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3,9

sur 158 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La société technologique 1T, longtemps à la pointe de l'innovation est en perte de vitesse depuis le départ de Proteus, son plus prestigieux développeur. Sinind, son rival asiatique lui taille tant de croupières qu'elle est au bord du dépôt de bilan quand Zoran Adamas, dit le Gitan, un milliardaire cynique et haï de tous, décide de la racheter et ose déclarer que c'est pour la détruire. Il propose au personnel de jouer pendant trois jours au Cosplay, une sorte de jeu de rôles costumé, sous l'égide de la belle Ayako. Pendant ce temps, la jeune et talentueuse Katie Dûma réussit à se faire embaucher sans véritable statut. En compagnie des trois mille employés de la société, elle participera à ce jeu en apparence insensé car sans règle, dans l'anonymat d'un masque et d'un déguisement et avec quelques armes capables de détruire virtuellement. Très vite, les participants comprennent qu'il s'agit de les pousser à démissionner en masse et que, pour survivre, il va falloir s'unir et s'organiser différemment...
« Cosplay » est un livre étrange car difficilement classable. Entre la science-fiction et l'anticipation, mais pas tout à fait. Entre la fantaisie et le roman social, mais pas vraiment. Entre la BD manga et les aventures sur fond de jeu virtuel (genre « Player One »), mais pas seulement. Une lecture plus perspicace, inclinerait à penser qu'il s'agit plutôt d'une sorte de conte philosophique dans le style d'un Italo Calvino ou d'un Vian, mais sans le génie de ces deux-là naturellement. La description des rapports humains et des luttes de pouvoir au sein de l'entreprise pourrait être intéressante si l'auteur avait su s'extraire d'une forme de manichéisme simplificateur parfois agaçant. Les bons sont lisses et sans défaut et les méchants totalement répugnants. La morale véhiculée par l'ensemble est d'une simplicité enfantine et d'un angélisme bisounours. Elle repose sur des adages du genre : « Servir pour réussir », « N'ayez pas peur » et pourquoi pas « L'union fait la force ». L'intrigue qui démarre bien et promet beaucoup, aurait gagné à être plus rythmée et plus resserrée. Résultat, elle ne tient malheureusement pas la distance (474 pages). le happy end est un peu décevant, tout comme les va et vient entre le réel et le virtuel. le lecteur se retrouve souvent en train de nager entre l'improbable et le flou pas forcément artistique. Les lieux, les époques et les circonstances ne sont volontairement pas définis. A noter de très nombreuses allusions et clins d'oeil à la pop music des années 70/80 (Nina Simone, The Doors, The Rolling Stones, David Bowie etc...). Dommage que ce livre ne soit pas sonorisé et rempli de véritables effets spéciaux. le style basique et les pauvres descriptions de Laurent Ladouari ne suffisant pas toujours à faire rêver le lecteur, un metteur en scène génial pourrait-il peut-être tirer une bonne adaptation cinématographique de cette histoire bizarroïde et un peu longuette ?
(Livre critiqué dans le cadre d'une opération « Masse Critique » de Babélio)
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Je n'ai pas été particulièrement emballée par ce premier tome. le résumé m'a attirée parce qu'il avait un petit côté dystopique, et l'anarchie dans un jeu, en général, j'adhère plutôt bien ! Mais tout au long de ma lecture, j'ai surtout ressenti une intrigue basée sur la destruction d'une grosse entreprise plutôt que sur un jeu et c'est là que je suis déçue. Je n'en attendais pas les bonnes choses.


J'ai bien eu du mal à rentrer dans l'histoire. J'ai trouvé la première partie, où l'entreprise et les personnages sont présentés très longues... Autant j'étais curieuse de connaître chacun avant que l'on entre pleinement dans l'intrigue, autant j'ai fini par trouver les descriptions longues et ennuyeuses.
Mon intérêt est revenu lorsque le jeu a commencé. L'intrigue était évidemment toujours la même, mais tout est devenu bien plus prenant ! On voit les personnages sous un autre angle, on se retrouve plonger à leurs côtés dans ce jeu original.


