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Deadpool - Marvel Now tome 4 sur 8
EAN : 9780785189329
136 pages
Marvel Comics Inc (05/05/2014)
2.88/5   8 notes
Résumé :
Pour sauver son amie, l'agent du S.H.I.E.L.D. Emily Preston, Deadpool va devoir affronter l'organisation d'espionnage. Il pourra compter sur une aide pour le moins inattendue : celle de l'agent Coulson !
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 20 à 25, initialement parus en 2014, coécrits par Gerry Duggan et Brian Posehn, dessinés et encrés par Scott Koblish (episode 20), puis par Mike Hawthorne (épisodes 21 à 25), avec une mise en couleurs de & Val Stapples (episode 20), puis Jordie Bellaire (épisodes 21 à 25).

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- Épisode 20 - Traumatisé par la conclusion de l'histoire précédente, Deadpool obtient du responsable éditorial qu'il publie une "ancienne" histoire se déroulant dans les années 1970. Deadpool se repose au Wakanda, mais il est réquisitionné par la Règle de la Terre pour rassembler les 4 pièces d'un puzzle.

Régulièrement, Posehn et Duggan s'offrent un épisode hommage. Cette fois-ci, il s'agit de rendre hommage à l'un des plus grands créateurs de comics : Jack Kirby. Scott Koblish s'en donne à coeur joie pour dessiner à la manière de Jack Kirby en mode cosmique, en utilisant son vocabulaire graphique, sans réussir à maîtriser sa grammaire. Ces dessins ressemblent en surface à du Kirby (points d'énergie, personnages la main tendue en avant), sans en avoir la force visuelle. Il incorpore également une forme d'autodérision qui vient comme se moquer de ce qui est dessiné. C'est agréable à regarder, mais peut-être trop conscient de sa forme parodique.

Posehn et Duggan se contentent de projeter Deadpool face à des endroits différents pour retrouver les pièces du puzzle, en les arrachant à des ennemis qu'il convient également de prendre au second degré : Mangog, puis Fin Fang Foom. Cela donne un récit marrant, un hommage référentiel, une partie de rigolade assez futile. 4 étoiles si le lecteur n'en attend rien, 3 étoiles sinon.

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- Épisodes 21 à 25 - Retour au temps présent et à l'intrigue principale : Deadpool a été requérir l'aide de Stephen Strange pour aider l'agent Emily Preston du SHIELD à sortir de sa tête, et à retrouver un corps. L'agent Scott Adsit découvre que quelqu'un a réalisé une copie robotique de Preston (un LMD : life model decoy) et l'a lâchée dans la nature. L'agent Gorman (du SHIELD également) se rend compte que ses manigances vont être découvertes. Il décide de mettre à prix la tête de Deadpool. Plusieurs supercriminels trouvent la récompense alléchante : Crossbones (Brock Rumlow), Trapster (Peter Petruski), Batroc (Georges Batroc) et Sabretooth. Deadpool va devoir lutter contre eux (surtout Crossbones), se mesurer à un peloton de soldats de l'organisation terroriste Ultimatum (sur l'un de leur vaisseaux aériens). Bien sûr l'agent Phil Coulson viendra apporter sa contribution à cet imbroglio.

Dans un premier temps le lecteur est plutôt satisfait de voir que l'intrigue principale initiée dans le premier tome (le squat de l'esprit celui de Deadpool par celui d'Emily Preston) arrive à son terme, et que Deadpool va enfin être payé pour sa mission commanditée par le SHIELD. En récapitulant les différentes péripéties de cette partie, il constate que Posehn et Duggan se sont lâchés dans l'humour visuel, parodique et scabreux : accès au QG du SHIELD par un magasin de sous-vêtements, Scott Adsit avec une main pendante au bout d'un poignet cassé, Batroc en train de vomir après s'être fait broyer les noix, Crossbones en train de se battre en pleine rue, avec son masque et en slip blanc, etc.

En fait, les scénaristes accumulent ces blagues potaches, en ayant perdu le sens du rythme. Ils égrainent ces grosses farces à un rythme régulier, comme un saupoudrage mécanique sans âme. L'humour reste à ce niveau ras du plancher, sans changer de registre. Les dessins de Mike Hawthorne ne relèvent pas le niveau : ils sont très faciles à lire mais d'un niveau de qualité très basique. L'anatomie est à peu près exacte, c'est-à-dire que les silhouettes présentent des proportions normales, par contre le détail des articulations ou des muscles est plus souvent fantaisiste qu'à son tour. Les expressions des visages sont toutes fausses et dépourvues de nuances, dans des traits de visages d'une rare approximation. Les décors sont présents assez régulièrement dans les arrières plans. Par contre ils sont systématiquement simplistes, et dépourvus de texture. C'est comme si chaque scène se déroulait dans un décor en carton-pâte à la finition grossière ou enfantine. Dans ces conditions, chaque scène tombe à plat, et chaque mise en page met en évidence la mécanique laborieuse du scénario, plutôt que d'améliorer la narration.

Cette association de dialogues patauds, de rebondissements lourdauds et de dessins sans grâce aboutit à une lecture facile mais insipide. Ce phénomène atteint un tel niveau, que même l'évocation du Black Freighter de Watchmen (Crossbones mordant dans une mouette dans la dernière page de l'épisode 23) tombe à plat.

Pourtant un élément prouve que ces histoires auraient pu fonctionner avec un meilleur dessinateur : les magnifiques couvertures réalisées par Mark Brooks. Avec sa science du cadrage et le soin apporté aux textures, il montre que les images auraient pu apporter un supplément d'âme, ou au moins d'informations visuelles, nécessaires pour porter le scénario. Il y a la couverture du présent recueil où la fière posture de Deadpool rend la situation cocasse. La couverture de l'épisode 22 montre Deadpool en boyscout au milieu de LMD d'un agent du SHIELD en uniforme, insistant sur le côté incontrôlable de Deadpool opposé à l'uniformité des soldats obéissants. La couverture de l'épisode 23 montre une tête miniature de Deadpool sortant de la bouche de Deadpool, telle le rostre de la créature Alien, explicitant immédiatement l'intention des scénaristes, chose que Hawthorne n'arrive pas à faire passer en 20 pages. La couverture de l'épisode 24 établit la guerre imbécile se déroulant dans l'esprit de Deadpool avec une acuité et une évidence qu'Hawthorne n'atteint jamais même en cumulant les 20 pages de l'épisode. Ces couvertures sont la démonstration que les capacités du dessinateur influent énormément sur la qualité de la narration, et sur le niveau de divertissement du récit.

Ce quatrième tome propose un premier épisode hommage à Jack Kirby en mode cosmique, agréable sans être indispensable du fait d'une autodérision trop prégnante, et une histoire en 5 épisodes, plombée par une narration graphique sans rythme ni inspiration, et des dialogues plats et fonctionnels.
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