AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 109 notes
5
18 avis
4
19 avis
3
14 avis
2
1 avis
1
0 avis
De la poésie qui se prend les pieds dans le tapis.

Tout commence par un homme qui ramène un bout de bois du cimetière chez lui, qui finit possédé par les souvenirs de Guillaume Apollinaire. Dans ses rêves d'abord, puis dans ses pensées éveillées, et finalement, au détour du moindre petit lien avec la vie passée du poète. Il en délaisse sa vie à lui, sa relation, son foyer, se dépossède de son identité propre pour accueillir celle de l'artiste admirée.
C'est à travers les yeux des proches d'Apollinaire, de sa mère à ses conquêtes, que Florent observe sa vie, s'en abreuve et s'enracine à la moindre similitude.

Un hommage à Guillaume, "Gui" pour les intimes. Un voyage le long de sa vie, de sa vision du monde, de la nature, une ébauche de son évolution poétique à chaque nouvelle muse. Inutile de chercher un sens à cette obsession, à ces pirouettes du destin mettant des bribes de vie sur le chemin du protagoniste — aucune réponse ne sera donnée. Comme un rêve où tout paraît logique.

Et quel rêve ! Les différences de point de vue, les petites tranches de vie à chaque nouvelles muses sont émouvantes, la plume sert l'atmosphère et les émotions.

Quant à la fin... Je suis passée à côté, elle m'a ennuyé, tant elle traîne en longueur et arrive comme un cheveux sur la soupe.

Mais c'est peut-être moi, j'ai toujours du mal avec les derniers chapitres des oeuvres que je lis.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai ce roman depuis longtemps dans ma liseuse au point que j'avais oublié son propos. Quelle surprise de découvrir une sorte de biographie romancée à la sauce fantastique de Guillaume Apollinaire ! Celle-ci est mise en scène à travers le personnage de Florent, dont la vie est petit à petit parasitée par les souvenirs du poète et ses rencontres, pour une raison qu'on ne découvre qu'à la fon. Si j'ai bien apprécié cette partie, l'autrice m'a perdue en arrivant à la fin et aux chapitres racontés du point de vue de Gaia qui sont inutilement longs et qui, s'ils expliquent pourquoi Florent vit tout ça, cassent le rythme.
Mention spéciale tout de même pour la très belle plume de l'autrice et pour sa démarche générale, pour les réflexions sur l'humanité, sur la création, sur la nature aussi un peu. La fin n'a pas pris avec moi mais ça reste un livre de qualité.
Commenter  J’apprécie          10
Ma chronique devait commencer autrement. Mais la synchronicité s'en est mêlée. L'autrice de passage à Caen a choisi de flâner dans les allées du cimetière où cette photo a été prise peu de temps avant. La lumière est la même. Ne parlons pas de hasard, mais de jolies signes de la vie. D'un cimetière l'autre. Celui bien caché aux yeux des touristes rejoint le célèbre Père Lachaise et ses non moins célèbres résidents. Une tombe nous intéresse plus précisément, celle de Guillaume Apollinaire.

La dixième muse c'est une rencontre entre un homme en apparence sans histoire (mais chacun sait que ça n'existe pas les gens sans histoire) et le fantôme de Guillaume Apollinaire à travers ses muses. Dix muses, qui viennent peupler le sommeil de Florent, ses moments de calme, pour lui donner à voir les souvenirs du poète. Il y a de la magie dans l'air, de la poésie bien sûr, de l'amour et du désir. Il y a ce qui constitue l'oeuvre d'Apollinaire, son monde intérieur.

J'ai aimé ce dialogue avec les morts, cette perméabilité entre les mondes qui se manifeste via un morceau de bois, objet magique comme une porte vers l'autre monde. La nature, omniprésente, est un personnage à part entière, encore plus à la fin du roman (cette partie est celle qui m'a d'ailleurs un peu perdue). Apollinaire devient un élément poétique de ce grand tout, la voix de la nature. On découvre beaucoup de choses sur l'homme, sur son oeuvre et je suis ressortie de ma lecture avec l'envie de me plonger dans les Poèmes à Lou, de noter des citations à n'en plus finir.

