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3,9

sur 158 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hmmm difficile de critiquer ce roman car au final je ne sais pas si j'ai aimé ou non. On est pris par la lecture mais au final rien ne se révèle surprenant, on devine vite où l'auteur nous emmène, ce qui est dommage car l'histoire renferme un bon fond d'originalité qui aurait pu en faire un excellent roman. Les goûts et les couleurs ça ne se discute pas et je suis restée en marge de ce roman qui m'avait été conseillé par mon conjoint qui l'avait dévoré !
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Original, Cosplay l'est assurément.
1T est une boite au bord de la faillite rachetée par un magnat de l'industrie qui n'a d'autre ambition que de l'envoyer par le fond.
Pour ce faire, Adamas impose aux 3000 futurs chômeurs en puissance de s'adonner au Cosplay et ce durant trois jours.
Les règles de cet univers virtuel se comptent sur le doigt d'une seule main et s'avèrent finalement bien plus simples que celles du fight-club: pas de règles.
Katie, fraîchement embauchée, pourrait bien changer le destin tout tracé d'une entreprise au bord de l'implosion.
Faites vos jeux, rien ne va plus.

Gros entrain à la base puis déclin irrémédiable aux abords de la dernière ligne droite.
L'idée est bonne, on ne peut reprocher à Laurent Ladouari, pour son tout premier roman, d'avoir innové.
Le fait que chacun, fort de son avatar le rendant ainsi méconnaissable aux yeux de tous les autres, puisse alors ambitionner, y aller de ses p'tites rancoeurs, de ses coups de griffe assassins, il y a dès lors de quoi se faire du mouron quant à l'élaboration d'une restructuration viable au sein de ce nid de crotales.
Puis ce qu'il adviendrait de ce jeu, et donc par ricochet d'1T, s'est très rapidement dessiné, instaurant alors un intérêt pour la chose frôlant le zéro absolu.

La construction est habile, l'écriture prenante.
Mais cette satanée ligne droite avoisinant facilement les 12/24e du récit, aura finalement eu raison de mon enthousiasme initial.
Bisque, bisque, rage...
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Un bon petit roman d'nticipation qui réfléchit à la fois sur l'entreprise et sur le jeu vidéo (mélange que je trouve très intéressant de base).

Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment, j'ai beaucoup aimé le concept et l'univers du Cosplay, et de la mise en scène de ce fameux "mensonge qui révèle la vérité".
Mais.
Déjà c 'est un peu too much (et je ne peux pas en dire plus sans spoiler mais bon, j'ai l'impression que le livre se spoile un peu lui-même), le final est un peu trop éclatant et idéaliste et "tous-les-morceaux-se-recoupent", pour que ça fonctionne vraiment. le personnage principale de Katie m'a semblé d'une platitude mortelle. Et puis le style est très moyen. Pas mauvais mais moyen. Il y a quelques jolies tournures de temps en temps et l'ensemble est bien construit mais bon l'écriture en elle même est très très classique, sans beaucoup d'investissement de la part de l'auteur.

Ça reste néanmoins un super bouquin qui se lit vite, qui peut faire rire, reflechir (ou en tout cas espérer un brin) e et qui fait un poil de crossover anachronique, ce qui est toujours sympa.
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1T, l'une des plus grosses entreprises spécialisée dans les microprocesseurs et créée par l'illustre Protéus, est sur le point de couler. Mauvaise gestion, manque d'innovation, les raisons sont multiples, mais rien n'explique pourquoi Zoran Adamas, celui que l'on surnomme encore « le gitan » bien qu'il soit devenu l'une des plus grosses fortunes de la planète, a choisi de racheter une entreprise qui périclite… Alors que les employés de 1T s'attendent tous à être licencié sans façon, Adamas leur laisse le choix entre partir avec une belle indemnité ou participer à un jeu de simulation baptisé le « Cosplay ». Un jeu dans lequel les joueurs avancent masqués, sous les traits d'un personnage célèbre, fictif ou réel. Dans cet espace virtuel, chacun est libre d'agir comme il l'entend et les pires instincts n'hésitent pas à faire surface. Des clans se forment, des secrets et des scandales sont révélés… Qui est qui ? Mais ce qui ressemble à une immense farce pourrait bien être le salut de cette entreprise déclinante…


