Les Mécanos de Vénus

Leonard et Hap sont super copains. Ils ont en commun un boulot pénible, une passion pour les sports de combat, et une bonne dose de cynisme.
Leonard est noir, homosexuel ; il a appris à se comporter de manière réfléchie. Hap est blanc, hétéro ; il se laisse parfois embarquer dans des histoires douteuses, surtout lorsqu'une femme sexy mène la danse. Justement son ancienne femme est de retour, toujours aussi explosive, et avec en prime une proposition alléchante. Leonard tente de veiller au grain mais cela s'avère souvent peine perdue…

Dans ce roman je n'ai trouvé ni intrigue à couper le souffle, ni suspense permanent, ni analyses psychologiques impressionnantes.
Je me suis en revanche régalé avec un style agréable et des dialogues percutants et truculents, notamment entre les deux copains qui ne manquent jamais l'occasion de se balancer des vannes.
270 pages qui se lisent avec aisance et intérêt, simplement par plaisir.

Merci à tous les Babeliotes qui donnent envie de découvrir cette série de J.R. Lansdale - dans son intégralité, même !

Il s'agit de la première aventures de Hap Collins et Leonnard Pine. On retrouve l'East Texas cher à l'auteur, mais environ un demi siècle plus tard que dans Les marécages ou Les enfants de l'eau noire, nous sommes au tout début des années 1980.

Hap est un blanc pauvre et son ami Leonnard, un noir homosexuel, ils sont très liés et travaillent tous deux comme journaliers dans une plantation de roses. Un jour, Trudy, l'ex-femme de Hap débarque, Leonnard met aussitôt son ami en garde contre cette manipulatrice qui a ruiné sa vie à plusieurs reprises et qu'il déteste, mais Hap ne peut résister. Elle lui propose deux cent mille dollars s'il l'aide à retrouver le butin d'un ancien cambriolage. Hap embarque Leonnard dans la combine, contre l'avis de Trudy et de sa bande. Howard, autre ex-mari de Trudy a connu un gangster en prison qui lui a révélé où il a caché son trésor, dans les marécages proches de Marvel Creek. La bande se met en chasse, mais rien ne se passe comme prévu. Trudy et ses amis veulent faire la révolution et n'ont aucune intention de partager le butin.

C'est un polar plein d'humour, parfois assez gras. Les deux amis jouent des clichés racistes qui perdurent. On retrouve le milieu des petites gens du Texas, les choses ont évolué depuis les années 1930, mais ces populations sont toujours en marge du rêve américain. le grand intérêt de ce roman est de raconter les années soixante et la nostalgie de ces belles années, mais aussi le revers de la médaille, avec la guerre du Vietnam, ceux qui ont basculé dans la violence et les vies gâchées.

La bagarre finale est invraisemblable, je préfère Les marécages et Les enfants de l'eau noire, nettement plus sobres et plus profonds au niveau de la réflexion. On peut voir dans les deux héros de ce polar les enfants ou petits enfants des personnages des années trente si bien dépeints, leur vie ne s'est pas beaucoup améliorée et ils sont toujours en marge du rêve américain. Je vais bien évidemment lire d'autres aventures de Hap et Leonnard.
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Je croyais commencer un policier en découvrant ce roman, premier d'une série. En réalité il s'agit plus d'un roman à suspense puisque on aperçoit les forces de l'ordre qu'à sa toute fin. Les deux personnages récurrents sont assez atypiques, ce qui m'a donné envie de les découvrir. Un blanc, Hap White, qui aime les dames (un peu trop pour sa sauvegarde dans ce premier volume) et un noir, Leonard Pine, qui préfère les messieurs et sera donc insensible au charme de la créature qui fera fondre Hap et les conduira tous deux vers de graves ennuis. Ils ont en commun d'être des travailleurs précaires dans cette région du Texas qu'ils connaissent bien.
J'ai aimé le ton de ce roman, plutôt bien troussé, car il est un poil cynique et un poil humoristique. le style est seulement standard, des chapitres courts et pas d'obscurités. A noter de belles pages dans la description des marécages que nos deux bras cassés vont devoir explorer…

