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4,3

sur 1939 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans son récit Lola Lafon mène en parallèle la vie d'Anne Franck et sa famille et sa vie personnelle. La lecture , facile et rapide, est intéressante pour toutes les notions ignorées du fameux "Journal d'Anne Franck" qui a marqué notre jeunesse . J'ai donc appris avec stupeur que ses écrits avaient été censurés et donc le lecteur manipulé . Toute allusion à la judéité, au nazisme ont été gommé, pour que le récit devienne universel et positif. La personnalité d'Anne Frank a été complètement lissée, très loin de la jeune fille irrévérencieuse et acide qu'elle était.
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Ce roman éclaire le destin d'Anne Frank ainsi que les racines de l'autrice, où résonnent les fantômes du passé et des similitudes dans les espoirs familiaux.

Certains passages de cette période injuste sont redécouverts, offrant une nouvelle perspective sur les actions du père par la suite (concernant le carnet).

Il présente également des bribes de témoignages de survivants, offrant parfois un aperçu de ce que le futur aurait pu être si les événements s'étaient déroulés différemment. Avec des si, nous pourrions refaire le monde.

Ce qui m'a frappé, c'est la censure qui a touché les nombreux pays ayant publié son journal, jugé soit trop ceci soit pas assez cela. Pourquoi ne pas retranscrire entièrement un journal, pour garder sa véritable essence... C'est dommage!

L'écriture de l'autrice est agréable et le récit se lit rapidement. Cependant, il manque quelque chose, notamment une transition plus fluide entre les différents sujets abordés (le musée, Anne Frank, Lola Lafon), mais aussi plus de profondeur dans chaque passage. Nous restons un peu sur notre faim.

📚 Quand tu écouteras cette chanson (SP prix)
Lola Lafon, le livre de poche.
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Je sors de ce livre avec une impression mitigée. J'ai commencé ma lecture sans connaissance particulière du contexte, et comme c'était sur liseuse, je n'ai pas lu la quatrième de couverture. Je savais tout juste qu'il s'agissait de Anne Frank, mais je n'ai découvert le concept de la collection que sur le tard.
« Ma nuit au musée » quelle curieuse idée pour une collection littéraire… Pour moi, cela sent un peu l'exercice de style, l'écriture sous condition, un peu dans l'esprit OULIPO (que j'affectionne par ailleurs).
Ne connaissant donc pas ce contexte, je n'ai cessé de me dire « Mais quelle idée d'aller s'enfermer là, et pourquoi donc ? »
Pauvre Lola, s'être lancée dans une telle aventure… J'ai senti tout le poids de cette expérience nocturne, lié à la fois à ce contexte, mais aussi au sujet. Et quels efforts n'a-t-elle pas dû consentir pour parvenir à faire avancer son écriture. D'accord, le sujet est vaste et profond (mais O combien déjà rebattu), les heures sont graves, le silence pesant.
Alors oui, à mes yeux Lola s'en est plutôt honnêtement bien tirée. Surtout que raconter les jeunes filles au destin hors norme, elle sait y faire. Exercice de style réussi donc.
Joli style, mais cela reste un exercice, quand bien même elle y met beaucoup du sien (et de son histoire) pour parvenir à boucler le contrat et sortir respirer un peu l'air d'Amsterdam dans la fraîcheur relative de ce matin d'août 2021 - a-t-elle dû mettre son masque ? Je ne me souviens plus, déjà.
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A l'heure de la rentrée littéraire 2023, je me décide à lire ce livre dont on a beaucoup parlé lors de la précédente rentrée.
Si j'ai attendu 1 an, c'est que je n'étais pas sûre d'avoir envie de le lire...Un jour je "surfais" sur les ressources numériques de ma médiathèque et je me suis laissé tenter.
Il faut dire que la note globale a de quoi motiver les plus frileux...sans parler de la mise en valeur médiatique dont à bénéficié l'autrice.

J'aurais peut-être dû suivre mon instinct car je suis passée complètement à côté...
A tel point que je m'interroge. Comment les lecteurs peuvent être si enthousiastes ? Qu'est ce que je n'ai pas compris ?

Si l'on s'en tient aux propos sur l'histoire d'Anne Franck, je préfère lire le livre.
S'il est question de l'histoire personnelle de l'autrice, elle est trop survolée et je le regrette vraiment car elle a tout pour émouvoir.

Une lecture décevante et dont je ne sais pas trop quoi dire d'ailleurs...l'écriture est fluide mais pas exceptionnelle, les propos un peu décousus, je suivrai mon instinct cette année.

