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sur 6002 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
lecture de jeunesse qui m'a laissé un souvenir inoubliable.
C'est si fort et si loin de l'amour à la mode du 2Ie siècle.
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Un pur chef d'oeuvre ! Finesse des sentiments, féminisme (eh oui !) et une langue magnifique, très épurée, simple et belle.
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Sans aucun doute un de mes classiques préférés, il m'a beaucoup marqué lorsque je l'ai lu. Malgré une lecture qui peut paraître pénible dans la mesure où nous sommes dans un vocabulaire précieux, l'histoire m'a fait passer outre ce détail. On se laisse rapidement emporter dans l'histoire tumultueuse et enivrante entre Nemours et la princesse.
Nous avons là une princesse qui jusqu'à la fin du roman . En tout cas je conseille vivement ce grand classsique, Madame de Lafayette à accompli un chef d'oeuvre littéraire par son style d'écriture mais aussi le fils conducteur de l'histoire!
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S'il est un classique de la littérature française dont on a beaucoup entendu parler ces derniers temps, c'est bien « La Princesse de Clèves ». Mais ce qui m'a vraiment donné envie de le lire, ce n'est pas tant la polémique autour de lui que l'éloge passionné que Régis Jauffret en a fait lors d'une émission littéraire.

A la cour d'Henri II paraît Mlle de Chartres, une « beauté parfaite » et une grande âme. Elle ne manque pas d'attirer les prétendants au mariage. Sa mère lui fait épouser le prince de Clèves, qui l'aime passionnément. La toute neuve princesse de Clèves ne ressent aucune passion pour son mari, mais elle se fait un devoir de ne pas se lancer dans des histoires de galanterie. Cependant, lors d'un bal elle tombe éperdument amoureuse du duc de Nemours, assurément ce qui se fait de mieux à la cour : « ce prince était un chef-d'oeuvre de la nature ». Lui-même ressent une « inclination violente » pour la blonde princesse.

Commence alors le jeu de cache-cache amoureux qui fait le sel de cette histoire. Les deux jeunes gens s'aiment, mais ne peuvent se l'avouer l'un à l'autre, la princesse par crainte du déshonneur, M. de Nemours par délicatesse. Pourtant, par tout un jeu de quiproquos, de regards, d'allusions, de conversations surprises ou espionnées, de confidences rapportées, de lettres interceptées, chacun apprendra qu'il est aimé et que l'autre le sait. Toujours sans se le dire, jusqu'à ce que…

Dans « La princesse de Clèves », l'expression des sentiments se heurte à l'obstacle des convenances et des codes de la galanterie. La situation est d'autant plus tragique que la princesse et le duc ont souvent l'occasion de se voir de par les obligations de la vie de cour. Si la princesse ne peut lutter contre ses sentiments, elle refuse néanmoins d'y céder. le duc au contraire cherche toutes les occasions de les manifester et de s'assurer de ceux de la princesse, allant jusqu'à semer le trouble entre les époux de Clèves. On est d'ailleurs loin d'une vision idéalisée de l'amour chez Madame de Lafayette : la jalousie, le désir de possession, le mensonge, la manipulation, la méfiance sont ses corollaires inévitables. L'idéal est plutôt à chercher du côté de la raison dans cette histoire : alors même qu'elle touche enfin au bonheur, la princesse y renoncera par sens du devoir, faisant d'elle l'héroïne sacrificielle par excellence.

Le livre s'ouvre par une énumération des hauts personnages de la cour au temps d'Henri II, de leurs alliances et de leurs intrigues, qui peut sembler bien fastidieuse. Mais tout ceci ne forme que l'arrière-plan historique de l'histoire d'amour. Il ne faut pas se laisser rebuter par ce début, car la suite est juste une merveille. Et même si la vision des rapports amoureux peut nous sembler aujourd'hui un brin désuète, la tension dramatique servie par la pureté de la langue du XVIIème siècle font de ce livre un chef-d'oeuvre inoubliable.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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La Princesse de Clèves pourrait se résumer en une question : pourquoi ?
Pourquoi la Princesse n'épouse-t-elle pas M. de Nemours une fois libre ?
Pourquoi fait-elle au Prince de Clèves« un aveu que l'on n'a jamais fait à son mari » ?
Cette histoire est celle de l'amour, de la frustration et du bonheur.

