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3,45

sur 6002 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je rajoute ma pierre à ces nombreuses critiques: Livre délicieux au style inimitable, qui avec une économie de moyens nous parle d'Amour et de l'élégance des sentiments.
Point besoin d'être un spécialiste pour l'apprécier, il se lit au premier degré
N'ayez pas peur, vous le méritez
J'en suis à ma re re re ... lecture le plaisir est toujours là
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Je ne connaissais pas "La princesse de Clèves" avant la déclaration de Nicolas Sarkozy à l'égard du roman de Madame de la Fayette, qui laissait entendre que cette oeuvre de littérature ne pouvait pas intéresser une "guichetière". Il critiquait les programmes des concours pour accéder à la fonction publique. Ces propos sont encore gravée dans les esprits et le titre de ce roman est devenu symbolique des revendications pour ne pas enterrer la culture.
Considéré comme un des premiers romans d'analyse, «La Princesse de Clèves » est aussi un roman historique puisqu'il a été écrit au 17ème siècle (publié en 1678) alors qu'il se déroule au 16ème siècle (en 1558, à la cour du roi Henri II). Contrairement aux histoires de légendes, les personnages sont inspirés de personnes réelles et ce roman évoque les troubles de la passion amoureuse.
Mademoiselle de Chartres, est une très jeune fille élevée par sa mère selon de rigoureuses règles de morale. Elle va épouser le prince de Clèves qui est le premier à la demander en mariage. Il a été ébloui par sa beauté mais cela reste un mariage de raison.
Le coeur de la Princesse de Clèves va battre à la rencontre le duc de Nemours, un coureur de jupons. Naît entre eux une passion immédiate et partagée mais complètement interdite et à laquelle il faut qu'elle renonce.
Ce qui est intéressant dans ce grand classique c'est qu'il évoque la place des femmes dans la vie culturelle et sociale de l'époque. Il a été écrit par une femme mais publié anonymement.
Finalement, la critique m'aura permis de connaître cette oeuvre de référence qui est très plaisante à lire.

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Joyau

La littérature du XVIIè est de loin ma favorite dans les classiques.
Considéré comme l'un des premiers romans psychologiques, La princesse de Clèves est également la hantise des lycéens.

Lu il y a plus de 20 ans, c'est avec le même bonheur que j'ai retrouvé Mlle de Chartres devenue la princesse de Clèves.

Oui la première partie n'est pas la plus « fun », on se perd un peu dans tous ces personnages mais la suite me plait toujours autant.

Mlle de Chartres épouse sans amour de Clèves. Belle et pieuse, elle évite les intrigues de Cour, comme sa mère le lui a recommandé. Puis elle rencontre le duc de Nemours et tombe follement amoureuse pour la première fois. La passion est partagée mais la princesse de Clèves se débat avec ses sentiments par respect pour son époux et sa vertu. Elle finit par se confier à son mari qui en meurt de chagrin. Libre désormais de vivre son amour, choisira t-elle sa passion pour de Nemours, ce qu'elle considère être une trahison ou de renoncer au seul homme qu'elle ait aimé pour honorer la mémoire de son époux ?

Certes, le roman est emprunt d'une morale qu'on peut considérer comme désuète aujourd'hui...
La princesse de Clèves n'a que 15 ans quand elle arrive à la Cour. Elle se marie par devoir, reste fidèle par vertu mais également en mémoire de sa chère mère.
Le "devoir" vs la passion.
Que penser réellement de cette toute jeune fille qui se bat contre ses désirs ?
Alors, oui, aujourd'hui on peut penser que cette morale est désuète.
Mais cette langue... Cette justesse dans l'analyse psychologique des personnages...
Ces amants (sans l'être) sont à la hauteur de Roméo et Juliette.

Ce livre est une véritable pépite dont je ne me lasse définitivement pas.
A lire, relire, re-relire.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Une histoire d'amour et de principes enrobée dans un délicieux français: que pourrais-je demander de mieux ? La vertu perpétuellement sur le point d'être viciée installe une tension soutenue dont je me suis joyeusement régalée, prononçant avec appétit les mots et les tournures précieuses de Mme de la Fayette. Une très agréable expérience.
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sublime roman lu dans ma jeunesse lycéenne!
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La lecture de cette histoire d'amour classique a été une expérience plaisante. Bien que j'aie dû relire la moitié des conversations pour les déchiffrer et bien comprendre, je me suis vraiment amusé. La langue est belle et, de temps en temps, même imposante.

