Il avait acquis très jeune une incomparable science d’exécution, il sut dés ses débuts toujours conduire jusqu’au bout le « rendu » de ce qu’il entreprenait d’exprimer avec cette largeur d’interprétation, cette aisance désinvolte, cette souplesse de touche, cette précision d’effet, cette beauté et cette variété de matière, en un mot cet instinct subtil du travail parfait qui confère à ses peintures, si voulues et si savoureuses, jamais mièvres, sèches ou étriquées, un indéfinissable prestige.
Il s’est constamment renouvelé par la variété de ses recherches, par un souci d’élégance, un charme de couleur, une fantaisie de présentation, un sens aigu de la vie contemporaine qui sont l’estampille de son individualité.
On peut s’attarder à contempler, à admirer la palette d’Alfred Stevens, la variété déconcertante de ses ressources, la franchise de ses modulations, les hardiesses infinies de ses harmonisations.