Une remarque importante avant de commencer, et applicable à tous les romans d'avant le XXème siècle ou presque : pour bien les comprendre, il faut systématiquement remplacer le mot « vertu » par « bonheur ».
Dans l'Ancien Régime, la vertu, la bonne conduite morale, revêt une importance cruciale, qui nous paraît dépassée aujourd'hui, alors qu'elle est toujours d'actualité, mais sous un autre nom : le bonheur.
Héritage direct de la Grèce antique et du christianisme, pendant plusieurs siècles, la vertu et le bonheur ne faisaient qu'un. Fidélité, charité, obéissance, la vertu était à la fois le chemin et l'origine du bonheur. L'intelligentisa de l'époque en a longuement discuté, car cette définition n'est pas exempte de contradictions. Aujourd'hui encore on n'a point cessé d'en parler, et pléthore de modes d'emploi du bonheur sortent chaque jour : Confucius ou Bouddha revus par les modernes, pleine conscience et autres méthodes de relativisation.
Cette définition suffit peut-être seule à expliquer La Princesse de Clèves.

Cette jeune fille sans prénom aspire profondément au bonheur, et rares sont les héroïnes qui ont comme elle résisté à la passion alors que le chemin devant elle était libre.
Ce n'est pas le poids de la culpabilité qui retient la Princesse, mais une grande sagesse, et la connaissance de l'âme humaine, acquises grâce à toutes les histoires d'amours malheureuses qui lui ont été rapportées. La Princesse refuse M. de Nemours, car elle craint l'inconstance des hommes, et préfère encore se priver d'amour qu'y céder, pour ensuite le perdre irrémédiablement. On regrette moins ce que l'on n'a jamais connu.

D'un autre côté, se priver du bonheur pour s'assurer de ne jamais ressentir la douleur de le perdre est-il un risque qui en vaut la peine ? Car la Princesse finit sa vie seule, et meurt jeune, sans avoir jamais été véritablement heureuse.
Sous ses dehors moralisateurs, ce livre n'est-il pas un conseil caché, celui de céder à la passion, car elle mérite d'être connue ? Céder à la passion, pour ne pas avoir vécu en vain, et ne pas mourir sans un souvenir joyeux.
Et l'histoire de la Princesse nous est rapportée, de même que des histoires lui sont contées, pour que nous ne commettions pas la même erreur qu'elle.
Le pauvre Prince de Clèves est aussi bien à plaindre, qui aime sans être aimé, et meurt de le savoir.
Une énième preuve que l'amour est la clé du bonheur, et que l'absence d'amour est le pire mal qui soit.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Classique historique
Ce roman est divisé en 4 parties que moi j'intitulerai comme ceci : - la cour du roi henri II / arrivée des personnages principaux
- attirance partagée entre mme de Clèves et monsieur de Nemours
- aveux + mort du roi
- Décès du prince de Clèves / dernière entrevue
Ce roman est tout simplement une sublime peinture de la cour du XVI e siècle, un splendide fatum qui transforme les personnages en héros tragiques.
J'ai adoré les thèmes soulevés : les passions dangereuses, la dissimulation et les mensonges, les attitudes et les jeux de regards, l'evolution morale de notre héroïne principale. J'imagine très bien Madame de la Fayette dans les salons discuter de son oeuvre : les discussions mondaines et préciosité où l'amour est idéalisé ... Lors de sa publication, ce roman a fait l'objet d'un débat. Certains trouvent le personnage de la princesse peu crédible en raison de l'aveu qu'elle fait à son mari mais le succès du roman fera taire les mauvaises langues ! En 2006, Nicolas Sarkozy , ministre de l'intérieur fera aussi débat avec ce livre mais je ne reviendrai pas dessus, ce n'est pas le sujet !
Madame de la Fayette démontre une vision du monde dans laquelle les hommes sont par nature inconstants et où la place des femmes est entièrement définie dans son rapport aux hommes pour qui elle est une proie à conquérir ... La Princesse ( avec ses valeurs et sa morale ) nous convaincra du contraire ! Un super beau moment de lecture ❤
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Précieux roman… Dans lequel il est question d'amour, beaucoup de mots, de faux-fuyants, peu d'action…

