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4,07

sur 1203 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est le cahier-journal très détaché et ahurissant de jumeaux, abandonnés chez leur horrible grand-mère, pendant la guerre ( en Hongrie? L'auteure l'a fuie).

Rien n'est épargné au lecteur: sexe trash ( une fille avec un chien, un curé avec elle), cruauté, violence, saleté,crimes, le tout minutieusement décrit, de façon chirurgicale. On se sent très mal à l'aise devant tant d' horreurs retranscrites avec une - feinte?- indifférence par des enfants très intelligents et déterminés.Ils décident de faire leur propre éducation, elle sera singulière et déconcertante.On se pose donc beaucoup de questions, au fur et à mesure de la lecture: est-ce possible, une telle maturité chez des enfants, est-ce envisageable, de tels comportements? Mais quand on lit ensuite, ce que j'ai fait, les deux autres tomes de cette trilogie, on sera très surpris et on aura quelques réponses ...

Si le but était de monter l'atrocité des guerres sur les destins individuels, la déshumanisation qu'elle entraine,c'est très réussi. D'ailleurs certains personnages n'ont las de nom: la Mère, le Père, la Grand-mère.On ressort de cette lecture assez anéanti... Je n'ai pas vu le film, adapté de cette oeuvre, mais je me doute qu'il est moins choquant, car certaines scènes extrêmes sont presque impossibles à représenter et n'ont donc pas dues être reprises.

C'est cet aspect trop cru, hyperrėaliste qui m'a rebutée, même si je sais bien que la cruauté humaine est malheureusement sans limites...Un grand cahier démoralisant et impitoyable.
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J'ai entendu parler pour la première fois de ce roman lors de l'affaire d'Abbeville et les plaintes de parents d'éleèves qui accusaient le professeur de recommander des lectures pornographiques à leurs enfants et ce livre était le grand cahier qui a donc prété le flan à la « littérature ado ». J'avais ensuite un peu oublié ce bouquin mais il m'est revenu à la surface avec son adaptation en salles en début d'année dont j'avais un peu entendu parler grace au distributeur, pretty pictures dont je suis bien la line up mais malheureusement je ne l'ai pas vu
graceà sa ressortie chez points, j'ai pu lire ce « le grand cahier » écrit par Agota Kristof qui nous raconte l'histoire de jumeaux avec comme thèmes principaux : la séparation et la découverte de soi même et du monde qui les entoure.
Ce roman constitue le premier tome de sa fameuse « Trilogie des jumeaux »
et nous raconte comment ces deux jumeaux elevés par une grand mère paysanne rude et sévère vont apprendre à vivre loin de leur mère. Un récit iniatique d'apprentissage assez édifiant, magnifié par l'écriture seche et précise d'Agota Kristof et franchement difficile de comprendre la polémique d'Abbeville à la lecture de ce livre!!
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Premier volet :
La guerre, une mère qui confie ses jumeaux à sa maman à qui elle n'a pas donné signe de vie pendant des années. Forcément, bonne-maman ne la reçoit pas bien mais elle va garder ses petits-enfants qu'elle n'a jamais vus.
La grand-mère appelle les jumeaux par le doux nom de fils de chienne. Le ton est donné, livre très cru, rien ne nous est épargné.
A la toute fin de ce petit livre, l'un des jumeaux passe la frontière et l'autre retourne chez la mère-grand qui a trépassé.
Je n'en écris pas plus car nombreux sont ceux qui ont déjà fait leur critique.
Pour les lectrices et lecteurs qui veulent poursuivre l'aventure, le deuxième volet est : La Preuve.

Lu en novembre 2019 / Points - Prix : 6,50€.
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Premier volet d'une trilogie à succès très particulière. C'est l'histoire de deux jumeaux.
Malgré certaines réserves, j'ai hâte d'enchainer avec la suite.
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J'ai commencé à lire "La preuve" d'Agota Kristof et quand je me suis rendu compte (assez rapidement) que c'était le deuxième volume de la trilogie des jumeaux, j'ai absolument voulu lire "Le grand cahier" pour commencer par le commencement tellement j'ai aimé son écriture. J'ai pensé que ça valait le coup mais mon engouement s'est un peu dégonflé.

Les jumeaux ne sont pas identifiés, ils sont narrateur et le Nous utilisé les fait parler d'une seule voix. Si j'aime beaucoup la forme de ce roman froid, sans émotion, mon avis est plus mitigé sur le fond.
C'est la guerre et les jumeaux vont être laissés à la charge de leur grand-mère considérée comme une sorcière pour avoir empoisonné son mari. Elle est cruelle mais les petits garçons vont endurcir leurs corps et leurs esprits en faisant des exercices plus terrifiants les uns que les autres. Ils deviennent assez monstrueux et restent insensibles à la douleur et à la mort.
Comme ils savent parfaitement lire et écrire, ils racontent leur quotidien dans un grand cahier qu'ils ont extorqué à la papeterie. Leur langage est celui d'adultes érudits, ce qui est surprenant et tout à fait irréaliste comme dans les contes.

