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Après « dans ces bras-là » (qui ne m'avait pas conquit), je ne voulais pas rester sur ce sentiment mitigé. Et bien avec « L'amour, roman », je confirme à mon triste regret que je suis complètement hermétique à la prose de Camille Laurens. Un roman sur l'amour donc, à travers le prisme de ces propres expériences. Camille Laurens dissèque les différents étapes d'une relation amoureuse, avec au passage de nombreuses digressions pour étayer son propos. Cette autofiction aurait pu être passionnante mais là franchement pour moi c'est raté. Confus, prétentieux, d'un ennui abyssal, un livre que j'ai terminé le sourire aux lèvres mais pas pour les bonnes raisons. L'amour c'est frustrant chez Laurens.
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Le titre est évocateur. Il s'agit bien, non pas d'un roman d'amour, mais d'un roman sur l'amour
Camille Laurens, ne sachant si elle doit ou non quitter son mari, s'interroge sur l'amour. Elle en décortique les mécanismes.
Pour cela, elle se penche sur la chronique familiale, depuis son arrière grand-mère jusqu'à elle. L'aide aussi son travail sur La Rochefoucauld, dont elle nous livre des maximes. D'autres nombreuses références littéraires étayent sa réflexion.
Elle nous offre des variations sur l'amour, de sa naissance à sa fin.
J'ai eu un peu de mal au début. Je trouvais tout cela assez fouillis, assez confus. du fait surtout de ces longues phrases où sont inclus, sans ponctuation, des dialogues, ou des extraits de chansons. Puis je m'y suis faite et j'ai poursuivi avec un réel intérêt. Ça m'a donné envie de me pencher sur « la carte du tendre ».
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Abandonné au trois quarts de ma lecture... après m'être accroché longtemps (et péniblement) pour continuer. Mais je n'ai vraiment pas pu trouver de plaisir ni d'intérêt à ces pages de nombrilisme (enfin, je parle du nombril, mais de nombreux passages nous orientent plutôt une quinzaine de centimètres plus bas) et de divagations désordonnées qui cherchent à se donner des airs de réflexion philosophique sur le sujet de l'amour.
Et puis, franchement, certains personnages sont tellement odieux et insupportables (notamment le mari) que je ne me voyais pas continuer plus longtemps avec eux.
Je voulais découvrir cet auteur : voilà qui est fait. Passons à autre chose.
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J'ai beaucoup aimé ce roman.
Le livre s'ouvre sur une scène "choc" : Camille (qui est la narratrice et aussi, pourquoi pas, l'auteure du roman) est revenue chez sa grand-mère pour un week-end ; et alors qu'à genoux, elle s'apprête à s'occuper de son petit ami, nu et debout face à elle, sa grand-mère ouvre la porte, choquée par ce qu'elle voit.
Plus tard, la vieille dame lui demandera : "Est-ce que c'est ça l'amour?"
Voilà donc le point de départ du roman qui va s'interroger sur l'amour durant presque 300 pages. L'auteur raconte sa rencontre avec celui qui est son mari depuis 20 ans, Julien, ce coup de foudre qui les a unis très vite. Aujourd'hui ce n'est plus l'amour fou : trop de chagrins (un fils décédé, Philippe), de trahisons. Et puis, le temps qui file et qui transforme les sentiments en tendre fraternité.
Elle rencontre un réalisateur et leur liaison fait basculer son quotidien. de là naît une passion faite de mots et de sensualité, une partie de Camille renaît, cette histoire agit comme un électrochoc : sa vie, son amour, l'Amour, elle remet à plat toutes ses certitudes.
L'amour c'est aussi le poids des amours passées : celles de ses parents, de ses grand-parents et arrière-grand-parents, du mariage de convention, des amours déçues ; l'auteure raconte l'histoire des siens, s'interroge aussi sur l'amour maternel ou paternel qui construit aussi les fondations des sentiments à venir.
Et puis, ce que j'ai aimé, ce sont les multiples références littéraires : La Rochefoucauld, plus particulièrement, et sa vision de l'amour est le sujet d'étude de l'auteure. Elle l'intègre donc à ses interrogations à propos de son couple.

