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sur 1676 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
D'abord, il y a Armand et Paul, les jumeaux nés en 1903. Et puis cet accident dont Armand ne se sortira pas vivant, mais qui sera comme beaucoup des histoires de famille, enfoui, tu.

Elle sera sans doute le fondement de ce personnage, Paul, tellement fort et malgré tout tellement absent.

Et puis il y a André, le fils. Celui de Gabrielle, mais qui sera élevé par Hélène, sa tante. Il grandira parmi ses cousines en ne rencontrant sa mère que durant les vacances en famille.

Et c'est l'histoire de cette famille, de ses parents, de ses enfants, sur plusieurs générations et jusqu'en 2008, dont tous les acteurs sont finalement les descendants de cet accident originel, qui les influencent, d'une façon ou d'une autre.

A mon avis :
Pour tout dire, quelques jours après avoir terminé ce roman, il ne me reste principalement en mémoire que cette anecdote du début sur la mort du jumeau.

Pour le reste, je ne me rappelle que quelques bribes de cette histoire qui s'étale sur plusieurs générations, sans que de véritables liens ne relient les différents protagonistes, à part les liens familiaux.

Bref, voici donc pour moi, une histoire sans grand intérêt. Et en écoutant Marie-Hélène Lafon parler de son livre, tout en construction et technique d'écriture, cela me conforte dans cette impression qu'il n'a pas d'âme, mais que l'écriture seule compte.

Le parallèle qu'elle fait entre les chapitres et des tableaux de peinture se vérifie. Ils n'ont pas de liens entre eux, ils ne parlent guère, mais ils peuvent être considérés séparément comme beaux.

De fait, l'écriture est en effet magnifique. Les mots sont choisis, précieux, précis, les phrases sont chantantes et envoutantes... mais tout ceci ne fait pour moi que la moitié d'un bon roman...

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Marie-Hélène Lafon nous livre une saga familiale sétalant sur un siècle en un peu moins de 200 pages. Vous avez bien lu, une saga familiale en moins de 200 pages. le tout servi par une écriture léchée, finement ciselée, dorée à l'or fin... j'y reviendrai.

Donc, l'autrice va se concentrer sur quelques événements supposés clés, qui marquent les relations, les loupés, les non-dits, les secrets... de cette famille, et surtout d'André, le fils du titre. Il est le fils de Gabrielle. Père inconnu.

Au gré des chapitres, on va avoir quelques scènes consacrées à André, d'autres à son père, d'autres à son fils... etc. Pour donner dans l'air du temps, Marie-Hélène Lafon va mélanger les chapitres et ne les servira pas dans l'ordre chronologique, ajoutant une dimension "bouchez les trous" à destination de ses lecteurs.trices... Puis elle multiplie les événements pour faire vrai, avec un jumeau mort à 5 ans, de la mobilité vers le Canada, André en héros de la seconde guerre mondiale, Gabrielle en infirmière, etc.

Le français est hyper travaillé, je l'ai signalé. Et en fait, c'est parfois gênant. L'autrice se positionne comme une narratrice omnisciente. Mais parfois, elle reprend des phrases qui sont suppoées être dites par les protagonistes. Elle devrait alors adapter le niveau de langue. Elle ne le fait quasiment pas.