Publiée en 1990, voici la première aventure de Hap Collins et Leonard Pine. le premier est un blanc tranquille, ancien hippie ayant purgé quelques mois de prison pour avoir refusé d'aller au Vietnam. le second est un Noir musclé, vétéran de cette même guerre et homo. Ils vivotent au Texas en acceptant des petits boulots mal payés. Mais lorsque débarque Trudy, l'ex-femme de Hap, la situation se complique. Sexy, manipulatrice, voulant ressusciter l'esprit des sixties, elle affirme connaitre la planque d'une grosse somme d'argent, cachée dans une voiture échouée au fond des marécages. En dépit des avertissements de Léonard, Hap, complètement mené par le bout de la queue, accepte de l'aider. Peu après, Trudy revient avec son nouveau mari et une petite bande de révolutionnaires d'opérettes qui croient encore aux conneries babacool, aux idéaux révolutionnaires et au triomphe du gauchisme. C'est dire si ça va mal dans leur tête. Bref, notre troupe de ringards se voit bien acheter des armes une fois le pognon planqué retrouvé. Eh oui, ils espèrent encore qu'arrive enfin le matin du grand soir ! Mais devant autant d'argent chacun tire la couverture à lui et les notions d'amitié n'ont pas plus d'importance que la parole donnée. Hap et Leonard auront bien du mal à sortir de ce guépier et à rester en vie.
Polar classique mais adroitement ficelé, emballé dans un esprit très « nouveau western », LES MECANOS DE VENUS, première de la quinzaine d'aventures de Hap et Leonard (qui connurent également trois saisons de série télé), se base surtout sur des dialogues précis, tour à tour drôles et grossiers, bien enlevés et pertinents. Une suite de répliques façon Tarantino dirait-on, tant l'amitié bourrue et virile entre les deux héros anime une intrigue certes conventionnelle mais fort plaisante. Les amitiés mises à mal par un gros paquet de pognon et une femme fatale, ça reste quand même l'ingrédient principal du polar. Mais lorsque le cuisinier est doué, comme c'est le cas ici, le plat se montre nourrissant et le lecteur en ressort satisfait.
Quelque part, Joe R. Landsale affirme aussi la mort de l'utopie sixties et les efforts complètement vains de ranimer, vingt ans plus tard, cette pensée révolutionnaire gaucho bobo (beurk !) totalement à la ramasse à la charnière des années '80 et '90. Comme disait l'autre devant cette bande de branquignols en quête d'argent pour financer une révolution dans un quelconque pays pourri d'Amérique du Sud, « un bon hippie est un hippie mort ».
En résumé voici un roman rythmé, avec de l'action, des péripéties, des retournements de situation, des bagarres, des fusillades et des « punchlines » qui fusent dans la joie et la bonne humeur. Très distrayant ! On en redemande !

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Les mécanos de Vénus de Joe R. Lansdale
Hap et Léonard font du tir au pigeon d'argile quand Trudy, une jolie femme aux longues jambes fait irruption, «bordel, dit Leonard, voilà les emmerdes qui débarquent ». Lui et elle se détestaient, elle avait été mariée avec Hap ( comme avec tant d'autres!). Évidemment Hap replonge et Leonard les quitte, dégouté pour aller se saouler. Hap et Trudy s'étaient rencontrés dans les années 60 lors de meetings pour protester contre la guerre du Vietnam, ils s'étaient mis ensemble, il avait refusé de faire la guerre, elle était fière de lui, il fit 18 mois de prison et à sa sortie elle avait disparu, c'est à ce moment qu'il rencontra Léonard, un noir, vétéran du Vietnam, homo et très versé dans les arts martiaux.
Comme Leonard le soupçonnait, Trudy n'est pas venue pour les beaux yeux de Hap, elle a un projet, se faire 200000 $ facile n'est d'impôts. Une histoire d'argent planqué suite à un vol, information issue d'un mec qu'Howard le compagnon actuel de Trudy avait eu en prison et le gars était mort, il suffisait de ramasser l'argent…enfin presque, il était immergé sous l'eau accroché à un bateau quelque part vers Marvel Creek. A l'arrivée sur les lieux il s'avère que deux copains d'Howard vont participer aux recherches, Chub et Paco. Un groupe post sixties qui fleure bon peace &love, mais c'était il y a vingt ans et le sort des baleines ou des bébés phoques n'intéresse pas tout le monde…
Deux anti héros bien sympathiques qui ont une facilité pour se laisser embarquer dans des plans bien foireux avec des méchants,…bien méchants. Drôle et sanglant, c'est le premier opus de leurs aventures.

