtre, elles vont découper en morceaux le défunt et même la futile Kuniko aidera à disperser les restes macabres contenus dans d'innocents sacs poubelle.
Attention, nous ne sommes pas dans le registre de l'humour noir avec une histoire rigolote de filles meurtrières mais dans un superbe roman très noir qui met en scène une intrigue implacable avec de multiples rebondissements.
En effet la police soupçonne un dangereux mafieux d'être à l'origine du décès de l'infortuné époux et ce dernier voit d'un très mauvais oeil son activité mise à mal pour un crime qu'il n'a pas commis . Il va chercher à se venger ...Une terrible lutte à mort va commencer et l'opposera à la meurtrière et ses complices, tenant le lecteur en haleine jusqu'à l'époustouflante scène finale.
Natsuo Kirino fait preuve d'un art consommé en nous plongeant dans cette société japonaise contemporaine qui reste encore aussi dure pour les femmes. On ne peut s'empêcher de frémir pour celles qu'elle met en scène , espérant qu'elles échapperont aux conséquences de leurs actes terribles.
J'ai vraiment adoré ce roman pour la finesse de l'analyse psychologique de tous les personnages et son sens de l'action qui interdit de lâcher le livre une fois qu'on l'a commencé.
Du grand art!
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Auto
Traduction : Nakamura Ryôji & René de Ceccatty

Si, sur Nota Bene, nous ouvrons ce fil non dans la section "Polars" mais dans celle dédiée à la littérature asiatique, c'est que, un peu comme la Barbara Vine qui se dissimule sous les traits de Ruth Rendell, Kirino Natsuo utilise un argument policier pour dépeindre et critiquer, de façon pertinente et souvent violente, la société japonaise moderne. Elle le fait, notons-le, avec une agressivité plus radicale que l'auteur anglais contemplant sa propre culture. Question - peut-être - de génération, plus sûrement de contexte : contrairement à la Grande-Bretagne, le Japon a connu tout d'abord une modernisation en quelque sorte à marche forcée et, après les horreurs d'Hiroshima et de Nagasaki, une américanisation outrancière qui, certes, a permis de relever le pays mais à quel prix ...

Dans une usine qui prépare des plateaux de sushis, quatre femmes venues d'horizons bien différents ont choisi, pour des raisons purement salariales, de travailler de nuit, c'est-à-dire de minuit à cinq heures du matin, en non-stop ou presque.

Katori Masao, la quarantaine bien affirmée, souffre du repli sur soi-même marqué depuis des années par son époux, souffrance aggravée par le silence dans lequel s'enferme désormais leur fils lorsqu'il vient à les croiser dans l'une ou l'autre pièce de leur petite maison. Jônuchi Kuniko vit pour sa part en concubinage avec un compagnon qui ne tardera pas à la quitter, et sans trop se soucier des dettes de plus en plus élevées qu'elle contracte pour se montrer sans cesse "dans le vent", à la manière occidentale. Azuma Yoshie, la plus âgée du groupe, réputée pour sa cadence au travail, est veuve et doit s'occuper d'une fille impatiente de voler de ses propres ailes mais bien contente de puiser dans la maigre bourse maternelle, et de sa belle-mère grabataire - à la fin du livre, elle se retrouve en outre en charge de son petit-fils, que sa fille aînée, enfuie depuis longtemps, revient sans cérémonie lui déposer chez elle. Enfin, Yamamoto Yayoi, pourtant la plus jolie du lot, connaît de gros problèmes de couple (scènes diverses, violences) auprès d'un époux qui sort de plus en plus et a commencé, sans bien sûr lui en rien dire, à fréquenter les salons de jeux et les bars à hôtesses les plus luxueux de la ville.

Un soir, vers les onze heures, alors qu'elle s'apprête à partir pour son travail, Yayoi, devant son aveu cynique qu'il vient d'épuiser toutes leurs économies, étrangle par surprise son mari. Reprenant ses esprits, elle décide de se confier à Masao, en qui elle voit probablement un substitut maternel, et celle-ci lui promet de l'aider à se débarrasser du cadavre ...

