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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1943, quand Hannah tombe enceinte, son mari ne souhaite pas qu'ils gardent le bébé.
C'est la guerre, lui est résistant, Hannah juive, c'est trop dangereux et incertain.
Et puis ils ont déjà une petite fille.
Mais cette décision, Hannah ne l'acceptera jamais.
Après l'avortement, elle va se mettre à rêver de ce bébé, une petite fille, pendant des années, la regardant grandir dans ses rêves dans une sorte de double vie proche de la folie.
Comment ne pas perdre la raison quand ces images inlassablement la poursuivent ?

Écrit sous forme de journal intime, ce livre nous rend très proches de l'héroïne.
Ce sont ses confidences, ses peurs, sa folie qu'elle nous conte comme elle le ferait à une amie.
L'auteur nous fait entrer dans l'intimité et même dans l'inconscient d'une femme traumatisée après un acte qui a été violent pour elle, et cette violence nous la ressentons pendant tout le livre.
Je l'ai lu d'une traite, un peu par hasard, et j'ai ressenti cette violence psychologique qui est pourtant décrite avec pudeur et sensibilité.
Voilà un magnifique portrait de femme et un beau témoignage sur la difficulté à faire preuve de résilience après un traumatisme.
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Ce roman est écrit sous forme de journal intime, ce qui lui donne un ton particulier de confidence, comme le récit d'une amie, ou un miroir tendu. Mais l'histoire est plus singulière qu'on ne l'imagine et la vie d'Hannah bien moins banale qu'elle-même ne le prétend.
Certes, elle a un mari, un enfant, un travail, une vie comme les autres, mais surtout une petite fille qui n'a jamais vu le jour car Hannah, contrainte par les circonstances, a dû subir une interruption de grossesse. Cette petite fille, elle l'invente alors, elle la rêve, elle la fait grandir dans une vie imaginaire, elle lui laisse prendre une place particulière dans sa vie.
L'idée d'expliquer cette situation par le fait qu'Hannah est juive, et que son enfant aurait du voir le jour durant la Seconde Guerre Mondiale, change l'éclairage de ce journal. Trop de drames ont poussé son imaginaire à prendre une place grandissante et intime à la fois, en gardant en surface une vie normale, jusqu'au jour où il devient impossible de ne pas faire s'affronter rêve et réalité, expérience difficile et douloureuse qu'Hannah devra surmonter.
Une très belle lecture.
(écrit pour le Prix des Lectrices de ELLE 1994)
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Paris 1943 : pour Hannah d'origine juive et son mari résistant l'avenir proche est incertain. Enceinte, elle cède aux arguments de son mari et se fait avorter de cette grossesse pourtant avancée et profondément désirée. C'était une petite fille…
Commence alors pour elle une terrifiante descente dans ce que Freud appelle le « continent noir » de l'inconscient : insomnies puis rêves interférant avec la réalité dans lesquels cette petite fille qu'elle appellera Louise vivra et grandira.
Entre la vie quotidienne qui suit son cours et les rêves qui inondent ses nuits, Hannah se sent basculer vers la folie. C'est la tenue d'un journal intime dans lequel elle fera vivre Louise, année après année qui l'aidera à reprendre pied dans la vie réelle et à panser ses blessures.
Récit pudique, la lecture du « Journal d'Hannah » a pourtant été pour moi un choc d'émotion brute, les thèmes abordés le rendent universel.
Un livre qu'on n'oublie pas.
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« le livre que voici est une exception, un petit bijou d'émotion ténue, de ces émotions sobres et intenses qui prennent à la gorge et ligotent l'attention. (…) un roman hors mode, inoubliable. » Jacqueline Rémy, L'express, 7 octobre 1993.

« Un livre proche des larmes comme de la joie. Quand on a fini de le lire, on hésite à l'abandonner… » André Rollin, le canard enchaîné, 20 octobre 1993.

« … un très beau témoignage sur la transmission, le poids des mots et du silence. » B. Geberowicz, Synapse, octobre 1993.

« Comme tout journal digne de ce nom, celui-ci, tenu par Hannah pendant près de vingt ans mais entrecoupé de longs silences, est tissé de ces secrets qui ressortent des profondeurs les plus intimes des êtres. C'est pourquoi sa lecture, souvent, nous coupe le souffle. » Joshka Schidlow, Télérama, 30 mars 1994.

« Un magnifique récit témoin de la génération issue du génocide. » V.J., L'événement du jeudi, 28 octobre au 3 novembre 1993.

« Louise L. Lambrichs entrouvre la porte de ce ‘continent noir' qu'était pour Freud l'inconscient féminin. Un récit très pudique et d'une rare sensibilité. » le grand livre du mois, octobre 1993.

« Écrit comme un authentique journal, ce livre est d'une force et d'une authenticité rares ». Pascale Frey, Lire, février 1995.

« … une manière de se dresser contre toute tentation de démission. » Monique Verdussen, La Libre Belgique, 20-21 novembre 1993.
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Une femme parle à son enfant perdue, en l'imaginant grandir au fil du temps...comment une mère fait le deuil de son enfant? comment construite-t-elle sa vie ensuite? Un livre tout en nuances de gris et de grège...des teintes d'après-guerre où le soleil se fait attendre...un peu de Modiano en filigrane
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