Un mouvement parfait ne laisse aucune trace a dit
Lao Tseu mais une vie ? Et puis d'ailleurs une vie peut-elle être parfaite ? Mais il ne suffit pas d'avoir les souvenirs a dit
Rainer Maria Rilke. Ce livre est un beau livre fait des souvenirs de monsieur Labro, mon grand frère (19 ans de plus), celui que je lis depuis si longtemps, celui que j'admire.
Evidement ça sent le sapin, ça respire la nostalgie et pourtant malgré ses deux dépressions sa vie sans me donner envie, me fait plaisir.
Quelques souvenirs parmi tant m'ont beaucoup parlé : l'hommage à
Michel Deschamps ce fabuleux monsieur qui a organisé le cinéma à Angoulême en nous permettant, ce qui était rare dans les années soixante, de voir les nouveaux films en même temps que Paris. Et puis la création du drugstore Marengo comme à Paris. Ce grand monsieur que mes parents adulaient restera toujours vivant dans ma mémoire. le chef d'orchestre des plaisirs d'Angoulême à cette époque, le créateur de cinéma :
le Family dont j'ai fait la dernière séance avec « la blonde de Pékin » , le Valois, le Rio, le Français ( lieu de mon premier film, la capitan), l'Eperon et enfin le Marengo ( première séance avec Bonnie and Clyde) avec son drugstore où Labro rencontre Lucchini et le sort du monde de la coiffure pour le projeter dans celui du cinéma.
Je ne sais pas si ce livre fut utile à l'auteur mais pour moi il est bienfaisant.