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3,79

sur 1620 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La petite communiste qui ne souriait jamais : un roman passionnant et original de par son traitement.
Je ne connaissais pas l'histoire de cette gymnaste que j'ai découvert via cette lecture. J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'histoire est racontée, hors des sentiers battus et différemment d'un biopic linéaire.
Il y a dans cette narration de la poésie, un caractère journalistique prononcé et un ton très sincère, face aux points d'ombre. L'auteur nous emmène dans l'exception de l'exploit et des figures de gymnastique, nous avoue ses doutes et nous fait partager des conversations avec la gymnaste.
Le récit d'une part, et les coupures d'autre part, permettant de prendre du recul sur les différentes étapes du parcours de la gymnaste, donnent un ensemble réussi et très riche.
Il donne envie d'en savoir plus sur cette période communiste dont on ne connait que les clichés, ce pays, ces sportives. Il ne prétend pas donner des réponses sur tout, et laisse planer des zones d'ombre.
Une lecture instructive et passionnante.
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Lola Lafon nous plonge dans la Roumanie de Ceausescu en nous retraçant la vie de la célébrissime gymnaste Nadia Comaneci. La lecture est très plaisante, le style enlevé, les descriptions réalistes, et le portrait sans concession. le plus intéressant reste néanmoins la comparaison entre les deux "blocs" de l'époque, et même trois, puisqu'on découvre les arcanes de la rivalité entre la Roumanie et l'Union Soviétique. Un petit manque d'honnêteté peut-être de l'auteur : hormis une mise en garde (volontairement) très ambiguë, elle nous fait croire qu'elle a échangé avec Nadia pour bâtir cet ouvrage, ce qui est totalement faux ! Il est amusant d'ailleurs d'écouter quelques interviews de Lola Lafon sur son livre : elle n'est jamais interrogée sur ces pseudo conversations avec la gymnaste, ce qu'un journaliste n'eût pas manqué de faire si elles n'avaient été fictives...
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Nadia Comaneci... Qui n'a jamais entendu ce nom ? Une petite gymnaste roumaine qui a fait exploser les ordinateurs en obtenant un 10 lors des JO de 1976... Une petite fille à couettes, justaucorps serré sur un corps maigre et musclé, pour qui seuls les entraînements et les résultats comptaient...
Ce très beau roman de Lola Lafon n'embelli pas la vie de cette sportive hors du commun mais elle nous émeut avec le sort d'une cruauté immense qu'on lui a réservé. de petite fée elle passera au statut de réfugiée politique, a se battre encore et encore contre cette maladie qu'est le fait de grandir !!!
Un roman qui touche, profondément...
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Nadia Comaneci... Les plus de quarante ans se souviennent tous de cette enfant poids plume qui a fasciné, par son excellence, tous les amateurs, ainsi que les novices, aux J.O. de 1976...
Dans son roman, Lola Lafon décortique la période de la vie de cette sportive, encore enfant, jusqu'à l'âge adulte ( et la chute du régime de son pays, la Roumanie, en 1989 ). On plonge dans le milieu sportif de haut niveau, avec ses exigences et ses souffrances, sa recherche permanente de la performance qui poussée à l'extrême entraîne inexorablement vers le don de soi, voire l'abnégation.
Le récit fictif est émaillé de détails, d'imaginaire, d'interrogations... On ne sait plus très bien que penser de chaque protagoniste de l'histoire (avec petit et grand h)... L'auteur interroge leur silence et on entend leurs cris étouffés, comme de tous ceux qui ont rêvé de liberté... Mais de quelle liberté s'agit il ?
A lire sans faute
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Rien ne prédestinait la petite Nadia Elena Comaneci, fille d'ouvriers roumains, dans les années 70, à devenir une gymnaste internationale ! Repérée par Béla Karolyi à 6 ans, dans une cour d'école maternelle , elle intègre l'école de gymnastique qu'il vient de créer avec son épouse, Marta, financée par le gouvernement roumain. Ensuite, entraînements sans fin. Classe le matin, qu'elle n'apprécie pas spécialement, et gymnastique l'après-midi durant des heures et des heures. Parfois même, les petites filles sont réveillées au beau milieu de la nuit pour certains entraînements ou exercices. L'objectif est de faire mieux que l'équipe russe, mondialement célèbre dans le domaine de la gymnastique. Béla les façonne tels des robots : elles se déplacent comme une petite armée bien entraînée. Un claquement de doigts et elles réagissent aussitôt. Il arrive même qu'elles doivent quitter une compétition lorsque Béla conteste un résultat.
Durant les jeux olympiques de 1976, Nadia remporte victoire sur victoire, à tel point que l'afficheur électronique n'est pas adapté pour inscrire la note de 10 sur 10. Il marque 1,00. le juge est obligé de montrer ses dix doigts pour proclamer le résultat. Et d'autres dix suivent... Nadia est adulée, encensée, traînée de célébrations en événements. Elle enchaîne les compétitions. Doit faire des discours devant le dictateur Nicolae Ceausescu et son épouse, qui se fait appeler La scientifique la plus merveilleuse du monde. Elle devient "la fée" de la gymnastique.
Mais c'est sans compter sur une réalité inéluctable : l'adolescence et la puberté. le corps de Nadia change. Ses envies également. Elle ne peut rester indéfiniment dans ce corps sans formes qui est devenu la norme dans cette discipline.
Lola Lafon nous fait ici le récit à "presque" deux voix de l'enfance de Nadia. On suit l'avancée de l'écriture au travers des échanges épistolaires entre Lola et Nadia, de leurs "brouilles" lorsque Nadia n'est pas d'accord avec l'autrice qui, à son sens, ne montre que le négatif de la vie en Roumanie dans les années 70 et 80. Nadia insiste sur le fait qu' il n'y avait certes rien mais que les gens se regroupaient, échangeaient, se côtoyaient. Il n'y avait pas besoin des médias, des réseaux sociaux mais les gens sortaient et se parlaient.
J'étais moi même très jeune en 1976. Je connaissais Nadia mais pas plus que ça. Ce livre m'a plongé dans une partie de sa vie avec beaucoup d'humilité et de respect pour cette petite fille plongée dans un univers d'adultes non choisi mais accepté et bravé avec une force magnifique.
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Lors des jeux Olympiques de Montréal en 1976, Nadia Comaneci devient le symbole éternel du 1,00 car il n'avait jamais été prévu que le 10.00 sur 10 pouvait être atteint.
Sur le conseil de ma bibliothécaire, j'ai "écouté" ce livre.
Trop jeune à cette époque, je n'en avais pas connaissance. Ce livre m'a permis de découvrir cette enfant, son entêtement, son courage. Lola Lafon à travers l'histoire de Nadia nous plonge dans l'histoire de la Roumanie, toute grisâtre, sans sourire ni effets.
Timide, Nadia ne s'exprime pas et n'a pas de réaction visible face à sa réussite. Les entraînements, les conditions de vie, l'éloignement de sa famille et son aspiration par le régime communiste et très bien expliqué dans ce roman-fiction. Et j'ai été émue par la peine et la lutte de cette jeune fille qui ne peut tolérer et accepter que son corps change et qui l'empêche de rester sur la plus haute marche des podiums.
C'est une enquête et une fiction à la fois car Nadia Comaneci n'a pas toujours voulu répondre aux questions de l'auteur et rentrer dans les détails de certains épisodes de son histoire, entre autre son émigration aux Etats-Unis.

