Alors qui est-ce qui s’était trompé ? L’Histoire elle-même ? La divine, la rationnelle ? Mais pourquoi faudrait-il lui imputer des erreurs ? Cela n’apparaît ainsi qu’à ma propre raison d’homme, mais si cette raison devrait-elle se soucier de la compréhension hommes et être sérieuse comme une institutrice ? Et si l’histoire plaisantait ?
(…) et je songeai qu’en effet il se tirerait sans doute de cet infarctus, ainsi que le second violon l’avait prévu, mais que ce serait ensuite une vie changée du tout au tout, une vie sans dévouement passionné, sans jeu acharné dans l’orchestre, la seconde mi-temps, mi-temps après la défaite, et l’idée m’envahit qu’un destin souvent s’achève bien avant la mort, que le moment de la fin ne coïncide pas avec celui de la mort, et que le destin de Jaroslav était arrivé à son terme.