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sur 91 notes
Cette novella raconte l'histoire d'une obsession amoureuse, une obsession née lors d'un court séjour à Chypre et qui s'est imprimée dans l'esprit de Max Feder, qui va le poursuivre tout au long de sa vie. C'est le souvenir d'un premier véritable amour. Max essaiera de raviver ce souvenir en tentant de revoir Daria, mais confronter un souvenir idéalisé à la réalité est toujours décevant.

Cette histoire est habillée d'un manteau SF, un univers où le réchauffement climatique a réclamé sa dîme à l'humanité, où les villes qui ont eu les moyens se sont littéralement enfermées dans leur coquille, sous un dôme, mais où la technologie qui semble n'en avoir rien à faire a continué d'évoluer, et où une réaction terroriste religio-écologique extrêmement violente s'est installée. Associée à l'obsession amoureuse, il y a cette étonnante mutation de Daria qui a généré un nouveau marché économique : la demande est là, pour qui a les moyens.

L'habillage est aussi humain. Je me suis demandé pourquoi Nancy Kress avait intégré ces fiers manouches qui sont en affaire avec Max. Cela donne une tonalité exotique inattendue au récit. Et il y a aussi ces agents du FBI qui surveillent Max.

Et puis arrive l'action finale, extraordinairement rapide, qui se concentre sur quelques secondes seulement. Et j'ai réalisé que certains éléments d'habillage jouaient un rôle beaucoup plus central. J'ai apprécié ce passage de second rôle superficiel à véritable clé de résolution. J'aime être surpris. Et là ça m'a bluffé.

En bref, encore un très bon UHL.
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Jouvence.

Max Feder est en fin de vie. Une seule chose compte pour lui, sa bague. Seul souvenir de son amour éternel.

Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de Nancy Kress. J'avais adoré "Le nexus du Dr Erdmann", "La fontaine des âges" est un coup de coeur. La thématique de cette novella est proche, elle parle également de la vieillesse mais son approche diverge.

La question qui est abordée ici est celle de l'éternelle jeunesse. Un traitement permet de figer son apparence physique à l'âge de prise du traitement sur une longue période. Seuls les plus riches peuvent se le payer.

En parallèle nous suivons la quête de Max à la recherche de son amour perdu. Cette femme est insaisissable. Sa beauté est éternelle. Qu'en est-il des sentiments ? Max est à la poursuite d'une chimère.

Cette novella dénonce la dictature de l'apparence. Pour garder le plus longtemps possible une apparence belle et jeune, beaucoup de personnes sont prêtes à sacrifier leur santé. Pour quel résultat au final ?

Bref, Je continuerais à lire Nancy Kress.

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Dans un futur proche, Max est un vieil homme en maison de retraite qui garde dans sa bague des souvenirs d'une femme aimée : une mèche de cheveux et une trace de rouge à lèvres sur du papier. Mais ses petits-enfants, qu'il méprise comme il méprise son fils, détruisent la bague par bêtise et accident.

Max a fondé un empire, en grande partie grâce à des actions illicites. Il avait des connexions parmi les escrocs et il en était un lui-même, raison pour laquelle il est déçu par son fils qui veut effacer le passé et donner de la légitimité au groupe familial.

Mais après la disparition de sa bague, Max n'a plus qu'une seule obsession : retrouver la femme avec qui il avait vécu une brève passion. Dans un monde où la technologie remplace lentement tout, il fait appel à ses anciens contacts qui volent et vivent à l'ancienne. L'auteure nous fait pénétrer dans des milieux interlopes avec délectation, et brosse quelques personnages très marquants qui ont choisi de rester en marge d'une société technophile.

Cette novella s'avère très dense, en explorant un univers à la fois proche de nous et dérangeant, tombé dans la fascination pour le transhumanisme et l'humain « amélioré ». Fascination qui révulse Max et l'a transformé en misanthrope : il considère que le monde est devenu faux, s'accroche aux choses « tangibles », et déteste ses contemporains subjugués par les nouvelles technologies. le protagoniste n'est pas un personnage sympathique, pourtant son attachement à un autre être — en l'occurrence une prostituée qu'il a follement aimée — l'humanise avec sensibilité. Au fil du texte (je ne vous en dévoile pas trop pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte), le lecteur se rend compte que Max court après un passé qui ne reviendra pas. Sa quête est perdue d'avance, dans un monde qui a évolué sans lui.