Ce qui est plus critiquable c'est la violence pornographique (zoophilie, pédophilie, sado-masochisme, viol) qui est plus forte que celle de la guerre. Je trouve qu'Agota Kristof insiste trop sur ces scènes malheureusement réalistes qui s'intègrent mal à ce texte brut. Pour autant, cela ne va pas m'empêcher de poursuivre la lecture de cette célèbre trilogie.


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Ce livre est un Objet Littéraire Non Identifié, qui me laisse perplexe. Ce n'est pas un roman, mais plutôt une suite de brefs récits qui décrivent objectivement le vécu de deux jumeaux, Klaus et Lucas. Pendant une guerre, ils ont été confiés par leur mère à leur grand-mère. Celle-ci, ce n'est pas une Mamie gâteau; au contraire, elle est méchante. Pour l'essentiel, les deux enfants sont livrés à eux-mêmes. Dans le monde sans pitié où le hasard les a placés, Klaus et Lucas apprennent la vie empiriquement, sans la moindre préoccupation morale. Ils écrivent leurs aventures dans un grand cahier. Ce qu'ils notent, ce sont les cruelles vilénies qu'ils font jour après jour. Ils accumulent sans états d'âme les mauvaises actions, grandes et petites.
Tout est dur et cruel dans cette succession de courts chapitres. L'écriture est froide et factuelle; elle traduit l'indifférence des enfants à ce que nous appelons l'humain. L'auteur ne laisse pas passer la moindre lumière dans cet enfer glauque. Bien sûr, c'est d'autant plus pénible que, précisément, il s'agit d'enfants. Quel jugement porter sur un livre aussi choquant ? Il est impossible de l'aimer, mais cela ne veut pas dire qu'il n'a pas de valeur.
La vraie question que je me pose est celle-ci: des enfants grandissant sans aucun guide et sans une éducation digne de ce nom sont ils condamnés à se comporter (spontanément) d'une manière amorale ? Pour ma part, je ne sais pas vraiment répondre à cette question difficile. Mais je me rappelle du livre de W. Golding intitulé "Sa Majesté des Mouches", qui abordait (d'une manière moins glaçante et plus complexe) le même problème. Lui aussi proposait une réponse bien pessimiste à cette question.
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Premier volume de la "Trilogie des jumeaux", ce grand cahier est un livre très atypique.
Si on le lit en aveugle sans l'aide du quatrième de couverture, on ne connait le nom d'aucun protagoniste, on sait qu'il est question d'une guerre mais on ne la nomme jamais (on en déduit fortement qu'il s'agit de la seconde guerre mondiale malgré tout), on ne sait quels pays s'affrontent ni dans lequel on se situe. Tout ce que l'on sait c'est que l'on suit des jumeaux partis de la Grande Ville pour la Petite ville pour les mettre à l'abris de la guerre, chez une grand-mère qu'on aurait du mal à imaginer moins chaleureuse.

Indomptables et débrouillards, ce duo atypique nous offre la lecture de leur grand cahier. Un recueil de dissertations thématiques mais néanmoins chronologiques qu'ils ne recopient au propre que lorsqu'elles correspondent parfaitement à leurs critères. Pour être recopiée une dissertation doit être exemplaire de véracité. C'est à dire dépourvue de tout jugement ou émotion ajoutée afin de coller au plus près des faits. le rendu est bref, taillé dans le réel et très cru.

Car dans cette campagne assiégée, peu de personnes sont bienveillantes et saines de coeur et d'esprit. Si l'on a plus souvent l'habitude de se plaindre de personnages trop manichéens en littérature, ici c'est tout l'inverse, on frise l'indigestion tant la cruauté et l'abjection sont omniprésentes et la commisération rarement gratuite. Pour faire face les jumeaux comprennent d'emblée qu'ils vont devoir s'endurcir, ils mettent alors au point de nombreux exercices visant à renforcer leur corps, leur mental et éradiquer leurs peurs.



