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3,67

sur 89 notes
C'est le 1er roman de l'auteur que je lis.
Je remercie Les éditions Hugo thriller et Netgalley pour m'avoir permis de le découvrir en SP.
Le fait de ne pas avoir lu les précédents, même si l'équipe de flics est la même, ne m'a posé aucun problème de compréhension de l'histoire.
Quel travail de recherche et de vulgarisation des milieux underground adeptes du vampirisme et des theories nazies ! Impressionnant !
Le live démarre par 2 morts cruelles, l'une en Inde sur des gamins et l'autre sur un homme Sataniste en région parisienne.
L'équipe de la brigade criminelle de Paris n'est pas au bout de ses peines pour élucider ce micmac !
J'ai bien aimé la plume de l'auteur, la vulgarisation de l'histoire des milieux Satanistes (je suis allée sur Google constater la véracité des noms etc) et l'Inde, l'Inde et ses conflits de castes où des épurations ont lieu dans les populations les plus pauvres...

Bravo pour le travail de recherche et l'emboitement des différentes sphères développées ! L'épilogue confirme le travail accompli par Ludovic 😃
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J'avais bien aimé les premiers romans de l'auteur le singe d'Harlow et les oubliés de Dieu, quand Babelio m'a proposé de lire la suite j'ai accepté avec un immense plaisir , pensant vraiment être de nouveau conquise mais c'est un avis un peu mitigé que je me dois de rendre.

Sur l'histoire rien à dire, elle est bien maitrisée. Elle est intéressante par les sujets abordés et par un suspense et des rebondissements bien amenés.

Seulement je n'ai pas réussi à vraiment accrocher ni à entrer dans cette intrigue car plusieurs choses m'ont un peu dérangée.
Tout d'abord l'abondance de détails et de descriptions toutes plus gores les unes que les autres. Souvent je me dis que cela n'apporte pas grand chose à l'intrigue proprement dite et cela rebute plus qu'autre chose. Et dans ce livre on est vraiment servi.

Ensuite les personnages que j'ai trouvé fades et pas du tout charismatiques. On les suit mais sans vraiment les apprécier, pourtant Luc Dorinel c'est un sacré personnage en principe, là je ne sais pas mais il n'illumine pas le livre.

Et pour finir l'écriture aussi m'a dérangée car je l'ai trouvée souvent trouvé "pompeuse", ce qui alourdit le texte.

L'histoire c'est Ok, on voit que l'auteur a fait des recherches, a beaucoup étudié son sujet mais c'est peut être là que cela pèche, car l'abondance de trop de choses plombe un peu le récit et ne parvient pas à nous rendre totalement accro à l'histoire.

Bref même si cette nouvelle enquête de Luc Dorinel n'est pas une franche réussite pour moi, je continuerai à lire cet auteur car il ne saurait être question de rester sur un livre que j'ai trouvé moyen au final alors que les précédents m'ont plu.

Merci à Babelio et aux Editions Hugo & Cie pour cette lecture.
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Ouvrage reçu lors d'une opération Masse Critique privilégiée, je tiens tout d'abord à remercier babelio ainsi que les édition Hugo thriller pour l'envoi de ce roman qui m'a littéralement scotchée, passionnée mais aussi indignée.
Certes, je savais qu'en Inde, les plus démunis et notamment ceux que l'on appelle les Intouchables (ce mot m'a toujours déconcertée tant je le trouve paradoxal, à mon goût celui-ci devrait plutôt désigner ceux qui sont en haut, les plus riches, ceux que l'on ne peut pas atteindre, non ? Cela me paraîtrait plus logique ! Eh bien, non, il qualifie en réalité ceux qui sont tout en bas de ces fameuses castes, ceux que l'on qualifie d'impurs, allez savoir pourquoi).

