Femmes sans merci

En tant que fidèle lectrice de Camilla Läckberg, je ne peux que saluer son talent et sa faculté de sortir d'un registre où elle excellait pour immerger ses héroïnes dans un tout autre monde. Un monde où la morale et les bons sentiments ne sont plus de mise. On est bien loin d'Erika Falk...
Dans son dernier opus, « Femmes sans merci » le fil conducteur est la vengeance de femmes blessées au sens propre comme au sens figuré, de femmes prêtes à tout pour en finir avec leurs maris, volages, violents et irrespectueux de la femme. La société telle qu'elle est ne leur offrant aucune planche de salut, elles vont se charger elles-mêmes de la besogne par personnes interposées.
Minimaliste, incisif et efficace, il se lit d'une traite. Elle a pris le parti de ne pas nous en dire trop sur l'organisation machiavélique des trois protagonistes, on peut le regretter mais son choix se respecte.
Je ne mets que quatre étoiles car je préfère tout de même ses premiers romans.

Fan de Camilla Lackberg depuis le début, j'ai eu le plaisir de voir progresser et mûrir sa plume dans les aventures d'Ericka. Avec @La Cage Dorée, elle était passée de l'héroïne positive à une vision de la femme plus noire et machiavélique qui m'avait surprise, avec un bilan mitigé. @Femmes sans merci reprend le concept de @ La cage dorée, avec 3 femmes au lieu d'une et en version condensée, abrégée, accélérée. c'est presque du théâtre : première partie = présentation des 3 femmes et du contexte qui les conduit à prévoir la mort de leurs maris; partie deux : la mort des deux premiers; partie trois : dernier meurtre et retrouvailles. Les deux ellipses temporelles entre la P1 et la P2 (3 mois) et entre la P2 et la P3 (un an) auraient mérité en fait un développement : on sait que ces 3 femmes se sont contactées sur un site internet mais comment se sont-elles organisées entre ce contact et la boîte postale ? et pour les retrouvailles un an après : pourquoi ? quel but ?
bref, un roman vite lu, une écriture agréable et une intrigue correcte, mais sans plus : c'est pour moi (assez voire très) en dessous de ce que peut faire Camilla Lackberg !!!

Un roman parallèle sans nos héros habituels. Trois femmes, malmenées par leur mari, décident de s'unir et de se débarrasser mutuellement de leur époux. Ce livre traite de la violence faites aux femmes, trois situations différentes, trois portraits touchants. L'intrigue n'est pas des plus originale mais ce court roman se lit bien.

J'ai bien aimé l'histoire de ces femmes mariées à des salauds et qui vont prendre une décision radicale pour s'en débarrasser. J'ai trouvé que leur solution pour y parvenir était assez astucieuse. Il me semble que l'histoire aurait pu être un peu plus fouillée et développée, mais c'est une nouvelle, donc un format assez court. Pour moi, il a manqué un peu d'approfondissement, j'ai été un peu frustrée que le dénouement soit si rapide. Mais j'ai passé un bon moment de lecture.

Quand un nouveau roman de Camilla Läckberg sort, ni ma mère ni moi ne sommes capables de nous retenir : sitôt acheté, sitôt lu et partagé. Nous sommes une fois de plus du même avis toutes les deux sur ce petit roman qui tient d'ailleurs plus de la longue nouvelle.

Femmes sans merci retrace trois destins de femme : prisonnières de leur mariage, chacune souffre pour diverses raisons et souffre d'une vie devenue oppressante et mortifère. L'une a sacrifié sa brillante carrière pour un homme qui la trompe sans scrupule, l'autre n'ose pas être soignée de peur que son secret ne soit révélé, la dernière a connu la plus terrible désillusion des sites de rencontre et le doux mari espéré est un vrai salaud. Ensemble, elles échafaudent un plan pour sortir de l'enfer.