Mme de Lafayette semble dépeindre à merveille cette belle société d'hypocrites qu'est celle de la cour des Valois en France environ un siècle plus tôt que celui dans lequel elle écrit. Malgré ce double souci historico-critique – d'abord, la romancière reconstitue le cadre de son récit en s'inspirant de personnages véridiques comme par exemple la reine dauphine correspond à Marie Stuart - et ensuite – elle fait dire au personnage de Mme de Chartres « Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, vous serez souvent trompée : ce qui paraît n'est presque jamais la vérité. », Lafayette ne fait bien ressortir que le côté magnifique de cette cour, en occultant un phénomène terrifiant qui se déroulait parallèlement à cette époque. En effet, tout le monde sait qu'en France, sous Henri II, la noblesse, cruelle, s'amusait plus fort que jamais, plus fort que l'Inquisition qui avait fait fureur un siècle auparavant, à brûler vifs les hérétiques et les sorcières.

Mais, pourquoi retenir ce roman en particulier ? En quoi, de mon point de vue, est-il pertinent ? Parce que, selon mes goûts de baron, je juges que cette littérature est bonne, et ce n'est pas seulement parce qu'elle est précieuse mais bien parce qu'elle aspire à briser justement les conventions du genre. À la fin du récit, l'auteure aura réussit à bien nous faire ressentir l'ironie des valeurs de la préciosité.

Avec la princesse de Clèves, l'idéal précieux atteint sa perfection en produisant chez le lecteur la pire des déceptions. N'est-ce pas génial ?

Plusieurs soutiennent qu'on retrouve dans ce bijou littéraire cet élément d'analyse psychologique dans l'intrigue qui caractérise le roman moderne. C'est donc une oeuvre pionnière qui pavera la voie notamment à Flaubert et d'autres grands. C'est sans doute vrai. Mais, à mon avis, ce n'est qu'un argument que l'on sert aux pédants qui n'aiment pas la littérature mais font semblant. Ils se cherchent toujours des prétextes pour lire. Moi, je dis : La princesse de Clèves, ça se lit tout seul, en soi et pour soi. Je dirais plus : ça se dévore.
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Non, ce n'est pas qu'une histoire fade à l'eau de rose !

La magnifique Mademoiselle de Chartres fait des débuts très remarqués à la Cour de la Reine dauphine. le Prince de Clèves tombe sous son charme et demande sa main. Mademoiselle de Chartres, innocente des émois amoureux, pense qu'il fera un bon époux et accepte de l'épouser. Malheureusement, au grand dam de son mari, ses rapports avec lui sont plutôt tièdes, Madame de Clèves a de l'amitié pour le prince mais guère de passion.
Une fois mariée, la Princesse de Clèves rencontre le fringant Duc de Nemours qui tombe passionnément amoureux d'elle. La Princesse ressent également une forte attirance pour le Duc, mais son éducation morale et spirituelle lui interdit de donner suite à l'amour qui la consume. Elle ne peut trahir un mari à qui elle a juré fidélité, qu'elle respecte profondément et à qui elle finit par avouer son embrasement coupable. Une retenue et des scrupules qui font exception parmi les nombreuses intrigues amoureuses de la Cour d'Henri II.