A partir de là commence, pour chacune de ces femmes - puisque, une à une, toutes finiront par être impliquées dans l'affaire - une descente non pas en Enfer mais au plus profond de ce que leur personnalité est capable d'accomplir pour se sortir sans trop de mal de ce que leur impose une société gouvernée par la volonté de ne jamais perdre la face, le désir insatiable de réussite et la tolérance la plus totale envers ce que peuvent s'autoriser les membres du sexe mâle.

Car "Out" est aussi une étude soignée - on pourrait presque écrire "au petit point" - de la condition féminine dans le Japon contemporain. Si l'on veut bien garder à l'esprit que la culture japonaise est, depuis toujours, à vocation patriarcale, on constate ici que la modernisation du pays n'a pas changé grand chose à cet état de fait : pis, elle semble même l'avoir aggravée. L'Homme domine toujours, tout lui est permis mais la femme, elle, doit encore, sous peine d'être cataloguée comme mauvaise épouse, mauvaise mère, etc, etc, ..., endosser toutes les corvées quotidiennes, et ceci sans protester une seule fois. Faute de quoi, elle risque gros, telle Jônuchi, personnage à vrai dire assez peu sympathique qui, à trop vouloir faire la maligne, finit prise à son propre piège.

Un livre épais mais qu'on ne veut lâcher pour rien au monde avant d'en voir la fin, à la traduction soignée, à l'intrigue alerte et épicée d'une sacrée dose d'humour noir, aux personnages riches et complexes. A ce jour, c'est pour nous le meilleur livre de son auteur. Lisez-le : vous nous en direz des nouvelles. ;o)
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C'est le premier thriller japonais que je lisais, et très franchement, j'étais vraiment curieuse de savoir ce que pouvait donner un polar à la sauce nippone ! et bien je n'ai pas été déçue !
En tout premier lieu pour le dépaysement, pour cette plongée dans le Japon moderne qui m'a permis de mieux cerner les us et coutumes de ses autochtones. En second lieu pour l'histoire narrée par l'auteur. Celle-ci nous brosse le quotidien de quatre femmes, Yoshié, Yayoi, Kuniko et Masako, vivant dans la périphérie de Tōkyō. On est loin de la jolie banlieue dorée des “Desperate housewives”, pour elles pas de sorties shopping, ni de réunions tupperware, mais un travail de nuit en usine, abrutissant et sans la moindre pause, consistant en la préparation de paniers-repas à la chaîne ! Leurs vies personnelles ne sont pas plus réjouissantes : maris violents, joueurs et infidèles, belle-mère incontinente et grabataire à charge, problèmes financiers, un quotidien des plus moroses et désespérant. Il n'est pas facile de vivre au pays du soleil levant, société patriarcale par excellence, quand on est née femme !
Jusqu'au jour ou l'une d'elle craque et étrangle son mari, prise d'une folie meurtrière quand elle apprend qu'il a perdu toutes leurs économies en jouant au baccara. Ces quatre femmes vont se retrouver liées par ce meurtre, elles vont en toute complicité, démembrer le mari de Yayoi, pour se débarrasser du corps plus facilement. Ce qui reste le plus déroutant est le sang-froid et le calme avec lequel elles accomplissent cet acte, comme si elles exécutaient tout simplement une de leur tâche ménagère quotidienne. Voici d'ailleurs un passage, qui résume bien l'état d'esprit de ces femmes au moment où elles passent à l'acte :

«… Mais qu'est-ce que vous faites ?
Masako se tourna vers elle d'un air excédé.
- On le coupe en morceaux. On a décidé que c'était un travail comme un autre.
- Mais enfin … c'est pas un travail !
- Si, c'en est un ! décréta Masako pour couper court. Tu as besoin d'argent, tu nous aides.
Ces mots la réveillèrent…»