Malgré tout, la fin sait nous surprendre, et reste dans le thème de l'amour, mais pas celui que Max cherchait loin de lui. Une belle conclusion.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Nancy Kress n'est pas une débutante puisque son premier roman est paru en 1981. Et pourtant, ce n'est que cette année que je la découvre... par hasard, parce que je n'ai pas lu le gros bandeau rouge marqué Prix Nebula 2008. Hé oui ! Les derniers ouvrages ayant reçu le prix Nebula que j'ai lus m'ont tellement déçus, que j'aurais dû dire en voyant ce livre : Prix Nebula pour Roman nébuleux, je passe. Cet fois-ci, ma distraction m'a servi puisque je découvre un très bon petit roman d'une auteure que je ne connaissais pas et que je pense lire de nouveau — Pas le livre, l'auteur.

Et maintenant, le livre. Il n'y a pas à dire, c'est un roman très court et le nom de novella lui correspond bien. La société décrite n'est sans doute pas très loin de ce que pourrait être la nôtre d'ici quelques décennies, technique anti-vieillissement mise à part. Je ne prévois pas une absence de progrès dans ce domaine, mais simplement que, si nous découvrons un traitement de ce type, ce ne sera certainement pas en récupérant des tumeurs cancéreuse au pouvoir étrange. Mais ce traitement n'est pas le coeur du récit. Non. le vrai sujet du récit est l'amour de jeunesse perdu et qu'on tient absolument à retrouver. Et tout est bon pour y parvenir. Franchement ce récit m'a emballé.

Je vais toutefois signalé un petit point qui peut dérouter bien des lecteurs : l'auteur a fait le choix d'imbriquer passé et présent. La seule indication du changement est un petit losange noir séparant deux paragraphes consécutifs. Cela rend le récit moins linéaire, mais peut perturber certain public.

En bref : Voilà une lecture que je vous conseille — et si vous voulez me suivre sur cette lecture, vous ne devriez pas avoir de mal. Aujourd'hui, je vous parle d'un livre édité en 2021 par un éditeur distribué dans toutes les bonnes librairies et quelques autres — je vais me pencher sur l"oeuvre de N. Kress pour tenter de découvrir quelques autres pépites à son nom.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Je poursuis ma découverte du décidément très bon catalogue de nouvelles/novella de la collection Une heure lumière de le Bélial', avec leur n°28 : La Fontaine des âges de Nancy Kress.

Nancy Kress est une autrice de SFFF qui a beaucoup écrit et souvent été traduite chez nous, mais j'ai souvent lu qu'elle n'était pas d'un abord facile, voire que malgré de bonnes idées les lecteurs n'avaient pas aimé car c'était un peu abrupte. Je voulais cependant me faire ma propre idée et tant qu'à faire, j'ai découvert ces dernières années que commencer par un texte court était souvent une bonne idée. ^^

Voilà comment j'en suis arrivée à La Fontaine des âges qui a en plus le bon goût de porter sur un thème que j'affectionne : les amours à travers le temps. A l'aide d'une double temporalité, l'autrice nous permet de découvrir Max Feder, un riche businessman pas très très honnête. Dans sa jeunesse, il est tombé amoureux d'une femme qu'il a perdu de vue. Des années plus tard, il la retrouve mariée et surtout malade, sauf que sa maladie est d'un genre très particulier : elle lui procure les effets d'une fontaine de jouvence, régénérant en permanence son corps, l'empêchant de vieillir.

En effet, en partant d'un thème très classique en littérature blanche : un amour de jeunesse perdu voir déçu, l'autrice a eu la riche idée d'y greffer une belle intrigue de SF sur fond de question sur le vieillissement et la jeunesse éternelle. J'ai adoré lire cette nouvelle parfaitement écrite et rythmée. Il y a un ton mélancolique et limite dramatique bien trouvé quand il est question des sentiments du héros vis-à-vis de Daria. Et au contraire, un ton beaucoup plus sombre et âpre quand on suit le chemin de vie de celui-ci.

Car au-delà d'une belle romance dramatique, nous avons le récit du parcours d'un homme qui parti de rien est devenu un riche businessman aux affaires bien troubles. C'est passionnant de suivre son ascension, ses magouilles, ses relations de dupes avec ses proches et de "travail" avec ses "associés". Cela n'a rien d'innovant mais c'est tellement bien écrit que ça rend le tout crédible et ça nous immerge complètement dans l'ambiance de ce vieux mafieux sur le point de subir une opération et se rappelant son passé, ses désirs, son ascension, ses erreurs...