« Cosplay » est le premier volume d'une trilogie imaginée par Laurent Ladouari dans lequel les mensonges et les faux semblants n'ont plus lieux d'être. le concept était plaisant et audacieux et permettait de laisser libre court à l'imagination et aux réactions les plus inattendues. Malheureusement, j'ai trouvé qu'il manquait un peu de folie et de surprises dans ce scénario au final un peu trop « gentillet ». L'histoire, qui se déroule sur trois jours, traîne parfois en longueur et s'avère quelque peu prévisible. Certains personnages sont néanmoins vraiment charismatiques et le mystère qui les entoure suscite un réel intérêt, lié au désir de connaître leur véritable identité bien sûr et de vouloir faire le lien avec la réalité. Un premier tome plaisant à lire donc, même s'il ne m'a pas emballée plus que ça.
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Jeune polytechnicien plein d'avenir, l'auteur décide un jour de réaliser un rêve d'enfant, un projet de longue haleine : écrire. Poussé pas ses parrains Alexandre Dumas et Jules Verne, et peut-être aussi nourri au son des « fugues » survolant les ruelles de Valdemossa ? Car si Laurent Ladouri ne s'en imprègne peut-être pas musicalement, il a quand même réussi à faire éditer son premier roman par l'homonyme du compositeur, un éditeur prénommé Hervé.
J'ai découvert Laurent Ladouari et « COSPLAY » c'est sur la recommandation de Slava, son attachée de presse parisienne. Ce livre, de prime abord éloigné de mes habituelles sélections, m'a permis de découvrir un fin analyste de notre société contemporaine maitrisant les positions contrariées et empruntant la voie des lettres après avoir quitté la voie des sciences.
L'auteur se projette dans un futur aux libertés astreintes, avec les contraintes d'une société corsetée et sans avenir. Ce magicien du roman choisit de tirer son héros d'anticipation du peuple des trottoirs sur qui notre société jette à peine un coup d'oeil méprisant pour certains.
Zoran Adamas, dit le Gitan, un milliardaire rom, en investisseur bien avisé, décide de racheter, assez cher même, une entreprise au bord de la faillite, et ose déclarer que c'est pour la détruire.
Il organise pour ce faire une sorte de jeu de rôles costumé au sein des trois milles salariés. Il leur impose de jouer pendant trois jours au « Cosplay », jeu tout autant diabolique que machiavélique car l'on ne vise ni plus ni moins que la disparition de leur entreprise. Ce jeu insensé, car sans règle, dans lequel sont projetés les salariés de l'entreprise de micro-processeurs en situation de mort clinique et dont les objectifs sont réduits à néant, se fait via des avatars, personnages tridimensionnels masqués. Les participants comprennent qu'il s'agit de les pousser à démissionner en masse et que, pour survivre, il va falloir s'unir et s'organiser différemment. La peur de mourir nourrira un sentiment de survie au sein des participants. Cette entreprise, si puissante quelques temps auparavant, oubliera de se fixer de nouveaux objectifs, de se remettre en question au risque de se voir remplacer par un prédateur plus puissant. Dans un monde virtuel où tous les coups sont permis, où chacun s'affronte derrière un masque (on y croise ainsi Savonarole, Léonard de Vinci, Zorro, Gandhi, Jules César…etc.), le monde et les médias s'interrogent aussi : quel est l'objectif d'Adamas ? N'y a t-il pas un moyen moins cruel, moins dur d'arriver à ses fins. Mais ce serait oublier qu'après la destruction, vient le temps de la reconstruction …
Mais la donne sera changée, d'autres règles cristalliseront le monde de ce futur proche. Que découvrirons alors nos héritiers en 2050 ?
Ecrit sans conteste avec le plaisir de voir fondre sa rame de papier vierge, pour la transformer en un texte qui laisse entrevoir le début d'une extraordinaire saga… Laurent Ladouri biberonné à l'Histoire et à la Mythologie grecque, se nourrit de l'obsession de ne pas lasser ses lecteurs. Il écrit en se demandant si la personne à qui il raconte son histoire, est encore en train de l'écouter, si cette personne ne fuit pas vers d'autres horizons, ou si l'attention de son auditeur, de son lecteur reste suspendue à la découverte de la ligne qui s'annonce, prometteuse d'un surprenant rebondissement.
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En lisant certains commentaires sur Babelio, le titre, la couverture...tout cela disait, différent, original. Au final, différent et original, certes, mais est ce que cela suffit?