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Lola Lafon passe une nuit au musée Anne Frank, plus précisément à l'Annexe où s'est cachée 26 mois la famille Frank avant d'être déportée. Elle montre l'importance de l'écriture pour la jeune fille, qui reprend la première version de son journal pour l'améliorer en vue d'une édition "quand tout cela sera fini". C'est la secrétaire d'Otto Frank qui a récupéré les feuillets, lui-même, seul survivant, a fait ensuite le nécessaire pour que le journal de cette adolescente soit publié. Intéressant d'apprendre les coupures faites dans les pays où il est traduit, les différentes exploitations et analyses faites ensuite.
L'autrice glisse entre les chapitres son histoire personnelle marquée par l'exil de ses grands-parents juifs eux aussi et son propre rapport à l'écriture.
Enfin elle termine par le récit d'une rencontre avec un jeune garçon qui sera victime de la dictature de Pol-Pot.
Je m'attendais à ressentir plus d'émotions à cette lecture.
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Ce titre bénin, fleur bleue, est celui d'un livre de la collection « Une nuit au musée » et d'un auteur dont je découvre les qualités. le musée où Lola Lafon va passer la nuit est la cachette entièrement reconstituée de la famille d'Anne Frank à Amsterdam. Après tous les contacts nécessaires avec les responsables et la conservatrice, elle s'y laisse enfermer pour une méditation sur la Shoah, sa famille d'émigrés d'Europe de l'Est et son propre vécu de la judéité. Une autobiographie, me suis-je dit d'abord, le mal contemporain de la littérature, mais c'est mieux, une introspection sincère sur les racines, la peur, la culpabilité et les devoirs du « sur-vivant ». Aussi sur le besoin d'écrire, celui d'Anne et le sien, et l'on pense à JC Oates qui est d'ailleurs citée. Les derniers chapitres révèlent que le titre s'adresse à un amour fantasque, un ami d'enfance disparu dans un autre totalitarisme sanglant, celui des Khmers rouges.
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Lola Lafon choisit de passer la nuit dans le musée d'Anne Frank.
Elle s'est préparée avec fébrilité, puis elle nous livre son récit.c'est pour l'auteure l'occasion de s'interroger et se parler pour comprendre son chemin.
Elle mêle sa vie, ses sentiments,ses doutes dans ce récit.
Mais surtout elle nous offre un voyage douloureux sans jugement, juste des mots et d'une merveilleuse écriture elle partage ces vies contées ou rapportées, elle a si bien écouté tous ces témoins. Elle même nous transmet brièvement mais avec un impact absolu sa rencontre avec Charles Chea.
Je vais à nouveau lire le journal d'Anne Frank.
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Lola Lafon juive d'origine roumaine passe la nuit dans la maison d'Anne Frank et restitue ses impressions. Elle fait la genèse du journal d'Anne Frank, c'est intéressant et touchant. le parallèle final avec un lycéen parisien d'origine cambodgienne qu'elle a connu dans son enfance alors qu'il rejoignait ses parents en poste en Roumanie avant leur retour au Cambodge est poignant.
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Malgré la popularité de ce livre, j'avoue être un peu déçue. Je suis déçue du style et du fond, j'ai l'impression de n'avoir rien appris, c'était, malgré tout, Anne Frank comme je l'ai toujours connu. Ce qui est amusant je trouve, c'est que parfois on a l'impression que l'autrice brode. On dirait qu'elle doit rendre un devoir, un compte rendu de sa visite au musée et qu'elle ne sait pas trop quoi dire. Je trouve effectivement ce livre très scolaire, très devoir maison. Attention, ça se lit mais pour moi c'est sans plus, ça me laisse plutôt indifférente. Les questionnements sur le statut d'Anne, sur sa sanctification populaire, le combat de son père étaient des passages très intéressants, de même pour l'approche généalogique de Lola Lafon.
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Lola Lafon - Quand tu écouteras cette chanson - *** - fini le 30 mai 2023 - En lice Prix France Inter

Ce livre fait partie d'une série où un écrivain passe une nuit dans un musée et raconte son expérience. Là, nous sommes dans un récit qui promet d'être « lourd » car il s'agit du musée d'Anne Frank situé à Amsterdam, où Lola Lafon a passé une nuit.

Lola Lafon oscille son récit entre son histoire personnelle, ce qu'elle a lu d'Anne Frank et la description de sa nuit au sein du Musée. On apprend des choses (qu'ainsi la grande Soeur d'Anne Frank, Margot a aussi écrit un journal, perdu à ce jour; que le journal d'Anne Frank n'était pas un journal intempestif écrit à la va-vite mais un récit documenté, travaillé, dans un but de publication), on est ému souvent (bien sûr), on lit ce livre de manière concernée et très sérieuse. Difficile de ne pas être touché par un tel récit, surtout que Lola Lafon a, elle même une histoire douloureuse qu'elle raconte de manière très touchante.

Bon, une fois tout cela dit, pourquoi ai-je mis seulement trois étoiles ? Sans doute parce que je suis resté un peu extérieur au récit comme si l'ambivalence de Lola Lafon était un peu pesante dans le récit : tout en disant que l'histoire d'Anne Frank était universelle (ce que je crois intimement), tout en s'affirmant elle-même comme peu juive (en tout cas peu pratiquante), elle ramène tout à la condition juive, ce qui, au final, en fait un récit un peu communautaire. Plutôt que d'en faire une histoire des victimes, le récit en fait une histoire des victimes juives du nazisme, ce qui est intéressant mais nous laisse un peu sur le quai de la gare. Alors que ce qui est très touchant dans le récit d'Anne Frank (et disons le ce qui en a fait son succès sur tous les supports) c'est précisément le fait qu'elle peut nous concerner en tant qu'être humain : une jeune adolescente, pleine de vie, d'espoirs, de projets qui est massacrée au même titre que des millions d'autres pour une raison qui ne constituait pas son coeur de vie…en voulant la ramener à sa condition de juive (allant même jusqu'à citer la phrase de Raymond Barre sur les victimes « juives » de l'attentat de la rue Copernic), elle accapare Anne Frank au profit d'une seule communauté. Pourquoi pas d'ailleurs, c'est une vision possible, mais qui laisse à l'extérieur ceux qui ne peuvent se projeter dans cette communauté…

Le livre est en lice pour le prix du livre inter et vu la nature du récit, je crains qu'il n'attire des voix de jurés…je lui mets 8/10 sur ses chances (« risques ») d'avoir le prix et 6/10 sur mon plaisir de lecture.
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