Ici, le récit se découpe en deux parties, al première en 1995 où justement un Intouchable est battu à mort sous les yeux de son ami pour avoir osé se baigner dans un étang qui ne "leur était pas réservé" puis plus tard en 2020 où l'on découvre le lieutenant Lucas Dorimel qui se réintègre dans son ancienne équipe à la brigade criminelle de Paris suite à un moment de repos brestois, suite au décès de sa compagne. Il y retrouve son ancien coéquipier Gabriel, qui est dorénavant devenu son supérieur mais tous deux sont liés à jamais par un lien extrêmement fort et puissant que l'on ne peut défaire : la perte d'un être cher. Ensemble, ils vont se lancer dans une enquête qui va leur glacer le sang (un petit jeu de mots pour celles et ceux qui ont lu ou liront le livre) : Julien Baron est retrouvé mort chez lui, dépecé et enfermé dans une caisse. Lorsque les agents perquisitionnent chez lui, ils découvrent l'horreur à l'état pur :ce dernier semblait vivre dans le noir et l'obscurité, était pourvu de canines rappelant étrangement celles que l'on voit chez les vampires (mais attendez, nous sommes dans la vraie vie là, on ?) et accrochez-vous bien, se nourrir de sang !
En se plongeant dans cette sinistre affaire de meurtre, nos collègues de l'équipe "Bélier" du nom de leur coéquipier Eric, vont découvrir qu'il s'agit là, non pas comme ils le pensait, un cas isolé mais qu'une véritable organisation extrêmement puissante se cache derrière tout cela mais ils ont bien compris que pour pouvoir démanteler cette dernière, leur piste les conduira dans un premier temps en Inde. Pourquoi ? Tout simplement parce que Lucas a été mis nez à nez avec le prétendu tueur, qui, bien que défiguré, semble appartenir à la race indienne et que Julien Baron, de par son passé avec son ex-compagne, est attaché à ce pays puisque c'est là que sa compagne y perdit la vie.
Quels liens entre tout cela ? Je ne veux pas trop en dire car, de peur de trop en dire justement ou pas assez alors je vais laisser le suspense planer ici...

Vous êtes frustrés ? Tant mieux car je ne peux que vous recommander cette lecture qui, une fois que l'on est plongé dedans, vous tient aux tripes jusqu'à la toute dernière page ! Une écriture fluide même si le scénario est loin d'être les plus réjouissants et des plus simples mais l'auteur sait comment tenir son public en haleine !et franchement, j'adore ! A découvrir sans faute !
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1995. Viresh fait partie des Dalits, une caste d'Intouchables. Relégués au rang d'animaux, leur vie n'a aucune valeur pour les Brahmanes. le jeune indien de 8 ans va l'apprendre à ses dépens et payer au prix fort son insolence.
« Les impurs. Relégués au plus bas de l'échelle des castes du système hindou, le sort de ces individus était scellé avant même leur venue au monde. Ici comme ailleurs, leur vie ne signifiait rien. »

2020. le lieutenant Lucas Dorinel réintègre son ancienne unité à la Crim de Paris, poste qu'il avait jadis quitté après la mort de sa bien-aimée Alice. Une perte qui l'a laissé exsangue, une absence que rien ne vient combler dans sa vie désormais en pointillés.

En chemin vers le poste, une femme se jette sous un bus et dans la même matinée, un crime particulièrement glauque est perpétré, scénarisé et empreint d'une sauvagerie bestiale. Autant dire que son retour se fait sur les chapeaux de roue.
La victime, un certain Baron, était adepte d'une société vampirique et en avait adopté les moeurs. Il vivait dans le noir, buvait du sang et avait fait tailler ses dents en pointe. Rien de moins !

Triste ironie de constater qu'à l'instar de la société indienne, les vampires ont également leurs castes. Les Rônin font partie d'une caste satanique au sein de laquelle des sociopathes maquillent leurs penchants malsains sous le voile de la culture vampire.

Quel rapport avec le tueur indien croisé dans l'appartement du mort ?
Une énigme que Lucas va tenter d'éclaircir avec son équipe.

