Le manoir Sheridan, tome 1 : La porte de Géhenne

BD FANTASTIQUE / PORTAL FANTASY.
Avec le Manoir Sheridan nous sommes dans les archétypes du genre fantastique. Mais on n'est pas en Roumanie ou au Royaume-Uni à la fin du XIXe siècle, mais au Québec dans les Années Folles du XXe siècle. Jacques Lamontagne rend hommage à sa patrie, qui reste une belle terre pour le genre fantastique. C'est très classique, trop classique même. Tout ça va trop vite avec un brin de naïveté. Mais ces limitations peuvent aussi être une force, car cela rend la BD véritablement tout public. D'ailleurs le cliffhanger de fin donne envie de lire la suite, même que cela ferait un super film !
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Je dois dire que j'ai été tout de suite séduit par la qualité du dessin qui est véritablement extraordinaire. On est tout de suite plongé dans l'histoire avec ce jeune homme Daniel qui semble fuir et qui est rattrapé par son destin le conduisant dans un étrange manoir dans le Canada des années 20.

Evidemment, le récit va basculer dans le fantastique après plusieurs petits mensonges afin de masquer la réalité des intentions. Cela se termine de façon assez spectaculaire et on a envie de connaître la suite.

J'ai bien aimé le style qui rappelle manifestement l'oeuvre d'Edgar Allan Poe. C'est un univers bien étrange qui peut conduire jusqu'en enfer.

Ce titre est une véritable claque visuelle. le dessin ainsi que la mise en page, et surtout les couleurs font que chaque case est un véritable délice pour les yeux.

Je suis plutôt preneur de ce type de BD surtout si la qualité graphique suit. Découvrez vite ce manoir Sheridan qui contient un mystérieux passage dans un autre monde recelant de secrets inavouables ! A noter qu'il s'agit d'un diptyque. Bref, c'est envoûtant !

J'ai tout de suite été intriguée par cette couverture inquiétante et sombre à souhait, à l'image d'une histoire que j'ai appréciée et qui m'a semblé parfaite pour se mettre dans l'ambiance d'Halloween : une vieille bâtisse dont l'imposante présence se révèle écrasante, un propriétaire dont le comportement passe d'accueillant à suspect, un majordome taiseux mais dont le physique paraît menaçant, une aile interdite abritant une femme dans un état catatonique, des non-dits et des mystères, des illustrations sombres qui instaurent un climat de tension comme si le danger pouvait se terrer dans les moindres recoins…

Les habitués d'histoires gothiques et fantastiques teintées d'horreur devraient trouver ici leurs marques, tout en se laissant emporter avec plaisir par un scénario assez classique, mais diablement efficace, qui nous permet de faire la connaissance de Daniel. Sauvé miraculeusement par un homme au physique impressionnant, notre protagoniste passe sa convalescence chez le maître de ce dernier, le propriétaire de l'austère manoir Sheridan. Mais de fil en aiguille, l'atmosphère se fait de plus en plus pesante avec cette aura de secret qui donne très envie de tourner les pages les unes après les autres. Et si finalement, le chaleureux accueil dont a bénéficié Daniel n'était pas complètement désintéressé ? Une question qui nous tient en haleine d'autant que Daniel ne semble pas vraiment conscient du danger qui semble s'approcher pour tisser sa toile autour de lui. Il faut dire qu'il a déjà lui-même ses propres zones d'ombre à affronter, ou plutôt, à fuir…

L'auteur prend le temps de poser son décor, faisant ainsi inexorablement monter la tension et suscitant chez le lecteur une furieuse envie de découvrir les secrets d'un manoir autrefois majestueux. Pour ma part, j'ai apprécié cette mise en condition, mais je m'attendais peut-être à ce que le surnaturel prenne un peu plus de place, ce qui, vu la tournure prise par les événements, sera probablement le cas dans le tome suivant. Dans tous les cas, l'ambiance, finement travaillée autant au niveau du fond que de la forme, m'a semblé particulièrement réussie ! Je me suis très vite sentie en danger dans ce manoir qui s'impose à nous dans toute sa force et son étrange magnétisme.

Bien que trop classique pour véritablement tromper les lecteurs habitués au genre, le jeu sur l'ambiguïté d'Angus Mac Mahon et de son majordome Mickhaï se révèle intéressant, d'autant qu'il est parfaitement renforcé par des focus sur des visages tour à tour sympathiques et menaçants. Qui de l'affable propriétaire ou de l'imposant majordome peu loquace constitue la véritable menace ? Daniel découvrira bien assez tôt la réponse en plus d'être mêlé à une histoire dont il risque fort bien de ne pas sortir indemne… En filigrane, il est également question de deuil, notamment à travers le passé de Daniel et l'histoire des occupants du manoir, de quête d'immortalité, et d'une avidité qui pousse à toutes les trahisons et à tous les extrêmes. Si les thématiques ne sont pas originales en soi, l'auteur les dote d'une belle part de ténèbres et de noirceur, à l'image de personnages engoncés dans les mensonges et les faux-semblants.