Le sujet du vieillissement, de la jeunesse et de la fontaine de jouvence n'ont rien de neuf non plus mais sont fascinants ici aussi. En peu de mots, l'autrice nous dépeint la maladie de Daria, les conséquences de cette trouvaille sur la médecine et la société mais aussi plus tard ses dérives et c'est fou et glaçant à la fois de voir ce que les hommes sont prêts à faire pour se sentir jeune pendant quelques temps.

Pour une première approche de l'autrice, c'est une approche réussie pour ma part. J'ai aimé la façon dont elle jouait des lignes temporelles de son récit. J'ai aimé la façon dont elle a posé les différentes ambiances de sa nouvelle. J'ai aimé la complexité de l'âme humaine qu'elle a tenté d'explorer sous la facette de la question du vieillissement mais aussi des relations amoureuses et familiales. J'espère que ses autres titres sont tout aussi intéressants et accessibles. Et si vous avez des conseils, je suis preneuse  ;)
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Max Feder est un vieil homme de quatre-vingt-six ans, vivant reclus dans sa maison de retraite.
Dans un monde où l'argent permet de s'offrir une quasi immortalité en prenant le traitement d'qui stoppe le vieillissement à l'âge où vous le prenez, le choix de Max de ne pas y recourir peut paraître étrange.
Mais il n'en a cure, sa vie n'a été qu'une suite de déceptions : son mariage un naufrage, son fils un parfait inconnu et son seul véritable amour disparu. Il a bien réussi à bâtir un empire financier mais en complète illégalité, tel un escroc comme le décrit si bien sa progéniture.
Une chose et une seule lui reste indispensable : une bague renfermant le souvenir d'une femme qu'il a follement aimée il y a plus de cinquante maintenant. Lorsque le bijou disparaît par inadvertance dans la gueule du robot chien de ses petits-fils, Max n'a plus qu'une idée en tête : retrouver la magnifique Daria et recueillir auprès d'elle un nouveau souvenir.

Amour, pouvoir et immortalité, drôles d'ingrédients pour un roman SF un peu inégal mais malgré tout plaisant.
Tourné autour d'un personnage grincheux et désabusé, l'intrigue aurait pu rapidement tourner court. La perte de son bijou fétiche nous le dévoile heureusement au fil des pages bien plus complexe qu'au premier abord et presque sympathique au final.
Avouons en même temps qu'autour de lui, rien n'apparaît guère attirant dans cette société marquée par le réchauffement climatique et l'omniprésence des robots, cette population obsédée par le jeunisme et la vie éternelle.
Le tableau que nous dresse Nancy Kress d'un monde décadent, partial et inégalitaire laisse un goût d'amertume que rattrape l'amitié étrange mais fondée qui lie Max et Stevan, un rom-gitan dont la communauté paraît être la seule à avoir su conserver des valeurs humaines et d'entraide.

Un roman peut-être trop court pour pouvoir développer avec succès ses intentions mais les questions qui y sont posées méritent réflexion...
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Depuis un peu plus de cinq ans maintenant, la collection Une Heure Lumière du Bélial permet au lectorat français de se familiariser avec les textes d'auteurs et autrices réputé(e)s, ici ou outre-atlantique, le tout par le biais d'un format court n'excédant que rarement la centaine de pages. Déjà présente parmi les premiers auteurs mis en avant par la collection (« Le nexus du docteur Erdmann »), Nancy Kress fait sont retour avec un nouveau texte dans lequel on reconnaît sans mal la patte de cette prolifique autrice américaine récompensée par de nombreuses distinctions propres au milieu de la SF. On y retrouve l'une des thématiques phares de l'autrice qui s'attarde à nouveau sur les conséquences à long terme que pourrait avoir telle ou telle innovation scientifique sur la société en générale, et sur certains individus en particulier. Après les modifications génétiques visant à influer sur le sommeil (« L'une rêve l'autre pas ») ou bien l'analyse par l'état d'éventuels problèmes génétiques de tous ses citoyens afin d'exclure les plus à risque du système de santé (« La montagne ira à Mahommet »), c'est cette fois la question du non vieillissement du corps et de l'éternelle jeunesse qui taraude Nancy Kress. La novella met en scène un homme à l'aube de sa vie et qui a manifestement réussi sa vie professionnelle en passant à côté de sa vie sentimentale. Son fils et ses petits-enfants ne semblent lui inspirer aucune sympathie, et il en va de même pour la femme qui a partagé l'essentiel de sa vie. La seule chose à même de l'émouvoir est une bague dans laquelle réside un souvenir de son premier et unique amour, une jeune femme rencontrée il y a une éternité de cela à Chypre. L'histoire aurait pu être belle, mais la vie en a décidé autrement, du moins jusqu'à ce que le milliardaire vieillissant ne se décide à renouer avec son passé.

