Millénium, tome 4 : Ce qui ne me tue pas

Lisbeth SALANDER, héroïne de Marvel

La vraie vedette c'est elle. Plus que le trop lisse Mikael Blomkvist à l'impeccable éthique journalistique, réduit au fil de la trilogie Millénium au rôle quasi secondaire de rassembleur de pièces de puzzle, Lisbeth Salander, gothique surdouée et experte en intrusion informatique (hackeuse), profondément traumatisée par le calvaire d'un tragique feuilleton familial, occupe l'avant-scène en star incontestée de la saga de Stiegg Larrson. David Lagercrantz en a bien saisi l'importance et la complexité jusqu'à en faire à juste titre dans Millénium 4 le personnage central de justicière aux super-pouvoirs de bande dessinée, reprenant jusqu'au nom Wasp, clin d'oeil à l'héroïne de la série Avengers des comics américains édités par Marvel.

Dans sa construction romanesque, David Lagercrantz, en fidèle continuateur des précédents récits, en a repris le principe de courts épisodes en alternances synchronisés dans le temps et délocalisés en plusieurs lieux du monde, Stockholm, Russie et Etats-Unis, sur fond de manichéisme, de Big Brother et d'enfant autiste témoin d'un crime - thématique utilisé par les scénaristes de cinéma, Gloria de Casavetes ou Witness avec Harrison Ford - en un habile affrontement classique entre les forces du Bien et un(e) Ange du Démon qui devraient préparer une continuité de futurs Millénium.

Un roman agréable à lire mêlant suspense et action qui pêche cependant par ses invraisemblances - mais il faut accepter ces ingrédients comme une loi du genre - et surtout par la lourdeur didactique d'explications, certes nécessaires à l'installation d'une intrigue raccordée aux romans antérieurs, mais qu'on aurait souhaité plus elliptiques pour en accélérer le rythme. Une nouvelle preuve en outre que les personnages échappent à leur créateur et lui survivent pour aller librement à la rencontre de leur destin : la célèbre proposition qu'ils en arrivent à se lancer eux-mêmes en quête d'auteur n'est pas tout à fait irréaliste !

L'exercice (difficile) de fournir une suite à la célèbre trilogie a été relevé !
Certes nous quittons l'univers de la première série qui permettait aussi de découvrir au fur et à mesure les personnages principaux, notamment l'histoire complexe de Lisbeth
Cette suite est juste, dans le ton de la précédente série.
Un bon moment de lecture.

Il semble que même deux ans après, il soit difficile de mettre de côté la polémique qui a entouré la parution de ce livre si l'on en croit les réactions suscitées par la publication de ma lecture en cours sur les réseaux sociaux. Apparemment, les pro-boycott n'ont pas désarmé. Je me souviens avoir moi-même tiqué à l'époque d'ailleurs. Quoi ? Un quatrième volet de la saga écrit par un autre que le pauvre Stieg Larson mort onze ans auparavant sans avoir pu profiter de l'énorme succès de sa trilogie ? Et tout ce tapage autour de la succession, la compagne de 30 ans spoliée sans remords par les héritiers légitimes (en tant que concubine elle n'est pas reconnue par le droit suédois), le déballage des querelles familiales... Oui, j'ai tiqué à l'époque et décidé d'attendre un peu. Mais ce qui m'a retenue de lire cette suite lors de sa sortie c'était surtout la crainte d'être déçue, l'idée que cette opération ne pouvait être qu'une vaste fumisterie... Et puis, les premiers avis sont sortis... Des critiques qui avouaient un peu à contre coeur avoir pris plaisir à retrouver les héros de Millenium et reconnaissaient que le travail de David Lagercrantz était plus qu'honorable... Alors j'ai transigé avec moi-même : OK pour le lire mais j'attendrais la parution en poche :-). Nous y voilà, donc.

Première sensation : je n'ai pas eu besoin de chausse-pied pour entrer dans le livre, je me suis glissée dedans avec facilité et j'ai retrouvé avec un réel plaisir Lisbeth et Mikael comme si je les avais quittés la veille. Certes, ce n'est pas la patte de Stieg Larson mais... David Lagercrantz, journaliste de profession, non seulement le sert avec talent mais parvient à se glisser dans ses pas sans jamais le trahir. du coup, aucune sensation de malaise, on sent que nos héros sont entre de bonnes mains. Deuxième constat : l'intrigue est remarquablement menée à partir d'un contexte moins centré sur la Suède et son trouble passé mais plutôt mondialisé. Troisième constat : on en reprendrait bien un petit épisode encore...