Tout au long du récit, on se prend d'une certaine affection pour Daniel tombé bien malgré lui dans un piège infernal qui semble petit à petit sur refermer sur lui. Puis, vient un comportement qui m'a heurtée. Je sais que beaucoup de personnes ne relèveront même pas la scène, mais personnellement, j'estime qu'on n'a pas à embrasser une femme qui ne peut ni bouger ni parler, seulement verser des larmes… Ce sera là néanmoins le seul bémol d'une BD que j'ai pris grand plaisir à lire et dont j'attends la suite avec impatience. Une BD que je recommanderais à toutes les personnes en quête d'un récit fantastique à l'ambiance sombre et ténébreuse qui, progressivement et inexorablement, nous conduit aux portes d'un monde de l'occulte mystérieux et menaçant… dont il semble bien difficile de sortir indemne !
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Commandée pour mes petits lecteurs du CDI, cette BD à la somptueuse couverture m'a envoûtée alors que j'étais en train de l'indexer ! Je n'ai pu résister au plaisir de l'emporter à la maison pour me plonger avec délectation dans ses pages à l'ambiance gothique et ténébreuse ! Dommage que seul le tome 1 soit paru car évidemment ce premier opus se termine sur une ouverture dans le récit qui nous laisse en suspens. Une ambiance de manoir à la mode Dracula des années 1900 tenu par un étrange et peu loquace majordome, Mickhaï dont on ne sait trop s'il est plus bête que méchant ou l'inverse, travaillant sous les ordres d'un troublant et ambigu propriétaire Angus Mac Mahon. Bref, vous l'aurez compris, tous les personnages de cette BD présentent un double visage et nous incitent à la méfiance. le seul à ne pas se méfier dans cette histoire, c'est le jeune héros, Daniel qui vient de tomber dans un lac gelé en tentant de fuir avec un traineau dans la forêt enneigée après avoir dérober la caisse de l'épicier du village. C'est Mickhaï qui lui sauve la vie et Mac Mahon qui le soigne. Il est évident qu'il y aura un prix à payer pour ce sauvetage et Daniel n'a pas conscience qu'il lui en coutera cher. Daniel est certes de nature crédule mais en découvrant la nièce de Mac Mahon, jeune beauté catatonique, il va en plus tomber amoureux de la Belle et vouloir à tout prix rester quitte à risquer sa vie. Un récit sans grande et folle originalité puisqu'on y trouve un pacte avec le diable, une dimension parallèle peuplée de monstres effrayants accros à la chair humaine, une jeune héroïne à sauver et un anti-héros pas si méchant que ça. Pourtant, le rythme est enlevé et on suit avec plaisir les rebondissements de l'histoire et les sombres découvertes du jeune Daniel. En plus, c'est une lecture à partager car qui peut être lue par les plus grands comme par les plus petits, c'est encore un joli avantage pour ce bel album tout de sombre vêtu !

Un manoir magnifique qui renferme de sombres secrets, il n'en fallait pas plus pour attirer mon attention. le format BD pour ce genre d'histoires n'est pas mon préféré, l'histoire est un peu trop expédiée à mon goût.

Le scénario, qui s'étendra sur plusieurs tomes, me plaît : des monstres, des reliques, des rites sataniques.. je me délecte. Même si on n'est pas face à de la nouveauté sur ce point, l'histoire me semble intéressante. C'est très difficile d'en juger sur un premier tome, mais j'ai envie de connaître la suite, c'est déjà pas mal !

L'illustration et colorisation de Ma Yi sont superbes ! le dessin est d'une finesse incroyable et la colorisation rend parfaitement l'ambiance sombre et inquiétante de l'histoire. C'est vraiment très soigné et plutôt détaillé.

J'ai hâte de connaître la suite et regrette que le choix du format ne se soit pas porté sur du 150p par tome.

Bonne lecture !

Québec, Canada, 1922

Alors qu'il vient de voler la caisse du magasin général du village, Daniel Letendre s'enfuit à l'aide d'un traîneau sur la glace et la neige.

Mais bien rapidement, il va avoir un grave accident, son traîneau étant emporté dans les profondeurs glacées du lac, dont il venait de briser la glace.

Grâce à l'intervention rapide de Mickhaï, un homme d'une stature imposante et à l'esprit un peu simple, Daniel est emmené par celui-ci au manoir de Sheridan's Mansion.

Il y occupe en effet la fonction de majordome pour Angus Mac Mahon, propriétaire du domaine.