Mon enthousiasme n'a eu lieu que pour le jeu, et encore, pas autant que je le pensais. En comparaison, c'est à partir de ce moment-là, quand le jeu a commencé, que j'ai vraiment apprécié ma lecture mais ce n'était pas autant que je l'espérais. En effet, j'ai eu surtout du mal avec le style d'écriture ; des descriptions que j'ai trouvé trop longues, beaucoup de personnages décrits avec lesquels je me perdais parfois, une intrigue plus complexe qu'elle n'en a l'air et surtout très ciblée sur l'entreprise, des événements parfois prévisibles par leur simplicité... C'est ce qui m'a beaucoup gênée dans ce premier tome.


Le jeu au sein de l'intrigue a tout de même changé la donne pour ma part, parce que je ne l'aurai certainement pas fini sans cela... Mais je ne dirai pas non plus que c'est un "mauvais" roman car j'ai bien conscience du contraire ! L'action est présente, l'intrigue est bien exploitée et riche en détails malgré certains points prévisibles et les personnages, bien que trop nombreux pour moi, sont assez développés pour être convaincants. Simplement, je ne m'attendais pas tout a fait à cela et je n'ai donc pas su l'apprécier dans son intégralité.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Hmmm difficile de critiquer ce roman car au final je ne sais pas si j'ai aimé ou non. On est pris par la lecture mais au final rien ne se révèle surprenant, on devine vite où l'auteur nous emmène, ce qui est dommage car l'histoire renferme un bon fond d'originalité qui aurait pu en faire un excellent roman. Les goûts et les couleurs ça ne se discute pas et je suis restée en marge de ce roman qui m'avait été conseillé par mon conjoint qui l'avait dévoré !
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Un bon petit roman d'nticipation qui réfléchit à la fois sur l'entreprise et sur le jeu vidéo (mélange que je trouve très intéressant de base).

Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment, j'ai beaucoup aimé le concept et l'univers du Cosplay, et de la mise en scène de ce fameux "mensonge qui révèle la vérité".
Mais.
Déjà c 'est un peu too much (et je ne peux pas en dire plus sans spoiler mais bon, j'ai l'impression que le livre se spoile un peu lui-même), le final est un peu trop éclatant et idéaliste et "tous-les-morceaux-se-recoupent", pour que ça fonctionne vraiment. le personnage principale de Katie m'a semblé d'une platitude mortelle. Et puis le style est très moyen. Pas mauvais mais moyen. Il y a quelques jolies tournures de temps en temps et l'ensemble est bien construit mais bon l'écriture en elle même est très très classique, sans beaucoup d'investissement de la part de l'auteur.

Ça reste néanmoins un super bouquin qui se lit vite, qui peut faire rire, reflechir (ou en tout cas espérer un brin) e et qui fait un poil de crossover anachronique, ce qui est toujours sympa.
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Imaginez un monde futuriste, pas tellement différent du notre si ce n'est que deux épisodes majeurs ont eu lieu. D'abord, une nouvelle Grande Guerre, puis une « Commune », sorte de révolution mondiale initiée par les réseaux sociaux qui a échoué près du but et conduit à la fin d'Internet – interdit par les nouveaux pouvoirs. Imaginez un monde capitaliste où les nouveaux pirates, les nouveaux aventuriers sont des entrepreneurs, les pays et les empires sont des entreprises.

C'est dans ce contexte que nous découvrons l'entreprise 1T, ancien géant du numérique qui agonise aujourd'hui face à des concurrents plus dynamiques. Cette entreprise en déclin vient d'être racheté, à la surprise générale, par Adamas, homme d'affaires aussi puissant qu'énigmatique. Nous découvrons aussi Kathy, jeune femme issue de « la Zone » (sorte de banlieue reléguée à l'écart de la ville part un immense mur surveillé par des militaires) et qui par un improbable hasard se fait embaucher chez 1T le jour du rachat de l'entreprise. Et, enfin, nous découvrons le Cosplay, le traitement miracle prévu par Adamas pour 1T et qui se révèle être… un jeu vidéo.