La structure narrative du roman alterne les trois histoires. de chapitre en chapitre, nous découvrons le quotidien d'Ingrid, de Birgitta puis de Victoria. Chacune de ces vies brisées se plante dans notre coeur comme une écharde. le drame de leur existence résonne bien douloureusement à mes oreilles de femme, et malheureusement, sous le nom des personnages, une myriade de femmes de la vraie vie prend forme : des femmes battues, des femmes rabaissées, trompées, humiliées et brisées, des femmes instrumentalisées, réduites au statut d'objet par un homme – violent physiquement ou psychologiquement. Si Birgitta, Victoria et Ingrid sont des êtres de fiction, leur double réel existe, un double plus ou moins proche. A l'heure où on essaie de plus en plus de faire entendre les voix des femmes, ce roman est d'actualité, par son fond féministe, même si, en toute honnêteté, il ne révolutionne pas le genre. Camilla Läckberg avait déjà amorcé ce renversement d'univers avec La Cage dorée, d'autres ont évoqué des destins de femmes aussi sombres.

Ce qui rend le roman intéressant, c'est la solidarité et le soutien que trouvent ces femmes, là où on ne l'attendrait pas. Internet devient leur porte de sortie, l'entraide, leur arme. A elles trois, elles vont former le crime parfait, non sans doute, non sans peur. Elles sont de fait très humaines et ici, la victime devient bourreau pour essayer de prendre son envol et pour reconquérir la liberté perdue, et la dignité à laquelle elle aspire. Est-ce que leur choix est moral? Non, absolument pas. Est-ce que le lecteur les condamne, non plus. Ici, le détour par la fiction joue un grand rôle, car dans la vraie vie, nul doute que les gens envisageraient différemment les choix de nos héroïnes, mais dans un livre, comme dans les comédies classiques, les conventions littéraires nous permettent de mettre à distance et de savourer le temps du roman, la victoire de la victime sur la brute, l'ingéniosité de l'agnelle devenue louve pour dévorer l'impudent qui l'a sous-estimée. Et, grâce à cette innocuité littéraire, nous pouvons jubiler de voir ces femmes brisées renaître de leurs cendres, malgré toute la charge négative de leurs actions.

Femmes sans merci se lit d'une traite, trop vite et laisse un peu le lecteur sur sa faim. L'écriture est fluide et agréable même si l'autrice n'épargne rien à son lecteur. Pour épouser la violence des propos masculins, la langue se fait crue, la violence est partout : dans les gestes, dans les paroles, dans la sexualité pensée comme asservissement et humiliation, réifiant la femme. En conséquence, ce n'est pas un roman à mettre entre toutes les mains, mais en même temps, cette langue correspond aux personnages mentionnés et trouve une justification dans l'essence même des êtres façonnés par la plume.

Ainsi, Femmes sans merci est un roman court qui se dévore. Si j'ai regretté sa brièveté, l'ensemble fonctionne très bien et cela lui confère une rythmique propre. Ce n'est pas une lecture aussi enthousiasmante que d'habitude, car l'ensemble manque un peu d'épaisseur pour moi, mais cela reste une lecture estivale très plaisante mettant la thématique du féminin et de la vengeance au centre de tout.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..

Trois femmes totalement différentes ayant pourtant un point commun. Trois femmes dont les destins vont se lier pour le meilleure et...pour le pire...
Un livre court qui se lit d'une traite et qui nous montre, une fois encore après La cage dorée , que Camilla a pris un tournant dans les genres mais que son talent reste cependant intact. Au contraire, elle nous offre là une littérature "grise" qui l'ouvrira clairement à un plus large public.
Elle surfe depuis peu su la vague féministe très tendance. On apprécie ou pas mais il faut avouer qu'elle le fait version surfeur expérimenté sur les belles plages d'Hawaii 🙂
Un récit qui donnera des idées à certaines, qui fera peur à certains mais qui est, quoi qu'il en soit, à découvrir !
Lien : https://sangpages.com/2020/0..

Le résumé laisse peu de place à ce que le livre pourrait renfermer, surtout s'agissant d'une nouvelle : trois femmes décident de s'organiser pour commettre des crimes parfaits et se débarrasser de leurs maris respectifs (l'un est violent, l'autre infidèle, et le dernier irrespectueux).
Au fil des pages, on en viendrait presque à comprendre et accepter ce qu'elles se préparent à faire.

