"VIP-rummet" (en Suédois) ou "VIP-room" (en Anglais, VIP = Very Important Person). est le nom d'une boîte de nuit exclusive dans la capitale suédoise, point névralgique des protagonistes du thriller homonyme de
Jens Lapidus, sorti à Stockholm en 2014.
Ce roman par l'auteur de la collection "Stockholm Noir" ("L'argent facile", "Mafia Blanche" et "Life Deluxe") n'est pas encore disponible en version française.
Au bout de 8 ans, Najdan Matsumic, d'origine serbe qui se fait appeler "Teddy", sort de taule avec la ferme intention de tout faire pour ne plus jamais avoir à y retourner.
Seulement, le riche financier, Philip Schale, a disparu et son père Carl-Johan, voulant éviter l'intervention de la police et ainsi de la presse, s'adresse à son avocat Magnus Hassel qui charge sa jeune collaboratrice Emelie
Jansson et Teddy, qui connaît le milieu stockholmois, d'une enquête.
Dès le départ de l'investigation la collaboration entre le duo de choc pose de délicats problèmes : Emelie trouve Teddy un rustre impoli et lui considère la jeune avocate comme une dinde aux grands airs.
Mais, assisté de Jan (sans nom de famille) d'une agence privée de détectives, le trio fait du beau travail, quoique l'enquête s'annonce très difficile et longue.
Un qui connaît le milieu de Stockholm peut-être encore mieux que notre Teddy est l'auteur lui-même. En effet, avant de se mettre à publier des romans en 2006,
Jens Lapidus a été un avocat renommé qui a défendu les pires criminels devant des cours pénales suédoises.
Le nombre et la variété de sujets que l'auteur aborde dans ce thriller est plutôt rare. Signalons dans le désordre : les magouilles financières, les gangs originaires de l'ex-Yougoslavie et du Moyen-Orient, le trafic de gamines africaines, la pédophilie et l'inceste.
Des "dossiers" qui démontrent la grande expérience de l'auteur au barreau.
Certains passages du roman sont à la fois originaux et captivants, mais à cause des longueurs dans le récit de 450 pages, je trouve que "VIP-room" n'atteint pas le niveau exceptionnel de sa trilogie "Stockholm Noir" tout en méritant une bonne traduction française.