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Trois fois j'ai lu le roman. de la première fois où je luttais pour pas m'endormir jusqu'à la dernière où j'ai ressenti le besoin de me gorger de ce désespoir qui obscurcit l'encre.

Chaque mot, chaque tournure de phrase, tout ça laisse des souvenirs qu'on croit indélébiles mais comme le dit le Grand Chef, on oublie ce dont on devrait se souvenir et on se souvient de ce qu'il faudrait oublier.

Chez Manu Larcenet si j'ai davantage préféré Blast à ses autres oeuvres, m'est avis que c'est pas un hasard non plus.

Anyways. Je me souviens avoir accueilli la nouvelle de cette adaptation avec l'aigreur insolente que j'arrive presque jamais à fermer la gueule, « personne peut faire aussi noir que Cormac, ça lui rendra jamais justice ».

Ben tu vois conneau, tu t'es trompé. J'avais peur des lueurs ; Larcenet est cap' de créer la lumière. Il a rien besoin de prouver mais si t'as des doutes relis le Combat Ordinaire, je jure qu'il sait faire la lumière. Il sait faire rire aussi, c'est vrai, mais j'ai déjà dit que Blast se situait au dessus de toute son oeuvre pour moi.

Jusqu'à. cette. adaptation.

Le gaufrier agit comme des flashs directement empruntés à ceux qu'on projette en pleine lecture de la Route. Les couleurs sont à l'image d'un perfectionniste bien trop angoissé à l'idée de se foirer ; magnifiques.

Le trait, les gros plans, la minutie des détails dans le décor…

Je sais foutrement rien de si McCarthy aurait apprécié. Une fois publiées, les oeuvres appartiennent à celles et ceux qui s'en délectent pas vrai ?

C'est sublime. Aucune raison que je me bastonne à clamer que faut lire le roman en preums. Non aucune.

Ça m'a renoirci le charbon qui fait office de palpitant et c'est tout ce que je pouvais me souhaiter. Mais ptete bien que je vais faire un effort et vous le souhaiter aussi, la possessivité c'est surfait depuis quelques temps.

Merde alors, ça me fait autant chier de valider la hype que l'intimité se propage mais.

Ouais, et puis merde.

#manularcenet #cormacmccarthy #dargaud
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📚Un homme, accompagné de son fils, traverse un pays dévasté en quête d'un Sud idéalisé. Ensemble, ils suivent la trajectoire d'une route, vestige d'un ancien monde, tout en prenant soin d'éviter les mauvaises rencontres.

🖊La Route de Manu Larcenet est une adaptation magistrale du chef d'oeuvre de Cormac MacCarthy. D'une puissance graphique sans commune mesure, la Route marque les esprits autant par l'âpreté de son atmosphère que par son pessimisme latent. Pourtant, et malgré une certaine froideur des sentiments, on reste attaché à la tragédie qui touche cet homme et son fils, cherchant à survivre dans un monde dévasté. Si ce n'est pas forcément une claque aussi puissante que le roman, cela reste une adaptation fidèle et d'une rare beauté. La Route laisse un goût amer dans la bouche, tout en donnant un magnifique écrin à l'oeuvre originale de Cormac McCarthy.

🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/la-rout..
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Si j'avais su que sortirait une adaptation graphique peut-être me serais-je dispensée  de lire le roman. Mais je n'aurais pas su alors à quel point cette adaptation est une réussite ! En 155 pages Manu Larcenet a traduit l'âme de ce roman avec une précision époustouflante. Ses dessins, l'usage qu'il fait du noir et blanc, du gris et de quelques couleurs, car oui il y en a un peu, est vraiment fantastique; il y a une majorité de planches muettes qui sont pourtant d'une éloquence  incroyable.

Le silence, la peur et la mort sont omniprésents et parfaitement oppressants. Les visages, les regards ... tout ce que je n'ai pas réussi à visualiser ou à ressentir dans le livre, je l'ai visualisé et ressenti grâce aux dessins hallucinants de Manu Larcenet. Un coup de coeur !
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Faut-il encore présenter Manu Larcenet? Oui? Non? Non, on est bien d'accord et si vous aviez répondu "Oui", il faut se rendre d'urgence chez votre libraire !
En 2024, son adaptation du roman "La route" de Cormac McCarthy parait et c'est incroyablement beau, sombre et violent. Bien sûr, on n'a pas toute l'intensité du texte et, bien sûr, que ce n'est pas ce que j'avais en tête en le lisant mais crénom que c'est bien fait ! J'ai aimé me perdre dans ces images et, comme les enfants, je vais aller "juste" tourner les pages de cet album et peut-être même relire le roman...
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Univers post apocalyptique, rempli de cendres et de cadavres, de dangers, de froid et de lutte pour survivre.