Histoire de mettre un peu l'eau à la bouche de ceux qui hésitent encore, on retrouve un Mikael Blomkvist un peu fatigué de la pression que ses actionnaires (un énorme groupe de médias) font peser sur Millenium et son indépendance, pas loin de tout lâcher notre héros ; on retrouve une Lisbeth très en forme, qui n'en a pas fini avec les scories de sa terrible famille et se sent suffisamment d'attaque pour pirater la NSA ; on plonge dans les méandres de la recherche en intelligence artificielle aux côtés d'un ingénieur et de son fils autiste mais surdoué dont les vies sont menacées ; on s'enthousiasme pour la croisade de Lisbeth, on s'émeut de sa rencontre avec le jeune August, ces deux-là (deux Asperger ?) ont tout pour se comprendre face à l'adversité. Croisade pour l'indépendance de la presse, protection des lanceurs d'alerte, plaidoyer contre la surveillance et l'intrusion intempestives... les ingrédients qui ont fait le succès de Millenium sont bien là et ça marche.

Bref, moi, je n'ai pas boudé mon plaisir. Contrairement à certains, je pense que l'exercice de se mettre dans les pas d'un autre auteur pour continuer à alimenter l'intrigue de ses héros est loin d'être facile. Cela se fait parfois lorsque les héros deviennent plus importants que leur auteur. le cas de James Bond est un bon exemple et le dernier volet de ses aventures écrit par William Boyd a été vécu par celui-ci comme une belle expérience littéraire. En ce qui concerne David Lagercrantz, c'est totalement réussi alors que ce n'était pas gagné et que les critiques l'attendaient au tournant bazooka en mains. Résultat : j'ai dévoré ce Millénium 4 avec voracité et gourmandise et j'ai très bien digéré.
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Malgré les avis défavorables que j'ai pu lire quant à ce quatrième tome de la Saga Millénium, je n'ai pas hésité une seconde avant de l'entamer. Je ne connaissais pas beaucoup Lagercrantz, mais l'avoir vu parler de "Ce qui ne me Tue Pas" dans une conférence sur l'espionnage lors des Quais du Polar en 2016, a définitivement éveillé ma curiosité. C'est donc tout naturellement que je me suis jetée dans ce nouvel opus, bien qu'ayant fini le tome 3 il y a maintenant 6 mois. Oui, j'aime bien faire durer le plaisir, et le suspense...
Bref. Je vois ce roman comme un hommage à l'oeuvre de Stieg Larsson, une façon de continuer à faire vivre ses personnages, le duo Blomkvist / Salander, l'inspecteur Bublanski, Erika, la maîtresse de Mikael, ainsi que les autres journalistes de la revue Millénium. On voit de nouveaux personnages émerger, ou resurgir, comme la mystérieuse Camilla, soeur jumelle de Lisbeth, rongée par la haine et le goût du sang.
C'est en tout cas plutôt bien écrit, David Lagercrantz navigue superbement bien entre espionnage, services secrets, intelligence artificielle... Sur fond de meurtres, course poursuite... Un parfait combo pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Mais je pense que ça peut être encore mieux développé ! J'attends donc la suite avec beaucoup d'impatience...

Je dois aux 3 premiers tomes de Millenium quelques nuits blanches, accaparée par les intrigues pleines de suspense, et j'ai été heureuse de voir que quelqu'un avait pris la suite de Stieg Larsson. Marcher sur ses traces n'est pas évident mais je dois dire que David Lagercrantz s'en tire bien. Certes l'intrigue ne m'a pas vraiment passionnée : l'espionnage industriel n'est pas mon rayon - pas de nuit blanche donc-, mais j'ai aimé le personnage d'August, petit garçon autiste témoin d'un meurtre: très attachant et le portrait est traité avec sensibilité sans mièvrerie; de plus l'auteur a choisi d'explorer davantage l'enfance et la famille de Lisbeth, avec une analyse plus psychologique, intéressante. Je trouve donc que cette lecture en vaut la peine. Un tome 5 vient de paraître: j'attends qu'il arrive à la bibliothèque avec impatience !