Plongée dans l'ésotérisme avec ce thriller sombre dans lequel l'horreur ne fait que monter d'un cran au fil des courts chapitres qui s'enchainent rapidement.
Ames sensibles s'abstenir car toute la noirceur que peut engendrer l'âme humaine y passe : nécrophagie, cannibalisme, sacrifices, satanisme, hématophagie, déviances liées au sang, nazisme et mythe de l'espèce dominante.
L'écriture est fluide et addictive mais la complexité du roman nous fait souvent perdre notre latin dans ce thriller néanmoins intense.
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Quand Babelio m'a envoyé le mail pour participer à une masse critique privilégiée pour recevoir ce roman, j'étais assez perplexe suite à la lecture de la première partie du résumé. Je ne suis en effet pas adepte des romans policiers se déroulant dans des contrées « exotiques ».Puis j'ai poursuivi ma lecture. Et la seconde partie de la quatrième de couverture me promettant une incursion dans l'occultisme m'a fait changer d'avis.
Et tout ce que je peux dire c'est que j'ai été servie en matière d'ésotérisme et de plongée dans la noirceur de l'esprit humain.
Ce roman nous propose donc de suivre l'enquête autour du meurtre horrible d'un homme d'une quarantaine d'années qui a la particularité de posséder des canines de vampire. Bien entendu, les policiers sont intrigués et vont plonger dans un univers qui les dépassent . J'avoue que j'ai été intéressée-mais pas fascinée, rassurez-vous- par l'enquête qui s'attache plus à découvrir le passé de la victime et les secrets qui le constituent qu'à s'intéresser à l'identité de l'assassin. En effet, peu de doute à ce niveau-là, l'auteur n'en faisant pas de mystère et nous livrant les clés de cette énigme dans le premier quart du roman. Aucun intérêt de lire cette histoire dans ce cas-là ? Et bien non, car on se questionne sur les motivations de l'assassin et c'est ce qui fait le sel de l'intrigue tout comme la découverte des dérives de la victime. Il est dur d'affirmer que l'on a aimé lire ce type d'histoire étant donné sa noirceur et la nature de certains actes mentionnés qui se situent au-delà de ce qui est humainement acceptable. Mais je ne peux cacher que j'ai été intéressée par ce que je lisais, ayant sans cesse l'envie d'en savoir plus sur les origines des horreurs perpétrées par les criminels rencontrés dans ce roman. Il faut dès lors avoir le coeur bien accroché avant de se lancer dans cette lecture car l'auteur ne nous épargne aucune horreur, qu'elle soit descriptive ou bien de l'ordre de la nature des abjections commises. de mon côté, je souhaitais une plongée dans l'occultisme et j'ai été servie, même si ce n'était moralement pas toujours facile à lire. J'ai été moins convaincue par la dernière partie du roman, celle se déroulant en Inde, car je n'ai pas complètement adhéré à l'explication qui nous est donnée quant au mobile du tueur.
Petite déception également au niveau des personnages. Ils ne sont pas très fouillés et je regrette que l'on nous serve encore un flic torturé par les épreuves qu'il a dû traverser. Ce petit bémol ne nuit cependant pas à l'ensemble car ces personnages sont avant tout là pour se faire le relais des découvertes réalisées durant l'enquête et pour manifester leur aversion suite à l'aperçu de la noirceur de l'esprit de certains humains.
Quant au style, ce n'est pas non plus l'un des points forts du roman, certaines phrases mettant en exergue l'impact des révélations sur les enquêteurs étant assez malvenues.
En conclusion, ce récit noir et pessimiste quant à l'avenir de la société humaine n'est clairement pas mettre entre toutes les mains. Mais j'ai été contente d'avoir pu le découvrir, l'auteur nous plongeant dans les milieux les plus occultes et nous apportant de réelles informations historiques entourant leur naissance. Certains pourront reprocher un côté sensationnaliste à l'histoire qui ne serait là que pour satisfaire les plus vils instincts de lecteurs en mal de sensations fortes, mais de mon côté, je ne l'ai pas perçue de cette manière même si je pourrais comprendre ce reproche. En refermant ce livre, notre seul espoir réside dans le fait que les pires exactions décrites dans ce roman n'existent que dans l'imagination de l'écrivain et non pas dans la réalité...
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Hugo Thriller pour m'avoir permis de découvrir ce troisième opus des enquêtes du Lieutenant Dorinel. J'avais beaucoup aimé le premier roman de Ludovic Lancien, particulièrement prometteur et j'étais impatiente de pouvoir me plonger à nouveau dans son univers, à la fois riche, sombre et inquiétant. le résumé laissait présager un récit empli des noirceurs de l'âme humaine… et bien, je n'ai pas été déçue !

