AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,47

sur 290 notes
Jean-Eudes de Cageot-Goujon, plus connu sous le nom de Manu Larcenet, est un artiste fini. du moins le pense-t-il... Car, dans sa tête, plus aucune idée. Plus d'envie. Plus de désir. Plus d'espoir. C'est la panne sèche. Pourtant, Jean-Eudes a connu ses heures de gloire. le "phénomène Larcenet", "Le Donald Trump du Neuvième Art", comme titraient les journaux. Prix Nobel de littérature. Légion d'honneur (qu'il refusera, estimant qu'il en méritait deux). Même un coup d'arrêt à une attaque terroriste avec son pinceau ! Y a pas à dire, Manu déchirait ! Mais ça, c'était avant ! le temps des jours heureux et de la gloire. Car, aujourd'hui, Jean-Eudes est face à une page blanche...

Le syndrome de la page blanche... Évidemment, pour un auteur de bande dessinée multi-récompensé, multi-reconnu tel que Manu Larcenet, c'est une chose inenvisageable. Et pour y pallier, il va falloir qu'il se recentre et aille chercher au plus profond de lui-même l'idée du siècle. Auto-centré, cet album dépeint avec force et créativité le syndrome de la page blanche. Torturé, l'esprit de Larcenet bouillonne et l'homme s'en inspire, non sans un certain brin de folie, pour nous offrir cet album singulier. Si certaines scènes prêtent à sourire, d'autres se révèlent plus émouvantes. Graphiquement, l'auteur use, avec intelligence, de différents styles (manga, contemporain, caricature ou encore dessins inspirés du tatouage) et d'une palette de couleurs pleines de vie.
Sûrement plus efficace que tous ces antidépresseurs...
Commenter  J’apprécie          682
Tiens, un nouveau Larcenet.
Tiens, le gars brode encore sur les affres de la création et l'angoisse de la page blanche.
Thème déjà largement usité dans sa délicieuse série le Retour à la Terre.
De là à supputer qu'un léger manque d'imagination pourrait se faire sentir, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement...à tort.

Alors oui, Larcenet fait du neuf avec du vieux.
Mais il le fait de façon drolatique et originale en multipliant et les supports narratifs et le rendu graphique d'où cette pseudo mansuétude au regard du délectable moment passé à le lire.

Franquin avait des idées noires.
Larcenet a des non-idées blanches.
Deux écoles, un seul mot d'ordre, le plaisir des yeux et des zygomatiques.
Très bon moment.
Commenter  J’apprécie          510
Manu Larcenet a crée de nombreux chefs d'oeuvre en album de BD- entre autres évidemment on pense le combat ordinaire, Blast ou retour à la terre.

On pouvait penser qu'un tel talent soit à l'abri de l'angoisse de la page blanche et du manque d'inspiration.

Or, avec la parution du tome 1 de Thérapie de groupe (Dargaud janvier , 2020) on s'aperçoit qu'il n'en est rien.

Avec cette savoureuse mise en abyme aussi drôle qu'intelligente du processus créatif et du manque d'inspiration, Larcenet parvient à nous entraîner au sein du combat mené par l'artiste entre le chaos du créateur et celui du bipolaire, combat extrêmement douloureux que Manu Larcenet a déjà évoqué, notamment dans le combat ordinaire mais qu'il raconte à nouveau avec un humour du désespoir assez poignant.

Il nous montre à quel point sa maladie l'entrave dans sa vie de tous les jours , l'empechant de créer et même de vivre, malgré un entourage particulièrement compréhensif.


Un conte onirique et réaliste porté par un humour parfois désespéré, parfois tendre, , un style Larcenet tout autant salvateur que réjouissant !

C'est un tome 1 donc une suite est théoriquement à attendre.. Chic !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          340
Un auteur de BD est en panne d'inspiration. Il essaie par tous les moyens de trouver des idées. ● Sur cette trame simplissime et peu originale, Manu Larcenet trouve des gags qui font mouche dans la première moitié de son album. Les unes des journaux sont drôles, bien trouvées et le montage est soigné. Mais dans la seconde moitié, l'auteur est en roue libre, véritablement en panne d'inspiration comme son personnage, et tout tombe à plat.
Commenter  J’apprécie          300
Le thème de l'angoisse de la page blanche n'est vraiment pas le thème qui m'attire le plus, souvent prétexte à des considérations égocentriques qui n'intéressent que l'auteur lui-même. Donc, a priori « Thérapie de groupe » n'est pas vraiment fait pour me plaire puisque c'est le sujet même de la B.D. Oui mais voilà, « thérapie de groupe » est signé Larcenet, du coup je me suis laissée tenter. Et j'ai vraiment bien fait. Sur ce thème éculé et trop souvent mal traité, Larcenet réussit l'exploit de proposer une B.D très drôle tout en ne traitant pas son sujet par-dessus la jambe. C'est intelligent et pertinent et surtout vraiment très drôle. Je ne m'attendais pas à rire si souvent sur ce sujet. En plus, si d'une certaine façon Larcenet se met en scène lui-même il n'est jamais prétentieux et se moque volontiers de lui-même, sans trop en faire ce qui ajoute à la sincérité de l'ensemble.
L'aspect visuel est également très réussi. Décidément, ce Larcenet a une sacrée maîtrise technique. de livre en livre, il explore différents styles, à chaque fois avec brio. Ici, il change même de style au cours des différents strips. Mais ce qui m'a le plus marquée ce sont les planches d'inspiration psychédéliques dignes d'un Martin Sharp. Se dire que c'est le même type qui a produit ces illustrations ultra-colorées et le noir et blanc minimaliste du « rapport de Brodeck » c'est juste incroyable !