Comme souvent dans les récits de Nancy Kress, la science se trouve au coeur de la réflexion de l'autrice, mais ce sont les personnages et leurs choix face à des innovations aux possibilités vertigineuses qui occupent essentiellement le devant de la scène. Ainsi, nul besoin d'être particulièrement calé dans le domaine de la génétique ou de la médecine pour comprendre les implications des nouveautés imaginées par l'autrice. Ici, c'est la perspective de repousser la mort tout en conservant sa jeunesse qui a provoqué d'énormes remous dans la société après qu'une entreprise se soit spécialisée dans un traitement capable de figer le corps à l'âge actuel du participant, avec toutefois un inévitable couperet vingt ans plus tard. le thème de la vie éternelle ou de l'élixir de jouvence est loin d'être original mais le récit de Nancy Kress a cela d'intéressant qu'il insiste moins sur la manière dont cette expérience pourrait être réalisée que sur les conséquences qu'une telle possibilité aurait sur la société dans son ensemble. C'est cette volonté de l'autrice de placer encore et toujours l'humain au coeur de ses écrits qui me font d'ordinaire apprécier ses textes, mais force est de reconnaître que l'implication émotionnelle est ici un peu limitée. La faute à un protagoniste assez odieux et au sort duquel on a par conséquent du mal à compatir. le récit comporte pourtant quelques beaux moments d'émotion, malheureusement souvent parasités par les réactions méprisables du héros. Les personnages secondaires sont plus touchants, notamment dans leurs tentatives de renouer avec cet homme arrogant et froid, mais demeurent trop peu développés pour compenser véritablement l'absence de protagoniste auquel s'identifier. La plume de l'autrice est en revanche toujours aussi agréable et l'intrigue bien ficelée, avec des rebondissements qui parviennent à surprendre et une conclusion en demi-teinte parfaitement adaptée à l'ambiance générale du texte qui s'apparente parfois davantage à un thriller qu'à un récit de science-fiction.

Lecture en demi-teinte pour cette novella signée par une ponte de la SF qui s'interroge ici sur les effets potentiels d'un accès à un traitement capable de stopper le vieillissement d'un corps humain. Malgré la qualité de la réflexion fournie par l'autrice j'ai été quelque peu rebutée par l'antipathie provoquée par le personnage principal dont on peine parfois à comprendre les motivations et les émotions. On reste cela dit sur du bon cru, à l'image de ce que propose toujours la collection Une Heure Lumière du Bélial.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Assez difficile pour moi de noter ce livre, car je suis complètement passée à côté. Est-ce parce que je n'ai absolument rien compris, rien décelé, rien saisi, ou est-ce parce qu'il est mauvais ?

Je penche évidemment plutôt pour la première solution, car j'ai fini le livre comme je l'ai lu : avec un désintérêt profond (et de l'aversion pour certains aspects).

Pourquoi ? Parce que le protagoniste n'est pas seulement antipathique, c'est un salopard fini. Vieux con, pourri par l'argent et les magouilles, piteux époux et encore plus piteux parent, détestable, aux valeurs douteuses… il n'a rien pour plaire. Et ce n'est pas son récit sur sa vie et sa quête (qui me fait un peu pitié) qui va me le faire apprécier.

A partir de là, difficile de m'accrocher au personnage. Il y a ensuite l'écriture, qui pourrait me transporter. Oui mais là non plus ça n'a pas matché. Beaucoup trop sec, haché, oralisé pour moi. J'aime bien la langue brodée. Pas remplie d'artifices et de circonvolutions, mais j'aime qu'elle me transporte, qu'elle offre ce qu'elle a de plus beau. Je reconnais la force du style, très contemporain, actuel, collant parfaitement au parler courant, et cela crée une impression d'instantanéité très forte. Mais je n'aime pas ça. Notre langage parlé est moche et terriblement appauvri, j'aime donc autant lire quelque chose de plus fouillé et recherché.

Enfin, reste l'intrigue. Oui, mais comme elle est liée au personnage principal qui me hérisse, je n'accroche pas. J'ai eu un mal fou à saisir quand le texte partait dans le passé, et quand on revenait dans le présent. D'autre part, le style étant très oral, même dans la narration, peu de descriptions, qui auraient pu m'aider à saisir le contexte SF de cette oeuvre. Là encore, j'ai fait chou blanc, je n'y ai strictement rien saisi. Des allusions par-ci par-là, mises bout à bout créent sûrement quelque chose de cohérent, mais si je suis plutôt habile pour les puzzles, là je n'ai pas réussi. Sûrement par désintérêt aussi, il faut bien l'avouer.