Je pensais, peut être à tors, lire un roman "genre" SF, cependant l'essentiel de l'action, pourrait se situer de nos jours...La" technologie" utilisée, parait familière , car demain peut être dans tous les salons, ce n'est qu'une question de développement et de "budget".

L'environnement extérieur; une catastrophe, une guerre, qu'est ce qui c'est passé exactement ? Les conséquences sur le quotidien, les mentalités sont survolés, ou bien "calqués" sur le notre au final.

La ville, certainement Paris, cosmopolite, référence de la culture et du savoir, chargée d'histoire , certainement chère au coeur de l'auteur, transpire dans les lignes inutilement .

L'intrigue, les dialogues, parfois difficile à suivre, de part les nombreux avatars et nombreux personnages qu'ils recouvrent, dont on ne connait l'identité qu'à la fin, et encore il faudrait relire certains passages pour les "resituer" correctement dans l'intrigue, certains semblant surgir de nulle part.

Le lieu, un immeuble de bureau, l'ambiance celle du bureau, les rapports hiérarchique celle de l'entreprise....la révolution envisagée...."prolétarienne" en sorte, les" vrais" forces vives de l'entreprise ce n'est pas les patrons....etc, c'est pas nouveau nouveau tout ça....L' image patronale "tutélaire" et bienveillante....comme la "mode" est un éternel retour , pourquoi pas....dans le management !!! C'est peut être la solution de la "crise"!!!

Les "héros" seuls s'en tirent bien, L'auteur a su les rendre intéressants, les seuls "extra terrestres" "extra quotidien" se sont eux. Être entouré de gens comme eux rendrait le monde de l'entreprise, plus performant et moins morose, agréable à l'oeil et aux neurones.

Comme je voulais savoir, qu'est ce qui allait "révolutionner", l'entreprise, la manière de voir et d'aborder le monde...(de l'informatique entre autre)...je ne l'ai pas laissé sur le bord de ma table de nuit...trop longtemps.

Bon j'ai compris l'idée, mais les "explications" ressemblent plus à" un voeux pieu" de l'auteur, qu'à une réelle "faisabilité " , et moi ce que j'aime dans la SF, bien que néophyte du genre, c'est ce "sentiment" de "possibilité" et "d'ailleurs".

Au final, lissez le, mais pour un "roman original" sur le monde de l'entreprise, surtout si vous le subissez, il vous ouvrira peut être des perspectives de changement.


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Pour commencer, je remercie Babelio, Octawia Tapsanji et les Éditions HC pour la superbe soirée organisée autour de Laurent Ladouari à l'occasion de la sortie de son premier roman, « Cosplay », ouvrage ayant passionné les lecteurs si on en juge par l'abondance des critiques (52) postées à ce jour sur le site.