Daniel sombre dans un profond sommeil pendant trois jours avant de se réveiller et de constater que sa jambe est fracturée et nécessitait la pose d'une attelle.

Qu'à cela ne tienne, Angus propose à Daniel de rester au domaine en convalescence, et lui apporte même une chaise roulante pour l'aider à se déplacer.

Le domaine semble avoir souffert d'un manque d'entretien, et connu quelques drames dont Angus se fait fort d'en raconter les détails à son hôte.

Mais un détail attise la curiosité de Daniel, Angus lui a en effet interdit l'accès à une partie du château, sous prétexte que le plancher y est tellement dégradé que de lourds travaux de rénovation sont nécessaires.

À la première occasion, Daniel entre dans cette partie de la bâtisse, pour constater que le plancher y est en excellent état d'une part, et y découvrir une partie du secret de Sheridan's Mansion d'autre part...

Daniel, petit voleur, vient de dérober la caisse d'un magasin et en s'enfuyant à bord d'un traineau volé, il s'enfonce dans un lac gelé. Sauvé et conduit au manoir Sheridan, il y est soigné et protégé. Attiré par la niece mutique du propriétaire, il s'attarde jusqu'au moment où les recherches de la police, les mène au manoir. Pour continuer à le protéger, Angus Mac Mahon pose ses conditions, Daniel doit s'aventurer dans un autre monde pour délivrer Edana.
Ce voyage dans une dimension va le changer et l'amener à s'interroger sur les événements qui ont conduit à tomber en catalepsie.
Une intrigue gothique à souhait, avec un dessin sombre, plein de mystérieuses créatures et un monde parallèle. le dessin est plutôt bien fait, l'atmosphère bien rendu avec quelques maladresses sur les vignettes représentant les personnages de plein pied.
C'est plutot pas mal et donne envie de lire la suite.

Mix entre Edgar Allan Poe et Tim Burton, ce tome 1 du Manoir Sheridan est un condensé de l'univers gothique cher aux deux auteurs cités. Une intrigue, somme toute classique, qui offre une belle part à de mystérieux couloirs, le tout dessiné avec une teinte sombre où la clarté pointe à travers des interstices. La deuxième partie de la porte de Géhenne entre dans le dur du sujet avec un passage vers les enfers, peuplés de créatures repoussantes et d'un défi à relever. On suit avec plaisir la destinée du héros, même si ce personnage faussement angélique n'apporte rien de nouveau au style gothique. Bel hommage qui doit son charme aux dessins noirs très bien travaillés où chaque page est à analyser pour ne rien rater de l'univers ténébreux de Ma Yi

Cette bande dessinée a le mérite de proposer une ambiance gothique à souhait que ce soit par son intrigue que par les dessins très soignés. Je trouve que l'ensemble constitue une belle oeuvre que l'on prend plaisir à regarder.
En ce qui concerne l'histoire, j'ai également beaucoup aimé même si la forme bande dessinée ne permet pas de développer plus en détail son intrigue. On a quelque chose d'assez basique – la quête de reliques dans l'optique d'obtenir l'immortalité- qui fait que l'on comprend vit où l'auteur veut aller. Cette absence d'innovation lui permet donc d'aller droit au but et certains-dont moi, je le reconnais- pourraient regretter ce manque de densité scénaristique. Les événements s'enchaînent donc très vite, le protagoniste tombe amoureux d'une jeune femme qu'il ne connaît pas et les motivations du méchant de l'histoire sont somme toute assez banales.
Mais voilà, l'ambiance qui se dégage de l'oeuvre fait que j'ai apprécié ma lecture et que je lirai la suite avec plaisir. Je pardonne donc aisément à l'auteur le manque d'originalité car je trouve qu'il est ici comblé par une qualité graphique qui apporte tout son charme à l'histoire. Bref, une lecture idéale pour cette période automnale.

Très sensible à la couverture de cette bande dessinée et à l'atmosphère joyeuse 🦇 qui se dégage de sa couverture, j'ai voulu la lire. Nous sommes au Québec en 1922 avec plusieurs mots comme le juron "Taboire !" ou le nom féminin "slay" pour désigner le traîneau qui nous renvoient au cadre géographique choisi. Daniel Lejeune, après avoir volé la caisse d'un magasin général, se retrouve en fauteuil roulant au Manoir Sheridan. Il y rencontre la belle Edana, plongée dans un profond état de catalepsie. Les illustrations intérieures sont sublimes et l'atmosphère gothique est bien retranscrite. le scénario multiplie les rebondissements, sans doute trop nombreux en quarante-huit pages seulement : les coups de théâtre se succèdent, si bien que ce premier tome mélange exposition et action tout en nous envoyant déjà sur deux ou trois fausses pistes. J'ai tout de même envie d'en savoir plus sur cette intrigue qui mêle aventures, romance et horreur, ainsi que sur ces personnages.

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