Les premiers pages comprennent beaucoup de noms de personnages historiques. On y trouve Henri II, la duchesse de Valentinois, le connétable de Montmorency, la reine et la reine dauphine, et cetera. C'est pour ça que j'ai recherché fréquemment des informations sur le contexte historique de cette époque. J'ai aussi dû faire un petit panorama pour comprendre toutes les relations amicales et hostiles entre les personnages les plus importants à la cour d'Henri II. J'aime mon iPad ! C'est ainsi que ma lecture de ce roman classique a rapidement changé en une leçon d'histoire bien intéressante sur la France du XVIe siècle. C'était une expérience formidable !

D'ailleurs, je trouve le récit plutôt facile à lire, à l'exception des conversations. Les échanges verbaux sont compliqués, les phrases sont longues et plein de tournures surprenantes. La courtoisie du XVIe siècle n'est pas du tout adaptée à notre époque de Twitter.

J'ai lu l'édition bon marché de Librio. Pour une petite somme de 2 euros, qui ne suffit plus à acheter une tasse de café, on peut passer une soirée très, très agréable.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Une autrice, écrivaine, une femme me parle d'un temps ou l'histoire ne retiens que les voix et l'action des hommes. Une femme qui ouvrira la voix a de bon écrivain du XIXème siècle.
En la lisant, je pense à Ada Lovelace ou Hypatie d'Alexandrie et tant d'autres, qui nous rappelle de ne pas oublier la moitié de l'humanité dans les affaires humaines !

Madame de la Fayette me le rappelle souvent, apr sa belle écriture !
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Un classique de la littérature...

Lu pour mon plaisir et non durant mon cursus universitaire de lettres, La Princesse de Clèves est une petite pépite qui met en scène une femme qui se marie mais engage une liaison avec l'homme qu'elle aime.
Une situation des plus choquantes pour l'époque surtout lorsque celle-ci est vécue par une femme et que, de surcroit, le livre est écrit par une femme.

Mme de Lafayette ne s'est jamais prétendue féministe et tenait à rester sous une certaine ombre plutôt que d'être révélée au grand jour. Néanmoins, l'écriture d'un tel roman à l'époque la place au centre de l'attention.

Ancienne chercheur et passionnée du féminisme et des auteurEs, j'en viens à me questionner sur le positionnement de l'auteur à l'époque et le choix d'avoir écrit La Princesse de Clèves.

Mes questions restent sans réponses.

Néanmoins, je tiens à recommander chaudement ce classique de la littérature à quiconque souhaite s'immerger dans ce siècle, ces moeurs et surtout, cette romance si inédite.
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Lorsque je cite ce livre comme l'un de mes 3 livres préférés, la plupart des gens sont assez surpris.
Oui, ce roman du 17ème est un peu vieillot, je n'ai rien à dire à ce sujet. Ecrit dans un français que nous n'avons plus l'habitude de lire, il est - pour l'avoir conseillé à des amis - difficile à appréhender pour des personnes qui n'ont pas vraiment l'habitude de lire.
Une fois la "barrière" de la langue passée, il y a l'histoire. Et quelle belle histoire, quelle morale magnifique. C'est certainement pour cette raison que j'aime tant ce livre.

C'est donc l'histoire d'une femme qui, comme toutes les femmes de son époque, doit épouser un homme du même rang qu'elle : un homme qui lui est plus ou moins imposé.
Le fait est que cet homme n'est pas détestable, bien au contraire ils ont beaucoup d'affection l'un pour l'autre, et elle n'est ni triste ni déçue d'être sa femme.
Mais elle est amoureuse d'un autre.
Malgré cet amour fort et unique qu'elle ressent, elle sera fidèle à son mari, même après la mort de celui-ci, et elle s'empêchera toute sa vie de vivre son grand amour, simplement parce qu'elle est fidèle au protocole et aux bonnes manières.