« Cosplay » se distingue des autres à plus d'un titre. D'abord par son titre : « Cosplay », c'est un mot-valise qui accrédite très vite l'idée que le lecteur va se trouver en présence d'un jeu de rôle, version moderne des bals costumés d'autrefois où chacun avançait masqué. Puis par sa couverture : inhabituelle, tout en graphismes, noire et blanche, amalgamant symboles, dessins, animaux, objets et même un mousquetaire en grande tenue. Par son genre : véritable OLNI (objet littéraire non identifiable), « Cosplay » est atypique et entre avec difficultés dans une catégorie littéraire ; jugez plutôt : livre de science-fiction nous projetant dans un univers post-apocalyptique assez peu différent de ce qu'on peut observer quand on se promène aujourd'hui à Paris, La Défense ? livre d'anticipation construit sur une ère ou Facebook (actuellement en perte de vitesse), Internet (qui arrive à saturation actuellement), Google (moteur de recherche largement concurrencé) et Windows ont disparu au profit d'objets technologiques incroyables ? conte pour adolescents ayant la fibre entrepreneuriale, nous donnant à lire qu'il faut travailler plus pour gagner plus, version moderne de « là où il y a une volonté, il y a un chemin » ? essai philosophique et moraliste nous « démontrant » que les bons (= les ouvriers et cadres en col blanc au grand coeur) triomphent toujours des méchants (les affreux capitalistes n'ayant qu'une idée en tête, à savoir gagner toujours plus de fric en exploitant les masses laborieuses) ? L'époque dans laquelle se situe « Cosplay » est déroutante : on est clairement dans un ailleurs futuriste mais difficile à dater, dans un ailleurs où une guerre (mais laquelle et pour quels motifs ?) contre des Vandales a transformé le monde et détruit le paysage (la Zone ressemble au Bronx, le Mur isole la Capitale de cette zone, les moyens de transport sont plutôt glauques). le scénario de « Cosplay » est assez surprenant : 1T, entreprise d'informatique au bord du dépôt de bilan, est la proie d'un raideur, Zoran Adamas, patron du Groupe Phénix et milliardaire cynique ; Adamas veut se servir du Cosplay (jeu massivement multijoueurs, où chacun avance masqué et évolue, sans règles, dans un monde virtuel, conservant la possibilité de quitter la partie à tout moment en empochant, en compensation, un chèque représentant 3 ans de salaire) pour détruire 1T, les employés de 1T ayant dès le démarrage du jeu très à coeur de se venger et de tout remettre à plat dans leur entreprise (réajustement des salaires, licenciement des cadres dirigeants, promotion des éléments valeureux …) ; à partir de là, commencent les alliances, les fausses promesses, les arnaques et les embrouilles et ceux qui tirent leur épingles du jeu ne sont pas ceux auxquels on pourrait s'attendre. Les personnages sont très (pour ne pas dire trop) nombreux. L'héroïne, Katie Dûma, belle, ultra intelligente, rationnelle mais émotive, nouvellement recrutée après avoir produit une thèse assez confidentielle sur la société 1T, se situe à mi-chemin entre l'adolescente excitée, l'étudiante complètement investie dans sa spécialité et le chevalier blanc redresseur de torts : personnage central, elle manque cruellement de personnalité et « s'efface » devant d'autres personnages, plus bariolés ou plus « épais » qu'elle. le « poids » de l'ouvrage (474 pages) force le respect : mais les 108 premières pages ne servent qu'à planter le décor et les principaux personnages de l'ouvrage. de surcroit, « Cosplay » abonde de redites, de dialogues longuets, de digressions et de descriptions fastidieuses, le tout nuisant à l'intrigue. Enfin, les va et vient continuels entre le réel et le virtuel finissent par lasser et la fin, très bizarre et décalée, donne au lecteur comme une vague impression d'inachevé.

Bon, ne forçons pas le trait : tout n'est pas à jeter. le papier est agréable. L'écriture n'est pas désagréable. Les chapitres sont souvent courts et toujours bien enlevés. Les notes en bas de page (références à la pop-music des années 70/80), bien que n'ajoutant rien à l'histoire, lui donnent du relief. Les dialogues sont vivants, sonnent justes et présentent ici ou là une touche d'humour, de poésie ou de malice. le style, simple, vivant et bien rythmé, facilite la lecture. le jeu du « Cosplay » connait des phases et des rebondissements (puisqu'il se poursuit sur 3 jours) qui nous tiennent (un peu) en haleine. Les dirigeants de l'entreprise et tous leurs homologues, voyous capitalistes, en prennent pour leur grade, ce qui est un peu manichéen mais fort jouissif. Les phases du jeu sont clairement identifiées grâce à l'utilisation d'une police de caractère différente du reste de l'histoire. Les personnages sont réellement travaillés : Tancrède Malatesta et Paul Hatzel sont particulièrement bien croqués. Et le lecteur redécouvre les arts asiatiques, la cérémonie du thé et les jeux d'échecs et de go.