Un homme et son fils cheminent vers le sud, pour ne plus avoir à souffrir de l'hiver glacial. Ils sont recouverts de loques, poussent un caddie avec tous leurs biens, cherchent dans les débris d'un monde détruit de quoi manger et se cachent de tout autre être humain.

Car les "méchants", hordes cannibales, massacrent les humains qu'ils trouvent.

C'est sombre et désespérant (comme le livre), et en même temps plein d'humanité tant les liens qui unissent le père et le fils sont solides. Ils ne vivent que l'un pour l'autre, et espèrent encore trouver au bout de la route une délivrance.

La foi que le fils met en son père est touchante et l'aide à avancer, coûte que coûte.

Les dessins sont horribles et merveilleux.
- Horribles parce que concrets et révélateurs de la tension et des atrocités qu'ils trouvent sur leur chemin.
- Merveilleux parce que, tout en restant dans les tons sombres, on ressent dans les regards et les gestes l'amour immense qui unit les deux rescapés.

Une BD poignante, qui retranscrit parfaitement le roman, à ne pas lire si vous êtes déprimé.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Le défi n'était pas aisé à relever : réaliser une adaptation en BD du roman La route, de Cormac McCarthy, un chef d'oeuvre salué par la critique, récompensé par un prix Pulitzer et adapté au cinéma. Qui d'autre que Manu Larcenet pour ce défi ? Depuis le début de sa carrière, l'auteur-illustrateur s'est démarqué par sa personnalité atypique et son univers sombre à souhait.
Dès la couverture, le cadre est posé : pour rappel, la Route se déroule dans une Amérique post-apocalyptique, à travers la marche périlleuse d'un homme et son fils, confrontés à une certaine forme de désespoir et de fatalité.
Manu Larcenet a parfaitement su donner vie (un joli paradoxe) à cet univers gris, recouvert de cendres, dans lequel la seule source de couleur provient de l'amour d'un père pour son petit garçon. Au-delà du coup de crayon imparable, le véritable génie de Larcenet est d'avoir mis des mots et une ambiance en images, faisant de sa BD un compagnon de Route essentiel pour le roman.
On est hypnotisé par la richesse des détails dans le dessin, par toutes les nuances de gris, par l'émotion qui se dégage de chaque trait. On est envahi par les larmes en voyant cet homme qui décroche le téléphone d'une cabine publique, se souvenant qu'il est vain d'espérer avoir quelqu'un au bout du fil. On est choqué par la violence de certaines images, qu'elle soit brute ou bien dissimulée derrière le silence des flocons qui se mêlent aux cendres, donnant au paysage une teinte de gris moins sombre.
Un véritable travail d'orfèvre qui ne peut laisser indifférent, et devrait parler aux amateurs du roman comme à ceux (pauvres fous !) qui ne l'auraient pas encore lu.
La Route, version Bande Dessinée, vient se hisser sans équivoque au panthéon des ouvrages à posséder dans sa bibliothèque et dans son coeur, à ouvrir délicatement de temps en temps, à méditer, à admirer d'un oeil humide, à tatouer sur son âme.
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Glaçant et magnifique, entièrement sublimé par son art. Bien qu'on ne sache pas précisément ce qu'il s'est passé, cet album qui avait déjà une belle et prometteuse couverture, nous immerge directement dans son univers. En suivant les personnages, nous savons directement leurs liens et le but poursuivi dans les grandes lignes, un père et son fils, solidaires qui tentent de survivre au milieu de l'horreur, de trouver chaque jour de quoi se sustenter. Un homme qui ferait tout pour son fils, et cette envie de vivre qui transpire par tous les pores alors même que la situation est désespérée, le monde en ruine, qu'il est dur de trouver les gentils, impossible de faire confiance, que le danger est présent constamment. le tout sous un trait noir et blanc aux variations infinies.
C'est fou tout ce qu'on peut faire avec juste celles-ci, plus quelques touches de couleurs bien senties très rarement. Avec une fin à la hauteur de tout le reste.
Un voyage qui restera dans nos mémoires.
Cet album est édité par Dargaud et de Manu Larcenet aux dessins et scénario, qui lui même adapte le roman de Cormac McCarthy aux Éditions de l'Olivier et chez Points pour la version poche.
L'éditeur nous informe aussi qu'il a été vendu à près de 800 000 exemplaires. Autant dire que cette nouvelle vie très réussir devrait encore plus le faire connaître.
C'est effectivement puissant, poignant et touchant.
Un père et son fils marchent sur la route dans un monde en ruine, dévasté. Nous assistons à des moments avec le duo, à des rencontres, à des moments où ils se cachent, à des discussions. Ils ont soudé leurs liens dans l'horreur, le père ferait tout pour son fils, il lui cache même certaines scènes. le fils quelque part lui permet de ne pas perdre son humanité, la tête. le père enseigne à son fils tout ce qu'il lui faut savoir pour survivre.
Ils ont un caddie avec eux, chaque jour est incertain, plus rien ni personne n'est fiable dans ce monde où les gens ont faim, ont certains ont franchi des limites etc.
En permanence, il faut rester sur le qui-vive, chercher de la nourriture, se protéger des températures etc.
Et jamais ne rester au même endroit, car cela pourrait être fatal au bout d'un moment. Il n'y a pas d'autres choix que de tracer la route malgré toute l'incertitude du futur.
Le tout sous un trait magnifique, réaliste, percutant, qui sublime toute l'oeuvre, qui s'imprègne dans notre rétine et nous saisit tout du long.
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Que de noirceur ! du noir dans les dessins, de grands aplats sombres, des nuages et des cendres, nulle couleur à l'horizon. du noir dans l'histoire, celle d'un père et son fils marchant obstinément dans un monde en ruines où seules semblent survivre des sectes cannibales.

