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3,89

sur 276 notes
Grande fana des romans jeunesses et de la seconde guerre mondiale, j'étais pourtant sceptique de lire ce livre qui traînait depuis un bon moment dans ma PAL.
Un groupe de jeunes musiciens nazis ? Intéressant mais un peu particulier comme trame.

Pourtant, ce quatuor et leur mentor nous transportent, malgré eux, au travers de leur aventure musicale. En effet, on se retrouve dans une Allemagne où les lendemains ne chantent plus, où l'insouciance n'est plus à l'ordre du jour.
Ce que j'ai particulièrement apprécié au fil de la lecture de ce roman, c'est qu'il aborde la seconde guerre mondiale plus "légèrement" que les romans classiques. Cependant, il mélange quand même fiction et réalité avec un sujet qui, au jour d'aujourd'hui rassemble autant qu'il divise : la musique !

Ce swing à Berlin n'a pas fini de nous faire danser, grâce à cette fiction historique remplie de faits réels. Immergez vous dans une ambiance Jazz et le tour sera joué !
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Le livre raconte l'histoire de Willhelm Dussander , un ancien jazzman qui était dans un groupe de jazz nommé les "Musician Harmonist" mais ce groupe prit fin quand certains membres du groupe se sont fait arrêter par les autorités allemande car ils étaient juifs . mais un jour en 1942 , le ministre de la propagande Allemande contacta l'ancien jazzman pour qu'il crée un groupe de jazz avec des artistes uniquement de 'race arienne' . Ce qu'il accepta après s'être fait menacé...

Tout d'abord je vais commencer par les qualités de ce livre car il nous montre une vision radicalement différente de la Seconde Guerre Mondiale que la majorité des autres livres . Là ou la majorité des livres parlent du champ de bataille ou de la vie quand on est juif mais dans ce livre on parle de civils classiques , ce qui change des autres livres . le livre est compréhensible pour tout age , il n'est pas difficile a lire et il n'y a pas beaucoup de pages . Mais malgré tout ça je vois un principal défaut : j'ai trouvé le livre trop facile à lire pour un sujet aussi important ; tout nous est expliqué ; on ne peut donc pas trop réfléchir dessus . A part à la fin , qui nous laisse imaginer et ce qui fait que la fin est une très grosse qualité du récit car on est tenu dans l'histoire.

Je mets d'abord la note de 4\5 car le livre est très bon malgré les défauts que j'ai cité . Ce livre ne plaira pas à tout le monde car c'est sur des bases historiques donc il faut aimer L Histoire et comme je l'ai dit " il nous montre une vision radicalement différente de la Seconde Guerre Mondiale " ce qui ne pourrait pas plaire à tout le monde
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Un groupe de Swing nazi?
Un point de départ intéressant.
Presque risible étant donné le fond dramatique.

L'auteur Christophe Lambert reprendra un point historique pour faire un récit à sa sauce: l'initiative du discours vrai du chef de la propagande SS, Joseph Goebbels en Allemagne 1942.
Qui est Joseph Goebbels?
Allo Wiki?

"... Joseph Goebbels,
né le 29 octobre 1897 à Rheydt et mort par suicide* le 1er mai 1945 à Berlin ( * le personnage et son épouse se sont donnés la mort pour ne pas se rendre à la fin de la guerre, emportant avec eux tous leurs enfants).

C'est un homme d'État allemand.
Proche d'Adolf Hitler, il fut, avec Hermann Göring et Heinrich Himmler, l'un des dirigeants les plus puissants et influents du régime nazi.
Du fait de son action de 1933 à 1945 au ministère de l'Éducation du peuple et de la Propagande, son nom reste indissolublement lié à l'emploi des techniques modernes de manipulation des masses, et un modèle pour la propagande des États totalitaires..."
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Joseph_Goebbels

Nous jugions important de planter pour cette chronique le décor de fond pour encore mieux installer les lecteurs ados. le portrait du ministre en dira long sur l'état d'esprit et l'atmosphère tout en chape de plomb de l'époque.