Donc l'auteur a dû compléter les blancs pour illustrer cette histoire dans la totalité.
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Livre qui a passé dans mon cercle de lecture... Au début, je n'avais pas trop envie de le commencer. Je me suis toutefois laissée entraîner après quelques pages dans la vie de Nadia Comaneci. Lola Lafon alterne les faits historiques et ses questionnements à Nadia Comaneci. Les interventions de l'auteure et le style m'a particulièrement plu. Après avoir terminé ce livre, j'ai revu certaines vidéos sur Internet pour compléter ce moment de l'histoire.
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c'est l'histoire de Nadia que tout le monde connaît (même moi alors que je n'étais même pas née lorsqu'elle réalisait l'impossible...). Nadia, star du communisme, de la gym, Nadia petite fille puis femme perdue entre la perfection de son sport, ses obligations, son manager, la cruauté du public.
C'est une histoire écrite à 2 voix, entre l'auteur du livre et l'auteur de cette vie peu banale. C'est une histoire qui s'inscrit das l'Histoire et qui nous interroge profondément sur les notions de liberté de penser et de vivre, de choix, de bonheur.
Un livre à lire, à relire et à partager! j'ai beaucoup aimé!
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Une biographie captivante, bien qu'inégale entre sa première et sa deuxième partie. le roman débute sur l'exploit de Nadia aux JO de Montréal et d'emblée on est captivé par cette petite fille impressionnante de détermination malgré la dureté de la vie qu'elle mène. L'auteur intercale à son récit des extraits de ses échanges (par téléphone et mail) avec la championne, qui maintient volontairement beaucoup de zones d'ombre autour de ses actes et de ses opinions. Nadia rejette notamment cette vision un peu pitoyable de la "pauvre gamine" qui passe ses journées entières à s'entraîner au lieu de s'amuser, et pourtant la douleur des blessures mal soignées et la faim qui réveille la nuit font son quotidien. La gymnaste proteste également lorsqu'on la dit soumise au parti communiste qui a utilisé son austérité victorieuse pour défendre ses propres valeurs face à "l'étalage de superflu" du capitalisme de l'Ouest. Pourquoi alors a-t-elle eu une relation visiblement peu épanouissante avec le fils de Ceausescu ? Pourquoi écrivait-on chacun de ses discours dans l'esprit du parti ? Pourquoi n'avait-elle pas l'autorisation de quitter le pays ?

