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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
«Le frère que je n'ai jamais eu»

Pour son second roman, Alexandra Koszelyk a imaginé un jeune homme qui se passionne pour Apollinaire et finit par retrouver dans les vers et la vie du poète toutes ses failles intimes. Vertigineux!

Philippe, qui sait que Florent traverse une période un peu difficile, lui propose de venir avec lui au cimetière du Père-Lachaise où l'on requiert ses services. Florent accepte de l'accompagner dans ce poumon vert de Paris et, en déambulant entre les tombes, découvre celle de Guillaume Apollinaire. Un nom qui lui rappelle ses cours de français.
Rentré chez lui, il décline l'invitation de Louise, sa compagne, pour une soirée télé et cherche les recueils du poète qu'il n'avait plus ouvert depuis des années. En parcourant Alcools et Lettres à Lou, il est émerveillé. Tout comme l'était Picasso qui a lui aussi pris la direction du cimetière pour accompagner son ami qui, de son vrai nom s'appelait Kostrowitzky (avec des k y z comme Koszelyk), vers sa dernière demeure. Emporté par la grippe espagnole deux jours avant l'armistice, le 9 novembre 1918, le poète laisse le peintre démuni. Il ne refera plus le monde avec lui.
Au réveil, Florent n'a pas oublié ses lectures, même s'il se sent vaseux. Il se décide alors à prendre l'air et s'arrête dans une librairie pour y dénicher une biographie de l'auteur qui désormais l'obsède. Feuilletant Apollinaire et Paris, il va essayer de mettre ses pas dans ceux du poète, se rend au Café de Flore. Mais au moment de partir, il est heurté par une bicyclette et finit à l'hôpital. À son réveil Louise ne comprend pas ce qu'il lui raconte, quelle est cette Marie Laurencin? Quel atelier de peintre évoque-t-il? Tout s'embrouille...
Une vieille dame lui confie une enveloppe, souvenirs d'une «polack» qui a suivi Olga aux obsèques de son fils Guillaume. Puis il rêve de Madeleine Pagès, la maîtresse qu'Apollinaire a suivi à Oran avant de rompre. Florent est désormais habité par cet homme, le frère qu'il n'a jamais eu, et court à la bibliothèque de Beaubourg dès qu'il a une minute pour tout apprendre de lui, de ses amours, de ses oeuvres, des lieux qu'il a fréquenté. de sa naissance à sa mort, plus rien de la vie du poète ne lui échappe. Il peut aisément dresser la liste des neuf muses qui l'ont entouré, se son premier amour à cette épouse qui le conduira à sa dernière demeure. Une liste à laquelle viendra s'ajouter Gaia.
Car Alexandra Koszelyk a trouvé La dixième muse, celle qui lie Gui à la nature, celle que nous avons oubliée dans notre folle course au progrès.
Quel plaisir de retrouver ici la plume inventive et les fulgurances de la romancière qui nous avait offert avec À crier dans les ruines, un superbe premier roman. Elle confirme ici tout son talent, jusque et y compris avec un épilogue aussi surprenant que poétique.


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Guillaume Apollinaire de Kostrowisky et ses poèmes à Lou, lus et relus, à une époque, et récemment pour aider ma fille à concevoir une anthologie sur l'Amour et la Guerre. Ils sont de belles déclarations à sa muse aimée qui fut pour Apollinaire un véritable soutien psychologique, une évasion salutaire qui lui a donné le courage d'affronter les dures réalités de la Première Guerre Mondiale.

J'ai aimé lire ses poèmes, comme j'ai aimé retrouver Apollinaire dans cette bio-fiction originale que nous propose Alexandra Koszelyk. Elle redonne vie à Apollinaire (à d'autres également) qui nous parle de ses amours, de ses relations d'amitié avec Pablo Picasso et Henri Rousseau, de son vécu militaire. le fantôme de Guillaume Apollinaire, quant à lui, hante Florent, personnage mélancolique de ce roman, en proie à ses démons et qui va se laisser prendre dans les filets d'une douce, fascinante et ésotérique voix, au point que ce dernier semblera, pour le lecteur, flirter avec la folie. Mais c'est pourtant dans les pas de Guillaume Apollinaire que Florent trouvera un semblant de paix.