Nous ne le réaliserons pas tout de suite, tandis que nous commencerons à lire le roman, que son ton de récit semblera tout de même plus distrayant qu'apocalyptique - sans doute pour conserver sa place flottante et déconnectée à la musique jazz ici et ainsi éviter de la faire rivaliser avec une horreur de fond qui pourrait rendre la raison de son swing futile.
Nous aurons presque l'impression d'entrer dans une comédie décalée, un peu à l'identique du film américain "Jojo Rabbit" de Taika Waititi (2020).
Ça ne sera pas une plaisanterie.
L'idée du Swing nazi, vous n'y croyez pas? Voyez ce passage trouvé sur une autre source d'information:
"... le ministre de la Propagande Joseph Goebbels, personnage clé de la censure du régime, a développé en 1939 un groupe de swing nazi pour contrer le succès des orchestres anglo-saxons.
La ligne officielle du parti nazi était pourtant de considérer que ces genres musicaux étaient de la «musique dégénérée», et que leurs breaks improvisés comme leurs pulsations sautillantes risquaient de porter atteinte à la pureté et à la discipline allemandes.

Dans leurs discours publics, les Nazis l'exprimaient encore plus durement. le jazz, selon Goebbels, n'était rien d'autre que «de la musique de la jungle»..."
https://www.google.com/amp/s/www.slate.fr/lien/56579/goebbels-groupe-jazz-propagande-nazi%3famp

Christophe Lambert imaginera la formation d'un groupe de jeunes musiciens sortant de l'adolescence, validé par le Reich un peu à l'instar de l'émission française "La Nouvelle star".
Passant au crible les bals populaires, fanfares, écoles de musique, Dussander, un musicien retraité, ancien membre d'un petit orchestre de jazz démentelé, missionné en compagnie d'un officiel du parti, passera en revue les candidats: qui deviendra l'une des futures stars musicales et populaires du jury nazi?
Du départ, nous ne penserions pas forcément trouver un récit aussi plaisant et divertissant avec pareille 1ère couverture qui pouvait promettre du ton triste, onirique, amer et dur.
Du tout, au final.
L'auteur misera sur le sujet décalé historique et le décalera de nouveau, sur de l'absurde aussi excitant que dangereux: comment donner à écouter du Swing sans que cela ressemble à du Jazz interdit?

Engageant quatre ados pour la formation musicale, en sortant certains de la rue, promettant une promotion sociale à seulement 17 ans pour d'autres, que Dussander choisira t-il de leur apprendre?
On sentira bien que selon lui, le maitre de musique, transformer le Jazz n'aura pas de sens, le dénaturer sera presque un crime perpétré à l'égard de la musique. Un de plus.
Alors, les nazis auront-ils leur " Boys Band"?

Les jeunes lecteurs pourraient-ils s'imaginer pareille censure culturelle de nos jours?
Y a t-il des arts interdits en France ou ailleurs?
Sur ces romans forts ados que nous lisons, quelle littérature serait plus appropriée si la censure devait s'appliquer sur les romans jeunesse par exemple?
Quels thèmes pourraient déranger?
Et si l'Etat prenait les rennes de nos pensées?
Beaucoup de questions qui nous rapprocheront des frontières de la fiction.

Pourtant, en se penchant ironiquement sur l'actualité, bon nombre d'exemples pourraient venir illustrer cette inquiétude et ce questionnement mais venant ironiquement de la part du public, par des vagues de mécontentement alimentées sur le nouvel outil numérique appelé Raison social - tandis qu'il serait juste et plus simple de ne pas acheter ou de ne pas lire si cela déplait- .
Une "vox populi" 2.0 à visages couverts.
Nous aurons à l'esprit quelques polémiques enflammées autour de documentaires ados sur la sexualité jugés trop explicites (surtout féminine).