Autant de "piques" auxquelles Nadia réplique en déclarant que "tous les sportifs qui gagnent sont des symboles politiques", que les champions actuels sont eux-mêmes à la solde de sponsors plus ou moins tyranniques, et surtout que "ce système tellement décrié de dressage de gymnastique communiste, l'Ouest l'avait reproduit dès qu'il avait pu mettre la main sur ses secrets de fabrications"... Bien vu, Nadia !

Mais ce qui m'a le plus marquée dans ce livre, c'est le rejet dont est victime la gymnaste à partir du moment où les transformations dues à la puberté gagnent son corps... "Grosses vache", "tank", "monstre", son entraîneur est le premier à lui reprocher - et avec quelle violence ! - un changement de silhouette dont elle ne peut aucunement être tenue pour responsable. de même, les juges, les journalistes, les spectateurs, tous vont la dénigrer malgré ses efforts pour rester à son niveau, regrettant avec nostalgie la fillette aux rubans qui les avait tant fascinés. Dès lors Nadia sombrera petit à petit dans la déchéance, jusqu'à ce qu'elle décide de s'enfuir aux Etats-Unis.

La deuxième partie, essentiellement centrée sur Ceausescu et le communisme en Roumanie ainsi que sur le séjour de l'auteur dans le pays, n'apporte pas grand chose de nouveau sur la gymnaste, et semble un peu superflue. L'ensemble offre néanmoins une biographie qui se veut objective à défaut d'être complète, avec un éclairage historique clair, surtout pour les générations (comme la mienne) trop jeunes pour avoir connu ces événements. Un livre qui donne envie d'en savoir encore plus est un livre réussi !
Lien : http://www.takalirsa.fr/la-p..
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Sur Nadia Comaneci : 5 médailles d'or aux JO.

Construction intéressante. L'histoire écrite par l'auteur, d'après des sources variées, est alternée avec des dialogues de l'héroïne. Elles ne sont rarement d'accord. C'est ce qui fait la force de ce livre où chacune interprète les événements à sa façon. Les comparaisons entre un pays communiste et les pays capitalistes portent à réflexion.
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