Un très chouette roman donc.
Lien : http://leslecturesdalice.ove..
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L'amour est donc un roman, c'est-à-dire des mots, d'après Camille Laurens. C'est l'une des hypothèques avancées dans cette longue réflexion sur ce mot et sur ce sentiment : l'amour, qu'est-ce au fond que l'amour, dont on parle tant, dont on fait tant de cas et qu'on ne sait finalement comment définir ? Pour tenter de répondre à cette question, l'auteure fait appel à la littérature, et plus particulièrement à La Rochefoucauld, ainsi qu'à son histoire familiale personnelle : les femmes de sa famille, de son arrière-grand-mère à sa mère, ont-elles connu l'amour ? Comment ont-elles vécu leur rapport aux hommes ? Ces deux récits parallèles sont également entremêlés avec un troisième, dont la tendance auto-fictive m'a décontenancée au premier abord : Camille Laurens évoque sa situation amoureuse présente, entre son mari et son amant, pendant l'écriture du « roman » lu par le lecteur. Cette narration particulière me donnait le sentiment d'être dans une position de voyeuse et m'a beaucoup dérangée tout au long de ma lecture. Je n'avais aucune envie de connaître la vie de l'auteure, et certainement pas certains détails de sa vie que je qualifierais d'intime. Pour le dire aussi crûment qu'elle dans certains passages, ses ébats sexuels ne m'intéressent absolument pas. de même, je n'ai guère apprécié connaître ses pensées lorsqu'elles étaient retranscrites de façon automatique, comme on pourrait penser qu'elles se sont succédées, sans ordre ni ponctuation élaborée.

En raison du plus grand recul pris par l'auteure et de la part de fiction qu'elle y a mêlée – car qui peut considérer connaître la vérité de ses proches et être sûr de ne pas les recréer en partie ? –, j'ai été plus sensible à l'histoire amoureuse des femmes de sa famille, surtout de son arrière-grand-mère et de sa grand-mère : l'époque étant différente, le rapport à l'amour l'était également. Au-delà de l'aspect touchant de ces vies, elles apportent également un éclairage historique intéressant. de même, le regard De La Rochefoucauld, souvent convoqué et cité, nourrit les réflexions de Camille Laurens et les enrichit. Ces passages plus théoriques m'ont beaucoup intéressée et m'ont fait m'interroger sur cette notion d'amour.

En conclusion, après avoir réussi à m'adapter au mode narratif très éclaté (chacune des trois parties est divisée en paragraphes entremêlés aux autres, sans transition particulière), j'ai apprécié ce roman et les réflexions très intéressantes qu'il propose, bien que l'autofiction ne soit décidément pas un genre qui me séduit.

Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Tout le monde en parle, beaucoup l'espère, rares sont les élus, du moins ceux qui auront l'art ou la chance de faire rimer amour et toujours.

Camille Laurens sacrifie à l'exercice obligé de l'autofiction, à la quête de ce mot de peu de lettres dans la plupart des langues, mais qui se prête à des développements sans fin. Elle convoque les figures familiales sur quatre générations, sans oublier d'évoquer ses déboires conjugaux et extra-conjugaux, à telle enseigne que son mari de l'époque, furax, lui a attenté une action en justice pour atteinte à la vie privée. Débouté, le mari. le texte est émaillé de ritournelles et chansons d'amours lancinantes et serti de fulgurances issues des Maximes de la Rochefoucauld.

Camille Laurens fait montre d'une belle dextérité dans l'exercice qu'elle s'est imposée. La plume est alerte, l'esprit est pétillant, peut-être verse-t-elle un peu dans la facilité diront les esprits chagrins. le plaisir de lecture, authentique celui-là, n'en demeure pas moins.
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Camille Laurens fait encore une fois de l'auto fiction un essai, un témoignage, une réflexion où se mêlent l'authenticité de sa vie réelle, la plus intime et parfois la plus crue, à l'inconstance des sentiments et des désirs, nourris de littérature et de solitude.
"L'amour ne court pas les rues, donc, seul le mot est jeté à tout-va, tous les carrefours s'en font l'écho. Souvent, même nos sentiments n'ont d'amour que le nom : on parle sans savoir.
Car on en revient là avec lui, toujours : paroles, paroles - l'amour, c'est des mots (...)."

