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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman du terroir, pas le style habituel de mes lectures. Si comme moi vous aimez l'action, ne lisez pas ce livre. Les phrases sont trop longues pour amener du rythme à cette histoire somme toute assez morne. On y découvre la vie de Joseph, journalier agricole, homme taiseux sauf les jours où il a bu, et dont tout porte à croire que l'alcool est le remède qu'il a trouvé à sa solitude. Après s'être débarrassé de cette affliction, Joseph se penche sur son passé. Ce livre n'est pas déplaisant à lire, et ceux qui ne connaissent pas le métier de Joseph peuvent y trouver un intérêt, pour ma part je n'ai pas accroché !
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Dans ce livre, une nouvelle fois, Marie-Hélène Lafon prête l'oreille et sa voix à ceux qui se taisent.
Roman situé dans son Cantal profond, ancré dans ce pays qu'elle connaît si bien.
Joseph donc. Un garçon de ferme, simple, honnête. Un gars du coin, que tout le monde connaît par ici. du moins, on sait qui il est. D'où il vient. Ce qu'il vaut. le principal quoi.
Et lui aussi les connait tout ces gens. Les histoires. Les dates. Les noms, les lieux.
Tout cela forme un tout, une famille, un pays, une mémoire. C'est comme ça, c'est leur univers.
Et il en fait partie.
Sauf que la vie c'est pas si simple. C'est rude . le travail, les conditions. Ce qu'on voit, ce qu'on sait et qu'on ne peut pas dire. On ne trahit pas sa famille. Sinon on est rejeté, banni. Il n'y a pas pire. Alors on retient, on essaie d'oublier.
La vie c'est une fatalité. Comment s'en sortir ?
Pour cela il faut partir, s'en aller, et loin. Tourner le dos au pays. Comme Michel, le frère, son double jumeau. Devenu un étranger. C'est le prix à payer.
Joseph n'a pas la force de Michel, il n'est pas comme lui, débrouillard. Il n'est pas allé à l'armée, qui vous sort de tout ça.

Dans ce roman court et très bien construit, MHL, en donnant voix à son personnage, ne parvient pas à le tirer de sa condition, comme elle l'avait fait avec "MO" précédemment.

Joseph, ou la malédiction de l'homme condamné à travailler, à souffrir, subir, obéir et se taire, comme ses semblables, et mourir, dans la grande ronde de l'histoire humaine, pour toujours, et à jamais.

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"Une vie", racontée par Marie-Hélène Lafon, celle de Joseph, un ouvrier agricole, qui à l'aube de la soixantaine voit se profiler la fin de son existence de dur labeur, en même temps que les difficultés croissantes de tout un monde paysan.

Joseph est un observateur, un taiseux, tout en économie de mots. Par opposition, pour nous livrer ses souvenirs, Marie-Hélène Lafon ne l'est pas. Certes le livre est court, à peine 140 pages, mais l'écriture est dense et se compose de chapitres longs, de phrases interminables sans ponctuation classique, ni paragraphes. Alors que j'avais adoré "Histoire du fils", j'ai trouvé cette lecture très exigeante et de ce fait, presque pénible. Au milieu de cette logorrhée, malgré tout, l'émotion a réussi à passer car un parfum de nostalgie s'y est glissé. La prose de l'auteure m'a rappelé des discussions animées entre personnes de la génération de mes grands-parents, où il était impossible d'évoquer quelqu'un sans en reconstituer tout l'arbre généalogique (mais si, rappelle-toi, c'est le fils d'un tel, ou la nièce d'une telle qui était de ma classe, etc), et où un mot en entraînant un autre, on passait rapidement du coq à l'âne.

Une lecture en demie teinte à laquelle j'accorde un 12/20. Après un début difficile à cause du style, j'ai malgré tout, été conquise par la fin.
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Ouvrir un livre de Marie-Hélène Lafon, c'est un peu rejoindre Henri Vincenot, Jean Giono dans leur campagne respective. L'une raconte son Cantal, les autres leur Bourgogne ou leur Provence. C'est le monde rude de la terre et de ses valeurs.
Un monde où on se tient droit, où le regard est direct, la parole franche et la poignée de main, s'il y en a une, rugueuse.
Dans un long soliloque, Marie-Hélène Lafon dresse le portrait d'un homme marqué par la nature qui l'entoure, en retrait de tout sentiment, effacé comme s'il faisait partie du décor. Elle nous raconte des fragments de vie où chaque instant résonne de vérité.
Il y a les joies, les peines, les embûches, les réussites. Beaucoup d'humanité.

