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Citations sur Un homme amoureux (53)

- [...] avoir vingt ans, c'est l'enfer. Le pire, c'est l'adolescence. Mais la trentaine, ça va.
- Et qu'est-ce qui a changé? me demanda Helena.
- Quand j'avais vingt ans, ce que j'avais en moi était peu. Je ne le savais pas, puisque à l'époque c'était tout. Mais à trente-cinq ans, c'est plus. J'ai toujours en moi ce que j'avais à vingt ans plus tout ce qui m'a enrichi depuis. C'est comme ça que je vois les choses.
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Les gens qui n'en ont pas, si mûrs et si intelligents soient-ils, comprennent rarement ce que c'est que d'avoir des enfants, et j'étais comme eux avant.
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Qu'il est difficile d'être confronté aux grands événements de la vie, plongés comme nous le sommes dans l'ordinaire et le quotidien qui absorbent tout et rendent tout mesquin. Il n'y a que les grands événements, qui sont rares, pour les éclipser. Ce sont eux qui comptent mais nous ne pouvons pas vivre en eux.
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Face au divin, l'humain a toujours été petit et insignifiant, et c'est probablement en raison de la valeur immense de ce rapport, comparable uniquement à celui qui existe entre connaissance et perte, que la représentation du divin est apparue et qu'elle avait maintenant disparue. Car qui méditait encore sur l'absurdité de la vie? Les adolescents. Ils étaient les seuls à se préoccuper de ces questions existentielles et par conséquent elles avaient acquis un côté puéril et immature qui empêchait doublement un adulte simplement décent de se les poser. Mais il n'y avait là rien d'étonnant car le sentiment de vivre n'est jamais aussi intense et exaltant qu'à l'adolescence, quand on pénètre le monde pour la première fois et que chaque émotion est une émotion nouvelle.
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Dans notre siècle, même nos rêves sont identiques, même nos rêves sont convertibles. Équivalence n'est qu'un autre mot pour indifférence.
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Or, la seule raison que j'avais d'habiter dans une grande ville, c'était justement d'y être seul tout en étant entouré de monde, de gens dont je n'avais jamais vu la tête ! Plonger dans ce flot incessant de visages inconnus, c'était ça pour moi le plaisir de la grande ville. Le métro qui grouillait de personnages et de gens hauts en couleur. Les places. Les rues piétonnes. Les cafés. Les centres commerciaux. Distance, distance, je n'étais jamais assez rassasié de distance.
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Tout ce qui se dit avec des mots peut aussi être contredit par des mots. A quoi bon alors les romans, les traités, la littérature ? (...)
La littérature n'est pas seulement des mots, c'est aussi ce que les mots évoquent chez le lecteur. C'est ce dépassement-là qui justifie la littérature (...).
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Qu'est-ce que l'argent sinon une unité qui met à égalité les choses les plus diverses pour les rendre convertibles ? (...)
Dans notre siècle, même nos rêves sont identiques, même nos rêves sont convertibles.
Equivalence n'est qu'un autre mot pour indifférence. Et c'est cela notre obscurantisme.
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Faire vivre trois jeunes enfants et deux adultes dans quelques mètres carrés, entourés de tous les côtés par les gens et sans autre occupation que de désherber et de tondre la pelouse, n'est pas forcément une bonne idée
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Comme tous les hommes, j’ai toujours regardé les femmes que je croisais, acte en soi énigmatique car il ne mène jamais à rien d’autre qu’un court regard en retour, et quand je voyais une femme vraiment jolie, il pouvait même m’arriver de me retourner sur son passage, discrètement bien sûr mais quand même. Et pourquoi donc ? Quelle fonction remplissaient tous ces yeux, ces bouches, ces seins, ces tailles, ces jambes et ces derrières ? Pourquoi vouloir absolument les regarder ? Puisque de toute façon je les oubliais quelques secondes, parfois quelques minutes plus tard. De temps à autre, un regard qui croisait le mien et qui le soutenait une toute petite seconde de plus pouvait déclencher en moi l’envie car il émanait d’une personne quelconque, dont je ne savais rien, ni d’où elle venait ni comment elle vivait, rien, mais pourtant nous nous étions regardés et c’était ça qui comptait, et puis elle était passée, c’était terminé, effacé de la mémoire pour toujours.
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