Le sanctuaire d'Emona

J'ai parcouru rapidement quelques avis depuis que j'ai achevé ma lecture et force est de constater que je vais être une voix discordante. Je n'ai en effet pas réussi à apprécier ce roman autant que je l'aurais souhaité.
Séléné est une jeune adolescente hyperconnectée qui ne se sépare jamais de son téléphone portable et qui partage toute sa vie sur les réseaux sociaux. Mais derrière cette attitude qui pourrait être irritante, se cache une réelle fragilité : Séléné ignore qui sont ses véritables parents. Irina, elle, est rêveuse, mystérieuse, elle sait lire les cartes et fabrique des santons, elle s'intéresse à la nature et se tient éloignée de toute cette modernité qui attire Séléné. Les deux jeunes filles ne se connaissent pas, mais elles vont entreprendre un voyage ensemble, en compagnie du frère adoptif de Séléné et de la soeur d'Irina qui sont en couple. Ce voyage, censé les mener jusqu'en Australie, va prendre une tournure inattendue en Slovénie : les deux jeunes filles vont se retrouver plongées dans un univers fait de magie et de légendes et découvrir la puissance de l'amitié.
L'écriture d'Alexandra Koszelyk est plutôt séduisante et on sent au fil des pages la belle et grande culture qu'elle a envie de partager avec ses plus ou moins jeunes lecteurs. Il y a en outre beaucoup d'éléments intéressants dans le Sanctuaire d'Emona et, par « intéressants », j'entends en réalité « captivants », comme si le lecteur était lui aussi pris au piège d'une sorte de magie narrative lui donnant envie de tourner les pages, pour saisir au plus vite tous les enjeux de l'histoire. Cependant, je dirais que ce roman a le défaut de ses qualités : l'écriture est belle mais certains passages auraient peut-être mérité plus de simplicité, les références culturelles sont nombreuses mais elles apportent parfois un peu de confusion. J'ai aussi trouvé la mise en place du récit un peu longue, ce n'est cependant pas un élément qui affecte mon jugement étant donné que j'ai bien conscience qu'il s'agit d'un premier tome. Il s'agirait plutôt d'un déséquilibre interne, par rapport à la suite du récit qui, elle, est extrêmement dense. Il y a aussi un détail qui m'a tracassée : si les personnages commencent leur aventure à quatre, deux d'entre eux sont rapidement écartés sans que cela ne paraisse perturber les deux autres. Bref, parfois, la connexion entre un roman et un lecteur se fait naturellement et instantanément ; parfois, elle est plus hésitante.

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Lâche ton portable, lecteur, ici y'a pas la wifi, ton hôtesse prend des allures de sorcière et sa demeure celles d'une caverne d'Ali baba. Si tu ne t'es pas encore demandé si t'aurais pas été adopté, c'est peut-être le moment de te poser sérieusement la question et de partir à la découverte de ton véritable moi.

Les amateurs de Young Adult trouveront ici un roman plus que séduisant, l'objet-livre en lui-même étant déjà une belle découverte, les autres se laisseront certainement embarquer par ce premier tome aux notes un tantinet ésotériques. Amateur de santons, de cartes tirées et de magie, noire de préférence, sois le bienvenu aussi : tous les ingrédients d'une belle saga fantastique sont ici réunis.

Si j'ai trouvé que le passage dans l'« autre monde » manquait assurément de finesse, j'ai néanmoins apprécié la culture antique d'une autrice spécialisée dans les lettres classiques, et les questions existentielles de cette ado en devenir ont réveillé bien des sentiments qui dormaient en moi depuis longtemps.

Alors pars, si ça te chante, pour épopée mythologique au coeur des forets de Slovénie, tu en reviendras assurément transfiguré et prêt à affronter la réalité qui est la tienne. Qu'en dis-tu, lecteur ?
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Séléné et Irina se retrouvent embarquées en Slovènie par leurs aînés, dans un roadtrip censé les emmener jusqu'en Australie. Mais les deux adolescentes se retrouvent bloquées seules dans une maison étrange.

J'ai été tout de suite attirée par la couverture et l'intrigue de ce roman, et je reste malgré tout sur ma faim.

L'histoire est sympa, les deux filles atypiques et on aborde énormément de sujets qui m'intéressent (les langues anciennes, la mythologie, la magie, etc, etc !), mais j'ai trouvé que le tout était un peu brouillon. En effet, on a l'impression qu'énormément de sujets tenaient à coeur à l'auteure et qu'elle a tous voulu les aborder dans le 1er tome. Ça donne un effet un peu fouillis, qui, je trouve, dessert l'intrigue principale.

Je suis donc un peu déçue, j'attendais beaucoup de ce roman très prometteur, mais je pense que c'est un texte encore un peu jeune…

Vous l'avez lu ? vous avez adoré ou eu la même impression que moi ?
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J'aime la plume d'Alexandra Koszcelyk… et après deux romans magiques (notamment le merveilleux A crier dans les ruines), j'avais envie de lire son incursion dans la jeunesse et une saga pleine de magie, de féminité, de la nature et de poésie…
Séléné et Irina sont deux filles atypiques… deux faces d'une même pièce… et quand elles se retrouvent bloquées dans une maison dans l'étrange et la belle Slovénie, on les suit au coeur de l'intrigue… entre langues anciennes, magie, nature, et apprentissage (et pas seulement de la vie), la lecture se passe doucement, sous une jolie plume…
Malgré tout l'intérêt de l'histoire des deux filles, de nombreuses thématiques sont abordées et on s'y perd parfois, notamment au niveau du fil rouge de ce premier tome…
C'est agréable, prometteur d'une saga qui saura toucher un public ayant une grande âme d'enfant, ou une grosse partie d'enfance.
Pour ma part, et malgré la plume et les promesses, je suis restée sur le bord de la route, comme étrangère à cette histoire…
Néanmoins, fan de ce genre-là, allez tester la Slovénie selon Alexandra Koszcelyk.