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Citations sur Cette lumière en nous : La Vraie Méditation (98)

Pour pouvoir aller au fond des choses, il faut d'abord que vous compreniez la nature de votre conscience. Votre conscience n'est rien d'autre que ce qu'elle contient : sans ce contenu, elle n'existe pas. C'est lui qui constitue la conscience. Ce contenu, ce sont nos traditions, nos angoisses, c'est notre nom, notre statut social. Le contenu, c'est tout cela, et c'est aussi notre conscience. Cette conscience, tous aspects confondus — y compris le cerveau et l'esprit, avec tout son contenu — peut-elle prendre conscience de ce contenu, en voir la durée, peut-elle ensuite prendre en compte l'un des aspects de cette conscience, l'attachement par exemple, et y mettre fin délibérément ? Ce qui revient à briser cette continuité. Nous voulons savoir s'il est possible d'enregistrer uniquement ce qui répond avec pertinence aux nécessités réelles — mais rien d'autre. Comprenez la beauté de la question, comprenez-en les implications, la profondeur. Je dis que la chose est possible. Et je vais l'expliquer — mais l'explication n'est pas le fait lui-même. Ne vous laissez pas piéger par l'explication, mais servez-vous-en pour aborder la réalité du fait. Ensuite l'explication n'a plus d'importance.
p. 56
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Ce que nous voulons savoir, c'est si le cerveau peut trouver ce qui permettrait de mettre un terme à cette continuité du temps. Cette continuité, fondée sur la continuité du savoir, est censée être un progrès, une avancée, une évolution, et c'est cela que nous contestons. Lorsque le cerveau est en quête de continuité, il devient mécanique. Toute pensée est mécanique car elle se fonde sur la mémoire, qui est la réponse, l'écho du savoir. Il n'existe donc pas de pensée qui soit neuve.
Le “je”, le “moi”, est une expression de cette continuité. Le “je” s'est transmis depuis des millénaires, de génération en génération; c'est une forme de continuité, or ce qui est continu et mécanique ne saurait être neuf. Si vous percevez cela, c'est magnifique !
p. 54
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Cette chose hors du temps, éternellement sacrée
Le cerveau et sa si longue histoire, le cerveau, doué d'aptitudes fabuleuses, de capacités infinies, a évolué au fil du temps et glané en chemin un immense capital de connaissances et d'expériences. Ce cerveau, soumis à un lourd conditionnement, et à une érosion constante, est-il capable de retrouver la jeunesse ? Votre cerveau peut-il se délivrer de sa continuité, y mettre fin, et prendre un nouveau départ ? Le cerveau peut-il devenir totalement innocent ? Au sens où je l'entends, un cerveau innocent est un cerveau incapable de subir aucun mal — c'est-à-dire non seulement incapable de blesser les autres, mais incapable d'être lui-même blessé.
p. 53
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La méditation est cette faculté d'appréhension totale de la globalité de la vie : de là naît l'action juste. La méditation, c'est le silence absolu de l'esprit. Pas un silence relatif, ou un silence que la pensée structure, et où elle se projette, mais le silence de l'ordre, qui n'est autre que la liberté. Seul ce silence total, parfait, d'une pureté absolue, est la vérité suprême — éternelle et infinie. Voilà ce qu'est la méditation.
p. 52
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Le sujet qui contrôle et l'objet contrôlé ne font qu'un. La pensée s'est scindée en deux éléments — celui qui contrôle et ce qu'il s'apprête à contrôler, mais on reste dans le cadre de l'activité de la pensée. Un phénomène étrange veut que la pensée s'invente des dieux qu'elle vénère ensuite. C'est de “l'autovénération”, ni plus ni moins !
Donc, lorsqu'on comprend que tout le mouvement qui anime le contrôleur ne fait qu'un avec l'objet contrôlé, alors cesse tout contrôle. C'est une chose dangereuse à dire à des gens n'ayant pas compris ce phénomène. Nous ne faisons pas campagne pour une absence totale de contrôle. Nous disons, en revanche, que chaque fois que l'on constate que contrôleur et contrôlé ne font qu'un, que penseur et pensée sont une seule et même chose, si l'on reste alors au contact de la vérité tout entière, au contact de cette réalité, sans que la pensée vienne s'interposer, on dispose alors d'un tout autre genre d'énergie. La méditation, c'est la somme de toute énergie.
p. 49
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Nous sommes entraînés, éduqués, dressés à vouloir changer ce qui est en un idéal — ce qui devrait être — et cela prend du temps. Le processus par lequel la pensée couvre la distance séparant ce qui est de ce qui devrait être n'est autre que le temps requis pour changer la réalité en idéal — mais l'observateur et la chose observée ne faisant qu'un, il n'y a rien à changer, il n'existe rien d'autre que ce qui est.
p. 43
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La pensée est un mouvement entre ce qui est et ce qui devrait être. La pensée est le temps qu'il faut pour passer de l'un à l'autre et, tant que persiste la division qui sépare ces deux pôles, ce mouvement n'est autre que le temps mental. La pensée, c'est donc le temps en sa qualité de mouvement. Ce temps sous forme de mouvement, de pensée, existe-t-il encore lorsque l'observation ne concerne que ce qui est ? Autrement dit, si l'observation n'est plus le couple observateur-observé, mais qu'il n'y ait plus que l'observation pure, sans aucun mouvement qui aille au-delà de ce qui est.
p. 42
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Tous les systèmes inventés par des groupes tournent immanquablement autour de l'effort, du contrôle, de la discipline. Mais la discipline signifie apprendre — non pas se conformer, mais apprendre — afin que l'esprit devienne de plus en plus subtil. Apprendre, c'est un mouvement perpétuel qui ne se fonde pas sur le savoir. Méditer, c'est se libérer du connu, c'est-à-dire de la mesure. Dans cette méditation est un silence absolu.
p. 41
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Nous est-il possible de nous délivrer de tout notre conditionnement psychologique ? Le conditionnement biologique est une chose naturelle, mais le conditionnement psychologique — les haines, les antagonismes, l'orgueil, tous les facteurs de confusion —, c'est cela qui constitue la nature même de “l'ego”, qui n'est autre que la pensée.
Pour faire ces découvertes, il faut de l'attention — qui n'est pas la concentration.
p. 40
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Nous devons mourir à tout ce que nous connaissons. Avez-vous déjà essayé ? Se libérer du connu, se délivrer de ses souvenirs, ne fût-ce que quelques jours ; être libéré de ses plaisirs, sans le moindre argument, sans la moindre peur; mourir à sa famille, à sa maison, à son nom ; devenir parfaitement anonyme. Seul celui qui est parfaitement anonyme est en état de non-violence, ignore la violence. Il faut donc mourir chaque jour, pas dans l'abstrait, mais de manière réelle et tangible. Essayez donc un jour ou l'autre.
p. 35
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