Et finalement, péniblement, j'arrive à la fin de ce petit texte (car quand même, abandonner un truc aussi court et écrit aussi gros c'est un peu la loose), et puis rien. Juste "tout ça pour ça ?" Je n'ai pas saisi la fin, donc j'en suis venue à me dire qu'effectivement, j'étais passée à côté de l'ensemble de la nouvelle.

C'est bien la première fois que cela m'arrive. Même les textes que je n'apprécie pas, j'arrive toujours à y trouver des éléments d'analyse. Ici, rien. Je pense que c'est un texte que je n'aurais pas dû lire de suite, du fait de mon manque de pratique SF, clairement. Peut-être faut-il avoir une expérience de lecture dans le domaine plus importante pour saisir ce qui se trame ici.

Donc je dirais que je suis passée à côté, ce qui n'en fait pas un mauvais texte. En revanche, j'ai vraiment ressenti une aversion profonde pour le personnage et le style. Donc la fontaine des âges va prendre le chemin de la boîte à livres la plus proche... !
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En conclusion, j'ai beaucoup apprécié cette novella très maîtrisée et intéressante par ses thématiques abordées telles que la vieillesse, la biotechnologie ou les enjeux environnementaux. Il est vrai que je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour le personnage principal car il est plutôt détestable dans son ensemble et j'aurais préféré que celui de Geoffrey soit un peu plus développé par exemple. Mais, l'alternance entre les deux fils narratifs a rendu la lecture dynamique et m'a permis de m'impliquer dans le récit. Bref, une lecture très agréable encore une fois.

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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La Fontaine des âges est la deuxième parution de Nancy Kress au sein de la collection Une heure Lumière. Il s'agit également du numéro 28 de cette collection dédiée aux romans courts. Les éditions du Bélial' ont déjà mis Nancy Kress à l'honenur avec le recueil Danses aériennes, qui a été lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire en 2018. La Fontaine des âges est une novella de science-fiction paru en 2007 aux États-Unis. Il a obtenu le prix Nebula du meilleur roman court 2007 et a été finaliste des prix Hugo et Asimov's en 2008.

Nancy Kress a pour thèmes de prédilection le génie génétique et l'intelligence artificielle. le titre de ce court roman laisse facilement deviner dans quel domaine il se situe. L'histoire se déroule dans un futur proche où les technologies ont évolué, que ce soit dans le domaine de la médecine ou de l'informatique. On trouve par exemple des robots chiens dont le comportement ressemble aux vrais. C'est un de ces robots qui va être à l'origine involontairement du début de la mésaventure de Max Feder. Son fils vient lui rendre visite accompagné de ses deux enfants et de leur robot chien, qui va malencontreusement détruire la bague que porte Max Feder depuis des années. Et Max tient énormément à cette bague, elle représente une énorme valeur sentimentale pour lui, étant donné qu'elle contient le souvenir de son amour perdu. Il va ainsi tout faire pour retrouver son ancienne compagne qu'il a connu brièvement à Chypre, mais qui est depuis devenue célèbre pour une raison bien particulière. En effet, cette dernière a la capacité de générer des cellules souches et ainsi ne vieillit jamais.

Comme dans le nexus du docteur Erdmann, Nancy Kress choisit un homme très âgé comme personnage principal. Cependant, c'est leur seul point commun. Max Feder n'est pas très sympathique, il est égoïste, ancien délinquant devenu riche, et n'est motivé que par une seule chose. Pour nous raconter son histoire, Nancy Kress va opter pour une narration non linéaire, jouant ainsi avec différentes époques. On a un peu de mal au début à s'y retrouver mais finalement on s'y fait assez vite.

Les thématiques abordées par l'autrice tournent autour du vieillissement, de la volonté de vouloir rester jeune et en pleine forme, de la mémoire, des modifications génétiques et de ce qu'elles peuvent entrainer. le roman est centré sur l'histoire de Max, et il manque un petit quelque chose pour pousser la réflexion un peu plus loin.

La Fontaine des âges est ainsi un bon cru dans la collection Une heure lumière. On y retrouve les thèmes et cadre courants chez Nancy Kress, un futur où les technologies décrites sont réalistes, et abordant le sujet du génie génétique et du vieillissement.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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