L'autrice étudie La Rochefoucauld, elle copie Géraldy, elle traduit, elle écrit : L'amour, roman.
Je lis, je me remplis, je me plie, je pleure enfin et je me contente de ses mots à elle, à la fois question informulée et réponse incomplète : "Mais ce qui subsiste de la grandeur romanesque, c'est cette indécision du sens, ce miroitement de la vie qu'aucun miroir ne fixe, quand bien même il se saisirait de l'instant. (...) la langue échoue à saisir l'être, quelque chose toujours se dérobe sous le scintillement du peut-être."
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Ce livre est une dissertation sur l'amour où l'auteur cherche à définir ce qu'est l'amour dans toutes ces dimensions, parfois des mots qu'on dit, parfois les sentiments d'une personne ou encore la passion physique. Elle le fait en se remémorant de ses parents et la relation qui existait entre eux, mais aussi de ses grands parents. Mais surtout de son couple au début et à la fin, ainsi que de ses petits amis dans la jeunesse ou ses amants plus tard. Et elle se sert de toutes ces expériences pour se poser des questions sur l'amour, pour le regarder de tous les côtes et essayer dexplorer ses contours.
Beaucoup de références à des auteurs classiques qui ont parlé de l'amour et en particulier La Rochefoucauld. Des références qui viennent parfois compléter son analyse ou relancer certains aspects.
Ce n'est pas tout à fait un romain, bien que Camille Laurens raconte des grands morceaux de sa vie, ce qui sert de trame au livre. Mais ce n'est pas l'objet du livre...
Camille Laurens à un style littéraire très personnel, basée sur une connaissance profonde de la langue française. Personnellement je trouve son écriture exquise. Je comprends néanmoins qu'il y ait des personnes qui ne l'aiment pas car ses phrases sont longues et on imbrique parfois plusieurs idées dedans.
C'est ce style qui m'a fait garder mon intérêt jusqu'au bout du livre. Autrement je pense que je l'aurais abandonné en route.
Ma conclusion finale est partagée, j'ai aimé le livre mais sans plus.
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Dans ce livre, la narratrice interroge l'amour ou plutôt la fin de l'amour.Comment ça commence, comment ça finit.Elle est dans un moment où elle envisage de se séparer de son mari. Il ne cesse de lui affirmer son amour. En vain.Est-ce qu'elle y croit? Elle interroge les morts, elle interroge le passé, sa lignée: parents, grands-parents. D'ou vient l'amour? Qu'est-ce que l'amour en nous? le livre est étrange dans sa forme. L'écriture est belle, riche, la langue se déploie et cherche.
Livre pessimiste.
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Une femme s'interroge sur l'amour, ce qui se cache derrière ce mot prononcé peut-être trop souvent, écrit très fréquemment. Dans sa vie il y a Yves, son mari dont elle se sépare, leurs enfants, Aube et Philippe qui lui est déjà mort, il y a Jacques son amant. Mais l'amour se transmet, et en elle il y a les amours de ses aïeux, de son arrière-grand mère jusqu'à elle, l'amour de ces femmes qui ont attendu à la fenêtre le retour du compagnon volage, ou qui ont été reines de leur vie amoureuse. Il y a aussi l'amour tel qu'écrit dans les livres, et notamment ceux de la Rochefoucault.

L'amour, roman, c'est un roman protéiforme. Elle parle d'elle, de son quotidien, de ses amours passées, et puis elle entrecoupe le récit de réflexions, divagations autour de l'amour, de l'amour en littérature, de l'amour comme filiation sentimentale.

(....)
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