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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
De toute la rentrée littéraire qui trône sur ma commode, c'est de loin le livre qui a la plus jolie couverture. L'écriture est douce et quelques passages sont vraiment bien écrits. Alexandra Koszelyk, de sa plume élégante, nous conte les muses de Guillaume Apollinaire, ce poète aimé des correcteurs du bac comme des adolescentes dont je fus. de lui, je me souvenais de quelques vers et de ma meilleure note au bac. Là, j'ai découvert l'homme amoureux. J'ai bien aimé les passages sur les amours du poète, un peu moins les passages sur Florent, héros du livre passionné, que dis-je obnubilé par Apollinaire. Un peu trop de magie et d'hallucinations pour moi. Mais ce roman vous plaira si vous aimez les romans poétiques.
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Comme j'ai aimé retrouver la plume d'Alexandra KOSZELYK. Après "A crier dans les ruines", un premier roman largement remarqué, un énorme coup de coeur de 2019, l'écrivaine nous revient avec un roman tout en beauté, "La dixième muse".

Elle confirme sa capacité à nous embarquer. Quant à sombrer en eaux troubles, autant vous le dire, j'ai adoré.

Ce roman fut l'opportunité pour moi de repartir sur les traces du Poète. Ce dont je me souvenais, en fait, c'était des pages si joliment écrites par Claire et Anne BEREST dans Gabriële où de nombreux moments de complicité étaient relatés. du collège, je suis désolée, je crois que j'ai tout oublié.

Mais le plus intéressant, sincèrement, c'est la construction narrative et l'imbroglio savamment construit par l'écrivaine.

 Ce roman, c'est en réalité deux histoires liées l'une à l'autre par le jeu de l'écriture, celle de Florent, celle de Guillaume.

Et puis, c'est une alternance entre deux époques, l'une présente, l'autre passée.

 Enfin, cerise sur le gâteau, ce roman c'est un voyage entre rêve et réalité. J'avoue que j'ai lâché prise et me suis laissée porter par le doux effet de balancier et la démarche engagée de l'écrivaine...

Le concept est audacieux. Alexandra KOSZELYK s'en sort haut la main avec une nouvelle place royale accordée à Dame Nature à qui l'autrice consacre les toutes premières pages de son livre, une végétation d'un développement luxuriant, éblouissante dans ce qu'elle représente de vivant, un joli pendant avec le côté éminemment poétique de la plume...

Le livre refermé, je me sens déjà orpheline de la plume d'Alexandra KOSZELYK...
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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Voilà un roman touchant, délicat, optimiste, qui fait du bien.

J'ai été interpelée par cette magnifique couverture, signée Elena Vieillard. Elle est bucolique et romantique. Elle reflète parfaitement le roman. La dixième muse est sorti en janvier 2021 aux Forges de Vulcain.

On suit Florent, un homme qui ressemble à tout un chacun, et qui mène une vie assez banale, dans sa découverte du poète Apollinaire. Un jour qu'il se promène au Père Lachaise, il se retrouve devant la tombe du poète, et ramasse à côté de la tombe un petit bout de bois. Dès lors, Florent va ressentir des choses, entendre et voir des personnes qui ont connu le poète, se fondre dans la peau de ses Muses. Commence alors un dialogue entre Florent et Apollinaire, un jeu d'échos entre le passé et le présent, des similitudes étranges entre les deux époques.

J'ai beaucoup aimé ce roman à plusieurs titres. D'abord, la plume d'Alexandra Koszelyk est maîtrisée, poétique. Faite d'images, d'échos et musicale, sa langue nous berce, nous entraîne dans les pas de Florent à la rencontre de la Poésie pure.

La rencontre du narratif et de la poésie d'Apollinaire fonctionne très bien. Ce mélange est fluide, parfois des poèmes sont retranscrits en entier, en guise d'intermède, le plus souvent des vers s'échappent des pensées de Florent ou des paroles d'un personnage. Apollinaire semble nous parler directement...

Les nombreux allers et retours dans le passé, associés à des chapitres centrés sur différents personnages, créent un roman choral, vertigineux. On découvre l'Homme derrière le Poète, par le biais d'instants intimes racontés par ses Muses.

