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Citations sur La plaisanterie (142)

qu'il n'est pas une fuite loin des gens mais un réconfort dans le combat
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Ce que vous venez de dire sonne bien.Mais dites-moi :sceptique comme vous l êtes,où prenez-vous l'assurance qui vous fait distinguer le décor du mur?Ne vous est-il jamais arrivé de douter que les illusions dont vous vous moquez ne soient vraiment qu'illusions? Et si vous vous trompiez? Et si c 'étaient des valeurs.et vous un destructeur de valeurs?"Une valeur galvaudée et une illusion masquée ont le même pitoyable corps.elles se ressemblent et rien n'est plus aisé que les confondre."
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"Rien ne rapproche les gens aussi vite (même si c'est souvent un rapprochement trompeur) qu'une entente triste, mélancolique; cette atmosphère de connivence paisible qui endort n'importe quelle espèce de craintes ou de freins et que comprennent les âmes fines comme les vulgaires, représente le mode de rapprochement le plus facile, et pourtant si rare: il y faut en effet écarter ce " maintien mental" que l'on s'est composé, les gestes et mimiques fabriqués, et se conduire avec simplicité; j'ignore comment j'étais parvenu à cela (d'un coup, sans préparation), comment j'avais pu en arriver là, moi qui tâtonnais toujours comme un aveugle derrière mes faux visages; je n'en sais rien; mas je ressentais cela comme un don inattendu, une libération miraculeuse."
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Je veux simplement dire qu'aucun grand mouvement qui veut transformer le monde ne tolère le sarcasme ou la moquerie, parce que c'est une rouille qui corrode tout.
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L'homme est en droit de vouloir n'importe quoi d'une femme, mais, s'il ne veut pas se comporter comme une brute, il doit faire en sorte qu'elle puisse agir en harmonie avec ses illusions les plus profondes.
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Je dirais que j’éprouvais alors – la seule fois de ma vie – le désir total d’une femme où tout mon être était engagé : corps et âme, concupiscence et tendresse, chagrin et furieux goût de vivre, désir de vulgarité comme de réconfort, désir d’une seconde de plaisir comme d’éternelle possession. J’étais entièrement engagé, tendu, concentré et je me souviens de ces moments comme d’un paradis perdu (étrange paradis gardé par des chiens et des sentinelles).
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Je me vis ainsi dans une cour de quartier, en compagnie d’autres conscrits affectés au même corps ; nous ne nous connaissions pas ; dans la pénombre de ce premier anonymat mutuel, durement se dégage chez les autres tout ce qui est grossier et étranger ;
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La machinerie psychique et physiologique de l’amour est si compliquée qu’à une certaine période de la vie le jeune homme doit se concentrer presque exclusivement sur sa seule maîtrise, si bien que lui échappe l’objet même de l’amour : la femme qu’il aime (de même qu’un jeune violoniste ne peut se concentrer sur le contenu d’un morceau tant qu’il n’a pas réussi à dominer la technique manuelle au point de n’y plus penser pendant qu’il joue).
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[…] et je songeai qu’en effet il se tirerait sans doute de cet infarctus, ainsi que le second violon l’avait prévu, mais que ce serait ensuite une vie changée du tout au tout, une vie sans dévouement passionné, sans jeu acharné dans l’orchestre, et l’idée m’envahit qu’un destin souvent s’achève bien avant la mort, que le moment de la fin ne coïncide pas avec celui de la mort et que le destin de Jaroslav était arrivé au bout.
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[…] je me suis dit: même s’il m’était possible de gommer de ma vie ces quelques journées inutiles, à quoi cela m'avancerait-il, puisque toute l’histoire de ma vie a été conçue dans l’erreur, avec la plaisanterie de la carte postale? Je sentis avec épouvante que les choses concues par erreur sont aussi réelles que les choses conçues par raison et nécessité.
Comme j’aimerais révoquer toue I histoire de ma vie ! Seulement, de quel droit pourrais je la révoquer, si les erreurs dont elle est née ne furent pas les miennes ? En fait, qui s’est trompé, quand la plaisanterie de ma carte avait été prise au sérieux ? Qui s’était trompé quand le père d’Alexej (aujourd’hui réhabilité mais pas moins mort pour autant) avait été emprisonné? De telles erreurs étaient si courantes et si communes qu’elles ne représentaient pas des exceptions ou des “fautes” dans l’ordre des choses, mais constituaient au contraire cet ordre. Alors qui est ce qui s’était trompé? L’Histoire elle même? La divine, la rationnelle? Mais pourquoi faudrait il lui imputer des erreurs? Cela n’apparaît ainsi qu’à ma raison d’homme, mais si l’Histoire possède vraiment sa propre raison, pourquoi la raison devrait elle se soucier de la compréhension des hommes et être sérieuses comme une institutrice? Et si l’Histoire plaisantait? À cet instant j’ai compris qu’il m’était impossible d’annuler ma propre plaisanterie, quand je suis moi même et toute ma vie inclus dans une plaisanterie beaucoup plus vaste (qui me dépasse) et totalement irrévocable. 7eme partie Chapitre 15
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