Mais pas n'importe quel jeu. Car dans cet univers numérique créé par le Cosplay, chacun est anonyme, chacun peut faire ce qu'il veut sans en craindre les conséquences. Une version 2.0 de l'anarchie donc d'où il va ressortir beaucoup du pire, mais aussi le meilleur.

Que penser de ce livre ? Premier point : chapeau bas à l'auteur pour l'idée de départ de son histoire. C'est original et c'est intelligent. L'univers du Cosplay (le livre) est futuriste et un peu zarbi, finalement assez plaisant. Mais ce qui m'a plu le plus, c'est le fait de développer cette idée de l'anarchie comme révélatrice des potentialités de tout un chacun, mais aussi et peut être surtout du collectif. Car voilà quand même un livre plus politique qu'il en a d'abord l'air. Bien que grand capitaliste parmi tous, Adamas est un véritable révolutionnaire qui se donne pour objectif de propager la liberté et l'insoumission via des méthodes pour le moins peu banales.

Le Cosplay (le jeu vidéo) permet de faire fuir les lâches, les profiteurs, les tire-aux-flancs, les menteurs pour ne garder que les meilleurs de l'entreprise, en quelque sorte. Mais non pas les meilleurs pour faire du profit, de la rentabilité, pour être des requins de concurrence, mais les meilleurs pour la poésie, la folie, l'audace et l'inventivité, mais aussi pour la solidarité et le travail d'équipe. Ce qu'il sort de l'aventure Cosplay pour les gens de 1T, c'est un projet complètement barré mais à même de sauver l'entreprise et de bouleverser le monde.

Vision intéressante de Laurent Ladouari, donc, puisqu'il ne nous brosse pas le portrait attendu des méchants capitalistes contre les gentils antilibéraux. Au contraire, il nous montre un personnage qui est à la fois un requin de la finance et un « catalyseur » de poésie, de révoltes, d'insoumissions.

Bémol important quand même puisque quelque chose m'a gêné à la lecture de ce livre, c'est le manque de punch de l'héroïne Kathy. Celle ci est belle, ultra intelligente, très rationnelle et très émotive en même temps… et finalement assez chiante. J'ai eu du mal à accrocher avec ce personnage pourtant central tant elle était bien sous tout point mais manquant pourtant de personnalité. Surtout qu'elle côtoie une foule d'autres personnages bariolés, moins présents mais plus compliqués, plus fous ou mêmes plus caricaturaux sur un point précis, ce qui peut les rendre intéressants.