Surtout, le roman crée un quotidien nouveau. Florent est un homme commun, qui mène la vie que nous menons tous, avec son quotidien routinier, ses blessures passées, ses responsabilités, ses projets. Cela peut nous paraître bien gris, et fade, parfois. Mais l'autrice nous montre que la magie n'est jamais loin, cachée derrière un voile assez fin qu'il suffit de soulever. Elle crée donc un roman empli de réalisme magique, entre onirisme, hallucinations et réalité métamorphosée. La beauté pure de la Poésie, de la délicatesse, la magie du Beau... tout est là, il suffit de regarder, d'être attentif et à l'écoute.

C'était une lecture vraiment parfaite en ce moment peu réjouissant, de début d'année gris, peu optimiste, où il semble que la magie a quitté notre vie. Alexandra Koszelyk nous redonne des raisons d'y croire, d'espérer, et cela fait du bien. Elle nous rappelle avec justesse que le Beau est là, la poésie partout, et qu'un poète ne meurt jamais vraiment.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/a..
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Quand un auteur écrit un premier roman, forcément on l'attend au tournant pour le deuxième. Surtout quand le premier fut une telle merveille. Après son magistral "A crier dans les ruines", Alexandra Koszelyk passe le cap avec "La dixième muse" et ô combien. Lyrique, onirique, écologique, ce roman est un livre-monde, voire un roman-cosmos. Alors qu'il se trouve avec un ami au cimetière du Père Lachaise, Florent est irrémédiablement attiré par la stèle de Guillaume Apollinaire. Il trouve aussi sur place un morceau de bois qui l'attire étrangement. Une fois chez lui, le morceau de bois vibre, ainsi que se développe chez lui une obssession pour le poète. Et plus le bois vit, plus l'obsession va grandissante. A moins que ce ne soit l'inverse.
Impossible d'en dire plus sans trahir l'âme du roman, sa complexité (non pas dans le sens péjoratif) et sa richesse. Deux personnages sont au centre du récit. Apollinaire, force de la Nature, solide comme un chêne, mais déjà déraciné avant même la tempête de la grippe espagnole. Apollinaire et ses femmes, compagnes, muses. Neuf... Et la dixième, la Première, la primale. La poésie nourrie au sein originel de la Femme monde, puis à la sève de ses femmes, essences variées et toutes aimées. le deuxième personnage ? Une source éternelle d'inspiration, celle qui est là en nous, pour nous dont elle se nourrit et à qui il ne faut pas oublier de rendre la pareille sous peine qu'elle ne nous détruise. Et c'est certainement le principal à retenir : l'osmose.
Alexandra Koszelyk nous fait là l'offrande d'une écriture riche et dense comme l'argile dont on fait les plus beaux tanagras, puis délicate et aérienne telles les branches d'arbre légères qui tutoient le ciel. Des morceaux de phrase tels des épithètes homériques. Etant émerveillée par la beauté et la force de la nature, et fascinée par les mythes antiques, j'ai embarqué pour suivre le flot d'une rivière dont les rives sont nature et littérature, se rejoignant en un pont par-dessus les étoiles. Apollinaire disaient qu'il était grand temps de les rallumer. Alexandra Koszelyk l'a fait.
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Dans les allées du Père-Lachaise, Florent vient seconder son ami Philippe et fuir la mélancolie qui l'habite. Il croise la tombe de Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky. le poète qui a combattu dans les tranchées de 1418 est décédé le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole.

A peine rentrée chez lui, Florent se penche avec avidité sur les poèmes, textes, calligraphies du poète qu'il avait un peu oublié depuis sa scolarité. Peu à peu, cela devient une obsession, le suivre, le comprendre, le connaître. Une empathie, une curiosité, une boulimie l'habitent.
A tel point qu'il vit désormais dans les pas d'Apollinaire. Un dédoublement de vie qui le fait rencontrer les muses et les femmes de sa vie. de Marie Laurencin à Lou, de Annie Playden à Madeleine Pagès, elles ont compté, elles ont aimé et quitté cet amoureux enfin assagit lors de son trop bref mariage avec la flamboyante Ruby. Wilhelm Kostrowitzky devenu Apo le poète échappe aux tranchées mais pas au virus espagnol qui a décimé une grande partie de la population de l'époque. Apollinaire si proche de la nature, des arbres, du vent, qui ne fait qu'un avec les saisons, l'amour, la passion. Cendras, Pablo Picasso, et les amis que l'on rencontre au fil des pages l'ont accompagné jusqu'au bout lorsque la grippe l'a emporté.

