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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
 ... Depuis, il y a toujours, suspendu dans mon front…


Extrait 1

 ... Depuis, il y a toujours, suspendu dans mon front et qui me fait mal,
  ... Délavé, raidi de salpêtre et suri, comme une toile d'araignée qui pend
dans une cave,
   Un voile de larmes toujours prêt à tomber sur mes yeux.
  Je n'ose plus remuer la joue ; le plus petit mouvement réflexe, le
moindre tic
  S'achève en larmes.

  Si j'oublie un instant ma douleur,
  Tout à coup, au milieu d'une aventure, dans le souffle des arbres,
  Dans la masse des rues, dans l'angoisse des gares,
  Au bras d'un vieil ami qui parle avec douceur,
  Ou dans une plainte lointaine,
  À l'appel d'un sifflet qui répand du froid sous des hangars,
  Ou dans une odeur de cuisine, un soir
  Qui rappelle un silence d'autrefois à table...
  Amenée par la moindre chose
  Ou touchée comme d'un coup sec du doigt de Dieu sur ma cendre,



//Léon-Paul Fargue (1876-1947) Aeternae Memoriae Patris
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Je t’ai cherché, je t’ai porté…


Extrait 5

À l’aube, hors barrière, dans un quartier d’usines,
... Au tournant d’un mur, une averse de charbons lancée par des mains

  invisibles ;
Un tuyau qui fume en sanglotant…
Dans les faubourgs et les impasses où meuglent les sirènes, où les scieries se

  plaignent, où les pompiers sont surpris par un retour de flamme, à l’heure où

  les riches dorment…
Un soir, dans un bois, sous la foule attentive des feuilles qui regardent là-haut

  filtrer les étoiles,
Dans l’odeur des premiers matins et des cimetières,
Dans l’ombre où sont éteints les déjeuners sur l’herbe,
Où les insectes ont déserté les métiers…

Partout où je cherchais à surprendre la vie
Dans le signe d’intelligence du mystère
J’ai cherché, j’ai cherché l’Introuvable…

Ô Vie, laisse-moi retomber, lâche mes mains !
Tu vois bien que ce n’est plus toi ! C’est ton souvenir qui me soutient !


//Léon-Paul Fargue (1876-1947) Aeternae Memoriae Patris
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 ... Depuis, il y a toujours, suspendu dans mon front…


Extrait 3

  Ah je vous vois, mes aimés. Mon père, je te vois. Je te verrai toujours
étendu sur ton lit,
  Juste et pur devant le Maître, comme au temps de ta jeunesse,
 Sage comme la barque amarrée dans le port, voiles carguées, fanaux
éteints,
  Avec ton sourire mystérieux, contraint, à jamais fixé, fier de ton secret,
relevé de tout ton labeur,
  En proie à toutes les mains des lumières droites et durcies dans le plein
jour,
  Grisé par l'odeur de martyr des cierges,
  Avec les fleurs qu'on avait coupées pour toi sur la terrasse ;
  Tandis qu'une chanson de pauvre pleurait par-dessus les toits des ateliers
dans une cour,
  Que le bruit des pas pressés se heurtait et se trompait de toutes parts,
Et que les tambours de la Mort ouvraient et fermaient les portes !


//Léon-Paul Fargue (1876-1947) Aeternae Memoriae Patris
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 ... Depuis, il y a toujours, suspendu dans mon front…


Extrait 2

  Elle ressuscite ! Et dégaine ! Et me transperce du coup mortel sorti
de l'invisible bataille,
   Aussi fort que la catastrophe crève le tunnel !
  Aussi lourd que la lame de fond se pétrit d'une mer étale,
  Aussi haut que le volcan lance son cœur dans les étoiles.

  Je t'aurai laissé donc partir sans rien te rendre
  De tout ce que tu m'avais mis de toi dans le cœur !
  Et je t'avais lassé de moi, et tu m'as quitté,
  Et il a bien fallu cette nuit d'été pour que je comprenne...
  Pitié ! Moi qui voulais... Je n'ai pas su... Pardon, à genoux, pardon !
  Que je m'écroule enfin, pauvre ossuaire qui s'éboule, oh pauvre sac
d'outils dont la vie se débarrasse, d'un coup d'épaule, dans un coin...


//Léon-Paul Fargue (1876-1947) Aeternae Memoriae Patris
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Je t’ai cherché, je t’ai porté…


Extrait 4

Je t’ai cherché, je t’ai porté
Partout. — Dans un square désert au kiosque vide, où j’étais seul
Devant la grille du couchant qui sombre et s’éteint, comme un vaisseau qui

  brûle derrière les arbres…
Un jour… dans quelque ville de province aux yeux mi-clos, qui tourne et

  s’éteint
Devant la caresse hâtive des express…
Dans une boutique où bougent d’un air boudeur des figures de cendre ;
Sur la place vide où souffle l’oubli ;
Aux rides des rues, aux cris des voyages...


//Léon-Paul Fargue (1876-1947) Aeternae Memoriae Patris
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« Il était essentiel que j'écrive ce livre : une manière d'accueillir ce qui est arrivé, et de répondre à la violence par l'art. »
Pour la première fois, Salman Rushdie s'exprime sans concession sur l'attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 aux États-Unis, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui. le romancier lève le voile sur la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d'une telle violence ; jusqu'au miracle d'une seconde chance.
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