AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,55

sur 674 notes
5
84 avis
4
17 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Dans "La Route" de Manu Larcenet, l'adaptation de l'oeuvre emblématique de Cormac McCarthy est un véritable tour de force artistique. Larcenet parvient à capturer l'essence sombre et poignante du récit, plongeant les lecteurs dans un univers post-apocalyptique où la désolation règne en maître.

Graphiquement, chaque planche est une oeuvre d'art à part entière. Larcenet utilise habilement des nuances de gris pour représenter la morosité omniprésente, mais il n'hésite pas à ajouter des touches de couleur pour créer des contrastes saisissants. Les paysages dévastés, jonchés de débris et de cadavres, semblent s'animer sous le crayon de l'artiste, tandis que les visages émaciés et les regards empreints de désespoir des personnages captivent l'attention.

L'adaptation reste fidèle à l'esprit minimaliste du roman, privilégiant les silences évocateurs et les échanges poignants entre le père et son fils. Chaque mot, chaque geste revêt une signification profonde, renforçant le lien indéfectible qui les unit dans ce monde désolé.

Larcenet parvient également à insuffler une nouvelle dimension à l'oeuvre originale, en explorant avec subtilité les thèmes de l'espoir, de la survie et de l'humanité. À travers ses illustrations saisissantes, il invite les lecteurs à réfléchir sur la condition humaine et sur les choix moraux auxquels sont confrontés les personnages.

En conclusion, "La Route" est une oeuvre magistrale qui mérite amplement sa place parmi les grands classiques. Manu Larcenet offre une interprétation visuellement époustouflante de l'univers de Cormac McCarthy, captivant les lecteurs avec son talent indéniable et sa sensibilité artistique. Une lecture incontournable !
Commenter  J’apprécie          70
Quand j'ai refermé cet album, j'ai eu besoin de temps. Besoin de temps pour assimiler ce que je venais de lire, ce que je venais de voir, ce que je venais de vivre. Et maintenant que c'est fait, je vais vous parler de cette claque que fut cette lecture, que dis-je, ce coup de coeur.

La route, c'est l'histoire d'un père et de son fils après la fin du monde. Nous n'avons pas d'autres détails et au final, pourquoi faire? On peut avoir très peu d'informations et pourtant s'attacher aux personnages, pardon, aux personnes. Parce que ce qui m'a fait aimer ce duo, ce sont les valeurs transmises à travers les quelques dialogues qui jonchent les pages noircies de dessins. Laissez moi vous citer quelques lignes…

« - 𝘌𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘷𝘢 𝘮𝘰𝘶𝘳𝘪𝘳?
- 𝘜𝘯 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘰𝘶𝘪… 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 »

« 𝘙é𝘧𝘭é𝘤𝘩𝘪𝘴 à 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘮𝘦𝘵𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘵𝘢 𝘵ê𝘵𝘦, 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 ç𝘢 𝘺 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦𝘳𝘢 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴. »

« 𝘖𝘯 𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪𝘦 𝘤𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘵 𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘴𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘦𝘵 𝘰𝘯 𝘴𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘥𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪𝘦𝘳 »

Nos deux protagonistes marchent encore et toujours. Ils visent le Sud, pour passer l'hiver au chaud. Mais tout n'est pas si simple et dans ce monde totalement anéanti dans lequel la cendre règne, c'est chacun pour sa peau. En parlant de peau, c'est à peu près tout ce qu'ils ont encore sur les os à force d'être privé de nourriture et sans céder au cannibalisme… Les dessins sont d'ailleurs magistraux et pleins de détails qui glacent le sang. On peut y rester plongés de longues minutes, à admirer la beauté et la dureté des illustrations. Mais on continuer de les tourner, ces foutues pages…

Et là, les larmes.
Le souffle coupé.

J'ai marché avec eux. J'ai frissonné avec eux. Parce que La Route n'est pas de tout repos. Elle vous tient en haleine, elle est éprouvante et surtout, elle est tout sauf bienveillante.

Une lecture coup de poing, si dure et pourtant si belle.
Âmes sensibles s'abstenir. Sinon, lancez-vous, vous ne le regretterez pas.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
Lorsque j'ai appris la parution de ce nouveau roman graphique de Manu Larcenet, je n'ai pas pu m'empêcher de me plonger dedans.
Cette histoire suit le parcours d'un jeune homme et son père dans une ambiance post-apocalyptique.
Les dessins sont comme toujours magnifiques ! L'histoire est dure puisqu'on parle ici de survie en monde hostile.
Je ne connais pas le roman original mais j'ai été touchée par cette histoire.
Commenter  J’apprécie          71
On ne sort pas indemne de la lecture de l'adaptation de cette oeuvre magistrale qu'est "La Route" par Manu Larcenet.