Le bon ton, finalement quel est-il et que sera t-il demain? Et qui décide: l'état, le peuple?
Ne sommes nous pas des individus capables d'apprécier des situations par nous-mêmes?
Concernant la jeunesse, la supervisation parentale posera évidemment problème: il faudra des oeuvres irréprochables, que l'on peut choisir les yeux fermées et mettre dans les mains de la jeunesse sans les avoir lu.
Donc des corrections, malgré l'engagement intellectuel des éditeurs, qui ne tenteront pas le diable du contexte historique, de peur des "chasses aux sorcières" populaires sans doute. Il faudra bien vivre de son métier, il sera difficile d'engager son avis si il pousse à la faillite.
Les romans jeunesse de l'auteur Roald Dahl par exemple auront d'ailleurs fait l'objet en 2023 d'une polémique sur une censure de l'oeuvre de l'auteur, réécriture désirée par ses ayant-droit en Angleterre sur la raison d'un dépoussiérage et d'une modernisation de l'oeuvre, certaines idées d'époque étant tombées dans le chaudron du politiquement incorrect.
Le roman d'Agatha Christie, " Les dix petits nègres", préférera le nouveau titre plus correct " Ils étaient dix", suivant le mouvement américain de censure du "N word" interdit.
Il est un peu difficile certe et injuste de comparer la censure du roman et ces petites mobilisations de détracteurs populaires qui ne feront pas les mêmes torts mais il sera intéressant de voir tout de même de quelle manière un pouvoir de décision peut être facilement repris en main pour formater de jeunes esprits à sa convenance.
D'ailleurs, éditions "rebelles" et cercles parentaux indignés s'accuseront des mêmes choses: la main mise sur la liberté d'opinion de la jeunesse.
Les jeunes doivent écouter, apprendre, réfléchir, mais seront-ils libres de penser par eux-mêmes par la suite?
Le sujet de la censure sera très vaste, à tort et à raison ( mais surtout à tort si il ne laisse pas le public choisir ses versions, penserons nous personnellement).
Le roman pourra peut être faire réfléchir les lecteurs grands ados aussi là dessus: quelles sont mes libertés, mes droits, mes devoirs, mes interdits en tant qu'ados dans la société où je vis?
Quand je serai adulte, aurais-je les mêmes droits que les autres dans mon pays (et vice-versa)? Puis-je tout dire ou tout faire?
Qu'est-ce vraiment que la censure, on en parle beaucoup sur la religion : ennemie de la pensée libre ou garde-fou de la bonne morale sauve?
Là dedans, où est-ce que je me situerais?
Intéressant non, jeunes gens?

"Swing à Berlin" sera bien moins prise de tête, vraiment on prendra du plaisir sans pour autant que l'auteur songe à édulcorer la situation pour la rendre plus engageante.
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Berlin, 1942. Les Allemands s'enlisent sur le front russe, la population restée au pays doit se battre contre la pauvreté, les privations de liberté et les bombardements de plus en plus fréquents. Autant dire que le moral est au plus bas. Goebbels, chef de la Propagande, décide de redonner de l'optimisme au peuple via la musique, et plus particulièrement le jazz. Mais bien évidemment cette musique "dégénérée" sera rebaptisée "musique de danse accentuée rythmiquement". Il fait appel à Wilhelm Dussander, un ancien chef d'orchestre de jazz dont le groupe, en grande partie composé de Juifs, a été démantelé six ans auparavant. C'est bien sûr contraint et forcé qu'il accepte. Il va créer un groupe atypique et sillonner l'Allemagne de succès en succès. Occasion aussi de faire de la résistance, par la musique et plus encore...

Un livre très intéressant pour plusieurs aspects : tout d'abord, très peu d'ouvrages pour la jeunesse, voire même de romans pour adultes, ont traité le thème de la musique, et surtout du jazz, sous le IIIe Reich. Car des groupes de ce style musical existaient bien sous ce régime qui avait vite tendance à répertorier un genre artistique dans la catégorie "dégénérée", dès lors qu'il ne correspondait pas aux canons esthétiques aryens. On parle souvent de la peinture ou de la littérature, mais rarement de la musique. L'autre avantage de ce livre est d'y trouver des allusions aux autres aberrations du régime nazi, mais très bien intégrées à l'intrigue : la déportation des Juifs, l'extermination des handicapés mentaux, les autodafés, sans oublier, malgré un énorme travail de propagande pour la faire oublier, la misère dans laquelle vivait la population allemande à partir de ces années-là. le roman aborde aussi les mouvements de résistance qui ont voulu réveiller les consciences par des tracts ou autres actions, comme la Rose Blanche, fondée par les célèbres Hans et Sophie Scholl.