Cette nouvelle me réconcilie avec l'autrice. Car après La sorcière, je redoutais d'entamer un nouveau livre. Mais j'en ai encore en stock, dont des pavés.

Challenge ABC
Challenge Mauvais Genres 2024

La recette Camilla Läckberg fait toujours son effet sur moi. « To the point ». Une écriture sans détour, sans prétention ni manière, qui ne s'encombre pas du qu'en dira-t-on.
L'autrice se saisit de ses thématiques, les retourne et les plaque au sol avec une clé de bras.

Dans cette nouvelle, les victimes de violences faites aux femmes trouvent une voix. Parenthèse : je me refuse à les appeler des violences « familiales/conjugales », comme si leur cadre en excusé l'existence. Ce sont des violences qui ne doivent à aucun moment être minimisées ou moquées. Et les victimes ne choisissent JAMAIS leur.s bourreau.x, quoi que certain.e.s puissent penser.
Camilla Läckberg en décrypte parfaitement bien les mécanismes, sans s'appesantir, sans faire de généralité, en partant de 3 femmes dont les récits s'alternent, rendant le rythme de lecture très rapide.
La mécanique n'est pas nouvelle, mais elle est habilement utilisée et menée, et surtout, très satisfaisante à découvrir !

Un très bon moment de lecture.

Dès le départ, on sait à quoi d'attendre: une nouvelle chorale, qui dépeint rapidement les vies miséreuses de trois femmes qui vont prendre une décision qui changera leurs vies à jamais.

Alors oui, moi aussi j'aurai aimé que ça soit plus long, car il y a vraiment matière à faire, mais le fait que tout s'enchaîne assez vite sans entrer en profondeur m'a permis de dévorer cette nouvelle d'une traite, et c'est assez satisfaisant. de ce fait, on se doute bien que tout ne sera pas aussi fouillé et expliqué que pour un roman classique. Cela amène quelques frustrations, pas mal de questions, mais encore une fois, on sait dès le départ que c'est une nouvelle donc on ne peut pas s'attendre à des pages et des pages de détails ou d'explications.

Malgré quelques petits détails qui m'ont gênée, surtout quand à la mise en place des meurtres (par exemple la vitre brisée de la voiture de la vieille dame, il doit certainement y avoir des bris de verre au sol ; comment une des femmes a su si facilement se procurer de la drogue et surtout avec quel argent; ou encore comment après avoir entendu un mari battre une autre des femmes elle ne va pas directement lui porter secours, au cas ou elle serait sérieusement blessée, surtout que vu son caractère elle n'est pas du genre à ne pas agir...mais ce ne sont que de petites choses...), le fait que chacune des protagonistes prenne part au meurtre d'un mari qui n'est pas le sien m'a plu. Je ne voyais pas comment pouvais être mis en scène le dernier meurtre, et malgré une pointe de déception concernant la toute fin, l'histoire dans sa globalité m'a emportée.

Après, je sais que ce n'est pas forcément représentatif de ce que fait Camilla Läckberg en général, et j'ai hâte de me plonger dans un de ses romans mieux construit, plus long, qui sait prendre le temps, comme on aime en général dans les polars/thrillers nordiques.

J'ai passé un agréable (même si court) moment de lecture.

Très court, rédigé dans un style de nouvelle. J'ai apprécié ce roman, bien que le dénouement ne soit pas une réelle surprise. J'ai aimé le rythme et l'ambiance et les très courts chapitres qui m'ont permis d'en voler des bouts tout le long de mes activités journalières. Quelques informations importantes y manquent certainement pour satisfaire les amateurs de thriller plus traditionnels mais pour ma part je m'y suis bien amusée... petit exutoire dans ma semaine (et oui, sans vouloir dévoiler l'intrigue, je dois confesser que je ne suis pas une bonne fifille à proprement parler et la soumission ne me sied pas ;)).