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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'histoire commence par une fin, celle que souhaite pour lui-même le narrateur. Une entrée en matière plutôt atypique qui marque immédiatement la singularité de ce petit récit. Une oeuvre à l'écriture fluide et aux personnages souvent étranges et impalpables, qui nous mène à travers les rues de Kiev à la rencontre de personnages souvent haut en couleurs.
Un fil conducteur initial qui s'avère assez rapidement rompu pour ancrer ses personnages dans une réalité quotidienne, entre ennui et désirs d'avancer. Un récit court sur le désir de vivre malgré la lassitude qui marque avec force l'importance de l'attente, de l'abattement et de la réflexion intrinsèque de ses personnages. Une oeuvre intéressante qui aurait cependant mérité une fin plus développée et moins abrupte. Un récit à l'humour décalé, entre désespoir et amour vibrant, qui se lit très facilement.
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Dans une Kiev post-soviétique où le capitalisme sauvage est loin de profiter à tous, Tolia est au chômage et n'aime plus son épouse infidèle. Tolia n'est plus rien et voudrait devenir quelqu'un. Pour cela, pour faire croire qu'il a pu avoir un brin d'importance et une part de mystère, il décide d'engager un tueur à gages chargé de l'éliminer. Mais, un de ses derniers jours annoncés de désespérance, Tolia croit rencontrer l'amour. Dès lors, comment faire machine arrière sans perdre la face ?

Un homme, un tueur, des femmes et pas mal de vodka et de patates. Voilà à quoi tient ce roman d'Andreï Kourkov. Et cela est amplement suffisant pour en faire un bon roman. Sans grands artifices, à l'aide d'un quotidien morne dans lequel un homme finit par apercevoir une étincelle, l'auteur entraîne le lecteur dans le sillage d'un Tolia qui a cessé de chercher un sens à la vie mais qui trouve malgré tout une raison de s'y accrocher après avoir voulu l'abandonner.
C'est finalement à une sorte de poésie du quotidien et de la grisaille émaillée de subtiles touches d'humour que nous confronte Kourkov. Plus léger que le sujet peut le laisser supposer, L'ami du défunt est un court roman (125 pages) ironique et sombre comme cet hiver ukrainien dans lequel évolue un Tolia vaguement apathique et attentiste qui, de fait, ne fait que saisir les occasions lorsqu'elles se présentent, avec plus ou moins de bonheur. Voilà qui en dit peut-être plus sur une société que bien des pavés.


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J'avais été charmée par les "Surprises de Noël", courtes nouvelles de Kourkov mêlant humour poétique, caustique et un brin désabusé. Avec L'ami du défunt, j'ai retrouvé ces mêmes caractéristiques. La 4e de couverture m'a donné envie et, jusqu'à la moitié du livre environ, j'ai trouvé qu'il y avait un bon suspense. Ensuite, il retombe notablement, ce qui est un peu dommage. J'étais dans l'attente de nouveaux rebondissements qui ne sont pas arrivés, ce qui m'a un peu déçue et m'a laissée sur ma faim. Mais je pense que le principal intérêt de ce livre tient au style (bonne traduction, il me semble), aux belles images (métaphores etc), poétiques et mordantes, parfois délicieusement incongrues. Il est également intéressant de découvrir (a minima) quelques éléments du style de vie des habitants de Kiev (on se familiarise avec des rues, un bar, une boutique, de modestes appartements...). Enfin, il faut attendre d'arriver aux 3/4 du livre pour comprendre le titre. Un petit livre (125 pages) idéal pour un moment de détente, hivernal par exemple, pour coller à la saison durant laquelle se termine l'histoire.
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Le héros de cette histoire, Tolia, est pris d'une violente déprime et veut en finir avec la vie. Comme il n'a pas assez de courage pour se faire exploser la tête tout seul, il embauche un tueur dont il est lui-même la cible. le problème est qu'il finit par reprendre goût à la vie et là, il est bien embêté. Ce roman est en quelque sorte le précurseur du Pingouin. L'auteur développe la thèse de l'absurde qui devient réalité. Mais contrairement aux romans suivants il n'y a pas de références politique.
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plus grave que le pingouin, mais c'est bien du Kourkov.
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L'histoire peut-être résumé en quelques mots : le narrateur, trompé par sa femme, décide d'en finir avec la vie. Il n'a pas le courage de se suicider et décide donc d'engager un tueur à gage. Après un rendez-vous manqué avec la mort, le voilà qui reprend goût à la vie. Il lui faut donc trouver un tueur pour tuer le tueur à gage.

Mis à part ça, très peu d'action dans ce livre. Et même les quelques rebondissements liés à notre affaire n'apparaissent que de loin, comme détaché de l'histoire et de ce personnage. C'est, je crois, ce qui caractérise le plus ce livre : le détachement. On a un personnage principal totalement en dehors du monde. Dont le rythme est dicté par la sonnerie du téléphone. Mais notre héros n'ayant que peu d'amis, il ne sonne pas souvent pour le coup. On traine donc avec lui d'un café à un autre, d'une journée chez lui à ne rien faire à un verre avec l'un de ces rares amis, d'une nuit avec une prostituée à une déambulation dans le parc.

Rien donc et pourtant il y a quelque chose dans ce rien qui m'a emmené de la première à la dernière, sans aucune lassitude. le style peut-être. Désabusé, comme décrit dans la quatrième de couverture ? Oui, complètement. On est dans du présent, sans aucun aperçu du passé et aucune projection non plus dans le futur. On répond à des besoins simples, primaires et tout le reste n'est que superflu. C'est peut-être ça aussi la réussite de ce livre : précis, concis, efficace.
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J'ai bien aimé ce court récit où l'on découvre la vie sans "vie" de Tolia au coeur de l'Ukraine. Tolia veut mourir mais pas de n'importe quelle façon, il a envie de mettre fin en beauté à une existence absurde et insignifiante. Et c'est à partir du moment où Tolia prend la décision d'engager un tueur à gage , (pour avoir une chance de demeurer dans la mémoire populaire), que sa vie prend du sens. Est ce toujours quand on sait que l'on va mourir que la vie devient appréciable ?
Est ce que le destin peut en décider autrement ? Un roman plein d'humour, avec des situations décalées, un style bien vivant malgré la lenteur de la vie du personnage. Kourkov sait décrire les choses sérieuses avec humour et absurdité.
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