« Grâce à la vie du poète, à ses écrits, je m'affranchissais désormais de mes anciennes souffrances, elle dissipait ce vide qui me hantait depuis l'enfance et dont je n'avais jamais cicatrisé : l'absence de ma mère. »

La construction de ce roman en fait sa force, l'idée de cette dixième muse est superbe ! Mais je ne vous en parlerai pas ici... À vous de la découvrir, de vous laisser bercer par sa voix, par ses charmes. Elle est l'inspiration, elle est notre muse aussi.

« Depuis mon réveil, dans cette forêt de Stavelot, pas un seul jour n'était passé sans que j'eusse écouté ses poèmes : sa musique sur le monde pansait mes cicatrices aux boursouflures éternelles. Les hommes n'avaient-ils pas saisi l'importance d'Apollinaire, lui qui racontait l'amour, qui posait un regard nouveau sur les choses, qui magnifiait et métamorphosait le réel, qui agissait avec la même philosophie qu'un arbre, qui transmettait un message de la manière la plus libre, sans ponctuation, se délestant des atrocités du réel, se riant de tous les risques, même ceux de la guerre ? »

Un très beau roman, une belle histoire empreinte de magie, une ode à l'amour, à la poésie, à notre environnement naturel. Ouvrir ce livre, c'est accepter de lâcher-prise, de se laisser entraîner dans un voyage onirique, de déambuler lentement d'une époque à l'autre.

« le poète pose un autre regard sur la vie : il la tord, la malmène, l'embellit. Il ose le symbole, rapproche deux réalités et crée un monde nouveau. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Pour rendre service à son ami Philippe, qui n'a pas de moyen de transport, Florent se retrouve au cimetière du Père Lachaise un jour triste de novembre. Il a perdu son père quelques mois auparavant et son ami cherche à le distraire par tous les moyens.
Désoeuvré, en attendant que Philippe ait fini son travail, Florent erre parmi les tombes. Les souvenirs douloureux des derniers jours de son père remontent à la surface. Voilà que peu à peu, il tombe sous le charme du lieu, et qu'en suivant un chat, il se retrouve devant la tombe de Guillaume Apollinaire. Il ramènera de sa balade dans le cimetière un bout de bois que Philippe vient de couper, sur lequel les cernes de croissance sont visibles et marquent les saisons, mais sur celui-ci, la belle saison semble éternelle.
A partir de ce jour-là, connaître la vie de Guillaume Apollinaire (Gui ou Kostro pour les intimes) va devenir pour Florent une véritable obsession d'autant plus qu'il semble en lien spirituel avec le poète...

Mon avis
Le choix de nous faire connaître la vie du poète à travers le regard de ses proches, est tout à fait intéressant.
L'auteur donne la parole en alternance à Florent qui nous raconte son quotidien et à un ami, une muse ou une autre personne faisant partie de la vie du poète. Ainsi le lecteur découvre le ressenti de Pablo Picasso, du Douanier Rousseau, de Marie Laurencin, Madeleine Pagès, de Lou (Louise de Coligny), de Jacqueline son épouse, puis Ruby...toutes ces personnes nous parlent du poète, de ce qu'il leur a apporté, de leur séparation, de la vie quotidienne avec lui.
Le roman ne suit pas une chronologie précise puisqu'il suit les découvertes faites par Florent, ses hallucinations lorsqu'il se trouve dans un lieu, ou lorsqu'il fait d'improbables rencontres, ses rêves éveillés ou nocturnes. Les deux vies de Guillaume et de Florent s'entremêlent au point que par moment la lecture demande beaucoup d'attention pour démêler le réel du rêve.
J'ai aimé ce que Florent nous apprend sur son enfance, ses blessures, la mort de sa mère, le silence de son père, les manières un peu brutales dont celui-ci fait preuve pour le faire grandir (comme le "larguer" seul dans la forêt en lui demandant de retrouver la voiture sans aucune aide extérieure).
J'ai aimé, bien que je sois restée simple spectatrice, le fait de mieux connaître la vie et les amours d'Apollinaire, son enfance, ses blessures, son engagement durant la guerre et bien entendu ses derniers instants. N'ayant pas fait d'études littéraires, je connaissais seulement quelques épisodes de sa vie.
J'ai été conquise par l'étendue de la culture de l'auteur, heureuse de relire entre les pages des poèmes d'Apollinaire, des extraits de lettres, des citations.
J'avais beaucoup aimé le premier roman de l'auteur, "A crier dans les ruines" et j'ai donc abordé cette lecture avec grand plaisir. J'avais hâte en effet de retrouver la plume à la fois plaisante, poétique et très fluide de l'auteur.
Je savais que ce roman serait aussi un hymne à la nature, tant vantée par le poète. Sur ce plan-là je n'ai pas été déçue.
Je sors pourtant de cette lecture avec un avis mitigé, car j'ai été déçue par la dernière partie du livre qui représente pourtant peu de pages.