Moralité... je pense qu'on peut considérer ce roman comme un squelette de ce que pourrait être une saga familiale sur 100 ans. Et en conséquence, les personnages manquent de finition, d'épaisseur, de corps. Et ils sont quasiment tous (cela me semble aussi être un corollaire du parti pris de l'autrice) antipathiques. Je n'ai éprouvé aucune empathie, aucune émotion à leur sujet. Leur destin m'a laissé totalement indifférent. Etrange lecture primée pour des raisons stylistiques sans doute, et de simpicité de lecture (les enchaînements sont tellement évidents que la lecture est fluide).
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Il est malaisé aujourd'hui d'avouer qu'on ne goûte pas Marie Hélène Lafon alors qu'elle accède au statut de quasi goncourable, et pourtant...
Ce pseudo-mystère des lignées qu'un petit arbre généalogique aurait éclairci en qq secondes, ce statut des femmes minoré, rabaissé, oublié, elles qui ne peuvent trouver le bonheur que dans leurs soeurs ou la vie solitaire, ces hommes caricaturaux soit dans l'indifférence aux autres, soit dans la bonté radieuse....
Et puis le style ! Quel style ennuyeux, sujet verbe, complément et plein d'adjectifs, de verbes surajoutés. Flaubert dont elle s'autorise et qu'elle admire plus que tout doit se retourner dans sa tombe !
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Heureusement, le livre est court. Je me suis donc tenue à mon habitude de terminer tout livre commencé, gardant toujours espoir de me familiariser au style ou de découvrir tardivement une intrigue originale…Le moins que l'on puisse dire est que la lecture n'est pas fluide, car l'auteur croit pimenter la chose en adoptant une narration par chapitres non chronologiques. Il ne reste donc plus qu'à se dépêtrer entre les dates, les époques et les prénoms de tous les membres de ces deux familles, bien évidemment soigneusement suranés.
Dans un style extrêmement précis, assez emphatique, lourd d'une surenchère d'adjectifs, au cas où le lecteur n'aurait pas compris, l'auteure nous raconte comme s'il s'agissait de l'affaire du siècle, une très banale histoire de famille. Férue sans doute de psychogénéalogie, elle fait tourner deux histoires familiales autour de deux évènements : le frère jumeau de Paul mort accidentellement en 1908 à l'âge de 5 ans, dont on ne parle pas dans la famille, ou par ellipses, et la « fille-mère" Gabrièle qui vit une vie pseudo libre à Paris, a un enfant avec Paul (lien ignoré entre les deux familles) mais se décharge de son éducation sur sa soeur et son beau-frère. Ces deux évènements sont censés faire subir un poids, une injonction à Paul D abord, puis à André, chacun en tant que fils, d'où le titre du roman.
Tout cela se passe en « province », entre le Lot et le Cantal, entre familles de petite et moyenne bourgeoisie. Armand, le jumeau de Paul meurt en 1908 à l'âge de 5 ans. Quant à Paul Lachalme, il fait de brillantes études de droit, monte à Paris, devient avocat Boulevard ARAGO, vit une vie de célibataire polygamique et instable alors qu'il est le père sans le vouloir et peut-être sans le savoir d'André. Les jumeaux ont un troisième frère, Georges, plus jeune qu'eux.
De la rencontre passagère de Paul avec Gabrièle, l'infirmière de son lycée, est né André, paré de tous les atouts intellectuels et physiques de son père, qu'André ne rencontrera pas malgré quelques vains efforts sans conviction. le récit de sa tiède tentative de rencontrer son père laisse pantois : Imaginons que l'on ait identifié et localisé un cabinet d'avocat, le plus simple, pour le rencontrer est évidemment de prendre rendez-vous, plutôt que de s'asseoir pendant une demi-journée sur le boulevard, en face du cabinet et de regarder les personnes entrant ou sortant de l'immeuble, sans tenter d'autre approche que de sonner benoitement à la porte du cabinet fermé en fin de journée…
Donc André, le fils sans père, ou plutôt dont il sait un peu et ne veut pas savoir plus, connaissant l'identité et l'adresse, surmonte néanmoins placidement la situation. Il est marié avec Juliette dont il a un enfant, Antoine. Depuis sa plus tendre enfance, André a été choyé par sa tante Hélène, laquelle s'est comportée comme sa vraie mère aurait été supposée le faire. Il fait l'admiration de ses cousines, sans parler de Léon, mari de sa tante qui l'adore visiblement.
A 20 ans, André s'engage dans la résistance et en sort en héros, alors que les oui-dire situent son père du côté de la collaboration, l'ayant obligé à prendre ses distances en se faisant oublier quelques temps dans une maison familiale avant de reprendre ses activités d'avocat.
En trois générations, le niveau socioculturel s'élève, mais il en a été ainsi d'une manière très répandue en France entre les générations 1880 et 1980. Pas besoin de sous-entendre que les petits ou grands drames familiaux en seraient le moteur caché.
Cette histoire familiale, et en particulier du fils sans père est bien loin de briller par l'originalité, nombre de familles ayant traversé les deux guerres ayant, au fil des générations, des secrets plus ou moins hermétiques. le livre se contente de tourner en boucle sur qui se marie ou pas avec qui, qui sont les enfants, évoquant bigrement les commérages de petites villes... de certaines province...
Ce sera Antoine, fils d'André, le fils sans père, qui fera une brève visite à son cousin, neveu d'André, fils de Georges pour le faire parler et se délecter de cette histoire familiale, supposée le délier, lui et sa descendance, du poids du passé, parce que le contact entre les familles de Gabrielle et de Paul aura ainsi eu lieu. Dès lors que ces deux familles auront eu ce contact unique et fugace, tout va sans doute aller très bien, pour toutes les générations suivantes… ? C'est ce que l'auteur semble croire…Toutes ces histoires d'enfant mort en bas âge et/ou d'enfant caché existent dans de nombreuses familles. Pas besoin d'en faire toute une histoire… sauf si l'on est ardemment convaincu de la réalité et des bienfaits de la psychogénéalogie qui permet de trouver des explications sur mesure et sans doute trop simplistes, aux relations entre générations .