….. à partir du moment où elles commettent l'irréparable, leurs vies vont se fissurer, ce sera l'escalade, l'effondrement progressif, total et inéluctable !
Ce qui caractérise la plume de Natsuo Kirino ? cynisme, froideur et élégance. J'ai beaucoup aimé son style d'écriture et ce roman qui sort des sentiers battus. Je vais donc attaquer très prochainement, un autre de ses livres “Monstrueux”(encore un pavé), en espérant qu'il sera aussi passionnant que celui-ci !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Un roman noir, très noir dans une banlieue qui ressemble à toutes les autres.
Quatre femmes travaillent de nuit dans une usine de panier-repas de Tokyo. Cela peut paraitre surprenant mais c'est un choix. Qu'ont-elles en commun à par cet emploi?
Elles ont toutes des situations familiales chaotiques. Commençons tout d'abord par Masako qui est la vieille, la chef du groupe en quelques sorte. Son mari semble souffrir de dépression, son fils refuse de parler ... Ils partagent donc un toit.
Yoshie elle est seule : son mari parti, il lui reste la charge de sa belle-mère grabataire et de sa fille adolescente.
Kuniko se dispute avec son amant, qui part, la laissant seule avec leurs dettes.
Et enfin, Yayoi : en apparence tout va bien. Deux enfants, un mari qui a un emploi, une maison, ...
Mais Yayoi découvre qu'il a dilapidé leurs économies, il la frappe et il courtise une "escort" ... elle finit par le tuer. Son premier réflexe est de se tourner vers Masako. Que faire?
Le destin des quatre femmes est maintenant lié et entre problèmes d'argent, de famille, d'amour et de fréquentations dangereuses, leur vie devient de plus en plus noire.
J'ai beaucoup aimé ce polar, à la fois très bien construit et très sombre, mais aussi teinté d'une forte critique de la société japonaise et de la place des femmes.
Je vous le conseille vivement!
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Voilà bien un roman pas banal : Out de la japonaise Natsuo Kirino.
Un polar peut-être. Un polar social assurément.
Impossible à classer, à résumer.
L'histoire de quatre femmes ordinaires.
Quatre femmes très ordinaires qui survivent entre leur travail de nuit dans une fabrique de paniers-repas (les bentos nippons), leurs maris violents ou partis avec la caisse, leur belle-mère grabataire, leurs ados difficiles et leurs soucis d'argent.
L'argent est d'ailleurs au coeur de ce roman social : dépenses, surendettement, appât du gain, prêteurs usuriers, ...
Un roman foisonnant avec toute une galerie de personnages très fouillés (plusieurs points de vue sont alternativement donnés sur cette histoire) qui gravitent autour de ces quatre femmes. Quatre beaux portraits féminins, même si la peinture n'est pas très reluisante.
Quatre collègues qui vont, par la force des choses, s'entraider lorsque l'une d'elles va tuer presqu'accidentellement son mari lors d'une dispute. Il faut l'aider à se débarrasser du corps ...
Les quatre apprenties charcutières auront bientôt fort affaire : un suspect idéal (il a déjà commis quelques méfaits par le passé) est accusé de la disparition du mari. Mais il n'entend pas se laisser faire et part à la recherche des vraies meurtrières.
On aura compris que Natsuo Kirino ne fait ni dans la dentelle, ni dans le roman à l'eau de rose.
C'est rude, c'est cru (oui, je sais, les sushis ça se mange cru), c'est sans concession.
Une plongée abrupte dans le quotidien du Japon d'aujourd'hui avec juste ce qu'il faut d'intrigue pour nous tenir éveillé pendant ce voyage.
Vraiment un livre à lire pour tous les curieux.
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Résumé : quatre femmes travaillent dans une usine qui prépare des plats cuisinés tout prêts. Pour différentes raisons, elles ont choisi de travailler la nuit. Leur quatuor fonctionne à merveille sur la chaîne de production. Un beau jour, Yayoi, l'une d'elle, commet l'irréparable. Elle étrangle son mari. Ces quatre femmes qui jusqu'à présent avaient réussi trouver une place qui leur était dévolue et leur correspondait bien dans l'usine vont alors trouver leur place dans le stratagème mis en place pour se débarasser du corps et affronter la police et ses questions.



Mon avis : j'ai été enthousiaste au début du roman car le sujet m'a bien plu et puis l'auteur met bien en évidence les ennuis (et le mot est faible) qui découlent des mensonges que vous proférez, de la mort que vous donnez. Certains passages sont bien "trash" et cela ne m'a pas du tout gênée. le reproche que je ferais à ce roman est sa longueur (587 pages) car beaucoup de passages m'ont semblé être de trop et même si le malheur s'ajoute au malheur, certains malheurs sont de trop.
Lien : http://uneribambelle.over-bl..
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