La cage dorée

En tant que fervente lectrice de Camilla Läckberg et fan de son héroïne Erica Falck, il me tardait de découvrir ce nouveau thriller partant sur un nouveau univers, mais je n'ai pas du tout accroché. Les personnages ne sont pas vraiment attachants, l'histoire est longue à se mettre en place, il y a beaucoup beaucoup de scènes de sexe dont on se passerait bien, et de nombreux côtés assez invraissemblables, notamment lorsqu'elle commence à prendre sa revanche sur son ex-mari. Bref, il me semble qu'il y a une suite (2 autres tomes) mais de mon côté, je m'arrête là, et irai plutôt retrouver Ericka…

Probablement, ai-je commencé par le mauvais livre. Autrice réputée, je ne m'attendais pas à ça. Ce livre m'a laissé froide, de bout en bout et le twist final était déjà identifié avant, bien avant d'avoir terminé cette lecture insipide.
Cette histoire de vengeance, de femmes bafouée aurait pu être jubilatoire s'il n'y avait pas autant de clichés et de personnages détestables, personne pour moi ne gagne.

Camilla Lackberg s'est un peu égarée en quittant ses personnages récurrents Patrick Hedström et Erica Falck et la douce ville de Fjällbacka. Bien sûr, je l'ai lu d'une traite. C'est plaisant à lire, on passe un bon moment. Mais à la fin (et même avant la fin) on se sent un peu floué. Donc c'est l'histoire d'une brillante jeune femme qui sacrifie sa carrière pour sa famille et son mari qui s'avère un gros c.. , la maltraite, la trompe et finalement la quitte. Elle se reconstruit et engage une vengeance assez terrible. En parallèle, on découvre progressivement son enfance tourmentée.

Mais vraiment les personnages ne sont pas du tout crédibles : ni elle qui passe de victime à dominante de manière peu convaincante, ni lui qui est beaucoup trop caricatural dans le genre salaud.

Les circonstances de la vengeance sont elles-mêmes assez peu crédibles. Partant de rien, elle devient une femme puissante, extrêmement riche et maitrisant les arcanes de la finance, le temps de se retourner pour ainsi dire.

Les voies qu'elle choisit pour sa vengeance sont extrêmes et assez dérangeantes. On finit par se dire qu'il n'a pas mérité ça..

Cela m'a donné l'impression de seulement vouloir surfer sur la vague des #metoo et autre. Peut être la volonté de l'auteure de produire un roman consolatoire.. mais c'est juste décevant.

Faye a voué sa vie à Jack, elle a tout sacrifié pour lui. Mais lorsque Jack, coureur de jupons invétéré, la quitte pour une jeune collaboratrice, laissant Faye complètement démunie, l'amour fait place à la haine. La vengeance sera douce et impitoyable : il lui a tout pris, elle ne lui laissera rien.

Camilla Läckberg nous livre un roman bien différent du célèbre couple de Erika et Patrick. Et pour cause puisque la romancière surf sur la vague du féminisme. Je suis plutôt mitigée vis à vis de ce livre. Autant j'ai adoré la série Fjällbäcka, autant j'ai eu plus de mal avec La cage dorée. La 1ère moitié du livre retrace la vie de Faye au côté de son mari Jack qui rabaisse celle-ci et la traite comme une moins que rien. Cette partie du roman m'a paru poussif, poussé à l'extrême.
Dans la seconde partie, Faye prend enfin sa vie en main et se venge de son mari. Là, Faye se métamorphose (physiquement mais aussi psychologiquement).
Ce changement de personnalité en quelques semaines m'a un peu dérouté.
Tout cela m'a laissé plutôt mal à l'aise malgré le dénouement final. Un "je-ne-sais-quoi" qui ne m'a pas enthousiasmé. Je préfère, et de loin, la série Fjällbäcka. Mais il en faut pour tous les goûts...

Franchement Camilla Lackberg a fait beaucoup mieux ; les ficelles sont grosses, les personnages caricaturaux et l'ensemble manque beaucoup de subtilité. Et les déboires des pauvres femmes riches prisonnières des exigences de leurs maris tyranniques ont eu du mal à me tenir en haleine.

"La Cage dorée" s'affiche comme un polar à dimension féministe, mettant en scène la vengeance d'une femme trompée. Il paraît que l'on peut écrire de la bonne littérature avec de bons sentiments, n'en déplaise à Gide. Mais ce roman ne confirme pas, selon moi, cette thèse tant son écriture est médiocre et truffée de poncifs et de clichés. Tous les personnages se résument à des caricatures et certaines phrases pourraient figurer dans les pires romans de gare.

Malgré un résumé accrocheur, j'avoue avoir sauté des lignes sur cette histoire plutôt longuette qui ne commence vraiment qu'à la moitié du livre. Femme bafouée au lourd passé, l'héroïne Faye a beau sortir ses belles griffes, monter un plan vengeur d'envergure et consommer -beaucoup- hommes et alcool, ce personnage n'est pas attachant et peu crédible. Un peu déçue mais bon, j'essaierai quand même un autre roman de cet auteur réputée pour ses suspenses.

Je crois qu'en fait je n'aime de Camilla Läckberg que ses romans policiers, je me suis tant attachée à Patrik et Erica, j'aime cette peite ville que je me suis inventée dans la tête et le café aux brioches à la cannelle dans chacun de ses romans... Ici je ne me suis pas attachée à l'héroïne, le cadre est glaçant et drogué.... Brrr.

Bof, bof Camilla a viré sa cuti. Elle fait maintenant dans le "mommy porn" ! Je ne retrouve pas l'ambiance de ses premiers romans. J'ai lu toute la saga de Patrick et d'Erika avec beaucoup de plaisir. Je suis déçue et j'ai du mal à comprendre qu'Actes Sud ait publié ce roman. Décevant même si le thème abordé est intéressant quoi que surfant sur la vague de ce qui est fait en ce moment.