Enfin, et c'est peut-être le plus important, car le plus universel, le pouvoir de la musique, qui peut nous transformer, nous faire réfléchir, nous faire prendre conscience que l'on s'est égaré dans un monde de fous, en un mot, nous rendre libre. WARRIORS OF LIFE !!!
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Le jazz, le swing sont des musiques interdites par le régime nazi, considérées comme des musiques de nègres, des musiques dégénérées. Pourtant force est de constater qu'elles ont un pouvoir fédérateur, entraînant, qu'elles plaisent au peuple. C'est pourquoi en 1942, Goebbels ministre de la propagande ordonne de créer un groupe de "musique accentuée rythmiquement" (hors de question de reprendre le terme jazz) purement aryen. C'est de ce fait réel que d'inspire le roman.
Le vieux pianiste à la retraite Wilhem Dussander est chargé de recruter des jeunes Allemands pour monter ce groupe. IL est ennuyé car, s'il ne porte pas le régime nazi dans son coeur, il répugne à s'engager estimant que ce n'est pas le rôle des artistes. Il est néanmoins contraint de s'exécuter, crée ce groupe, part en tournée dans toute l'Allemagne, démontre que la contrainte n'est pas forcément ennemi de l'art, sert de mentor à son quatuor et s'engage lui-même plus activement dans le groupe de la rose blanche de Sophie Scholl.
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Allemagne, deuxième guerre mondiale. La guerre est longue et le ministre de la Propagande, Joseph Goebbels décide de créer une musique aryenne qui redonnerait du baume au coeur à son peuple. le jazz, cette musique "dégénérée", créée par des Noirs, n'est pas digne des aryens... Goebbels va faire appel à Wilhem Dussander, un vieux pianiste allemand pour former un quatuor de "musique de danse accentuée rythmiquement"... Bref un groupe de jazz allemand ! Wilhem Dussander déteste les nazis mais s'il veut garder la vie sauve, il doit obéir à ce qu'il considère être une ineptie. Il va recruter trois jeunes musiciens et Dietrich Müller, de la commission d'expertise pour la musique allemande auprès de la direction des émissions du reich, va lui imposer Hermann, un musicien adepte d'Hitler et de son idéologie... Dans le quatuor, il y a aussi Ruppert, un jeune homosexuel qui milite contre le furher et les nazis
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La formation d'un groupe de musique rythmique pour danser par Goebbels. Comprendre : la création d'un jazz de propagande nazi ! Lambert m'avait déjà séduite avec Lever de rideau sur Terezin, alors j'ai emprunté ce roman dès que je l'ai vu.

Si les grandes lignes sont réelles ( deux groupes de jazz ont été créés à ses fins) les personnages sont inventés. On ouvre le roman sur l'arrestation des membres d'un groupe de jazz dont certains membres étaient juifs et l'on retrouve l'un d'entre eux, non juif, Dussander, enrôlé malgré lui dans la création d'un quatuor. Muller, un fonctionnaire très zélé lui sart de » collègue » ou de chaperon moral si vous préférez. Dussander sait très bien qu'il risque gros. Il ne peut pas montrer ses vrais idéaux politiques et il cache chez lui Elsa, dont on ne sait rien mais que l'on devine détentrice d'un lourd secret.

Dussander va trouver tant bien que mal 4 talents à travers l'Allemagne, mais pas de ceux que Muller attendait. Dussander ne les prend jamais au conservatoire, et en sort carrément un de la rue et de la pauvreté. Mais peut-on nier ce que l'on pense pour survivre ? Comment défendre ses idées grâce à de la musique ?

J'ai trouvé le roman passionnant mais les personnages moins attachants que dans le roman qui fera suite. Il y est moins question d'amitié, de fraternité. Il manque quelque chose à ces personnages qui restent très généraux, je trouve. Certains passages passent trop vite, comme si l'on résumait au lieu de raconter. Toutefois, c'est un roman à lire, il y a quelque chose de fascinant dans ce projet diabolique de Goebbels et dans la relation de ces 4 garçons, qui n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres.
Lien : https://mamantornade.wordpre..
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Voici un très bon roman jeunesse qui traite de la Seconde Guerre Mondiale du point de vue des civils allemands. En 1942, Joseph Goebbels, Ministre de la Propagande, cherche à remonter le moral de son armée. Et quoi de plus entrainant que le jazz ! Seulement, cette musique est considérée comme "dégénérée". Il ordonne donc la création d'u groupe de "musique de danse accentuée rythmiquement". C'est au vieux pianiste à la retraite Wilhelm Dussander que cette tâche est confiée. Seulement trouver des musiciens qui ont le "swing" dans un régime totalitaire où tout est normé n'est pas simple...

Un roman qui mélange les préoccupations adolescentes, les valeurs de la musique, la vie et les choix à prendre sous le régime nazi. Les personnages musiciens sont attachants et j'ai beaucoup aimé la façon dont leurs pensées et leurs actes évoluent tout au long du récit. Dommage que le roman se termine si vite, j'aurais aimé connaitre l'avenir de certains personnages même si on peut le deviner.
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Belle grimace au régime nazi !
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Très bon livre, peut être plus adapté a un public adolescent, j'aime beaucoup cet auteur, un récit moderne avec des personnages qui évoluent. La musique sous le III e Reich n'est pas un sujet simple, on y apprend beaucoup tout en croisant des personnages historiques ( nazis ou résistants) . Il a su joindre l'aspect historique aux drames personnels ainsi qu'une jeunesse perdues dans les méandres d'un régime complètement fou . La prise de conscience du quatuor d'ado aryen est progressive et bien ficelée
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