Madame de la Fayette nous conte les questionnements et déchirements de la Princesse, les déboires du malheureux mari et du séduisant Duc de Nemours.

En plus d'être une remarquable étude psychologique sur les rapports amoureux, ce roman est également un formidable condensé d'Histoire qui nous fait revivre les alliances passées à la Cour d'Henri II.

Il est important pour mieux l'apprécier, de garder en tête qu'il a été publié en 1678, une époque bien différente de la nôtre.

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Un roman classique et indépassable dans son style. Il est marqué par son époque, mais quel roman merveilleux par ailleurs. La psychologie des personnage est brossée avec une précision lexicale qu'il a été bien difficile de retrouver depuis. J'aime lire et relire ce livre pour le plaisir de l'approfondir à chaque nouvelle lecture. Celle que je viens de refaire s'était trouvée enrichie de celle du Bal du Comte d'Orgel de Raymond Radiguet : un roman très inspiré de Madame de Clèves. Je ne crois pas qu'on puisse dire que Madame de la Fayette était coincée. Elle était de son siècle voilà tout. Elle obéissait aux modes de l'époque, ni plus ni moins qu'on le fait aujourd'hui. Enfin c'est mon avis, pas une vérité absolue.
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Très bon livre avec une belle histoire d'amour peinte avec justesse et précision. On suit l'histoire de la princesse de Clèves, mariée par sa mère au prince de Clèves qui l'aime passionnément. Malheureusement pour la princesse qui apprend depuis toute petite que seule la vertu amène au bonheur et que les passions sont néfastes, elle tombe amoureuse du duc de Nemours, lequel l'aime en retour. Que va-t-elle choisir ? Suivre son coeur, sa passion et ainsi perdre son honneur et celui de sa mère pour au final rester malheureuse ? Ou suivre le douloureux chemin de la raison, afin de rester vertueuse et fidèle à son éducation ? Voici l'histoire racontée par Mme de la Fayette que j'ai adorée !!!

Même si le début est assez laborieux et ne donne pas du tout envie de poursuivre l'histoire, avec tous ces noms de personnages mis les uns à côté des autres, donnant l'effet d'un catalogue, il n'en faut pas en tenir compte et ne pas hésiter à poursuivre sa lecture ! C'est vrai qu'au début, j'avais l'impression d'être dans une introduction sans fin (j'ai même recommencé parce que j'étais totalement perdue), mais plus j'avançais, plus j'adorais et plus j'avais envie de connaître la suite. L'histoire est très prenante et la lutte intérieure de la princesse entre la raison et la passion est vraiment très bien retranscrite. Que ce soit les émotions, les monologues, la description des sentiments, c'est extrêmement bien fait. J'ai aussi beaucoup aimé le combat qu'elle menait parce que c'est très complexe et que plusieurs éléments vont la bloquer, que ce soit la société, sa passion, son devoir, ses obligations, son mari, le duc de Nemours.

A la fois roman précieux, classique et d'analyse, ce livre présente plusieurs aspects ce qui rend l'histoire complexe et passionnante ! En plus, il y aussi les enjeux liés au trône qui sont racontés (même si, ayant très peu de connaissances sur cette période historique, je n'ai pas tout saisi).

Je pense néanmoins que ce qui m'a vraiment plu, c'est de suivre l'évolution de la princesse, d'abord innocente, presque une proie lâchée au milieu de la cour, et s'affirmant petit à petit, elle et ses choix. J'ai aussi beaucoup aimé la morale choisie et la fin, que j'ai trouvée appropriée.

Enfin bref, lisez-le et ne vous laissez pas impressionner par le début, une fois ce passage passé, c'est une magnifique histoire qui est racontée ! Je conseille aux personnes recherchant des histoires d'amour complexes et surprenantes ! Bonne lecture !
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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