Au final, un premier roman original, intelligent, futuriste, surprenant et souvent drôle, un peu bizarre et faussement naïf, dont le coeur du sujet est le management d'entreprise, dont la toile de fond est le culte de l'argent et l'attrait du pouvoir, dont l'objectif est de présenter la possibilité du sauvetage d'une entreprise grâce à l'utilisation de l'anarchie comme révélateur des potentialités de chacun (les forts comme les faibles) et comme fédérateur des énergies collectives. Je note trois étoiles.
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Je n'ai pas été particulièrement emballée par ce premier tome. le résumé m'a attirée parce qu'il avait un petit côté dystopique, et l'anarchie dans un jeu, en général, j'adhère plutôt bien ! Mais tout au long de ma lecture, j'ai surtout ressenti une intrigue basée sur la destruction d'une grosse entreprise plutôt que sur un jeu et c'est là que je suis déçue. Je n'en attendais pas les bonnes choses.


J'ai bien eu du mal à rentrer dans l'histoire. J'ai trouvé la première partie, où l'entreprise et les personnages sont présentés très longues... Autant j'étais curieuse de connaître chacun avant que l'on entre pleinement dans l'intrigue, autant j'ai fini par trouver les descriptions longues et ennuyeuses.
Mon intérêt est revenu lorsque le jeu a commencé. L'intrigue était évidemment toujours la même, mais tout est devenu bien plus prenant ! On voit les personnages sous un autre angle, on se retrouve plonger à leurs côtés dans ce jeu original.


Mon enthousiasme n'a eu lieu que pour le jeu, et encore, pas autant que je le pensais. En comparaison, c'est à partir de ce moment-là, quand le jeu a commencé, que j'ai vraiment apprécié ma lecture mais ce n'était pas autant que je l'espérais. En effet, j'ai eu surtout du mal avec le style d'écriture ; des descriptions que j'ai trouvé trop longues, beaucoup de personnages décrits avec lesquels je me perdais parfois, une intrigue plus complexe qu'elle n'en a l'air et surtout très ciblée sur l'entreprise, des événements parfois prévisibles par leur simplicité... C'est ce qui m'a beaucoup gênée dans ce premier tome.


Le jeu au sein de l'intrigue a tout de même changé la donne pour ma part, parce que je ne l'aurai certainement pas fini sans cela... Mais je ne dirai pas non plus que c'est un "mauvais" roman car j'ai bien conscience du contraire ! L'action est présente, l'intrigue est bien exploitée et riche en détails malgré certains points prévisibles et les personnages, bien que trop nombreux pour moi, sont assez développés pour être convaincants. Simplement, je ne m'attendais pas tout a fait à cela et je n'ai donc pas su l'apprécier dans son intégralité.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Pour être tout à fait clair, ce genre de littérature, « Cosplay » ne m'est pas familière, comme d'autres genres présents sur le site, d'ailleurs… Mais c'est aussi ma raison d'être sur Babélio : découvrir des genres et des auteurs nouveaux. Je remercie à cet égard Babélio et HC Editions de m'avoir permis de découvrir ce roman en avant-première.

Loin de moi l'idée de venir compléter les avis des spécialistes du genre comme Fnitter ou Dyonisos (et d'autres sans doute) dont je m'abreuve régulièrement sur le site afin de diversifier mes centres d'intérêt.

