J'imagine que lorsqu'on édite un magasine tel que l'Histoire, on essaie d'attirer le lecteur avec des sujets qui résonnent avec ce qu'il vit.
Le rapport entre le contemporain et la chute des Ming au milieu du XVIIe siècle n'est pas forcément évident au premier abord. Mais les auteurs se chargent implicitement de le démontrer. La Chine des Ming au XVIIe siècle est une société cultivée, inclue dans une première mondialisation commerciale – surtout depuis l'arrivée des Portugais et des Espagnols – mais fragilisée par de gros problèmes économiques, des famines entrainant des révoltes et – c'est là-dessus que le dossier insiste – des dérèglements climatiques.
Sécheresses, inondations récurrentes auraient en effet eu un impact non négligeable sur la chute. le gouvernement n'arrivait plus à assurer les réparations. Les famines entrainaient des révoltes soit paysannes, soit citadines. Et cette fragilisation ne passa pas inaperçue des voisins Mandchous qui finirent par réussir à envahir la Chine et à imposer leur propre dynastie : les Qing.
Implicitement, donc, ce dossier rappelle qu'une société évoluée, en paix depuis longtemps, peut être effacée en peu de temps. Et les symptômes présentés rappellent bien évidemment ceux que nous vivons aujourd'hui.
Le dossier indique qu'il existe de nombreux témoignages de la fin de la dynastie Ming, car on a retrouvé beaucoup de journaux personnels et d'autobiographies privées, très souvent écrits par des fonctionnaires. Les extraits présentés sont fascinants. Ils montrent la montée de l'inquiétude et l'agacement devant les défaillances de l'État.
Un autre article décrit ces Mandchous qui viennent remplacer les Ming au pouvoir. Ils descendent du peuple qui fonda la dynastie Jin en Chine du nord au XIIe siècle. Ce sont eux qui imposèrent le port de la natte aux hommes Chinois.
Le dossier est illustré par de nombreuses illustrations, reproductions d'estampes et, bien sûr, de vases Ming.
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Plusieurs représentations du IVe millénaire avant notre ère attestent l'importance du dragon en Chine dès les cultures néolithiques. Animal magique, le dragon se distingue par son remarquable talent pour la métamorphose, qui lui permet de se mouvoir dans différents éléments : il se déplace dans les airs mais façonne aussi bien les rivières dont il est le gardien que les montagnes. Selon la mythologie chinoise, les souverains mythiques, de l'Empereur jaune à Yu le Grand, descendaient de dragons.