Nous avons souvent l'habitude, dans les romans de cette époque, de suivre des héros/héroïnes qui veulent justement s'émanciper des règles imposées par leur condition. La Princesse de Clèves est le parfait exemple de ce qui pouvait être imposé à une femme de bonne famille et on a tendance à être horrifié qu'elle ne se rebelle pas, qu'elle ne fasse pas ce qui lui plait, qu'elle se complaise dans toutes ces obligations.
Mais la réalité, c'est que c'est exactement comme cela qu'une femme devait agir à l'époque pour éviter un scandale.
C'est le sacrifice de sa vie et de son bonheur au dépens de son rang et de ses devoirs.
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Procédons par ordre, j'étais en flippe totale avant même de commencer ce livre, pour deux raisons :

1/ J'ai horreur de la romance. Compliqué pour cette lecture n'est-ce pas ?! Je me disais donc un roman d'amour écrit à cette époque doit être tellement romantique que je vais avoir envie de le refermer à toutes les pages !
2/ de plus, cette époque littéraire est marquée par une lenteur gargantuesque des actions… Donc les deux alliés… Lenteur et romantisme : je me voyais déjà (…en haut de l'affiche… Ah non pardon !) endormie les lunettes de travers et le livre mis de côté !!!

C'est donc avec ces horribles a priori que je me suis lancée dans les premières lignes, dubitative et peu coopérative comme vous avez pu le constater. Mais, je ne savais pas que c'était une magnifique rencontre littéraire qui m'attendait…
Bien que je rejoigne l'avis de Nath sur la description des personnages parfois un peu soporifique, j'ai en revanche été de suite happée par l'univers et la période qui m'ont replongée dans mon 1er semestre d'histoire. du coup, j'ai pu vite me repérer sur ces fameux personnages qui font la Cour sous Henri II et j'ai adoré les voir en scène sous la plume de Madame de Lafayette. Oui, la rencontre commence comme ça, par « les brèves de Cour » (comme on dirait les brèves de comptoirs de nos jours) incroyablement bien menées et mises en relief, puis, elle se poursuit par la beauté du langage.
Pour m'expliquer un peu plus, ce que j'ai particulièrement aimé est le début du canevas sur réalité historique et l'ajout fin de l'héroïne fictionnelle – comme la cerise sur le gâteau – et de son Duc qui donne à l'histoire d'amour une portée authentique malgré la fiction. Ainsi que la description des comportements sociaux de l'époque et bien sûr, l'analyse de la passion. C'est d'ailleurs dans cette analyse que je me suis envolée avec les mots de Madame de Lafayette… Les phrases sont simples, puissantes et bourrées d'élégance, une élégance malheureusement perdue dans nos romans contemporains. En bref, sa plume m'a bouleversé, au point, que je relisais parfois certaines phrases plusieurs fois tellement j'étais submergée par leur beauté et leur poésie. Ivre de mots, je me suis régalée avec cette oeuvre.
Enfin, on ne peut lire ce livre sans en souligner les notions de dignité, de vertu, de droiture et de sacrifice dont fait preuve Mme de Clèves en combat contre elle-même. Malgré son amour, ou « inclination » qu'elle ne peut contrôler, elle décide de s'éloigner de son prince pour ne pas salir la mémoire de sa mère et de son feu mari. Mais bien que ses intentions soient pures, on voit aussi apparaître la peur de l'abandon cachée sous ses excuses qu'elle met en avant. On assiste donc non seulement à l'analyse de l'amour mais aussi à celle – universelle – de la peur de la perte de l'autre, de l'attachement affectif et du pouvoir donné à un tiers par celui-ci. de la peur d'aimer et d'être aimé entrainant forcement par sa naissance celle d'être désaimer, de souffrir et d'être dupé. Quelle conclusion en tirer : pure altruisme que la décision de Mme de Clèves ou égoïsme dissimulé ?! Peut-être de l'altruisme égoïste ! Mais passons le débat philosophique 🙂
Pour conclure, je dirais que ce classique mérite d'être lu, relu et étudié. Que ce soit d'un point de vue littéraire, historique ou social, il répond à toutes les attentes. Et de mon côté, je pense que ma PAL va vite se retrouver peuplée d'écrits de Madame de Lafayette qui se verront dévorés en aussi peu de temps qu'il n'en faut pour dire « Sa Majesté » !
Lien : https://leslecturesdeninablo..
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
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