Dans un récit tout en nuances de gris, de noirs, avec une retombée perpétuelle de cendres, de pluie et de neige, on suit les traces d'un homme et son fils, rescapés de l'Apocalypse.

La mort est omniprésente avec des dessins de cadavres, de personnages squelettiques que vous pourriez croire rescapés d'Auschwitz.

Mais la vie est là aussi avec cet espoir d'atteindre leur but et de pouvoir survivre à la faim, au froid, aux "méchants", aux cannibales.

Si vous êtes du genre très empathique et sensible, c'est cauchemars assurés.
Mais si vous avez un coeur à toute épreuve et résistant, vous sortirez vainqueur de cet univers glauque et glaçant.

Si vous aimez le roman graphique de très très grande qualité, vous allez être servi.
C'est du magistral Larcenet que nous retrouvons ici dans cette adaptation très fidèle du roman de Cormac McCarthy
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre fait parti de mes "classiques", de mes préférés. Je l'ai découvert presque pile l'année dernière et j'ai été bouleversée d'une telle façon, que je ne peux QUE le classer dans les incontournables.
Cette histoire m'a complètement brisée, j'ai été dans l'empathie avec chacun des personnages tout le long, j'en suis sortie épuisée.
Alors j'ai regardé le film. Parfait, il correspondait en tous points à ce que j'avais pu imaginer.
Mais cette BD ! Elle est juste... Magistrale. Elle donne encore une autre dimension au roman, à cette relation incroyable entre un père et son fils. @manularcenetestamour à parfaitement capté l'essence des personnages, et de ce monde post-apocalyptique.
Les dessins sont brutaux, les dialogues retranscrits sont essentiels, et même si je connais mal Cormac McCarthy je suis à peu près sûre que c'est comme ça qu'il imaginait son récit. En tout cas moi, c'est le cas.
Si vous ne connaissez pas encore cette oeuvre, foncez
Commenter  J’apprécie          70
J'attendais cette BD avec impatience...

Pas parce que c'est l'adaptation d'un livre à succès, le récit d'errance intimiste de MacCarthy, mais plutôt pour l'auteur qui l'a adapté... Gage de réussite. La couverture a aussi fait pencher la balance...

Sombre et déchéante, l'adaptation de Larcenet est d'une grande réussite. Il transcrit admirablement bien en BD, cette dure et interminable route, parcourue par un père et son fils, alors que l'Humanité part en fumée.

Le texte est concis mais efficace. Les quelques bulles, disséminées ça-et-là, ne gâchent en rien le plaisir de lecture.

Le style graphique de Larcenet a nettement évolué, vers un style plus réaliste qu'à l'accoutumé. Que de chemin parcouru depuis ses aventures avec Fluide Glacial !

Je me délecte de ses nuages de matières, presque informels, qui convoquent mon imaginaire. Je me régale aussi des détails du trait, quand il s'agit de représenter une nourriture irrévocablement perdue. Une précision du dessin qui peut aussi donner la nausée, parfois à rebours, lorsque Larcenet donne à voir la misère post-apocalyptique...

Car, le but est simple : survivre. le propos de Larcenet n'en demeure pas moins profond, dans la veine de ses précédents albums : l'amour de la vie (Retour à la terre), à laquelle les héros s'accrochent du mieux qu'ils peuvent, mais aussi les tréfonds de la moralité humaine (Blast) et une dimension psychologique aiguë (Thérapie de groupe). le vertige de l'abîme !

Bien sûr, il y a aussi une part de Larcenet dans ce livre, dans ses représentations... L'auteur a participé à réinventer la BD, au tournant du siècle, vers l'auto-fiction. Il semble ainsi s'incarner dans la figure du père : calvitie, barbe, casquette... ne manque que les tatouages et l'embonpoint.

La route met aussi en scène les relations d'un père et de son fils, coupés du monde. Une certaine vision de la famille face à la crise, la mère n'étant plus que dans leurs esprits...

Par ailleurs, la transmédialité est un chouia étonnante pour Larcenet. Mais, si le roman La route a été placé sur un piédestal, récompensé par le prix Pulitzer fiction en 2007, la BD fait aussi écho à elle même, avec le fameux Walking dead (2003)...

En tout cas, La route de Manu Larcenet est une adaptation très intéressante. C'est aussi un pied-de-nez au Monde sans fin de Jancovici, montrant très clairement certains dangers du nucléaire...