Et l'envie aussi de flâner dans un cimetière avec le secret espoir que des fantômes viennent me parler. Dans ce cimetière caennais repose George Brummell, figure majeure du dandysme. Il aurait certainement des visions de qualités à m'offrir...
Commenter  J’apprécie          60
Au cours d'une visite au Père Lachaise, Florent tombe sur la tombe de Guillaume Apollinaire. Sans trop comprendre pourquoi, lui pour qui la littérature est quasiment étrangère, il en ressort bouleversé. Il enquête, se rend sur les lieux habités par le poète, entre en contact avec ses amis et des artistes du début du XXème siècle. Florent perd peu à peu contact avec la réalité, mettant en péril son couple avec Louise qu'il identifie à la célèbre Lou du poète.
Un roman quasi fantastique, onirique ou réaliste qui oscille entre deux époques. Je le trouve un peu confus et la troisième partie consacrée à Gaia, la Terre, les arbres, la Nature, la dixième muse du poète un peu longue.
Commenter  J’apprécie          00
Au détour d'un passage au Père Lachaise, Florent découvre la tombe de Guillaume Apollinaire et se lance sur ses traces. Ce qui n'était d'abord qu'une brève curiosité devient peu à peu le centre de son univers au point de se demander s'il n'est pas en train de devenir lui-même le poète tant il commence à lui ressembler sans y prendre garde. J'ai apprécié les enchaînements entre les récits, celui de Florent servant à introduire ceux des personnages ayant connu Guillaume Apollinaire dans un contexte ou un autre. Et si les citations et la narration concernant Apollinaire m'ont plu, j'ai trouvé le récit-cadre trop artificiel et trop peu crédible, les "signes" du poète n'en finissant plus de s'abattre sur ce pauvre Florent qui en vient à ne plus savoir qui il est. Il aurait pourtant mérité d'être un personnage de fiction à part entière plutôt qu'un médium pour remonter le temps et relier entre elles des bribes d'une autre vie. de même, j'ai trouvé excessif de faire intervenir Gaïa, la déesse-terre, pour défendre "Gui", cette ultime ramification de l'histoire me paraissant bien loin du reste, comme un égarement en forêt pendant de nombreuses pages.
Pourtant, j'avais beaucoup aimé le premier roman de l'autrice et je me réjouissais de la retrouver pour nous parler d'Apollinaire, que j'aime aussi beaucoup. Peut-être que ce n'était pas le moment pour cette lecture, mais la magie n'a pas opéré sur moi et la rencontre n'a pas eu lieu cette fois-ci. Peut-être aussi que ce qui m'a semblé une incohérence dans les premières pages a jeté un discrédit sur l'ensemble de ma lecture, m'empêchant de passer outre.
Commenter  J’apprécie          140
Dans ce roman, nous découvrons Florent qui, lors d'une virée au cimetière du Père Lachaise à Paris, va se retrouver face à la sépulture du poète Guillaume Apollinaire. Ce face à face va déclencher chez lui une attraction singulière pour l'écrivain, aidée par la puissance de la faune locale.

Il découvre alors ses oeuvres, ses compagnes et les amitiés qui ont marqué Apollinaire, influençant par la même occasion ses écrits. Les chapitres alternent entre moments présents et souvenirs d'un autre temps, le tout proposé avec une saveur mystique.

Durant ce voyage, nous découvrons, nous aussi, une part d'Histoire du monde littéraire. Alexandra Koszelyk propose une véritable machine à explorer le temps entre poésie, nature, amours et rêveries. Mélangeant habilement passé et présent, à mi chemin entre littérature blanche et fantastique, elle offre ici une douce lecture, une belle balade onirique.
Lien : https://vingtetunepages.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Une promenade au Père-Lachaise, un passage sur la tombe d'Apollinaire, et c'est le point de départ d'une balade dans la vie et l'oeuvre de l'inclassable poète français.

Avis mitigé : si j'ai appris beaucoup sur sa biographie (l'enfance, les femmes, la guerre) et si j'ai adoré re-découvrir certains de ses textes, j'ai moins adhéré au côté mystique de la construction du récit (la fin m'a complètement perdue)...
Commenter  J’apprécie          00
Lors de l'enterrement de son père, un jeune homme découvre la tombe du célèbre poète Apollinaire. Il ne lui en faut pas plus pour se plonger dans vie corps et âme, lui donner son temps, sa propre vie. Il vit une relation exclusive et prenante avec cet auteur qu'il apprend à mieux connaître et qu'il nous fait découvrir. C'est une histoire bien écrite, pleine d'amour, de poésie, de tendresse et de passion.
Commenter  J’apprécie          20
Il y a un peu plus d'un an j'ai découvert #alexandrekoszelyk grâce à son roman #acrierdanslesruines. Ce fut une très belle découverte que j'ai eu envie de poursuivre avec le second roman de l'autrice : la dixième muse.