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Les premières pages sont déconcertantes, on entre dans une accumulation de noms, de descriptions de personnages qui donne l'impression d'un style lourd et bâclé.

Heureusement, on passe vite ce premier rythme !

Le récit des générations françaises qui s'écrit à travers les lignées maternelles et paternelles d'André raconte subtilement les évolutions des relations familiales, de la société, du rapport au secret de famille.
La lecture coule rapidement, on navigue dans les époques.
Toutefois, le mystère fait autour du secret de famille m'a fait peu d'effet, si ce n'est celui d'aiguillon un peu artificiel à la lecture pour aller jusqu'à la révélation finale.

Bref, lecture pas désagréable mais ce n'est pas ma tasse de thé.
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Bof ! C'est vraiment ainsi que je qualifierai ce bouquin que je me suis forcé à finir. Je m'y suis ennuyé terriblement et n'y ai vu aucun réel intérêt. Je ne me suis pas du tout senti touché par cette famille comme il y en a des milliers. La construction du livre n'apporte en plus, à mon sens, que des cafouillages temporels que je n'ai pas trouvé justifiés. Non vraiment, je n'ai pas aimé.
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Bon... Difficile d'être trop critique sur ce livre: c'est bien mieux écrit que je ne sais le faire :-), c'est plutôt bien construit,... mais..., qu'est ce que j'ai pu m'ennuyer ! Je ne suis pas du tout rentré dans cette non histoire d'un fils, d'une femme, d'une famille dans une France un peu désuète. Seule idée géniale: l'ouverture finale sur le monde. C'était court, je passe à autre chose.
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Belle écriture, on aurait envie de découvrir le lien entre tous ces personnages, comme on remonte le fil de la pelote, au travers des pages, mais trop d'époques différentes, trop de sauts dans le temps, trop de personnages... Je me suis perdue... et la fin, qui n'en est finalement pas une, m'a laissée sur ma faim...
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Voilà ce que j'appelle un roman. Ça vous emporte, ça vous chavire, ça vous interpelle.
Et, à votre tour, vous vous demandez Qui sommes-nous, pauvres hères, dans le vent de la petite et la grande histoire ? le roman familial coule impétueux comme un torrent de montagne. Il embrasse plusieurs générations et se situe entre 1908 et 2008. Il est servi par une belle écriture à l'os, toujours au plus juste, toujours au plus précis. Peut-être y-a-t-il un peu trop de « renifler », et de « sentir », mais bon, des bagatelles vite oubliées devant la lecture jubilatoire du texte. Une construction d'une finesse et d'une intelligence uniques. Bref un bel ouvrage accompli d'une auteure puissante.
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Ce roman révèle une quête d'identité des différents personnages qui tentent de grandir en portant le poids d'un secret. Les personnages sont attachants et émouvants. J'ai passé un très agréable moment de lecture même s'il n'y a pas beaucoup d'action.
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