J'ai mis beaucoup de temps à me décider à lire ce quatrième opus des aventures de Lisbeth et Mikael. J'avais peur d'être déçue. Et finalement ça va. Au début, je trouvais que c'était moins bien que ceux écrit par Larsson, mais je me suis laissée entraîner par l'action. Pas tout de suite, certes, mais c'est rarement le cas avec les polars nordiques.
On retrouve les éléments fondateurs de Millenium (journalisme, hackisme, complot, famille Salander,...) mais avec un poil de confusion peut-être : le rôle de la NSA reste toujours un peu flou pour moi, Mikael m'a paru assez accessoire finalement. Mais cela se lit sans difficulté, dans les méandres politico-économico-mathématiques.
Pas de réelles surprises donc, des ficelles plutôt attendues, mais pas de déception pour ma part. Pour une suite écrite après la mort de l'auteur originel, c'est honnête.

J'ai mis un long moment à me décider à lire ce tome 4 du fait que ce n'est plus l'auteur originel, mais finalement si le livre est bon, ce serait dommage de passer à côté. Et effectivement c'est un bon polar, et j'ai bien fait de laisser passer du temps, ainsi je n'ai pas été déçue par un changement de style éventuel.
Ce roman est axé sur l'informatique et les talents de Lisbeth vont être particulièrement utilisés. Elle et Mikael vont allier leurs capacités pour découvrir le tueur d'un célèbre informaticien impliquant autant la NSA (dont les serveurs mériteraient une petite visite de LIsbeth) que la mafia russe que traque notre hackeuse. L'histoire se complique avec la présence d'un témoin du meurtre: le propre fils de la victime, malheureusement atteinte d'autisme profond. C'est d'ailleurs un des aspects du roman que j'ai préféré, les différents aspects de l'autisme abordés qui donnent envie d'en connaître plus.

J'ai plutôt apprécié cet ouvrage. On est bien dans la continuité de l'oeuvre de Stieg Larson. L'histoire reprend quelques mois après la fin du précédent tome. On assiste à un complot mondial où entrent en jeu la CIA, un groupe obscur, la police et les renseignements suédois. La mort du mathématicien suédois Frans Balder, qui avait contacté Michael Blomkvist, va secouer un certains nombre de personnes et des services de différents pays, mais également l'opinion publique, puisque le tueur a épargné le fils autiste du chercheur. Lisbeth, qui était également en contact avec le mathématicien, se retrouve une fois de plus au coeur de cette affaire, puisqu'elle secourt ce petit garçon de 8 ans. C'est le début d'une chasse à l'homme, mais également le début d'une guerre entre deux soeurs jumelles qui ne se ressemblent en rien: Lisbeth et Camilla Salander. Là dessus, intervient Michael Blomkvist, qui se retrouve presque par hasard au plus près de l'enquête.

J'ai aimé retrouver ces personnages, et surtout découvrir celui de Camilla Salander, qui n'apparaissait quasiment pas dans les tomes précédents. Cela nous permet d'en apprendre plus sur elle, comment elle a grandi, ce qu'elle devenue, etc. Il s'agit ici d'une histoire nouvelle, mais dans la continuité des volumes précédents. le récit est bien écrit, il y a beaucoup de suspens, et je dois dire que ce n'était pas forcément évident de faire une suite après la mort de l'auteur originel. Néanmoins, je trouve qu'il manque quand même ce petit truc qu'on retrouvait chez Stieg Larson et qui était vraiment caractéristique de cet auteur et donc de Millénium.

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J ai beaucoup aimé cette suite, elle est dans la continuité des 3 autres. On en apprend un peu plus sur l' enfance de Lisbeth. J'ai bien accroché au suspens.
Belle lecture.

Pas sûre de vouloir le lire car j'avais adoré l'atmosphère de Millénium proposée par Stieg Larsson, je me suis laissée par d'autres lecteurs.... Sans regret aucun!!
L'intrigue est intéressante, on garde la personnalité de Lisbeth mais en découvrant de nouvelles facettes ... et l'atmosphère est respectée!!
Chapeau!