Tout d'abord, le livre, l'objet… il est toujours important pour un pavé de cinq cents pages de pouvoir lire avec confort. C'est le cas ici : un format idéal, un papier agréable, une police confortable. Seul petit bémol : première et quatrième de couverture « pas très jolies » dans leur graphisme.

Venons-en au texte. Je lis ça et là qu'il s'agit pour Laurent Ladouari d'un premier ouvrage. Pour un coup d'essai, ce n'est pas un coup de maître, mais c'est vraiment bien… Encore un petit bémol, cependant : il nous faut attendre la page 108 pour voir enfin le Cosplay démarrer vraiment. Certes la présentation du cadre se fait de façon très originale, des chapitres courts et enlevés… mais l'ensemble reste long.

Vient ensuite le jeu proprement dit.

L'entreprise 1T, ex leader sur le marché de l'électronique, au bord du dépôt de bilan de par la concurrence déloyale que lui livre Sinind, vient d'être rachetée par Zoran Adamas, richissime industriel qui annonce d'entrée rien de moins que la destruction programmée de 1T. Quelle déception pour Katie qui vient tout juste d'être embauchée. Elle participera, elle aussi, au Cosplay, un jeu de rôle mis en place par le nouveau patron et qui durera trois jours. Trois jours pendant lesquels le sort de 1T sera scellé…

Le Cosplay : sous couvert d'anonymat (les joueurs s'avancent masqués), les joueurs évoluent dans un monde virtuel. La règle du jeu est très simple puisqu'il n'y en a pas… Si ce n'est celle de pouvoir quitter la partie avec un chèque d'un montant substantiel en poche. Un genre de jeu de rôle où chacun évolue « dans la peau » du personnage de son choix…

Entrez donc au bal masqué d'Adamas… En attendant la suite… Car tout porte à croire qu'il y aura une suite…

Signé : Poustiquet
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1T, entreprise jadis pionnière dans le domaine de l'informatique, et aujourd'hui exsangue, est rachetée par Adamas, le milliardaire le plus détesté de la planète. Ce qu'il réserve à l'entreprise a de quoi surprendre : un jeu multijoueur auquel doivent participer tous les employés, cachés derrière un avatar. Tous les bruits de couloir, toutes les rancoeurs se déversent alors avec enthousiasme dans le Cosplay. Cette anarchie totale dans laquelle toutes les hiérarchies ont disparues provoquera-t-elle un renouveau de 1T, enfin débarrassée de ses parasites, ou au contraire son démembrement par ses employés qui vont chercher à obtenir une petite part du gâteau avant sa disparition ?

Le scénario intéressera sûrement quiconque a déjà du lutter contre une hiérarchie pesante ! On sait peu de choses sur le monde dans lequel on est projeté : on se situe vraisemblablement quelques dizaines d'années après notre époque. Une tentative de révolution importante a eu lieu, et un Mur sépare désormais les nantis des plus démunis. de quoi mettre l'eau à la bouche pour les prochains tomes, on imagine facilement que c'est ce point qui sera développé.

La galerie de personnages est intéressante. Certains sont un peu lisses et prévisibles, mais l'excentricité des autres équilibre la balance. On peut regretter l'impression de manichéisme que l'on ressent, ce qui est dommage, car certains d'entre eux ont des rôles ambigus, devant leur progression dans l'entreprise à des pourris tout en ayant gardé une certaine éthique, mais leur potentiel est rapidement dépensé : ils choisissent leur camp dans le chapitre où on les présente, et ils ne font plus que quelques apparitions sporadiques par la suite.

Ce premier tome est réussi et garde un bon rythme tout le long, malgré quelques facilités pardonnables à la fin. C'est également une bonne mise en place pour les livres suivants, l'aura de mystère qui plane au dessus de certains personnages, et le brouillard qui est laissé sur les grands événements qui ont bouleversé le monde quelques années avant le déroulement de l'intrigue, donne envie d'en savoir plus. Félicitations aussi à l'éditeur pour l'objet livre, la couverture en noir et blanc psychédélique est superbe.
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