Le poète habite littéralement le jeune Florent, qui vit, rencontre, aime ce et ceux qu'il aimait, au risque de s'y perdre. Comment peut-il revenir à la vie, à sa Louise, à son travail, à un monde bien plus terre à terre.

Le roman nous entraîne dans les pas d'Apollinaire et les rêves et la folie de Florent. C'est le roman de deux époques qui se rencontrent, pour lequel il faut se laisser aller et consentir à passer par des hallucinations et des rêves éveillés.
Si vous l'acceptez, alors c'est gagné, la rencontre et la magie opèrent. À la fois ode à la poésie, manifeste écologique et envolée vers des mondes parallèles, Alexandra Koszelyk démontre son talent à se renouveler.

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/01/29/la-dixieme-muse-alexandra-koszelyk/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Au cimetière du Père-Lachaise, Florent trouve un étrange morceau de bois près de la tombe du célèbre poète Guillaume Apollinaire. Il dégage une forte attraction, des images, des ressentis, des hallucinations. Interpellé, Florent se lance sur les traces de celui que l'on appelait Kostro, aux confins des femmes de sa vie, ses muses, son inspiration. Rapidement, rien ne semble plus réel que ce qui ne l'est pas pour le commun des mortels. Et si l'écrivain n'était jamais vraiment parti ?

J'ai lu ce second roman avec autant d'intérêt que le premier pour une simple et bonne raison : l'écriture prenante, touchante et très bien travaillée d'Alexandra Koszelyk reste inchangée. Ce souffle de vie, naturel et bucolique, présent entre chaque mot sublime ses narrations à chaque fois. Je me trouve séduite une seconde fois, et comme on dit communément, jamais deux sans trois ? J'ai particulièrement apprécié me plonger dans les délires amoureux de Guillaume Apollinaire, au creux d'une intimité décousue et passionnelle, et bien sûr souvent grivoise, il faut l'admettre ! Cette bio-fiction amoureuse du poète est d'une pure beauté.

Le personnage principal quant à lui poursuit tout au long du roman une quête initiatique entre découverte personnelle et littéraire, dansant sans cesse avec la folie douce, les hallucinations, autres états transitoires et névroses en tout genre. L'auteure met en lumière toute la pluralité de l'esprit humain, la beauté de l'imagination, les excès, et l'amour. C'est beau, c'est poétique, écologique parfois, ça nous questionne sur tout, et le dénouement est gardé bien au chaud tout au long du roman. L'apnée littéraire est de rigueur !
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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Alexandra Koszelyk a réussi brillamment, avec son premier roman A crier dans les ruines, à s'imposer comme la véritable écrivaine qu'elle est. J'ai cependant été heureuse de retrouver, dans ce deuxième opus, celle que je connaissais plus particulièrement via son blog et son atelier d'écriture, la passionnée de poésie et de mythologie qu'elle est également… Tout commence dans le cimetière du Père Lachaise, alors que Philippe, l'ami de Florent, lui demande de venir l'y rejoindre. de fortes pluies ont mis à jour un enchevêtrement de racines dans les canalisations. Florent se retrouve devant la tombe de Guillaume Apollinaire et le propriétaire à la fin de cette journée d'un mystérieux morceau de bois. Dorénavant, les rêves, les pensées, les actes de ce récent agrégé d'Allemand, vont être parasités par la vie, les poèmes, les pensées de Guillaume Apollinaire. Louise, sa compagne, observe avec inquiétude et détachement cette obsession, sans comprendre que Florent vit une véritable transformation intérieure et est peut-être même le nouveau dépositaire d'une grande mission, confiée plus tôt par Dame nature au poète des Calligrammes… J'ai été déroutée, en début de roman, par le biais fantastique que prend rapidement l'intrigue. Mais une fois le principe accepté, on rentre dans un tourbillon fascinant, qui nous permet de côtoyer au plus près ce poète étonnant qu'est Apollinaire, et d'approcher ainsi ce qui a pu l'inspirer, ses motivations, ses origines, ses muses. Bien entendu, on imagine très bien, que bien que s'appuyant sur tout un panel de documents, Alexandra a laissé aussi libre cours à son imagination. J'ai aimé d'ailleurs cela, reconnaître les faits historiques et littéraires, les données mythologiques, et suivre pour autant le récit quand il s'emporte vers un monde onirique merveilleux, auquel le lecteur, captif, est bien tenté au final de croire. Ce roman peut aussi être lu comme une allégorie écologique, où l'homme serait au service de la nature, et non l'inverse, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'ai aimé aussi faire un voyage dans ce temps où Picasso brossait les premiers traits des demoiselles d'Avignon et où le monde culturel cherchait à se défaire de certains carcans. Un grand bravo à Alexandra Koszelyk pour ce deuxième roman, où sa plume se déploie dans toute sa puissance et qui confirme son talent d'écrivaine !
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Dans le cimetière du Père Lachaise, assis dans un arbre, un homme submergé par des souvenirs perd la notion du temps et de la réalité. Il ne sait pas encore qu' Apollinaire et ses muses vont s'inviter dans sa vie et tout bouleverser.
Je ne sais pas encore qu' Apollinaire et sa dixième muse vont s'inviter dans ma nuit et tout bouleverser.
J'aimerais vous raconter avec toute la justesse que mérite ce roman fabuleux, comme d'autres vont si bien poser les mots, combien cette histoire m'a étreinte. J'y ai lu le miroir de notre société, de sa fin et d'une nature désenchantée.
Ce roman déconstruit la folie inextinguible des hommes , et dans cette lutte sombre et mystique, la poésie devient nécessité, parce qu'elle éveille, émerveille et nourrit l'espoir.
Je vais seulement vous avouer que j'ai pleuré, quelques pages avant la fin.
Submergée par mes émotions , hors du temps, comme l'avait été le personnage avant moi, au tout début du roman, comme si un nouveau cycle de vie démarrait et qu'on m' invitait à y trouver ma place.
Avec la nature en son centre.
L'art et la poésie comme sève libératrice.
La beauté d'un roman d'écorce et de chair pour refuge.
Et l'espoir, invincible, pour lumière.
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Alexandra Koszelyk confirme, pour moi, dans ce deuxième roman son grand talent de conteuse.