Est-ce le style trop "scolaire" à mon goût de ces quelques pages ? L'impression que l'auteur a voulu étaler sa culture ? Je n'ai pas la réponse et vous me connaissez, je privilégie toujours la sincérité.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
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"Les muses sont au nombre de neuf, et neuf femmes comptèrent aussi pour Gui, femmes qu'il aima sans forcément être aimé en retour. Figure du mal-aimé, habité par l'Éros, il s'incarna dans la tendresse autant que dans la bestialité." (P. 241)
Des travaux sont entrepris dans le cimetière du père Lachaise afin d'enlever des racines proches du caveau de Guillaume Apollinaire de Kostrowitzk. Philippe est en charge de ces travaux. Ami de  Florent, il sait que celui-ci traverse une période noire. Alors, il lui propose de venir avec lui au cimetière du Père-Lachaise, afin de se changer les idées.
Florent, ne voulant pas gêner les ouvriers dans leur tâche, les observe depuis un arbre dans lequel il a grimpé. Il  y a également trouvé un mystérieux morceau de bois, dont les cernes sont inhabituelles....
Rentré chez lui, Philippe, feuillète quelques titres du poète...et éprouve le besoin d'en savoir plus sur lui. Il parcours les librairies...et rêveur ne fait pas attention à la bicyclette qui va le renverser.
Il est hospitalisé et retrouve son épouse. Il prononcera à son réveil, des propos qu'elle ne comprend, lui parlera de Marie Laurencin, d'un peintre, des muses.....
Il se met  en tête de découvrir le poète en lisant quelques uns de ses titres.
« Grâce à la vie du poète, à ses écrits, je m'affranchissais désormais de mes anciennes souffrances, elle dissipait ce vide qui me hantait depuis l'enfance et dont je n'avais jamais cicatrisé : l'absence de ma mère. »
Oubliant ses souvenirs scolaires, il se passionnera  alors pour l'homme, pour le poète, pour son oeuvre...qui l'interpelle...il y retrouve ses interrogations, ses états d'âme, ses propres failles. Il est littéralement habité par le poète et ses écrits qui lui permettent de s'interroger sur sa propre vie. 
L'auteure nous promène entre les époques,  notre époque contemporaine faite de la découverte de l'oeuvre du poète et la vie de celui-ci , son passage au front, ses amours, ses rencontres, les muses qui l'inspirèrent.
Guillaume Apollinaire blessé, a  été hospitalisé et est mort deux jours avant l'armistice de la grippe espagnole contractée à l'hôpital...il fut accompagné au cimetière par un jeune peintre, vivant mal de son oeuvre...Pablo Picasso
Un beau moment de bonheur, de découverte d'Apollinaire, un beau voyage entre notre époque et les années 1910 et suivantes ...je ne suis pas familier de la poésie, des muses inspirant les artistes, du monde de l'art...mais le plaisir fut au rendez-vous.
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Alors qu'il accompagne un ami au cimetière du Père Lachaise, Florent se perd dans les allées éternelles du cimetière parisien et vit une expérience particulière aux abords de la tombe d'Apollinaire. Il en revient transformé, un mystérieux morceau de bois sous le bras. Il se plonge alors à coeur et corps perdu dans l'univers du célèbre poète, lisant et relisant ses poèmes. Son esprit enfiévré par la redécouverte l'emporte au coeur de la vie de celui qu'on surnommait Kostro, et de ses relations si particulières avec ses muses, les femmes qui ont bouleversé sa vie. Florent se laisse guider, fasciné.

Un souffle onirique et poétique agite ce roman si original qui s'épanouit grâce à une passion pour la littérature, son sens, son rapport à la terre et aux dieux, dans un retour aux origines fin et subtil. Une belle réussite !
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Exceptionnel tout simplement. Il ne s'agit que du second livre que je lis d'Alexandra mais à chaque fois un cran de plus....tant le style et le récit changent de nature mais quelle évasion onirique... Quel chemin d'éciture, d'imagination et de maitrîse du style que celui de cette auteure parcouru entre les amoureux de Tchernobyl (premier livre) et la vie de cette étoile filante que fut Apollinaire (dans ce nouveau livre)...

