« A son retour d'Égypte, l'Empereur (sic) était fort maigre et très jaune, le teint cuivré, les yeux assez enfoncés, les formes parfaites, bien qu'un peu grêles... Son front était très élevé et découvert ; il avait peu de cheveux, surtout sur les tempes, mais ils étaient très fins et très doux. Il les avait châtains, et les yeux d'un beau bleu, qui peignaient d'une manière incroyable les diverses émotions dont il était agité: tantôt extrêmement doux et caressants, tantôt sévères et même durs. Sa bouche était très belle, ses lèvres égales et un peu serrées, particulièrement dans la mauvaise humeur. Ses dents, sans être rangées fort régulièrement, étaient blanches et très bonnes ; Jamais il ne s'en est plaint. Son nez, de forme grecque, était irréprochable et son odorat excessivement fin... Sa tête était très forte, ayant vingt-deux pouces de circonférence ; elle était un peu plus longue que large, par conséquent un peu aplatie sur les tempes; il l'avait extrêmement sensible. Ses oreilles étaient petites, parfaitement faites et bien placées... Sa taille était de cinq pieds, deux pouces, trois lignes; il avait le cou un peu court, les épaules effacées, la poitrine large, très peu velue ; la cuisse et la jambe moulées.
2358 – [p. 531] Constant, valet du futur empereur
Le Premier consul avait renoncé à rien spécifier au sujet du clergé « constitutionnel ». Rien n'était dit touchant les congrégations religieuses, rien non plus sur la morale chrétienne et sa pratique : traité conclu entre deux puissances, le Concordat de 1801 visait à mettre fin à une situation dommageable à l'une et à l'autre partie, bien plus qu'à faire retour à l'ancien ordre chrétien.
Tel qu'il était, le Concordat causa beaucoup de surprise et de colère. En France, les milieux royalistes et catholiques traditionalistes y virent une trahison, et il va de soi que les évêques de l’Ancien Régime, émigrés ou demeurés cachés, se montrèrent indignés qu'on les récompensât ainsi de leur fidélité. Les révolutionnaires bon teint ne furent pas moins furieux.
2362 – [p. 511] Daniel-Rops
5 janvier 1801 - Sénatus-consulte ordonnant la déportation de 130 jacobins.
7 juin 1802 - Arrestation de Toussaint Louverture à Saint-Domingue.
4 août 1802 - Vote de la Constitution de l'an X.
18 mai 1804 - Proclamation de sénatus-consulte élevant Bonaparte à L'Empire et Constitution de l'an XII.
2361 – [3ème de couverture]
Réception d'
André Frossard à l'Académie française
Retransmission en direct de l'Institut de France, quai de Conti à Paris, de la cérémonie d'intronisation d'
André FROSSARD à l'Académie française.En préambule, Gérard PINSON rend hommage au duc
René de CASTRIES, disparu le 17 juillet 1986, avec un extrait d'une
interview de l'académicien donnée en 1983.
André FROSSARD prononce un
discours de réception en hommage à son prédécesseur....