Comme pour son premier roman, je dois reconnaître à Ludovic LANCIEN un impressionnant travail de documentation ; son récit regorge de faits, de références et d'informations, précis et détaillés. le roman aborde 2 thèmes principaux, disons pour simplifier le vampirisme et le combat insidieux et violent des castes en Inde ; tous deux plutôt glauques et sombres bien qu'assez différents et je ne peux pas m'empêcher de regretter un manque de cohérence entre les 2 sujets. Sans doute que trop de choses sont abordées et que la richesse du livre a fini par me perdre un peu… de même, j'ai trouvé l'issue du roman assez peu convaincante, avec un certain manque de cohérence entre l'histoire principale et le mobile réel des meurtres.

Mais ce roman reste un bon moment de lecture, avec tous les ingrédients d'un très bon thriller, un style agréable à lire, d'une belle intensité et un auteur qui sait distiller à son lecteur suspens et frissons !
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Le livre démarre tambour battant, un prologue haletant qui nous amène au sud-est de l'Inde. S'ensuivent des premiers chapitres palpitants qui nous plongent aux côtés de la Brigade Criminelle de Paris dans une scène de crime étrange et extrêmement morbide.

Quant à la suite du bouquin, je suis quelque peu dubitatif.
L'enquête ouvre une succession de sujets : le vampirisme, le satanisme et autres rituels païens, la nécrophilie, le syndrome de Renfield, le nazisme et le soleil noir d'Himmler, l'Ahnenerbe, la cyclothymie, la maladie de Pica, les intouchables et les diverses castes indiennes… trop de portes ouvertes à mon goût même si l'auteur s'est habillement évertué à nous délivrer un max d'infos sur certains de ces sujets.
Des explications bien utiles mais trop longues au détriment de l'action et des personnages sans réel charisme et qui n'arrivent pas à nous embarquer dans leurs sillages.

Bref, un livre didactique qui vous éduque, plus qu'il ne vous distrait mais au bout du compte, comme nous avons appris quelques trucs, et ben, ce n'est pas si mal !
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Merci, grand, immense et chaleureux merci à l'opération Masse Critique, à Babelio et aux Editions Hugo Thriller pour cette merveilleuse lecture !
De retour dans sa brigade d'origine, à Paris, après avoir été « puni », « écarté » le temps de se faire oublier suite à une fâcheuse maladresse (hum ! hum !), Lucas Dorinel écope pour sa reprise d'une affaire particulièrement… étrange, macabre, complexe, dangereuse…
Il doit élucider le meurtre d'un… Vampire ! Eh oui. Les vampires existent, ces créatures qui se nourrissent de sang humain, et celui retrouvé plié et mutilé dans une malle a même les canines ad hoc… L'identification du cadavre ne pose pas de problème, puisque Julien Baron a été retrouvé chez lui. Par contre, trouver le mobile du crime, en ouvrant en parallèle des compléments d'enquête sur les crimes que ce monstre a pu commettre pour mériter cette funeste fin, c'est une autre affaire…
Oui, Julien Baron était un vrai vampire, atteint du syndrome de Reinfeld. Qui fréquentait d'autres vampires, de loin, parce que lui était un solitaire, un « ronin ».
Et Lucas Dorinel est loin d'imaginer jusqu'où cette enquête va l'emmener…
Complots nazis, vampirisme, Inde, satanisme, GPA, tous ces éléments semblent n'avoir aucun lien, étrange inventaire à la Prévert, et pourtant, ce sont tous des ingrédients de ce roman très réussi où tout s'ordonne de manière tout à fait cohérente.
La Caste des Ténèbres est le troisième roman de Ludovic Lancien, et sincèrement, cette lecture m'a donné une furieuse envie de lire les deux premiers !
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Après un premier roman couronné par le prix Fictia du meilleur suspense et un second meilleur encore, ce troisième opus de Ludovic Lancien confirme que le monde du polar compte désormais un grand talent de plus. La caste des ténèbres est un excellent roman qui fera date dans l'histoire du polar français.

