Ce tome comprend les épisodes 158 à 162 de la série, parus en 2011. Il fait suite à Violent rejection (épisodes 152 à 157). Tous les scénarios sont de
Jeff Parker (sauf histoires courtes de l'épisode 159).
Épisode 158 (illustrations de Kev Walker) - L'équipe se compose de Boomerang, Troll, Shocker, Centurius, Satana, Mach V, Songbird et Ghost. L'histoire débute sur la fin de mission en plein désert commencée dans le tome précédent. L'épisode s'achève avec l'arrivée d'un marteau en plein dans la prison pour supercriminels "The Raft", à destination d'un des détenus : il s'agit de la participation obligatoire au crossover du moment (Fear itself).
Épisode 159 - L'arrivée du marteau a détruit un bon tiers de la prison, l'épisode est constitué de 4 histoires courtes.
Jeff Parker et
Declan Shalvey racontent comment Mister Hyde, Shocker, Boomerang et Centurius (l'équipe bêta) s'en sortent. Il s'agit d'une partie indispensable pour la suite des aventures des Thunderbolts (3 étoiles).
Joe Caramagna (scénario) et
Valentine de Landro (illustrations) racontent comment les femmes détenues se fraient un chemin jusqu'à l'air libre (aucun intérêt, 1 étoile).
Jen van Meter (scénario) et
Eric Canete (illustrations) expliquent comment
John Walker motivent les troupes en fauteuil roulant et réalise des exploits physiques. 2 étoiles parce qu'une personne à mobilité réduite a peu de chance à réussir à soulever ces objets aussi lourds que dans cette histoire, mais que l'esthétisme des dessins est intéressante.
Frank Tieri (scénario) et Matthew Southwork (illustrations) détaille la manière dont Crossbones fait équipe avec d'autres pour survivre (2 étoiles pour une histoire très convenue).
Épisodes 160 à 162 (illustrations de Valentine de Landro) - Luke Cage étant pas mal occupé avec les Avengers et les résurgences nazies de "Fear itself", les Thunderbolts doivent s'occuper tout seul d'arrêter Cain Marko (oui, le même personnage qui répète souvent que rien ne peut arrêter le Juggernaut) qui a récupéré un marteau, tout en restant sous l'influence de Cytorak. L'équipe est composée de Mach V, Ghost, Satana, Songbird et Moonstone. L'un d'eux réussit à pénétrer dans l'esprit de Marko dont la personnalité est submergée sous celle de Kuurth et de l'influence de Cytorak.
Il faut bien le dire : l'épreuve de passer par le crossover obligatoire est difficile et peu de scénaristes arrivent à faire progresser leur intrigue globale tout en sacrifiant au point de passage obligé.
Jeff Parker s'en était plutôt bien tiré pour Shadowland, le résultat est nettement moins convaincant pour "Fear itself". le démarrage permet de garder espoir puisque Man-Thing (Ted Sallis) effectue une action inattendue et Satana reconnaît qu'elle n'y est pas étrangère. Deuxième péripétie amusante : la plongée dans l'esprit surpeuplé de Cain Marko. Mais après, il ne reste plus de place à Parker pour sortir du couloir de "Fear itself" et ceux qui s'intéressent plus à la série qu'au crossover ne peuvent que ronger leur frein en attendant de passer au tome suivant. Même ceux qui suivent le crossover n'en auront pas pour leur argent puisque le sort du Juggernaut est déjà connu dans d'autres séries participant au crossover. Bref, la suite de combats obligatoires se révèle veine et incapable de retenir l'attention.
Ces épisodes sont illustrés par
Valentine de Landro dans un style assez classique à l'encrage un peu pointu, un peu griffé qui fait naître une ambiance un peu réaliste agréable, sans être très mémorable. Toutefois, au fil des pages, le lecteur a le plaisir de tomber sur une case plus réussie que la moyenne. C'est ainsi qu'il est difficile de résister à la moue démente de Satana expliquant ce qui arrive à Man-Thing (elle vit vraiment dans son monde celle-là), de ne pas fondre devant Karla Sofen prenant une expression douce et angélique pour attendrir Cain Marko, ou de son expression lorsqu'elle s'élance à la poursuite d'un missile. de Landro conçoit une apparence visuelle marquée pour Troll (Gunna Sijurvald) qui marie un aspect idiot avec un comportement effrayant. Il choisit une représentation originale et logique pour le paysage intérieur de Juggernaut.
Ce tome comporte quelques bons moments lorsque
Jeff Parker peut développer ses personnages, et leurs relations. Malheureusement prendre part au crossover "Fear itself" limite la place dévolue à ces moments et fait retomber l'histoire dans la masse des comics industriels. Il ne reste plus qu'à espérer que The great escape (épisodes 163 à 168) laisse plus de latitude au scénariste.