La faiseuse d'anges

Beaucoup de déception pour ce livre. le début commence bien mais après on s'ennuie ..On s'y perd dans les personnages ! Pas beaucoup d'action. ce n'est que vers la fin que cela s'anime et que l'on retrouve un regain d'intérêt. Autant le premier "la princesse des glaces" m'avait plu et tenu en haleine ..mais là j'avais hâte que cela se termine.

Très déçue de ce roman policier, qui est mon premier de cet auteur. Plusieurs choses m'ont dérangées:
- le personnage d'Erica m'a beaucoup agacé. Elle est très éparpillée et complètement irresponsable, mène son enquête dans son coin et passe à côté de certains indices a de nombreuses reprises car elle est sans cesse entrain de crier sur ses enfants. Ce n'est pas très agréable pour le lecteur car à chaque fois qu'on pense qu'elle tient quelque chose, elle est dérangée par ses enfants et lâche sa piste pour s'en occuper. du coup l'enquête piétine
- La relation de couple entre Érica et Patrick ne m'a pas plu. Ils ne sont pas complices, travaillent séparément sur la même enquête ( lui en tant que flic et elle en temps qu'écrivain : schéma classique vu et revu dans d'autres polars) et ne mettent quasiment jamais leurs informations en communs. le lecteur se retrouve donc à découvrir quelque chose avec Erica, puis découvrir cette même chose 2 chapitres plus tard avec Patrick et encore une fois l'enquête piétine. On dirait que ces 2 là ne se parlent que pour des banalités du quotidien. Érica va jusqu'à travailler avec Gosta le collègue flic de son mari, dans le dos de son mari. Je ne comprend pas l'intérêt. Ce couple me m'a pas convaincu
- Beaucoup trop de personnages différents on se perd et aucun personnage n'est vraiment attachant, ils sont même tous plutôt détestables
- L'enquête piétine : le lecteur n'apprend quasiment rien pendant la majeure partie du livre. Les flics posent toujours les mêmes questions aux suspects « vous ne savez vraiment pas ce qui a bien pu se passer? Non ? Bon ben merci » ils ne creusent pas vraiment dans le passé des personnages secondaires, ce qui est souvent la clef dans les bons romans policiers. D'autre part, lorsqu'un personnage semble apprendre quelque chose de crucial, cela n'est pas révélé au lecteur avant de nombreux chapitres ce qui est assez frustrant car on a l'impression que l'auteur cherche à laisser le lecteur en dehors des découvertes que font les personnages, pour pouvoir tout révéler à la fin. Je préfère suivre les découvertes en même temps que les personnages, ce qui crée justement le suspens. Là on finit carrément par oublier que untel avait l'air d'avoir découvert quelque chose d'important, puisque cette chose est révélée trop longtemps après (exemple: « ce qu'il découvrit le laissa sans voix -fin du chapitre» et la plus de nouvelle de cette découverte pendant au moins 50 pages)
Patrick remarque que ce flic Gosta est particulièrement impliqué dans cette affaire, il apprend également que Gosta a gardé quelque temps la petite Ebba après le drame , il sait que un certain « G » (comme par hasard) envoie des cartes anonymes d'anniversaire à Ebba depuis toujours MAIS à aucun moment Patrick ne trouve pertinent de fouiller du côté de Gosta, ne serait ce qu'en lui demandant plus d'info sur sa relation avec Ebba. Il se contente juste de penser « c'est bizarre que Gosta prenne cette affaire à coeur! ». Personnellement je ne trouve pas ça bizarre non sachant qu'il l'a gardé étant petite. Quel genre de flic est aussi incompétent ? Personnellement j'avais deviné que ce G mystérieux était Gosta a la page 45 et ceci nous est relevé qu'à la page 428!! Globalement je trouve l'ensemble de l'équipe de police très incompétente (et Erica aussi) et à la fin les flics apprennent tout ce qu'il s'est passé de la bouche d'un des suspects qui souhaite se rendre (ils n'ont rien découverts par eux même, ils ne servent clairement à rien à part boire des cafés 3 fois par chapitre)
- On ne sait pas qui a tué Laura (la mère de Inez), elle voit quelqu'un dans la nuit et elle lui dit « ah c'est toi que fais tu ici en pleine nuit? » et bim ce mystérieux personnage la tue et au final on n'apprend jamais clairement qui est cet assassin ? le même qui a tué tout les autres sûrement ? Et si oui quel est son motif? Pas clair

Ce qui m'a plu:
- l'histoire parallèle de Dagmar la fille de la faiseuse d'anges et son évolution (les chapitres en italique, qui n'ont à priori aucun lien avec le reste- jusqu'au dénouement final). Malheureusement ces chapitres sont à chaque fois beaucoup trop courts

Et c'est tout malheureusement. Je ne pense pas que je relirai un autre roman de cet auteur: j'ai été trop déçue des longueurs, de la fin bâclée, de nombreuses incohérences et questions restées sans réponse et il est hors de question que je supporte à nouveau l'insupportable Erica et son mari incompétent

Par facilité j'aurais pu faire un bon copier/coller de ma critique sur le gardien du phare tant les reproches faits sur le précédent livre sont valables pour La faiseuse d'anges.

Une fois de plus, je suis déçu par le livre de Camilla Läckberg, je ne retrouve pas la fraicheur et la fluidité de l'histoire comme dans les premiers livres de cette auteure.

Je peux distinguer deux gros reproches parmi tous ceux que l'on pourrait formuler à l'encontre de ce nouveau livre.

Le premier est certainement la trop grande multiplicité des personnages et donc des histoires se déroulant en parallèle. Il y en a tellement que l'on commence à savoir qui est qui, ce qu'il fait et à quelle époque, quand l'intrigue se résout. On pourrait penser que cela nous empêcherait de réfléchir et de résoudre l'intrigue, mais celle-ci étant tellement basique que cela nous ne gène en aucun cas.

Le second est, comme beaucoup d'auteurs de romans policiers (e.g. Harlan Coben), de toujours recourir au même schéma narratif : un crime dans le présent, plusieurs personnes liées à celui-ci, et une histoire dans le passé qui vient expliquer tout ou partie des origines du crime.
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