Difficile de le définir et rien ne peut se devoiler trop vite....il faur le lire et le diffuser massivement. Pour moi un nouveau genre littéraire et c'est réalisé avec brio. Jamais, je n'aurai cru que je me replongerai dans les écrits de Guillaume Apollinaire qui m'avait plutôt laissé ...froid lors de ma fin de classe de première...

Quelques indices néanmoins... c'est accidentellement en traversant le cimétière du Père Lachaise que le destin de Florent, le narrateur,  va basculer.... à proximité de la tombe d'Apollinaire où un banal morceau de bois va jouer une sorte de rôle  d'envoûtement pour le faire basculer, parfois à la limite du délire.... Bousculant le lecteur, les proches de Florent et sa vie quotidienne.

Nous sommes emportés à la suite de Florent  dans ses recherches sur le poète, sa quête et une certaine folie pour partager alors les rencontres improbables avec des personnages du quotidien du narrateur, mais surtout des familiers du poète et celles et ceux (mère, frère, amantes, muses, amoureuses, compagnes) qui l'ont marqué. En mixant les vers d'Apollinaire,  les moments clés de sa vie,  de son oeuvre,

Alexandra Koszelyk nous permet de dresser un portait rare et sensible d'un poète qui avait tant à dire et au parcours de vie probablement trop bref mais avec la rencontre de personnalités aussi fortes que Marie Laurencin, Pablo Picasso comme de repères mythologiques comme Gaia, la déesse-mère....

Une citation parmi tant d'autres tirée de ce troublant et fantastique livre "Les cicatrices du corps et de l'âme ne sont-elles pas ce qui nous constitue ? "
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Après le décès de son père, Florent se sent perdu, apathique. Pour le sortir de sa torpeur, son ami Philippe lui propose de l'accompagner au cimetière du Père Lachaise où il doit s'occuper des racines d'un arbre qui ont engorgé des canalisations. Lors de sa visite, Florent découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. Pour se remémorer cet instant, il rapporte chez lui un morceau de bois. A partir de là, Florent semble obsédé, habité par le poète. Sa vie bascule de plus en plus dans l'étrange.

J'ai pris grand plaisir à lire le deuxième roman d'Alexandra Koszelyk. Elle rend ici un très bel et original hommage à Guillaume Apollinaire. le poète est évoqué au travers de chapitres où ses proches parlent de lui : Picasso, Marie Laurencin, Louise de Coligny, Jacqueline Kolb, Annie Playden, le frère de Guillaume et bien d'autres. Tous évoquent un être lumineux, flamboyant, aussi amoureux de la vie que des femmes et habité par la poésie. Chacun de ses chapitres s'intercale avec ceux consacrés à Florent. Ils dessinent un beau portrait du poète mort trop tôt et qui continua d'exister au travers des souvenirs de ceux qui l'ont aimé.

Mais « La dixième muse » n'est pas qu'un portrait de Guillaume Apollinaire. le début du roman est réaliste puis il glisse progressivement vers le fantastique, la magie. L'attachement d'Apollinaire à la nature, aux arbres prend de l'ampleur au fur et à mesure. Florent se reconnecte à la nature par le biais de la poésie, il prend conscience de sa part protectrice et nourricière. Il comprend qu'il fait partie d'un tout. Et l'oeuvre d'Alexandra s'enfonce toujours plus loin dans le merveilleux, le mythologique pour nous entraîner vers une fin un peu déconcertante et étonnante. L'antiquité rejoint le présent, la nature la poésie dans un final aux allures de conte.

« La dixième muse » est à la fois un bel hommage à Guillaume Apollinaire, une fable gothique et écologique qui explore la frontière entre le réel et la fiction. Alexandra Koszelyk nous rappelle qu'il y a de la magie dans notre monde et qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour s'en apercevoir.
Lien : https://plaisirsacultiver.co..
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Ma chronique devait commencer autrement. Mais la synchronicité s'en est mêlée. L'autrice de passage à Caen a choisi de flâner dans les allées du cimetière où cette photo a été prise peu de temps avant. La lumière est la même. Ne parlons pas de hasard, mais de jolies signes de la vie. D'un cimetière l'autre. Celui bien caché aux yeux des touristes rejoint le célèbre Père Lachaise et ses non moins célèbres résidents. Une tombe nous intéresse plus précisément, celle de Guillaume Apollinaire.