Le tirage limité offre un vrai plus, avec un cahier graphique sur beau papier, dont un passage inédit et plus personnel du dessinateur, rendant cette édition indispensable à mon sens.

S'il n'est pas le plus éloquent à la télé... Larcenet demeure l'un des auteurs les plus talentueux de notre temps. Que l'on aime, ou que l'on aime pas, chacun de ses livres est une leçon de narration graphique.

Et pourtant, il reste d'une grande humilité.
Commenter  J’apprécie          70
Je découvre le talent magistral de Manu Larcenet avec son adaptation de « La route » de Cormac McCarthy dont je viens de terminer la lecture du roman.

Une oeuvre splendide malgré l'horreur représentée, le désespoir ambiant, l'absurde à l'oeuvre, la peur constante, heureusement contrebalancés par l'amour paternel et l'attachement filial remplis de douceur, d'attention, de tendresse.

Chaque vignette est à contempler -quand on peut supporter certaines représentations- par les détails qui y sont, qui peuvent contribuer à des ellipses, à suggérer un sentiment par des gros plans, des regards. le lecteur accompagne ce duo père/fils tout le long de la route, dans la cendre, la neige, le brouillard, la nuit, le froid, la faim, les désillusions, l'horreur.

le travail me fait penser à certaines gravures de Dürer. le jeu sur les noirs, les gris, les sépias, le blanc, les ombres, les contre-jours est fascinant et d'une extrême efficacité pour illustrer ce propos qui cherche à savoir qui sont les bons et les méchants, dans une lecture du monde après apocalypse très manichéenne, certainement pour tenter de survivre et de protéger la vie de l'enfant. Ce petit garçon si précieux dans ses questions et ses questionnements, porteur d'espoir, d'humanité - et de renouveau de l'espèce humaine, on l'espère.
Commenter  J’apprécie          61
La BD « La route » de Manu Larcenet d'après l'oeuvre de Cormac McCarthy est un album magnifique. le noir et blanc des dessins rendent le père et le fils et leur environnement très réalistes, trop parfois à mon goût. J'ai été un peu écoeurée par cette situation apocalyptique, heureusement compensée par la relation et la belle transmission entre le père et le fils.
Je n'avais jamais voulu lire le livre de Cormac McCarthy, le format BD m'a permis de le faire.
Commenter  J’apprécie          60
Manu Larcenet a parfaitement réussi l'adaptation du livre « La Route » de façon sublime de l'oeuvre de Cormac McCarthy. Oeuvre qui à sa sortie a connu un très grand succès. Tout y est. La noirceur, le désespoir, la peur, l'épouvante.

Le monde est complétement détruit, et il ne reste que quelques humains qui parcours ce qui reste des villes, pour trouver de quoi se nourrir essentiellement. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à se nourrir de cadavres…

Le monde n'a plus de repères. Chacun se débrouille comme il peut. On suit le périple d'un enfant accompagné de son père qui apprend à celui-ci à survivre, et surtout à se méfier de tous, dans ce chaos qu'est devenu le monde. Il lui reste une balle dans son pistolet, qu'il remet à son fils qui devra l'utiliser le cas échéant.

Sans cesse, l'enfant pose la question à son père : Nous sommes les gentils…

Terrible mais sublime. le choix de Manu Larcenet pour les couleurs correspond tout à fait à la noirceur de l'histoire. Les dessins fourmillent de détails et accompagnent parfaitement les silences et les sous-entendus de cette BD.

BD magistrale, qui correspond en tout point au roman de Cornac McCarthy. Il aurait adoré cette adaptation. 
Commenter  J’apprécie          60
REMARQUABLE !!!
NOIR !!!
DÉSESPÉRÉ !!!
Quelle claque cette adaptation, aussi forte que le roman, extrêmement émouvante et on ne peut empêcher, parfois, d'avoir la gorge serrée.
Peu de dialogues, mais d'une force !
Et les illustrations en noir et blanc, à gros traits, sont parfaites pour souligner l'ambiance post-apocalyptique de cette marche vers le sud d'un père et de son fils, pleine de dangers et d'inconnu.
Remarquable aussi que Manu Larcenet puisse passer avec autant de talent du "Combat ordinaire" et du "Retour à la terre", à "La route", tellement différents tant dans l'histoire que dans le dessin.
Questions subsidiaires, mais abordées dans le texte :
Dans de telles circonstances de fin du (d'un) monde, la foi aide-t-elle ?
Les gentils peuvent-ils survivre ?
PS. Bravo pour le Prix BABELIO de la BD !
Commenter  J’apprécie          60





Lecteurs (1816) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5283 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}