Encore un petit bijou signé Larcenet. J'ai mis du temps à m'intéresser à son travail mais depuis que j'ai franchi le pas je me régale à chaque lecture.

Commenter  J’apprécie          290
On est sans doute dans le Larcenet le plus autobiographique qu'on ait pu lire jusqu'ici!
49 ans, deux enfants, une femme vétérinaire bien dans ses baskets malgré l'énooorme charge mentale qui lui échoit, et le syndrome de la page blanche après des années de succès, le tout mâtiné de troubles bipolaires: voilà le cadre installé.
Larcenet joue sur l'exagération et la mégalomanie pour partager avec nous et avec humour (noir) ces journées de désoeuvrement assis devant sa planche de dessin; il en ressort des rencontres avec de Vinci et Cézanne et des idées du siècle totalement débridées provoquées par l'ingurgitation régulière de la pharmacie complète de la salle de bain.
C'est drôle, c'est noir, c'est parfois désespéré et rempli d'amour pour sa famille, mais c'est surtout du Larcenet pur et dure. En fait, c'est un comme si il y avait mis toutes ses personnalités d'auteur de BD.
Et alors, il y aurait une suite? Chouette!
Commenter  J’apprécie          280
C'est ma première incursion dans l'univers de Manu Larcenet, et j'ai adoré feuilleter cette bd autobiographique. Il s'agit d'un dessinateur qui cherche l'idée pour son prochain album, le gag qui puisse faire rire les gens.

D'abord, il part sur la citation de Nietzche « il faut avoir du chaos en soi pour pouvoir mettre au monde une étoile qui danse ». Ensuite, d'autres idées. Mais comme il n'est pas sûr de son effet, il cherche quelqu'un de disponible afin de tester ses planches autour de lui : sa femme , ses enfants.

J'ai beaucoup aimé la façon dont est dessiné ce petit personnage avec son nez en forme de patate. Il est attendrissant. Très imparfait, il est bourré de défauts, mais hyper drôle. Les planches « Jean-Jacques et Bruno », sont aussi hilarantes.

Cet album très coloré baigne dans un univers psychédélique, et on passe un joyeux moment à le lire. le n° 2 m'attend bientôt.
Commenter  J’apprécie          170
Manu Larcenet s'attaque au thème le plus chiant de la littérature : L'angoisse de la page blanche ! Encore un récit autocentré sur la perte de la créativité.
Mais cette fois-ci, c'est la claque totale, C'est un monument sur la création artistique, un véritable bible sur le sujet, intelligent, qui pose les vraies questions, qui se moque des réponses fumeuses, traité avec un graphisme en adéquation. Manu Larcenet change régulièrement de style au long de cette bande dessinée, mélangeant les genres dans une même vignette, burlesque, psychédélique, épuré, fouillis, classique, manga, renaissance, pictos, vieux journaux… avec une débauche de couleurs, d'ombre et de lumière, le clair-obscur croise l'aplat pourri dans une rencontre inoubliable. C'est une ode à la création graphique, bourrées de références y compris dans la littérature, le cinéma, se moquant de ces mêmes références, se moquant de lui-même, ça part dans tous les sens et pourtant ça ne se disperse jamais (comment il fait !). le dépressif au milieu de tout ça va lutter contre la dictature des joyeux drilles.
Et en plus, c'est à pleurer de rire. Comment arrive-t-il à être aussi déprimant et aussi réjouissant à la fois ?
Encore un coup de génie de Manu Larcenet… pour quelqu'un qui se dit en manque d'inspiration… qu'est-ce que ça serait, s'il en avait !
Juste génialissime !
Commenter  J’apprécie          160
Le blues du créateur ou comment faire revenir l'inspiration; mais ...en convoquant de précédents artistes tels les peintre rupestres, Raphaél, Léonard de vinci, un dessinateur de manga..... mais toujours avec "mauvais esprit" et quelques bons mots.
Des dessins de tatouages illustrent sur quelques pages les début de chapitres, on peut reconnaître aussi les dialogues et polices de Titeuf, de Snoopy et bien d'autres illustrateurs.
Commenter  J’apprécie          140
Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse a dit Friedrich Wilhelm Nietzsche. Et depuis, cette citation est reprise à l'envi par les psy afin de rassurer les patients en pleines crises d'angoisse. On dirait que pour Manu Larcenet, cette technique ne fonctionne guère.

Une BD qui semble fortement autofictionelle dans laquelle Jean-Eudes de Gageot-Goujon, dessinateur super star au firmament de la création se retrouve en panne devant des cases blanches.

Mais alors que le combat ordinaire se maintenait dans une réalité plausible, l'étoile qui danse nous emporte dans une tourmente délirante.

Une bande-dessinée à l'humour dépressif absolument jouissif, un chef d'oeuvre au dessin et aux couleurs splendides, aux audaces de toutes pages, à lire et à relire en attendant impatiemment le retour de Jean-Eudes
Lien : https://www.noid.ch/letoile-..
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (514) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5236 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..