Remplissant habilement les blancs laissés par la biographie de Guillaume Apollinaire qu'elle maîtrise parfaitement , elle lui associe par l'intermédiaire de son narrateur Florent, qui peu à peu perd ses repères, un deuxième personnage, la nature, qui se personnifiant va gagner en ampleur ... et quelle ampleur !

Un peu de magie, beaucoup d'amour, l'ombre de la mort qui rôde, et tout à coup une sensation d'appartenance à quelque chose de plus grand ...

Merci, du fond du coeur, pour ce roman 🙏🏼
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"La dixième muse" d'@alexandrakoszelyk chez @auxforgesdevulcain.
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🌱🌱🌱
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Florent, suite à une visite inopinée au cimetière du père Lachaise, découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. Il rapporte de cette sortie un morceau de bois.
Une rencontre magnétique pour Florent.
Dès lors, il ne va cesser de penser au poète et à sa destinée. Florent est complètement "habité" par le poète et sa vie va basculer vers l'étrange.
Le lecteur va opérer des va et vient entre la vie et les songes de Florent et celle de Kostro (alias Apollinaire).
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Le récit de la vie d'Apollinaire est jalonné des portraits de ses amis et de ses différentes muses (Picasso, Lou, Marie Laurencin...)
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"Apollinaire me changeait ou plutôt dévoilait celui que j'avais toujours été mais que j'avais tu".
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Une place prépondérante est accordée à Gaia, mère nourricière, personnifiée. Elle est à la fois apaisante et rassurante.
Les sens du lecteur sont mis en exergue.
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🌱🌱🌱
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Une lecture pleine d'onirisme, de poésie et d'émotions.
Je découvrais la plume d'@alexandrakoszelyk (je vais m'empresser de découvrir son 1er roman). Son écriture est forte, présente, incarnée.
C'est un véritable hommage à Apollinaire.
Elle insère des détails sur l'homme et l'artiste, j'ai particulièrement apprécié en découvrir davantage sur ce poète (ses muses, son enfance...).
Derrière cette magnifique couverture, c'est un livre inspirant qui démontre que la littérature est apte à pouvoir modifier la vie des gens.

J'ai savouré cette lecture envoûtante et pétillante.
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