On y retrouve une atmosphère poétique et onirique, presque fantastique. Cette fois le roman est une ode à G. Apollinaire et à la nature.

J'ai été vraiment surprise par ce roman car je trouve que la 4eme de couverture ne correspond pas vraiment à l'histoire du roman ni à son atmosphère. J'ai aussi été un peu déroutée par les différents changements d'époque et d'atmosphère tout au long du roman.

C'est pour ces raisons que j'ai préféré picorer ce roman par petit passage en alternant avec un autre livre plutôt que de le lire d'une traite comme je fais habituellement.

Un second roman assez impressionnant et déroutant ou l'aspect fantastique est plus développé que dans #acrierdanslesruines. le troisième roman de l'autrice #larchiviste m'intrigue mais j'ai un peu peur que l'aspect fantastique soit encore plus développé et que cela soit trop pour moi. Je vais donc être attentive aux chroniques sur ce livre avant de me lancer ou non dans sa lecture !
Commenter  J’apprécie          00
Pour rendre service à son ami Philippe, qui n'a pas de moyen de transport, Florent se retrouve au cimetière du Père Lachaise un jour triste de novembre. Il a perdu son père quelques mois auparavant et son ami cherche à le distraire par tous les moyens.
Désoeuvré, en attendant que Philippe ait fini son travail, Florent erre parmi les tombes. Les souvenirs douloureux des derniers jours de son père remontent à la surface. Voilà que peu à peu, il tombe sous le charme du lieu, et qu'en suivant un chat, il se retrouve devant la tombe de Guillaume Apollinaire. Il ramènera de sa balade dans le cimetière un bout de bois que Philippe vient de couper, sur lequel les cernes de croissance sont visibles et marquent les saisons, mais sur celui-ci, la belle saison semble éternelle.
A partir de ce jour-là, connaître la vie de Guillaume Apollinaire (Gui ou Kostro pour les intimes) va devenir pour Florent une véritable obsession d'autant plus qu'il semble en lien spirituel avec le poète...

Mon avis
Le choix de nous faire connaître la vie du poète à travers le regard de ses proches, est tout à fait intéressant.
L'auteur donne la parole en alternance à Florent qui nous raconte son quotidien et à un ami, une muse ou une autre personne faisant partie de la vie du poète. Ainsi le lecteur découvre le ressenti de Pablo Picasso, du Douanier Rousseau, de Marie Laurencin, Madeleine Pagès, de Lou (Louise de Coligny), de Jacqueline son épouse, puis Ruby...toutes ces personnes nous parlent du poète, de ce qu'il leur a apporté, de leur séparation, de la vie quotidienne avec lui.
Le roman ne suit pas une chronologie précise puisqu'il suit les découvertes faites par Florent, ses hallucinations lorsqu'il se trouve dans un lieu, ou lorsqu'il fait d'improbables rencontres, ses rêves éveillés ou nocturnes. Les deux vies de Guillaume et de Florent s'entremêlent au point que par moment la lecture demande beaucoup d'attention pour démêler le réel du rêve.
J'ai aimé ce que Florent nous apprend sur son enfance, ses blessures, la mort de sa mère, le silence de son père, les manières un peu brutales dont celui-ci fait preuve pour le faire grandir (comme le "larguer" seul dans la forêt en lui demandant de retrouver la voiture sans aucune aide extérieure).
J'ai aimé, bien que je sois restée simple spectatrice, le fait de mieux connaître la vie et les amours d'Apollinaire, son enfance, ses blessures, son engagement durant la guerre et bien entendu ses derniers instants. N'ayant pas fait d'études littéraires, je connaissais seulement quelques épisodes de sa vie.
J'ai été conquise par l'étendue de la culture de l'auteur, heureuse de relire entre les pages des poèmes d'Apollinaire, des extraits de lettres, des citations.
J'avais beaucoup aimé le premier roman de l'auteur, "A crier dans les ruines" et j'ai donc abordé cette lecture avec grand plaisir. J'avais hâte en effet de retrouver la plume à la fois plaisante, poétique et très fluide de l'auteur.
Je savais que ce roman serait aussi un hymne à la nature, tant vantée par le poète. Sur ce plan-là je n'ai pas été déçue.
Je sors pourtant de cette lecture avec un avis mitigé, car j'ai été déçue par la dernière partie du livre qui représente pourtant peu de pages.


Est-ce le style trop "scolaire" à mon goût de ces quelques pages ? L'impression que l'auteur a voulu étaler sa culture ? Je n'ai pas la réponse et vous me connaissez, je privilégie toujours la sincérité.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (270) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1227 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}