C'est ma première lecture de Joe R. Lansdale et je viens de voir que "Les mécanos de Vénus" est aussi le premier roman d'une série, celle de Hap Collins et Leonard Pine du nom des deux comparses de ce polar texan dont l'humour ne m'a pas vraiment convaincue.

Hap est le narrateur dont la description se résume d'abord à sa couleur de peau et sa sexualité (ce qui n'est pas très fin) puisqu'il est blanc et hétérosexuel contrairement à Leonard noir et homosexuel.
Ils forment un duo improbable mais solide car ils s'accordent à aller ensemble à la chasse au trésor bien que ce soit à l'appel de la belle Trudy l'ex-femme de Hap. Il est resté profondément amoureux de la pasionaria du gauchisme écolo qu'il a aimée dans les sixties alors que son ami la déteste.
Ils se sont donc embarqués dans la même galère à la recherche d'un plan d'eau enjambé par un pont en fer et on se demande pourquoi ils ne regardent pas sur une carte où se trouve l'affluent de la Sabine, là où il y a des alligators, une voiture avec des cadavres et l'argent d'un casse. Les plongeurs en eau froide ne sont pas au bout de leurs peines et de leurs surprises car les rebondissements sont multiples comme les bagarres à venir.

S'il y a beaucoup d'actions dans ce roman aux événements assez improbables je n'ai pas apprécié l'humour corrosif où les amis se traitent de fils de pute ou autres noms d'oiseaux pour s'interpeler. Je ne trouve pas ça drôle. Je reste donc sur un avis mitigé.


Challenge Solidaire 2023
Challenge XXème siècle 2023

Depuis le temps que ce livre traînait dans les fins fonds de l'étagère "à lire un jour", il m'a fallu beaucoup de courage et de détermination pour aller le récupérer.
Je n'aime pas la littérature américaine, je tolère Joe R.Landsdale, Donald Westlake et parfois Douglas Kennedy .... à une certaine époque j'ai dévoré une bonne partie de leur production et pour celle concernant Hap et Leonard je me suis lassée, un peu toujours les mêmes schémas ... et puis la sortie du premier livre concernant ces deux personnages hors du commun avait attisé ma curiosité. Peut être que parfois cela a du bon de retourner aux origines ?
Après l'achat, il m'a encore fallu un peu de temps pour m'y mettre.
J'avais oublié les dons de Joe pour nous décrire les fins fonds de l'Amérique profonde, cette longue descente aux enfers de la bêtise humaine quand on perd le courage de croire en ses rêves.
C'est vraiment la description des rêves perdus.
Ce n'est peut être pas le meilleur mais on apprend tant de choses sur les deux personnages, comment ils sont devenus ce qu'ils sont, comment ils fonctionnent ...
C'est un retour aux sources qui permet j'en suis sûre de mieux apprécier la suite de leurs aventures.
Il y a comme d'habitude, des coups, des meurtres, des faux accidents, du sexe ... et encore des coups, des meurtres, des faux accidents, du sexe .... pas forcément dans le même ordre mais toujours avec une grande efficacité !
Alors un excellent début pour ceux qui ne connaissent pas la série.