La dixième muse c'est une rencontre entre un homme en apparence sans histoire (mais chacun sait que ça n'existe pas les gens sans histoire) et le fantôme de Guillaume Apollinaire à travers ses muses. Dix muses, qui viennent peupler le sommeil de Florent, ses moments de calme, pour lui donner à voir les souvenirs du poète. Il y a de la magie dans l'air, de la poésie bien sûr, de l'amour et du désir. Il y a ce qui constitue l'oeuvre d'Apollinaire, son monde intérieur.

J'ai aimé ce dialogue avec les morts, cette perméabilité entre les mondes qui se manifeste via un morceau de bois, objet magique comme une porte vers l'autre monde. La nature, omniprésente, est un personnage à part entière, encore plus à la fin du roman (cette partie est celle qui m'a d'ailleurs un peu perdue). Apollinaire devient un élément poétique de ce grand tout, la voix de la nature. On découvre beaucoup de choses sur l'homme, sur son oeuvre et je suis ressortie de ma lecture avec l'envie de me plonger dans les Poèmes à Lou, de noter des citations à n'en plus finir.

Et l'envie aussi de flâner dans un cimetière avec le secret espoir que des fantômes viennent me parler. Dans ce cimetière caennais repose George Brummell, figure majeure du dandysme. Il aurait certainement des visions de qualités à m'offrir...
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C'est en conduisant son ami Philippe pour une mission au cimetière du Père Lachaise que Florent, non encore remis de la mort de son père, va vivre une expérience extraordinaire ! le temps semble s'être arrêté toute une après-midi, alors qu'il se trouvait à proximité de la tombe du grand Guillaume Apollinaire

Guillaume Apollinaire (de son vrai nom Wilhelm de Kostrowitzky, né d'une mère polonaise (Angelica) et disparu brutalement de la grippe espagnole, en novembre 1918 … Guillaume Apollinaire, qui côtoyait le Douanier Rousseau, Pablo Picasso, Marie Laurencin … et tant d'autres artistes. Guillaume Apollinaire et toutes les femmes (muses) qu'il aima …

Dès lors, Florent a bien du mal à différencier sa vie quotidienne auprès de sa compagne (Louise) et ses multiples rêves l'emportant vers le formidable poète romantique …

Un joli roman, une bien belle écriture, bref un tout qui donne très envie de se (re)plonger dans les textes du « doux rimeur » et de retourner arpenter les allées nostalgiques du fameux cimetière du Père Lachaise !
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Dans son deuxième roman, Alexandra Koszelyk met en scène un homme perdu, qui se découvre une fascination pour Guillaume Apollinaire, une passion qui le mène au bord du délire.

Alors qu'il se trouve dans le cimetière du Père Lachaise, Florent tombe par hasard sur la tombe de Guillaume Apollinaire, aussi appelé Kostro en raison du nom de famille de sa mère. Florent se sent une proximité avec le poète et ramène de ce moment au cimetière un morceau de bois aux couleurs fascinantes. Cette expérience est le début d'une course effrénée du protagoniste à la suite de Guillaume Apollinaire et de ses muses. Un hommage d'Alexandra Koszelyk à la poésie et à la nature.

Florent a toujours laissé la rationalité guider sa vie : son père lui avait conçu une vie toute tracée, qu'il a suivi sans se poser de questions. Ses études, son agrégation, sa rencontre avec Louise qui deviendra sa femme, les événements se suivent logiquement. Mais après cette après-midi et cette rencontre soudaine et inexpliquée avec Apollinaire, il revoit son existence à la lumière de cette fascination nouvelle. « Toutefois, ces deux derniers jours m'ouvraient une voie méconnue, celle d'une personne affranchie des codes. le poète me galvanisait et peuplait mes secondes. Mon esprit tel un naïf face à la promesse d'une nouvelle aube.«

A travers Paris et les lieux que le poète a arpenté, Florent se rapproche de ses amis, comme le peintre Pablo Picasso, mais surtout de ses muses, des histoires d'amour qui ont rythmé sa vie et qui ont inspiré ses poèmes, toujours aussi célèbres aujourd'hui. Aux chapitres emplis des interrogations du jeune homme sur ce qu'il ressent, succèdent des chapitres au plus près de ces femmes : Lou, Marie ou Madeleine, à travers les différentes époques de sa vie, qui ont aimé et influencé Kostro.
Lien : http://untitledmag.fr/la-dix..
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