Pourquoi les femmes devraient-elles s'arracher l'écharde du désir alors que les hommes refont leur vie, refont des enfants, refont le monde jusqu'à leur mort?
"La femme est l'avenir de l'homme", tu parles! Non mais la blague… Ou alors, au pluriel, les femmes. Comme les bornes sur le parcours
Disparaitre de son vivant reste une épreuve. On se fond dans le décor, on devient une silhouette, puis rien. L'indifférence est une autre sorte de burqa, une autre façon pour les hommes de disposer seuls du désir. On a servi, on ne sert plus. Hier fantasme, aujourd'hui fantôme.
"Est-ce que c'était d'être avec une femme qui ne pouvait plus avoir d'enfant qui lui faisait horreur, soudain? Une espèce de confusion que feraient les hommes entre l'infertilité et l'impuissance? La haine de la stérilité? La peur inconsciente de coucher avec leur mère? Une peur que les femmes jeunes, elles, n'auraient pas de coucher avec leur père? Elles le rechercheraient, même? Et eux aussi? Pas peur de coucher avec leur fille? Mais pourquoi? Pourquoi cette dissymétrie tellement acceptée et validée partout?"
Il ne sert à rien d'être jeune sans être belle ni d'être belle sans être jeune. Les hommes mûrissent les femmes vieillissent.
Nous sommes tous, dans les fictions continues de nos vies, dans nos mensonges, dans nos accommodements avec la réalité, dans notre de désir de possession, de domination, de maîtrise de l'autre, nous sommes tous des romanciers en puissance. Nous inventons tous notre vie. La différence, c'est que moi, je te dis que j'invente, je la vis. Et que, comme toute créature, elle échappe à son créateur. (...)La vie m'échappe, elle me détruit, écrire n'est qu'une manière d'y survivre - la seule manière. Je ne vis pas pour écrire, j'écris pour survivre à la vie. Je me sauve. Se faire un roman, c'est se bâtir un asile.
Les paroles des autres les poursuivent comme des fantômes hostiles. Leurs voix profèrent des injonctions impossibles à fuir. Du harcèlement textuel, en quelque sorte, ah ah !
Nous sommes tous dans les fictions continues de nos vies, dans nos mensonges, dans nos accommodements avec la réalité, dans notre désir de possession, de domination, de maîtrise de l'autre, nous sommes tous des romanciers en puissance. Nous inventons tous notre vie.
«La différence , c'est que tous les hommes ont un avenir. Toujours. Un à-venir. UN avenir sans nous. Les hommes meurent plus jeunes. Peut-être. Mais ils vivent plus longtemps. J'ai lu que sur les sites de rencontres, la frontière entre quarante-neuf et cinquante ans est pour les femmes le gouffre où elles s'abîment. À quarante-neuf ans, elles ont en moyenne quarante visites par semaine, à cinquante ans elles n'en ont plus que trois. Et pourtant, rien n'a changé, elles sont les mêmes, avec un an de plus. Vous connaissez le sketch, je ne sais plus qui, sur la date de péremption des boîtes de conserve : 'À consommer jusqu'au 25 mars 2014.' Mais qu'est-ce qui se passe donc au fond de cette boîte dans la nuit du 25 au 26 ? Nous les femmes, nous sommes toutes des boîtes de conserve. Du jour au lendemain, impropres à la consommation. »