Un récit d'une grande justesse grâce à cette écriture ciselée avec soin.
Lire Marie-Hélène Lafon, c'est emprunté ces petits chemins de campagne et respirer.
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Un chapelet de phrases interrompues...sensation étrange où la respiration n'existe plus...comme si le temps s'arrête au fin fond de la France profonde, dans le Cantal...se déroule la vie d'un ouvrier agricole où la campagne des années 60 ..là où chacun est à sa place, et chaque chose est utile , là où les gens taiseux ne parlent pas pour ne rien dire...là où l'entraide et le bon sens étaient de mise pour travailler, là où le sens des valeurs avait encore une haute importance, les saisons bien marqués et le travail difficile et si harassant.

Passée la surprise de ce soliloque, de cette lecture en un seul souffle un petit parfum d'enfance m'a ramené dans quelques souvenirs ...
un roman qui ne tergiverse pas, droit et franc comme son personnage principal qui traverse sa vie au travers des familles chez qu' il loue ses services et qui devient témoin de celles des autres ..

Humer l'air des champs et croiser des vaches, faire des veillées sans télé cela fait du bien ...par les temps qui courent...!
ce roman m'a rapporté un doux parfum de nostalgie sans doute, la lecture comme une spirale m'a fait danser dans la ferme de mes grands-parents...et chanter dans le vent frais matin.
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Après "Les derniers indiens" que j'avais apprécié, je suis déçue par "Joseph".
L'auteure exploite à nouveau le thème du personnage décalé, en dehors de son temps.
Cuisine réchauffée qui ne me donne pas envie de continuer à lire des ouvrages écrits par Marie-Hélène Lafon.
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Marie-Hélène LAFFONT travaille les mots, le style. Dans Joseph, ça n'est pas une histoire qu'elle nous raconte, cela va bien au-delà : elle tente de nous faire partager la manière de penser, de voir les choses, de vivre, de Joseph. Les phrases qu'elle élabore traduisent par leur simplicité , leur sécheresse quelquefois, la mentalité de cet homme. J'ai beaucoup apprécié ce livre : Marie-Hélène LAFFONT fait partie de ces rares écrivains qui travaillent la langue en artisans, comme une glaise, et vont leur chemin sans s'inquiéter des modes ni du commerce.
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Avec le portait de "Joseph" ouvrier agricole sexagénaire, Marie-Hélène Lafon propose une photographie du monde rural empreinte d'un certain réalisme et d'une simplicité propre à ce cadre. A la ferme, dans le Cantal, on parle encore de la veillée et la sortie des pots de géraniums ne se fait qu'après les saintes glaces.
Il ne s'agit pas d'un roman qui repose sur de multiples rebondissements ou sur des personnages singuliers. Ici, c'est le quotidien qui est retranscrit. D'ailleurs, les scènes de vie à la campagne sont plus intéressantes que les évocations du passé chaotique de Joseph et de la période de dépression alcoolisée qu'il a connu.
Les phrases de l'auteure sont parfois mal ficelées et j'ai eu l'impression qu'il me manquait quelque chose. J'aurais aimé un documentaire plutôt qu'une photographie en quelque sorte. On est assez loin de Steinbeck et de la condition des ouvriers agricoles. Il est vrai que Marie-Hélène Lafon se réfère plutôt à Flaubert en général.
« Joseph » est donc un roman sans rebondissements qui sent bon la campagne, mais qui souffre un peu de sa propre retenue.


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Quel bonheur de retrouver l'écriture de Marie Hélène Lafon !
Une histoire ancrée dans son territoire d'origine, des sensations et du parler vrai tel qu'il l'est dans la campagne du Cantal, un itinéraire de personne authentique et émouvant.
Vraiment un auteur que l'on aime définitivement et dont on attend avec impatience les nouvelles parutions.
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Avec Joseph, nous partons à la découverte du monde rural du Cantal où il est ouvrier agricole comme dans l'ancien temps. Au fil des pages, nous apprenons peu à peu à le connaître en se plongeant dans ses souvenirs de famille avec ses parents, surtout, et son frère Emile. Joseph est plus à l'aise avec les bêtes qu'avec les humains. C'est un solitaire. Vers la fin du roman, Marie-Hélène Lafon nous explique que sa vie a basculé quand sa relation avec Sylvie s'est arrêtée. Une nouvelle fois, l'auteur nous donne à lire le quotidien des habitants de sa région et je sens chez elle un grand attachement à ses origines. Si vous aimez son style, vous serez conquis. Dans le cas contraire, je doute que cela vous plaise.
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