Je dois dire que j'ai été très déstabilisée par cet étalage de bestialité humaine forgée dans la douleur dans un monde où l'innocence n'existe plus. Mais on trouve aussi dans ce roman les lambeaux d'humanité accrochés à ceux que l'on voit en premier comme des monstres. L'idée des enfants de construire eux-même leur déshumanisation pour survivre, tout en conservant un sens de la justice et de la compassion à certains endroits, ainsi que l'aboutissement du cahier dans un magistral twist final donne envie de voir où cette histoire les mènera.
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Deux garçons jumeaux encore enfants se retrouvent confiés à leur grand mère , qu'ils ne connaissent pas, à la campagne. C'est la guerre, leur mère les laisse en pleurant mais elle n'a pas le choix.
Dans cette maison sale au confort très rudimentaire, avec cette femme dure et parfois méchante, les deux garçons " s'élèvent seuls" et font preuve d'une intelligence, d'une débrouillardise et d'un sang-froid hors du commun.
Entre la voisine " sourde er aveugle" et sa fille " Bec de lièvre" perverse , les officiers logeant dans la chambre de cette maison, on ne sait pas où poser les yeux: violence, sexe, brutalité, saleté ,faim et froid . Alors que le jardin , le poulailler et les clapiers regorgent de nourriture.
C'est un roman dérangeant, qui m'a mise très mal à l'aise, mais j'aimerais lire la suite pour savoir où mène ce récit tellement cru.
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Pendant la guerre des jumeaux C(K)laus et Lucas, privés d'affection et, en fait de tout, grandissent en devenant des créatures assez curieuses.
Livre très dérangeant car d'une part il est licencieux à la limite même pornographique et pris tel quel il ne peut que choquer et d'autre part surtout parce que il est effroyablement d'une froideur triste à en mourir. J'ai assez peu connu d'ouvrage où l'auteur prive autant ses personnages d'empathie. On en a mal pour eux !

Un livre au rythme bancal, haché par des saynètes mises les unes après les autres collées comme des post-it qui ne donnent pas l' impression d'être ancrées dans le temps Ensuite dans le déroulé on s'ennuie parfois et on s'interroge d'autres fois et en fait Kristof nous enlise dans un suspens hitchcockien et contrariant.

Une présentation très froide mais qui va de soi et dont le caractère graveleux et amoral ne choque pas par lui-même . C'est surtout l'aspect complètement immoral qui est gênant : des enfants intelligents et instruits par eux-mêmes et n'ont donc pas l'excuse de l'ignorance mais il n'apparaît pas non plus qu'ils aient fait le choix du mal. En fait à force d'être immoraux par accident ils en sont quand même amoraux Ils se comportent comme ils sont car la vérité est ailleurs !

On peut croire qu' il y a peut-être une volonté de la narratrice d'évoquer crûment une vie sexuelle champêtre de la plus grande simplicité et l'obscénité pourrait passer mais il n'en est rien car elle aborde tous les thèmes réprouvés moralement , ou qui l'ont été, zoophilie, homosexualité (supprimée en 1987 du DSM le livre date de 86) ,inceste, sadomasochiste, pédophilie (?) et donc Kristof donne un échantillon de moeurs inavouables pour choquer et elle y arrive.
On se crispe un peu sur ce début de texte mais heureusement ce n'est pas tout le livre
les parties suivantes se situent à l'âge d'homme et sont plutôt normales, si on peut dire, mais toutes aussi tristes

la narration reste en surface, les personnages n'ont pas de recul ils restent froids et malheureux et les sentiments qui sont exposés ne paraissent pas sincères car les liens n'existent pas Que de personnages malheureux englués dans leur fatalité, des morts violentes qu'il fallait qu'elles aient lieu, des déchirements, des éloignements, des incompréhensions. Ils ressemblent à des marionnettes qu'on manipule sans affects et sont faux : il est difficile d'y croire
Et on n'y croit pas et ça arrange Kristof Elle force la dose en voulant choquer, effrayer, affadir sa narration, embrouiller, décrédibiliser ses personnages en leur enlevant leur « substantifique moelle » les faisant ressembler aux deux squelettes biens récurés, proprets que Lucas/Claus collectionnent et somme toute on en est déstabilisés.
Par contre si Lucas/Claus manquent d'empathie les autres personnages leur vouent un certain intérêt, amitié, voire de l'amour mais sentiments qui sont rarement partagés et on ne se sent pas vraiment concerné ;
Les personnage eux-mêmes ne croient pas en eux et en l'histoire. Comme nous ils doutent. Qu'est-ce que c'est que cette histoire?
On en dira pas plus pour ne pas créer de psychose mais Kristof est une grande manipulatrice. Déjà lu il y a longtemps ce livre ne m'avait presque pas laissé de souvenirs
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Je n'ai pas aimé ce livre, bien que je lui reconnaisse une certaine force. Tous les personnages sont mauvais, pervers, cruels... Quant aux jumeaux, ils sont comme absents, ils observent ou subissent mais n'existent pas vraiment en tant qu'individus, ils n'ont pas de consistance et semblent ne rien éprouver (d'ailleurs, on ne connait leurs prénoms respectifs qu'à la toute fin). Une vison de l'espèce humaine trop sombre pour moi, peut-être. Et des scènes "malsaines" qui m'ont mise mal à l'aise et m'ont donné envie de refermer le bouquin. Bref, pas envie de lire la suite.
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