En résumé, Cosplay est un livre que j'ai lu avec un grand plaisir, surtout parce que l'idée d'un jeu vidéo comme vecteur de transmission de l'insoumission et de la créativité m'a séduit. Mais il a des défauts importants, notamment une héroïne sexy mais ennuyeuse.
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J'ai trouvé que l'écriture de Laurent Ladouari était assez entraiînante. La lecture, malgré un très nombre de personnages (une multitude, qui avec l'arrivée des personnages virtuels, devient un peu bizarre), et un thème de la haute technologie beaucoup mis en avant (et pas forcément toujours évident), restait assez simple. Cette simplicité se retrouve aussi et malheureusement dans l'intrigue, dont l'on comprend très vite les tenants et les aboutissants. Quand la jeune et intelligente Katie Dûma vient passer son entretien d'embauche, le jour même où le Cosplay est annoncé et que l'équipe d'Adamas s'installe au sein de 1T, c'est avec une évidence élémentaire que l'on sait que la jeune femme innocente, issue des quartiers défavorisés (entendez : en dehors de la Capitale) aura un grand rôle à jouer avec sa bonne morale. Et oui, les méchants sont vraiment mauvais et les gentils finissent toujours par gagner ! L'histoire, à la mentalité nipponne du « tu aimes la société dans laquelle tu travailles, alors tu la chérie et tu l'as fait progresser », manque finalement d'originalité je trouve. J'ai également beaucoup regretté le manque de développement sur le monde futuriste où un mur de 12 mètres de haut sépare et protège la Capitale de la Zone, depuis « la Commune » qui a eu lieu il y a presque 20 ans.................................
Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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Jeune polytechnicien plein d'avenir, l'auteur décide un jour de réaliser un rêve d'enfant, un projet de longue haleine : écrire. Poussé pas ses parrains Alexandre Dumas et Jules Verne, et peut-être aussi nourri au son des « fugues » survolant les ruelles de Valdemossa ? Car si Laurent Ladouri ne s'en imprègne peut-être pas musicalement, il a quand même réussi à faire éditer son premier roman par l'homonyme du compositeur, un éditeur prénommé Hervé.
J'ai découvert Laurent Ladouari et « COSPLAY » c'est sur la recommandation de Slava, son attachée de presse parisienne. Ce livre, de prime abord éloigné de mes habituelles sélections, m'a permis de découvrir un fin analyste de notre société contemporaine maitrisant les positions contrariées et empruntant la voie des lettres après avoir quitté la voie des sciences.
L'auteur se projette dans un futur aux libertés astreintes, avec les contraintes d'une société corsetée et sans avenir. Ce magicien du roman choisit de tirer son héros d'anticipation du peuple des trottoirs sur qui notre société jette à peine un coup d'oeil méprisant pour certains.
Zoran Adamas, dit le Gitan, un milliardaire rom, en investisseur bien avisé, décide de racheter, assez cher même, une entreprise au bord de la faillite, et ose déclarer que c'est pour la détruire.
Il organise pour ce faire une sorte de jeu de rôles costumé au sein des trois milles salariés. Il leur impose de jouer pendant trois jours au « Cosplay », jeu tout autant diabolique que machiavélique car l'on ne vise ni plus ni moins que la disparition de leur entreprise. Ce jeu insensé, car sans règle, dans lequel sont projetés les salariés de l'entreprise de micro-processeurs en situation de mort clinique et dont les objectifs sont réduits à néant, se fait via des avatars, personnages tridimensionnels masqués. Les participants comprennent qu'il s'agit de les pousser à démissionner en masse et que, pour survivre, il va falloir s'unir et s'organiser différemment. La peur de mourir nourrira un sentiment de survie au sein des participants. Cette entreprise, si puissante quelques temps auparavant, oubliera de se fixer de nouveaux objectifs, de se remettre en question au risque de se voir remplacer par un prédateur plus puissant. Dans un monde virtuel où tous les coups sont permis, où chacun s'affronte derrière un masque (on y croise ainsi Savonarole, Léonard de Vinci, Zorro, Gandhi, Jules César…etc.), le monde et les médias s'interrogent aussi : quel est l'objectif d'Adamas ? N'y a t-il pas un moyen moins cruel, moins dur d'arriver à ses fins. Mais ce serait oublier qu'après la destruction, vient le temps de la reconstruction …
Mais la donne sera changée, d'autres règles cristalliseront le monde de ce futur proche. Que découvrirons alors nos héritiers en 2050 ?
Ecrit sans conteste avec le plaisir de voir fondre sa rame de papier vierge, pour la transformer en un texte qui laisse entrevoir le début d'une extraordinaire saga… Laurent Ladouri biberonné à l'Histoire et à la Mythologie grecque, se nourrit de l'obsession de ne pas lasser ses lecteurs. Il écrit en se demandant si la personne à qui il raconte son histoire, est encore en train de l'écouter, si cette personne ne fuit pas vers d'autres horizons, ou si l'attention de son auditeur, de son lecteur reste suspendue à la découverte de la ligne qui s'annonce, prometteuse d'un surprenant rebondissement.
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