Quel bonheur de retrouver le lieutenant de Police Lucas Dorinel plus pugnace que jamais dans une enquête qui navigue entre deux univers fort dérangeants : celui des intouchables indiens, mis au banc d'une société injuste et cruelle et celui fort glacant d'une secte dans lequel on aime se repaître de sang, souvent au prix d'atroces souffrances pour les « donateurs ».
Une écriture ciselée, une enquête tellement rythmée qu'on en oublie de respirer, des personnages fort bien campés et des recherches approfondies sur ces deux univers rendent ce roman passionnant.
Et pour les amateurs de scènes bien sanglantes, les haut-le-coeur sont assurés.

J'avais envie de le lire tranquillement pour bien le savourer. Il est tellement prenant que j'en ai été incapable.
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Lucas Dorinel est appelé à reprendre du service au Bastion, au "36", après deux ans d'un exil (un exode, une retraite, etc.) en Bretagne. le mystère autour de cette parenthèse est bien orchestré et définit tout de suite le flic comme un personnage très humain. On n'aura pas affaire à une machine, un peu le travers des polars ces derniers temps. le reste de son équipe à la crim' parisienne est à l'avenant. Son alter ego, Gabriel, a lui aussi à faire face à un drame récent.
Première affaire, un homme retrouvé mort, le corps massacré, dans une malle. La boîte de Pandore est ouverte sur une enquête qui va accumuler les pistes, toutes plus ténébreuses (voire alléchantes) les unes que les autres : le vampirisme, les sectes sataniques, les néonazis, les skinheads, les survivalistes, les amateurs d'orgies sexuelles, l'art macabre, les nécrophages et buveurs de sang, le black metal, les adorateurs de tueurs en série, les exégètes tordus des Saintes Ecritures, les gothiques, les amateurs de sacrifices humains... l'un n'excluant pas l'autre, branches dissidentes bienvenues - et pardon à tous ceux qu'on aura oubliés ! Un "joyeux" mélange de gens qui se prennent tous très au sérieux, hélas. Mais l'auteur, pour moi, relève le défi. le risque de la dispersion est pourtant grand chez le lecteur avec une toile aussi gigantesque. On se demande simplement pourquoi un Black nommé M'Bélé se retrouve à défendre la grandeur aryenne, cette invraisemblance nous a questionné. Pour le reste, on a gardé l'esprit très ouvert et pas oublié que le polar est aussi un divertissement. le lecteur qui est là pour s'encanailler sera ravi et particulièrement satisfait par une enquête menée à un train d'enfer, entre Paris et Pondichéry - c'est vrai qu'on avait oublié les intouchables et les confréries secrètes indiennes dans notre tour d'horizon des potentiels criminels.
L'intrigue nous emmène entre-temps dans une boîte de nuit sulfureuse, chez les psys, au cimetière du Père-Lachaise, un charnier dans une forêt, un monastère, un manoir champêtre abritant des parties fines... Les lieux d'enquête reflètent la même diversité et le même parfum de poudre que la galerie de personnages suspectés du crime initial, et de tant d'autres atrocités.
Pas le temps de s'ennuyer dans cette histoire qui nous a fait penser à du Jean-Christophe Grangé des débuts. Flics torturés et empathiques, frustration devant une enquête aux ramifications si foisonnantes, belle exploitation de l'univers des ténèbres et du sang, et un final qui se déroule en Inde, là où nous conduisaient de multiples chemins, et où nos flics parisiens seront confrontés, sombre ironie, aux même maux qu'en France : violence gratuite, marchandisation des corps, hiérarchie de fait entre humains, selon que vous soyez puissants ou misérables, air connu. La corruption et l'incompétence de la police locale, le sort réservé aux enfants des rues, le peu de cas fait pour l'être humain en général, sont très bien mis en avant, en une poignée de chapitres qui viennent clore assez efficacement une enquête démarrée dans un banal appartement parisien. Point commun : l'universalisme de la bêtise et de la violence.
Après le singe d'Harlow, l'auteur confirme un réel talent pour ce type de polars sombres et foisonnants : vivement le prochain !
Merci à NetGalley
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