Roman psychologique à l'architecture maîtrisée,
Louise nous conte l'histoire d'une rencontre, celle de deux êtres passionnés, l'un de peinture, l'autre de décoration. Charles, le narrateur, a grandi dans une famille aimante, ses parents l'accompagnant dans chacune des étapes de sa vie. Jeune homme travailleur et plutôt solitaire, il préfère la compagnie des toiles qu'il peint jusque tard dans la nuit à celle des femmes, au grand désespoir de sa mère qui n'aspire qu'à une chose : devenir grand-mère. Mais alors que la santé de celle-ci décline, il rencontre
Louise qui va bouleverser sa vie…
Très peu de personnages apparaissent dans le récit. Chacun d'eux étant très bien campé, aucun rôle n'est secondaire dans cet intriguant et mystérieux huit clos. de l'évocation de la grand-mère de Charles à la présence de Noémie – la demoiselle de maison, on passe – en tant que lecteur – par une palette infinie de sentiments. Les souvenirs de l'histoire familiale de Charles se mêlent au présent avec justesse. Les descriptions, le décor et l'atmosphère occupent une place de choix et les relations entre les personnages sont finement mises au jour.
La plume de
Caroline Lambert, fluide et très agréable, nous tient en haleine car, peu à peu, la rencontre amoureuse – qui rappelle d'ailleurs celle vécue par les parents du protagoniste principal – laisse place à certaines tensions, certains glissements dont on ne parvient pas immédiatement à déceler l'origine. Nos certitudes se fragilisent, les questions affluent. Que se passe-t-il ? Quel grain de sable a pu s'immiscer au coeur d'un bonheur parfait ? Tout semblait si limpide… Notre imaginaire fonctionne à plein régime et il faut véritablement attendre la fin du roman – glaçante, en forme de chute – pour comprendre. Bien évidemment, je ne dévoilerai rien et vous invite, vous l'aurez compris, à lire le roman…
Louise est écrit avec une intelligente délicatesse pour évoquer les thèmes de la passion, de l'art, de la perte et de la folie. Autant de thèmes qui nous touchent tous, de près ou de loin, à certains moments de notre vie. Nous avons là une belle matière à réfléchir
Lien :
http://lecalepindunelectrice..