Depuis assez longtemps, je voulais me plonger dans la fameuse série littéraire de Joe Lansdale, Hap et Leonard. L'occasion faisant le larron, j'ai enfin pu me procurer le premier tome, et je l'ai lu dans la foulée.
J'ai été agréablement surpris en lisant ce roman. Les personnages d'Hap et Leonard sont très attachants, et l'alchimie qui existe entre eux transparaît parfaitement dans les dialogues, d'ailleurs forts incisifs.
L'intrigue, une chasse au trésor dans les marécages, peut paraître simpliste, mais c'est le point de départ d'une série d'événements qui tournent systématiquement mal, et d'une façon bien souvent savoureuse pour le lecteur.
J'ai vraiment beaucoup apprécié le début des aventures de Hap et Leonard, même si j'ai du mal à comprendre, après ma lecture, la moyenne très mauvaise que le roman a sur babelio. En effet, si les autres opus sont de la même facture, je vais me jeter dessus directement!

Hap et Leonard vivotent en accumulant les petits boulots. L'un est blanc, insoumis et désabusé, l'autre est noir, homosexuel, boiteux et violent. C'est dans un champ de roses au fin fond du Texas que la sulfureuse ex-femme de Hap les retrouve et débarque les cuisses dénudées et les bras chargés d'une affaire aussi juteuse qu'illégale.

Quelle déception que ce premier roman de la série Hap Collins et Leonard Pine ! Inconditionnelle de ces deux anti-héros et, de ce fait, probablement assez exigeante, je n'ai retrouvé ni la truculence des dialogues, ni la folle insouciance qui anime habituellement ces deux personnages si décalés et attachants. Une intrigue linéaire et passablement attendue, des dialogues poussifs et finalement assez vulgaires, des protagonistes flirtant de trop près avec la caricature et un portrait grossièrement taillé des deux héros ont agi sur moi comme un répulsif. On ne se pose pas longtemps la question de savoir pourquoi cet épisode n'a été traduit que 14 ans après l'incontournable Arbre à bouteilles. Ce livre est tellement éloigné des autres de la même série qu'il reste juste à espérer qu'aucun lecteur ne commence par celui-là...
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A la seconde où il voit Trudy débarquer chez Hap, Léonard sait que les emmerdements s'annoncent. Parce que son meilleur copain n'a jamais su résister à son ex-femme, même si elle lui en a fait baver, et pas qu'un peu. A chaque fois qu'elle se pointe, il fond devant ses longs cheveux blonds et ses jambes à n'en plus finir, « de belles jambes bronzées aux cuisses fermes. Et elle savait s'en servir : elle avait ce genre de démarche qui lui chaloupait les hanches et donnait à ses seins ce charmant petit rebond capable de te foutre un conducteur dans le fossé au premier coup d'oeil. »


Manipulatrice en diable, usant de ses charmes pour parvenir à ses fins, elle convainc son ancien mari de s'associer à elle pour faire main basse sur un pactole abandonné dans des valises au fond d'un marécage suite à casse ayant mal tourné des années auparavant. Un coup à un million de dollars pour lequel elle a juste besoin d'un peu d'aide. Mais évidemment, les choses ne sont pas si simples et rien ne va se passer comme prévu...


Je suis totalement fan de cet auteur et de ses deux anti-héros au grand coeur. Les mécanos de Vénus est le premier titre de la série, celui dans lequel on découvre comment Hap, le blanc hétéro, et Léonard, le noir homo, se sont rencontrés en trimant dans des champs au fin fond du Texas. Honnêtement, ce n'est pas le meilleur roman de Joe R. Lansdale, loin de là. L'intrigue est très linéaire, un peu plate. Les dialogues sont mous du genou, il n'ont pas la gouaille et la saveur que l'on retrouvera par la suite et qui sont la marque de fabrique de l'auteur. On sent un texte écrit au frein à main, un texte dans lequel Lansdale ne lâche pas les chevaux. Mais finalement l'intérêt est là. Découvrir la toute première fois de Léonard et Hap et sentir un auteur qui se cherche, un auteur en construction. de toute façon, il était hors de question que je fasse l'impasse sur le roman fondateur d'une série qui a si souvent fait mon bonheur de lecteur. Et si vous aimez les univers à la Donald Ray Pollock et que vous voulez découvrir Hap et Léonard au meilleur de leur forme, je vous conseille « L'arbre à bouteilles » et « le mambo des deux ours », de loin leurs deux aventures les plus abouties.

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