Je ne connaissais ni le roman ni le film du même nom. Cette bédé m'a mise mal à l'aise à cause de la brutalité de ce qu'elle montre (c'était peut-être l'objectif, en cela c'est une réussite). A cause du peu d'histoire aussi : le scénario semble réduit au strict minimum. Deux marcheurs dans des paysages répétitifs. Des rencontres glauques. Aucun espoir – même la mer, qu'on espère un temps verte et bleu, se révèle être un cimetière grisâtre de poissons flottant à la surface.

Alors quoi ? Il y aurait pu avoir le lien entre le père et le fils, une tentative d'amour et de « prendre soin » dans ce monde de brutes. Mais cela m'a semblé peu traité, c'est-à-dire avec des dialogues succincts, et finalement une seule question qui obsède le père : serais je capable de tuer mon fils pour lui éviter le pire si l'on devait être capturé par les cannibales ? le thème du lien, là encore, s'efface devant le glauque et le sombre.

J'ai adoré les travaux précédents de Larcenet, même les plus sombres, comme le Rapport de Brodeck. Cette fois, le charme n'a pas pris. L'attrait pour le vide m'a semblé avoir pris trop de place.
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Chez Manu Larcenet

L'art ce n'est que symbiose
Entre l'horreur des choses
Et le dessin que pose
Au coeur de la névrose
La terreur qui s'impose...

Il a fallu qu'il ose
Peindre les fleurs du mal
Et l'âme cannibale
Du bonhomme animal
Bonobomme au final.

Oser croire qu'un jour
Bien plus fort que la mort
Triomphera l'Amour
C'est beaucoup demander
Et pourtant Larcenet...

Et pourtant Larcenet s'accroche encore un poil, malgré tout on dira.
A l'Amour, un TOUT petit peu.
J'ai l'impression, enfin j'espère pour lui.

Aussi sombre et terne que le film, fidèle presque jusqu'au mot a mot ( et donc fidèle au livre puisque le film en est lui-même un copié-collé réussi je trouve), respectueux de l'esprit en tous cas ô combien, Larcenet frôle la désespérance d'aussi près que Mac Carthy peut-être, en tous cas force est de constater que son imagerie s'impose !

Prouesses toujours du trait et des tons, les images qui sont nées de sa gamberge après "La route" sont un choc.
Des gris d'hiver infiniment divers, du sombre au pâle sale que vient rehausser timidement la lumière rare d'un presque lavis, à peine ocré rosé ou jauni et l'apocalypse devant nous s'étale, prend ses aises et ses quartiers d'hiver, définitivement.

Faudra s'en remettre mais bon sang quel boulot !
Quel message !

S'accrocher mordicus à son humanité ?

Respect Larcenet !


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Le monde est dévasté. Des cendres en suspension rendent l'air irrespirable, masquent le soleil et polluent l'eau .
Dans cet hiver apocalyptique, un homme et son fils suivent la route qui les mènera à l'océan . Ils fuient les survivants devenus cannibales, évitent les abris qui dissimulent des pièges ou des charniers, et essaient de rester dignes. Juste humains . Moraux .
Le dessin de Larcenet , dureté et tendresse mêlées, rend cette histoire obsédante, et on a bien du mal à en sortir .
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